Avec sa famille, elle a fini par retirer son père de l’Ehpad, non sans avoir pris le soin d’effectuer des photos des blessures qui apparaissaient toutes les semaines sur ses bras.
"Je croyais naïvement que l’affaire Orpéa leur avait servi de leçon. Apparemment il n’en est rien." Véronique Ovadia Pavia, Cagnoise, est scandalisée. Quand nous l’avons contactée, elle a immédiatement accepté de témoigner. Son papa, Jacques Ovadia, 88 ans, a été admis au sein des "Jardins d’Ines", à Cagnes-sur-Mer, le 10 août 2023. Il souffre d’une forme d’Alzheimer. "Il est assez muré dans sa maladie. Il est prisonnier de son corps, ne bouge pratiquement pas. Pour parler, c’est très difficile. Quand on a visité cet établissement, avec ma sœur et notre mère, il nous semblait bien." Va pour les Jardins d’Ines après ces visites préalables plutôt rassurantes dans un établissement qui réclame 3.600 euros par mois.
#ephad #soin #veillesse #sante #blessure #enquete #residence #cagnes #cotedazur #nicematin #nicematin_video
"Je croyais naïvement que l’affaire Orpéa leur avait servi de leçon. Apparemment il n’en est rien." Véronique Ovadia Pavia, Cagnoise, est scandalisée. Quand nous l’avons contactée, elle a immédiatement accepté de témoigner. Son papa, Jacques Ovadia, 88 ans, a été admis au sein des "Jardins d’Ines", à Cagnes-sur-Mer, le 10 août 2023. Il souffre d’une forme d’Alzheimer. "Il est assez muré dans sa maladie. Il est prisonnier de son corps, ne bouge pratiquement pas. Pour parler, c’est très difficile. Quand on a visité cet établissement, avec ma sœur et notre mère, il nous semblait bien." Va pour les Jardins d’Ines après ces visites préalables plutôt rassurantes dans un établissement qui réclame 3.600 euros par mois.
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00:00On a commencé à déchanter un petit peu.
00:02Il est arrivé en août 2023, le 8 août 2023 exactement,
00:06quand on a visité avec ma sœur et notre mère.
00:10C'était un établissement qui nous semblait bien,
00:12on nous inventait un peu les côtés qui étaient positifs,
00:16mais on n'a pas vu le reste.
00:17Papa est quelqu'un de...
00:19Il est un peu prisonnier de son corps
00:20parce qu'il ne bouge pratiquement pas.
00:22Il n'arrive plus à faire des phrases ou alors c'est rare.
00:25Vers le 14 août, on a commencé à déchanter un petit peu,
00:29c'est-à-dire qu'il y a eu des vols,
00:30les comprimés qu'on a retrouvés écrasés par terre dans sa chambre,
00:33le bol du petit déjeuner qui était encore là l'après-midi,
00:36qu'il n'avait pas pris,
00:37et puis les odeurs d'urine,
00:39parce qu'ils n'étaient pas échangés assez suffisamment.
00:41J'ai écrit à la direction,
00:42et elle a pris nos demandes en considération.
00:46Elle a quand même fait ce qu'elle pouvait faire,
00:48mais l'équipe ne suivait pas.
00:49Quand il y avait des consignes qui étaient données,
00:52que ce soit du point de vue infirmier,
00:53que ce soit du point de vue prise en charge,
00:56nursing, tout ça, ce n'était pas respecté.
00:58Après, nous avons commencé à avoir des petits bleus,
01:01des petites plaies.
01:02Alors, on nous a dit,
01:03ça, c'est avec le bouton de la blouse,
01:05ça, c'est avec...
01:07il s'est cogné dans les barreaux,
01:09là, il s'est...
01:10Oui, c'est lui, il s'est cogné dans les barreaux.
01:13Et puis là, il s'est gratté.
01:14Il faut savoir que mon père ne bouge même pas un doigt.
01:17Ça, c'est quand il s'est gratté sur les ongles.
01:19Et là, par exemple, on peut voir
01:22que c'est des ongles.
01:23On pense qu'il y a eu une forte négligence,
01:26voire une maltraitance par une personne
01:28qui s'est un peu acharnée sur lui.
01:30Parce qu'étant donné qu'il avait toutes ses plaies
01:33au moment de la douche,
01:34il se débattait.
01:35Au départ, c'était de temps en temps.
01:37Et puis à la fin, c'était une ou deux fois par semaine,
01:40régulièrement.
01:41Quand on leur a montré les photos,
01:42elles étaient...
01:45elles découvraient.
01:46Alors que tout le monde était au courant.
01:47Il est advenu qu'on n'a pas eu de réponse.
01:49J'ai envoyé les photos à un médecin que je connais
01:52qui l'a passée à des coordonnateurs d'EHPAD.
01:55Il m'a dit, en effet, ils m'ont tous dit
01:57« forte négligence, voire maltraitance ».
02:00Une fois, la directrice m'a dit
02:01« c'est la première fois que je suis dans un EHPAD
02:04où le personnel n'écoute rien ».
02:07« Fais ce qu'il veut ».
02:08Puis bon, en fin de vie, on n'a pas à subir ça.
02:12C'est pas normal.
02:14Au contraire.