Télématin reçoit le comédien Thierry Lhermitte à l'occasion de la sortie du livre "Le Splendid par Le Splendid - Nous nous sommes tant marrés"
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00:00Je vais oser devant le maître si je vous dis c'est cela, oui c'est cela, ou bien c'est
00:08là où je me rends compte que je vous ai beaucoup moins bien réussi que le porc, ou
00:11encore la coulée du grand bronze, c'est derrière, on ne peut pas la voir.
00:15Excusez-moi Thérèse, je ne connais même pas votre mère.
00:19Ces répliques sont devenues aussi cultes que la troupe du splendide qui en est à
00:22l'origine.
00:23Bonjour M.
00:24Thierry Lhermitte.
00:25Bonjour Damien.
00:26Merci d'être là Thierry.
00:27Merci de me recevoir.
00:28Le splendide par le splendide avec ce clin d'œil à Ettore Scola, nous nous sommes
00:32tant marrés, c'est au Cherchemidi.
00:34Thierry, c'est ce qu'on découvre au début de ce livre, dire qu'à priori vous n'étiez
00:40pas programmé, prêt à être comédien, vous dites que c'est pour être avec Michel,
00:46Christian et Gérard que vous avez épousé le métier de comédien et vous dites j'ai
00:50adoré ça.
00:51Oui, c'est le cas, je ne savais pas ce que j'allais faire et puis voilà, je deviens
00:55ami avec Christian, je rencontre les deux autres et puis c'est parti.
00:59Peut-être s'ils avaient fait autre chose, j'aurais été charcutier, je ne sais pas.
01:03C'est une question d'amitié.
01:04Pourquoi pas.
01:05Une belle boutique, un beau traiteur.
01:08En tout cas, vos premiers succès au sein du splendide, vous êtes allés les chercher
01:13avec les dents.
01:14Maçonnerie pour rénover le café-théâtre, écriture, accueil du public.
01:18Mais on avait eu des modèles, c'était le café de la gare qui avait lancé ça, qui
01:22avait construit.
01:23Avec Romain Bouteille.
01:24Avec Romain Bouteille qui avait construit leur théâtre, on s'est dit nous on va être
01:27capable de le faire.
01:28Coluche, après, avait repris le premier café de la gare, avait fait pareil et on s'est
01:32dit pourquoi pas nous ?
01:33Mais c'était la condition sénécoïdenne Thierry ? Est-ce que vous n'étiez pas connu
01:37donc vous n'écriviez pas ?
01:38Personne.
01:39On se demandait qui va nous employer ? C'était cette époque-là où on faisait notre propre
01:45outil de travail.
01:46Avec deux règles, vous le dites dans le bouquin, il fallait validation des vannes à l'unanimité
01:52et pas de rôle écrit d'avance pour quelqu'un.
01:55Est-ce que c'était pour limiter les risques d'égo ?
01:57C'était oui, pour éviter qu'on dise j'ai pas assez de texte ou des trucs comme ça.
02:01Alors c'est un peu… on savait vaguement quand même, mais en plus on se disait qu'on
02:07était capable de tout jouer donc on pouvait, voilà.
02:09C'est dans le livre, notre plus grand regret, c'est que Gérard Juniau n'a jamais joué
02:14Katia, la personne en transition on va dire, dans le Père Noël.
02:20Parce que vous dites, parce que sa femme ne l'aurait pas supporté, c'est ça ?
02:23C'est-à-dire qu'il ne voulait pas se couper à la moustache, alors forcément, c'était
02:26difficile.
02:27Et donc, c'est Christian Clavier qui a endossé ce rôle de Katia.
02:30Mais Christian tournait quand on a fait la première et c'est Roland Giraud qui a joué
02:34le premier Katia.
02:35Sur scène aussi, Amour, Coquillage et Crustacé, qui deviendra par la suite le film Les Bronzés,
02:42vous allez évoquer les souvenirs, on regarde d'abord un extrait.
02:45Alors maintenant on va voir Maroît Chigueri, coup de pied circulaire.
02:50Alors si vous vous rappelez, c'est un coup de pied circulaire Maroît Chigueri, parce
02:53que c'est un coup de pied qui est circulaire.
02:55J'ai Jean-Claude en face de moi.
02:58Ça l'a fait rire, évidemment.
03:05Vous avez pris toutes vos idées au Club Med en une semaine, c'est ça ?
03:10Oui, beaucoup de choses qui sont dedans ont été vues ou entendues.
03:15C'est assez dingue.
03:17Et là, ce qui est drôle, on voit que tout le film est déjà là.
03:20C'est-à-dire qu'on est d'accord, toutes les vannes, Maroît Chigueri.
03:23Le film, c'est l'adaptation de la pièce, donc bien sûr.
03:27Particulièrement cette scène-là, ça s'est vu de mes yeux.
03:30Vraiment le gars, le prof de sport qui se fait un claquage ?
03:34Oui, oui, oui.
03:35D'accord.
03:36Donc j'espère qu'il aura un petit droit d'auteur ce monsieur, puisqu'il est à l'origine
03:40de la vanne.
03:41Et donc on est d'accord, Thierry, que le succès de la pièce a débouché sur le film Les Bronzés.
03:44Vos plus beaux fourris pendant le tournage, vous le racontez, il y en a deux, vous vous
03:48en souvenez, évidemment.
03:49Junio qui se fait masser.
03:50Le massage, évidemment, puisqu'on l'avait vécu en vrai.
03:53Là aussi, donc le gars qui masse violemment.
03:56Qui masse violemment, mais surtout, ce qui était marrant, c'est qu'il massait violemment,
04:00même en Turquie, des gens et Junio n'avait pas vu l'horreur de ce massage-là.
04:04Et Junio arrive d'investir juste au moment où le masseur termine.
04:08Le masseur dit à qui le suivant.
04:10Et donc Christian et moi, on dit monsieur.
04:12Ah oui !
04:13Et lui, il dit merci de nous laisser.
04:15Quelle politesse, quelle élégance !
04:17C'était ça qui était dingue, d'entendre cuiner, vous savez, il a des petits cris particuliers,
04:24Junio.
04:25Donc il est beau en petits cris en plus, Gérard.
04:27Petits cris aigus.
04:28Alors il y a ça et il y a bonsoir, nous allons nous coucher, bonsoir, nous allons lé, et
04:32trois petits points.
04:33Ça, vous l'avez reprise plein de fois, je crois, la scène avec Christian.
04:36C'est nul !
04:39Franchement, c'est de la blague de potage, c'est de la gros nul.
04:43Et on joue des personnages qui sont des gros nuls.
04:46Lui, c'est une espèce de médecin hyper prétentieux, moi, c'est une espèce de porc,
04:50de macho de porc, donc le mec qui dit ça.
04:53Donc c'est tellement gros, tellement naze comme blague que ça nous faisait rire.
04:57Et vous dites que vous êtes toujours aussi surpris, 45 ans plus tard, les gens dans la
05:02rue qui citent vos répliques.
05:05On est très heureux de machin, mais comme c'est passé à la télévision 50 000 fois,
05:09donc quelque part, c'est un peu normal que machin, mais...
05:13Mais on utilise vos répliques dans notre langage de tous les jours, c'est quand même...
05:18Vous, ça nous arrive souvent, Thierry, ici, à Télématin.
05:20Après toutes les semaines.
05:21Ce matin, on m'a dit, mais qu'est-ce que c'est que cette matière ?
05:26Très bonne intervention là.
05:28Alors, un autre carton, évidemment, c'est le Père Noël et tu dors dur.
05:33Exactement comme Amour, Coquillage et Crustacé est devenu Les Bronzés,
05:36toutes les répliques du film figuraient déjà dans la pièce Regarder Souvenir.
05:45Alors écoutez, Thérèse, une serpillière, c'est formidable.
05:49Vous aimez les animaux, Thérèse ?
05:50Moi, je les adore.
05:51Vous aimez la danse ?
05:52J'étais très douée tantôt.
05:56Allez-y franchement, Thérèse.
05:59Non, mais je ne peux pas dire que je n'aime pas.
06:03Vas-y.
06:05Mais ce qu'il y a, c'est que je me rends compte là que malheureusement,
06:06je vous ai moins bien réussi que le porc.
06:10On a l'impression, en lisant le livre, Thierry, que c'est votre pièce préférée.
06:13En tout cas, vous dites, j'ai été très actif sur l'écriture de celle-là.
06:16Oui, oui.
06:18Elle est tellement particulière, tellement spéciale.
06:21Il n'y a pas une réplique qui ne soit pas...
06:23Je veux dire, un mec qui fait un tableau qui dit, vous aimez la danse ?
06:26Vous aimez les animaux ?
06:27Il fait ça.
06:28C'est dingue, quoi.
06:29De toute manière, cette tournure qu'a chaque réplique, me fait marrer.
06:34Est-ce que vous vous en souvenez du texte ?
06:36Est-ce qu'on pourrait vous remettre sur scène et vous seriez capables de...
06:39Je pense que ça reviendra vite, mais comme ça, non.
06:41Non, non, non, sûr que non.
06:42Faudrait l'apprendre.
06:43Alors que nous, oui.
06:44Mais oui, du début à la fin.
06:47Est-ce que vous vous souvenez du titre, du premier titre auquel vous aviez pensé ?
06:51Oui, Josiane avait évoqué, le Père Noël s'est tiré une balle dans le cul.
06:54Merci.
06:56Ça n'a pas été retenu.
06:58Et Junioff s'est remarqué qu'il fallait être assez adroit.
07:02Et souple.
07:05C'est quand même outré maladroit, mais ce n'est pas facile quand même.
07:09Un mot, parce qu'on voulait quand même l'évoquer brièvement.
07:12On sait que vous êtes évidemment encore très affecté par le départ de Michel Blanc.
07:17Mais simplement, vous évoquez le génie quand il crée ce personnage de Jean-Claudius
07:23qui n'arrive jamais à conclure.
07:25C'est marrant parce que Michel a été agacé à force, il faut dire 40 ans plus tard.
07:31D'être enfermé Thierry, c'est ça un peu dans le personnage ?
07:33Oui, pas enfermé, t'imagines.
07:34Il a fait Monsieur Hire, il a fait Putain de Films, il a fait ses films.
07:38Il a été enfermé de rien du tout.
07:40Mais par contre, ça lui pesait un peu.
07:43Et je veux dire, c'est tellement magnifique et dingue ce qu'il a écrit.
07:47Ce qui est sympa dans le bouquin, en plus, c'est qu'on l'a écrit séparément.
07:51Chacun a commenté.
07:52On sait qui dit quoi.
07:53C'est marqué à chaque fois.
07:54Mais personne ne savait ce que les autres allaient ou avaient écrit.
07:57Et on l'a découvert au bon attiré du bouquin.
08:01C'est très chouette.
08:02Et on va préciser, Thierry, qu'une partie des bénéfices est reversée.
08:05Tous nos droits d'auteur sont versés à la Fondation pour la Recherche Médicale.
08:10Et une partie des bénéfices des éditions de Recherche Média aussi.
08:16Vous restez avec nous s'il vous plaît Thierry.
08:18On va marquer une petite pause.
08:19On revient avec d'autres pépites qu'a dénichées Adrien Rouart.
08:23Pépites de vous, évidemment.
08:24A tout de suite.