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« Les gens s’en foutent parce qu’ils ont le ventre plein. » Jeudi 21 novembre, les agriculteurs en colère de la Coordination rurale (CR) ont haussé le ton en ciblant la grande distribution dans le Sud-Ouest, de manière à mettre encore davantage la pression sur le gouvernement de Michel Barnier et faire entendre leurs revendications en matière de revenu, de normes et d’Europe.

Dans les Landes, en Gironde ou encore en Charente, des tracteurs ont investi les voies d’accès de plateformes logistiques de Lidl, Leclerc ou encore Intermarché. À plusieurs endroits, du matériel permettant de tenir un blocage de plusieurs jours a été apporté sur place.

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Transcription
00:00— L'agriculture. Les gens s'en foutent parce qu'ils ont le ventre plein.
00:03On veut leur faire comprendre que si demain, vous,
00:05vous n'approvisionnez plus les magasins,
00:07et que nous, derrière, on n'est plus producteurs,
00:10on va bouffer quoi ?
00:24— Pourquoi vous faites ça ?
00:24— Ah, pour remandiquer euh... tous les problèmes qu'il y a dans le monde à résoudre.
00:28Et euh... tous les problèmes qu'il y a dans le monde à récolte, quoi.
00:31Je veux dire les revenus, toutes les charges qu'on a, les... les normes et tout,
00:35il n'y a plus rien qui va, quoi.
00:37On n'a plus de revenus, on ne peut plus.
00:38Moi, je suis en télé depuis un an et demi, et... on s'en sort pas, quoi.
00:42— Le plan, c'est de s'installer et de rester là,
00:45le temps qu'on n'a pas une réponse claire, nette et précise du Premier ministre.
00:49On a amené le groupe électrogène, sac de couchage,
00:52et ce qu'il faut pour tenir 3-4 jours.
00:59— Là, vous bloquez la grande distribution, vous êtes aussi en colère contre eux ?
01:02— Je pense que... ils pourraient peut-être aussi mettre un peu d'huileur pour faire avancer les choses.
01:06Ils ont quand même pas mal de pouvoir, ils pourraient aussi... pousser à la roue, quoi.
01:11On n'est pas payés à l'auteur du travail qu'on fait, des coûts,
01:14on arrive à peine à couvrir les coûts de production,
01:16et on nous demande encore de faire des efforts au niveau de normes, de... de charges à respecter.
01:21— La grande distribution, eux, ils ont... ils ont le beau rôle, ils asphyxient les producteurs.
01:27Macron avait mis en place la loi EGalim.
01:30Cette loi, elle a été quasiment vidée de sa substance,
01:33et puis en fin de compte, elle n'a jamais été appliquée, finalement.
01:35— Y a pas assez de contrôle ? — Bah y a pas de contrôle.
01:57— Quelle est votre situation ?
01:58— Pfff...
02:00La situation, c'est qu'on n'a pas d'avenir.
02:02Là, je produis du lait...
02:05pas... pas payé correctement. Enfin, ça va pas, quoi.
02:08Et on a des prix que juste pour quelques mois, par trimestre.
02:11Donc on n'a pas de visibilité. Quand on sait qu'une ferme coûte cher, c'est pas simple.
02:14— Vous avez l'air désabusé. — Oui, complètement.
02:17— Vous avez quel type d'exploitation ? — Nous, on est dans la céréale.
02:20— Généralement, les céréalistes, c'est pas les pires, non ?
02:22— Non, c'est vrai que c'est peut-être pas les pires.
02:24Mais ça fluctue d'année en année.
02:27C'est vrai qu'il n'y a pas une seule agriculture.
02:30On peut pas mettre tout le monde sur le même pied des légalités.
02:33Mais quand vous pouvez y regarder aujourd'hui,
02:35vous trouvez des céréalistes, vous trouvez des éleveurs,
02:37vous trouvez des viticulteurs, vous trouvez de tout.
02:39On a tous été confrontés à une crise à un moment ou à un autre.
02:43Donc... — Là, on est dedans.
02:45— Là, on est dedans. Mais on est dedans...
02:48On est dedans comme depuis longtemps, quoi.
02:54Sous-titrage MFP.

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