• il y a 2 ans
🇲🇦 "On a essayé de voir la ville de Casablanca à travers notre histoire."

"Bghit hyatek", cette série qui décortique les problèmes de la société marocaine a captivé une moyenne de 4 millions de téléspectateurs sur la chaîne 2M. Brut, a rencontré son réalisateur, Chaouki El Ofir.

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Transcription
00:00L'écriture a commencé, on a pris suffisamment le temps pour bien réfléchir, bien écrire.
00:14Et donc après l'écriture, très rapidement, on a commencé la préparation, la question
00:18du décor s'est posée, donc on s'est dit d'accord, on va travailler dans la ville
00:22de Casablanca.
00:23Essayer de revoir la ville de Casablanca avec notre histoire, autrement dit créer un espace
00:28émotionnel de la ville de Casablanca, à travers trois histoires, complètement séparées,
00:32ces trois personnages féminins, trois destins qui se croisent, rien ne les mit, si ce n'est
00:37la malveillance et l'espace casablanqué.
00:40Bonjour, je suis Chaoukri Lhofir, réalisateur et je suis sur Brut Afri.
00:58L'idée de la service Brut Riatschk est un résultat d'un long processus de travail,
01:15de collaboration avec un collectif.
01:18Nous travaillons ensemble depuis 2016, nous avons fait pas mal de séries ensemble et
01:22celle-là a été le couronnement, donc nous avons des auteurs, le producteur et moi, c'est
01:27un travail qui s'est nourri au fil du temps.
01:29C'est parti d'abord d'un constat social, d'un trouble comportemental qu'on voit de
01:33plus en plus, c'est que les gens se sentent complètement légitimes de s'accaparer de
01:37la vie des autres sans aucun scrupule.
01:39Autrement dit, nous avons travaillé sur des anti-héros et des héros malveillants.
01:44A partir de là, nous avons commencé l'écriture et très rapidement, on sent que l'idée était
01:51assez forte pour porter vraiment un projet qui est à l'image de ce qu'on voit, de ce
01:55qui se passe dans la société, c'est tout simplement un constat et nous avons fait
01:58confiance à notre instinct, à notre expérience ensemble et puis on est parti pour défendre
02:03des personnages, pour les comprendre mais pas pour les cautionner.
02:06A partir du moment où on a des personnages forts qui nous représentent, dans lesquels
02:19on s'identifie et on a un univers visuel qui est déjà garanti, donc un projet esthétique.
02:24C'est une série qui nous a coûté énormément d'efforts, beaucoup d'énergie et surtout
02:52c'était épuisant en termes d'émotion.
02:54Je me souviens plusieurs fois, en terminé, on était en larmes, même si la situation
03:00n'était pas larmoyante mais l'émotion était là.
03:03Je pense que durant les trois mois de tournage, on a eu un ascenseur émotionnel avec les
03:08comédiens, les techniciens, on sentait qu'on était en train de traiter quelque chose qui
03:11nous touche profondément mais ça nous dépassait par moment et donc l'émotion était vraiment
03:17à son comble.
03:18Je me souviens des comédiennes en particulier qui jouaient des registres très compliqués
03:25et à la fin de chaque prise, on se tenait dans les bras et on pleurait parce qu'on
03:32n'arrivait pas à mettre en mots l'émotion que l'on ressentait.

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