Dans cet épisode de L'Heure des Experts, des acteurs majeurs de l'économie et de l'investissement analysent les dynamiques de développement dans la région Rabat-Salé-Kénitra, un pôle stratégique pour le Maroc.
Intervenants :
🔹Mohcine Benjelloun, Directeur général du CRI
🔹Pr Ahmed Bennana, Directeur Général de l’Hôpital Universitaire International Mohammed VI de Bouskoura
🔹Driss Abid, Directeur régional, Crédit Agricole du Maroc
🔹Zakaria Fahim, Managing Partner & Head of Advisory chez BDO
Cet échange met en lumière les opportunités d’investissement, le rôle des infrastructures et des institutions financières, ainsi que les défis et perspectives pour une croissance durable dans la région Rabat-Salé-Kénitra.
Partenaires : CRI, Tamwilcom, CIH, UIR, COFICAB, LabelVie, Poste Maroc, Anapec.
🎥 Regardez cet échange captivant entre experts qui façonnent l'avenir économique de la région.
Intervenants :
🔹Mohcine Benjelloun, Directeur général du CRI
🔹Pr Ahmed Bennana, Directeur Général de l’Hôpital Universitaire International Mohammed VI de Bouskoura
🔹Driss Abid, Directeur régional, Crédit Agricole du Maroc
🔹Zakaria Fahim, Managing Partner & Head of Advisory chez BDO
Cet échange met en lumière les opportunités d’investissement, le rôle des infrastructures et des institutions financières, ainsi que les défis et perspectives pour une croissance durable dans la région Rabat-Salé-Kénitra.
Partenaires : CRI, Tamwilcom, CIH, UIR, COFICAB, LabelVie, Poste Maroc, Anapec.
🎥 Regardez cet échange captivant entre experts qui façonnent l'avenir économique de la région.
Category
📺
TVTranscription
00:00:00L'Ordre des experts vous est présenté par Shaïb Hamadi dans le cadre du forum économique régional de Rabat avec ses partenaires.
00:00:08Bonjour à vous tous. Merci d'être là. Merci d'être très nombreux à ce panel, à ce rendez-vous.
00:00:19Pardonnez-moi en ce qui me concerne. Je vais commencer mon intervention par des chiffres.
00:00:26C'est important parce que cela nous permettra de dresser le décor d'une région qui nous est chère, à vous et à moi personnellement également.
00:00:35Ce matin, durant les deux panels animés par notre collègue Rizhan Ramzi, il a été question de trois grands thèmes, l'éducation, l'industrie et l'innovation.
00:00:47En ce qui nous concerne, nous continuons de parler des énormes potentialités que renferme la région de Rabat-Salé-Kenitra.
00:00:57C'est une superficie totale de 17 570 km2, soit 2,5% de celle du Maroc.
00:01:05C'est réparti en trois préfectures et quatre provinces.
00:01:11Cette région compte plus de 5 millions d'habitants. Cela donne en gros 14% de la population nationale.
00:01:21Cette région participe à 15% de la richesse nationale. Elle est aussi la deuxième après celle de Casablanca-Stade.
00:01:32Il y a des rapports ponctuels qui mettent en évidence l'interdépendance structurelle entre les douze régions du Maroc.
00:01:43Certaines d'entre elles dépendent plus du commerce avec d'autres. On pense naturellement là aussi au grand Casablanca-Stade.
00:01:54Dans le cas de Rabat-Salé-Kenitra, elle ne manque pas non plus à sa hauteur d'attrait ni d'intérêt auprès des investisseurs potentiels,
00:02:07qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. C'est cet aspect particulier qui nous interpelle le plus en tant que médias à travers ce forum régional économique.
00:02:21Merci encore une fois pour votre présence. Elle est nombreuse à ce rendez-vous que nous avons l'honneur et le plaisir d'animer avec vous, auprès de vous et devant vous.
00:02:31Pour cela, j'ai le plaisir d'accueillir le professeur Ahmed Benana, directeur général de l'hôpital universitaire international Mohamed VI de Bouskoura,
00:02:42une unité qui relève de la Fondation Mohamed VI des sciences de la santé.
00:02:51Nous avons également Simohsine Benjelloun, directeur général du centre régional d'investissement à Rabat.
00:02:58C'est Idriss Abid, directeur régional du Crédit Agricole du Maroc, toujours au niveau de ce qu'on appelle maintenant familièrement le RSK,
00:03:11qui accède à Rabat-Salé-Kenitra.
00:03:15Et enfin, j'ai le regard pointé sur Zakaria Farine, du cabinet managing partner BDO Maroc.
00:03:24Merci beaucoup, encore une fois, de votre présence.
00:03:29C'est sûr que l'intervention des uns et des autres nous permettra, nous tous déjà, de nous faire une idée du riche potentiel,
00:03:37et j'allais même dire des potentialités, qui sont énormes, évidemment, de toute cette région.
00:03:43Et je souhaiterais commencer par Simohsine Benjelloun, pratiquement à l'image de tout le Maroc,
00:03:51la région de Rabat, donc en toile de fond, cette dynamique économique que l'on connaît, qui est quand même assez importante.
00:04:02Et le CRI, évidemment, joue un rôle moteur dans l'épanouissement de toute cette zone.
00:04:12Avec ses atouts, les chantiers en course, en venir.
00:04:15En quelques mots, si vous le permettez, quel est l'état des lieux aujourd'hui ?
00:04:20C'est-à-dire, quel bilan faites-vous déjà au niveau de la création d'entreprises au niveau de cette région ?
00:04:26Si vous me permettez, je vais quand même juste rajuster un tout petit peu.
00:04:30Voilà, de façon à ce que je vous ai pratiquement dans le viseur, comme on dit.
00:04:34Allez-y.
00:04:36Merci Sihmadi.
00:04:37Je tiens également à remercier l'économiste pour avoir organisé cette rencontre.
00:04:42Concernant aujourd'hui l'état des lieux au niveau économique de la région.
00:04:46Aujourd'hui, son développement est drivé par plusieurs facteurs.
00:04:50Si on reprend un petit peu les principales caractéristiques économiques de la région.
00:04:56On peut d'abord parler d'infrastructure et de transport.
00:04:58Puisque la région dispose d'un réseau de transport en commun très développé.
00:05:04Avec le tramway qui relie Rabat à Salé.
00:05:08Et un premier réseau national qui relie notamment Rabat à Salé en 27 kilomètres.
00:05:13Les infrastructures ferroviaires autoroutières.
00:05:15Vraiment, puisque c'est aussi dû à la position géographique de Rabat qui est au centre nord au niveau de la côte.
00:05:22Puisqu'on a le TGV, on a le train.
00:05:26Et les aéroports. C'est aujourd'hui le sixième aéroport.
00:05:29Et qui est surtout actuellement en cours d'agrandissement.
00:05:32En termes de capital humain et d'institutions académiques.
00:05:36Parce que qu'est-ce que va chercher un investisseur ?
00:05:38Il va chercher de la connectivité. Il lui faut également la ressource.
00:05:41Et c'est un des premiers critères justement pour les investisseurs lorsqu'on les rencontre.
00:05:45Donc aujourd'hui, on dispose d'universités et de centres de recherche.
00:05:48On a déjà deux grandes universités publiques de renommée internationale.
00:05:53Et on a également des pôles universitaires.
00:05:55On a plus de 190 000 étudiants et 30 000 diplômés annuellement.
00:06:08Ça c'est au niveau de la formation.
00:06:12Et bien sûr la formation professionnelle.
00:06:14Parce qu'on a une formation professionnelle de qualité qui est adaptée aux besoins des entreprises locales.
00:06:18Quand on parle économie, on peut également faire un bilan de ce qu'on a comme secteur porteur aujourd'hui.
00:06:24Qui sont déjà bien développés.
00:06:26On connaît bien sûr la success story autour de l'automobile.
00:06:29Au niveau de Canitra.
00:06:33Tous les écosystèmes autour de Sumitomo.
00:06:37Surtout Stellantis, Lyre.
00:06:39On a le projet de Gigafactory de Bactrie.
00:06:42Ghoshan également au niveau de Canitra.
00:06:45Ce qui permet au Maroc vraiment d'anticiper les évolutions réglementaires de par le monde.
00:06:50Et bien sûr surtout en Europe en termes de mobilité électrique.
00:06:54Parce qu'il faut savoir que dans la chaîne de valeur de l'électrique.
00:06:59Ce n'est pas le constructeur comme dans les moteurs thermiques.
00:07:02Mais c'est le fabricant de batterie.
00:07:04Donc c'est pour ça que le Maroc s'est positionné stratégiquement sur ce côté.
00:07:08En particulier la région Rabassa et Canitra.
00:07:10Bien sûr le textile et le cuir avec Foot of the Loom.
00:07:13On a déjà un terreau agricole très important.
00:07:17Puisque la région contribue pour 18% du secteur.
00:07:20L'off-shoring avec un gros pôle de centres d'appel.
00:07:25Aujourd'hui le tourisme.
00:07:27Puisque Rabas on est patrimoine mondial de l'UNESCO.
00:07:30On a plusieurs enseignes de luxe.
00:07:34Qui permettent de tirer le marché vers le haut.
00:07:37Four Seasons, Ritz-Carlton, Conrad, Fairmont et j'en passe.
00:07:43On a également des projets de pôles structurants.
00:07:48Notamment autour du gaming, de la pharmacie, du savoir, de la santé.
00:07:54Je laisserai Sime d'en parler plus en détail.
00:07:58On parlait de capital humain.
00:08:02Mais il faut aussi du foncier.
00:08:04Ce sont les zones d'accélération industrielle qui sont à Bourgnadelle.
00:08:09Le parc industriel de Rangiora, Technopolis.
00:08:12On a AFZ dont on en parlait déjà.
00:08:14Qui est un réel succès historique qui est en cours d'extension.
00:08:18En plus pour répondre à la demande.
00:08:20Parce que Stellantis accroît sa production.
00:08:23Et demande à tout ce néconsystème de l'accompagner dans cette tendance.
00:08:27Et on a enfin, si on ne l'oublie pas.
00:08:31C'est que Rabas c'est aussi une réelle qualité de vie.
00:08:34C'est aussi un élément économique important.
00:08:36Pour un investisseur lorsqu'il vient dans la région.
00:08:38Lorsqu'un dirigeant ou même un collaborateur vient.
00:08:40Il trouve une réelle qualité de vie.
00:08:42Et aussi un patrimoine culturel.
00:08:44Quels sont les arguments utilisés généralement par le CRI de cette région.
00:08:47Pour pousser l'investisseur à s'intéresser au label Rabas ?
00:08:52Déjà je vous dis.
00:08:54Vous à titre privé vous venez à Rabas.
00:08:56En termes de qualité de vie.
00:08:58J'ai découvert récemment les chiffres.
00:09:0075 m2 d'espace vert par habitant.
00:09:03On est plus que des villes comme Madrid ou Berlin.
00:09:05Ca on ne trouve pas.
00:09:07On a une proximité de la mer.
00:09:09On a un climat qui est tempéré également.
00:09:11Du fait de la mer.
00:09:13Donc on a un réseau autoroutier.
00:09:15Et routier dans la vie qui est vraiment de qualité.
00:09:17Et on a un urbanisme qui est contrôlé.
00:09:19Effectivement vous avez abordé il y a un instant.
00:09:23Un peu le côté médical.
00:09:25Et nous avons effectivement.
00:09:27C'est Ahmed Benana qui est avec nous.
00:09:29Aujourd'hui à ce panel.
00:09:31Quel peut être un peu le rôle.
00:09:33Justement du secteur de la santé.
00:09:35Dans une région un peu comme celle-ci.
00:09:37Qui est quand même assez vaste.
00:09:39Et qui est ne l'oublions pas.
00:09:41Au centre de la vaste restructuration.
00:09:43Qui est mise en place aujourd'hui.
00:09:45Au niveau national.
00:09:47Qu'est-ce qui est fait.
00:09:49Quels sont les défis majeurs.
00:09:51Auxquels on fait face aujourd'hui.
00:09:53Je vous remercie d'abord pour l'invitation.
00:09:55Et de m'avoir associé à ce panel.
00:09:57Très intéressant.
00:09:59Pour répondre à votre question.
00:10:01D'autant plus que tout est connecté.
00:10:03Beaucoup de secteurs.
00:10:05Ont été abordés.
00:10:07Il y a un instant passé.
00:10:09Le médical ne fait pas partie.
00:10:11D'une unité à part.
00:10:13Elle aussi effectivement.
00:10:15Ce secteur ce domaine.
00:10:17Et connectivité aux autres.
00:10:19J'allais attendre un peu une transition.
00:10:21Mais je répondrai juste pour compléter.
00:10:23Un peu l'information.
00:10:25Vous avez cité des structures.
00:10:27Universitaires.
00:10:29Et la fondation.
00:10:31Une école d'ingénierie.
00:10:33Et l'essence de l'infirmier.
00:10:35C'est déjà le cas.
00:10:37On en parlera peut-être si on a l'occasion.
00:10:39C'est juste un complément.
00:10:41La question du rôle de la santé.
00:10:43Et du secteur de la santé.
00:10:45Dans le développement.
00:10:47D'une région ou d'un pays.
00:10:49C'est une question très connue.
00:10:51Ce n'est pas un sujet à débat.
00:10:53Tout le monde sait ce que c'est.
00:10:55Si on peut résumer.
00:10:57Quand vous avez un secteur de santé.
00:10:59Très bien développé.
00:11:01On en a fait l'expérience.
00:11:03En ouvrant l'hôpital.
00:11:05Il faut voir la dynamique qui s'est installée.
00:11:07Au niveau de Bouskoura.
00:11:09Ça résume.
00:11:11Tous les apports.
00:11:13Tous les axes qui peuvent être développés.
00:11:15En développant.
00:11:17Un réseau de santé performant.
00:11:19Aujourd'hui.
00:11:21Si on peut résumer.
00:11:23Le secteur de la santé.
00:11:25C'est un secteur qui crée de l'emploi.
00:11:27Indirectement.
00:11:29Les professionnels de santé.
00:11:31Mais aussi tous les métiers.
00:11:33Qui gravitent autour de cet écosystème santé.
00:11:35Qui se développe.
00:11:37Et tous les métiers.
00:11:39Et l'industrie connexe.
00:11:41Qui se développe autour de la santé.
00:11:43C'est un secteur.
00:11:45Indirectement.
00:11:47Ou directement.
00:11:49Qui améliore l'attractivité.
00:11:51Des entreprises.
00:11:53Des startups.
00:11:55Des Arabas.
00:11:57Parce qu'ils trouvent un système de santé performant.
00:11:59L'attractivité aussi.
00:12:01De touristes.
00:12:03Parce que l'Araba est en passe.
00:12:05De devenir justement.
00:12:07Une attraction du tourisme médical.
00:12:09On en parlera peut-être.
00:12:11Mais aussi c'est un vecteur.
00:12:13D'activité.
00:12:15D'amélioration de l'activité.
00:12:17De la productivité.
00:12:19Tout simplement en maintenant un état de santé.
00:12:21Favorable justement à la productivité.
00:12:23Tout ça, si on peut juste résumer.
00:12:25Et le dire de manière très générique.
00:12:27C'est tout simplement un grand vecteur.
00:12:29D'amélioration de l'indice.
00:12:31De développement humain.
00:12:33Grâce à l'augmentation de l'espérance de vie.
00:12:35Mais surtout grâce à la qualité de vie.
00:12:37Qui est importante justement dans ce genre de secteur.
00:12:39Sifaheim.
00:12:41Comment voyez-vous vous.
00:12:43En tant qu'économiste.
00:12:45J'allais dire un peu le panorama.
00:12:47De la région d'Arabas à l'équinitra.
00:12:49Est-ce qu'on peut parler véritablement.
00:12:51D'une économie, de structure économique.
00:12:53Pour cette région qui est confondue.
00:12:55Peut-être à tort ou à raison.
00:12:57D'une région beaucoup plus fonctionnaire.
00:12:59Beaucoup plus administrative.
00:13:01Est-ce que ce terme économie.
00:13:03Peut coller, peut s'adapter à la région.
00:13:05Comme il y a l'économie verte.
00:13:07Il y a l'économie entre guillemets.
00:13:09D'une vie administrative.
00:13:11Même si ça a été rappelé.
00:13:13Par le directeur du CRI.
00:13:15Arabas est beau plus que ça.
00:13:17Mais c'est clair qu'il faut partir.
00:13:19Du gros atout de Rabas.
00:13:21Et d'en faire un levier.
00:13:23Et non pas une contrainte.
00:13:25C'est la proximité avec Casablanca.
00:13:27Je vais régler un peu Casablanca et Rabas.
00:13:29Comme Dubaï et Abu Dhabi.
00:13:31Deux villes.
00:13:33Elles se complètent.
00:13:35Il faut que chacun.
00:13:37Aille voir là où il a des atouts.
00:13:39Pour ne pas redupliquer.
00:13:41Aujourd'hui.
00:13:43On est en train de parler.
00:13:45Depuis très longtemps.
00:13:47Chaque région doit se dire.
00:13:49Je vais être le messie.
00:13:51Dans telle région.
00:13:53Et derrière.
00:13:55J'aurai besoin des autres.
00:13:57Quand on parle de santé.
00:13:59Il y a tout ce qui va.
00:14:01Derrière les nouvelles technologies.
00:14:03On parle de l'IA.
00:14:05Beaucoup de choses.
00:14:07Sont en train de s'intégrer.
00:14:09C'est beaucoup plus complexe.
00:14:11Et plus complémentaire.
00:14:13Je pense.
00:14:15Rabas a des atouts.
00:14:17Extraordinaire.
00:14:19Si vous parlez d'un investisseur étranger.
00:14:21Quand il parle.
00:14:23De venir.
00:14:25Il vient d'abord au Maroc.
00:14:27Pour sa stabilité.
00:14:29C'est à nous de dire.
00:14:31Si vous êtes dans l'économie verte.
00:14:33Si vous êtes.
00:14:35Dans l'agro business.
00:14:37On a des centres d'excellence.
00:14:39On a des atouts.
00:14:41Je crois que c'est.
00:14:43Ce package qu'il faut.
00:14:45Arriver à poser.
00:14:47Et en faire.
00:14:49La vétrine de la région.
00:14:51Quand on regarde.
00:14:53Les atouts.
00:14:55Vous avez le capital humain.
00:14:57Vous avez la proximité.
00:14:59Des décideurs.
00:15:01Pour un entrepreneur.
00:15:03On a besoin aussi.
00:15:05Du politique.
00:15:07Quand vous êtes à l'étranger.
00:15:09Faire 80 kilomètres.
00:15:11Pour aller d'un point à l'autre.
00:15:13Ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire.
00:15:15On parle du TGV demain.
00:15:17Je peux être à Casa.
00:15:19Et me retrouver à Rabat.
00:15:21En moins de 30 minutes.
00:15:23Je crois que c'est cette dynamique.
00:15:25Un peu surélevée.
00:15:27On est dans quelque chose.
00:15:29Encore plus global.
00:15:31Que nos petites régions.
00:15:33C'est cette double détente.
00:15:35Je ne sais pas.
00:15:37Si beaucoup de gens le savent.
00:15:39Au lieu de dire.
00:15:41Mon marché.
00:15:43C'est ma petite région.
00:15:45Mon concurrent.
00:15:47C'est le gars de Casa.
00:15:49Mon concurrent.
00:15:51C'est l'Afrique.
00:15:53Notre ami va rebondir.
00:15:55Mais je crois.
00:15:57Qu'on doit dire à nos PME.
00:15:59Qu'on peut aller sur un marché plus grand.
00:16:01En restant chez soi.
00:16:03On peut déjà exporter.
00:16:05On commence à avoir les leviers.
00:16:07On peut avoir une production mondiale.
00:16:09Une connectivité aérienne.
00:16:11Il y a un ensemble d'atouts.
00:16:13Et après.
00:16:15Il faut accepter.
00:16:17Quand vous regardez un pays.
00:16:19Comme Singapour.
00:16:21Quand ils ont voulu.
00:16:23Développer la diplomatie économique.
00:16:25Ils ont dit.
00:16:27On prend une région phare.
00:16:29Elle va superviser.
00:16:319 pays.
00:16:33Il ne faut pas qu'on ait peur.
00:16:35de drapeau pour le Maroc sur tel sujet.
00:16:38Donc je pense qu'il faut qu'on soit en compétition,
00:16:40mais à un moment donné, il faut dire, il y a le leadership.
00:16:42Et je crois que c'est cette logique,
00:16:44et on le voit maintenant dans les CRI,
00:16:45on est parti chercher des gens du privé,
00:16:47des gens qui ont cette compréhension à l'ADN
00:16:49d'un entrepreneur, qui sait comment respire un entrepreneur,
00:16:54qu'est-ce qui fait qu'on peut effectivement
00:16:57faire du chiffre d'affaires et pas gagner,
00:16:58donc il y a une grande distorsion.
00:17:01Et je pense cette facilité de communication
00:17:03est déjà un super levier
00:17:06pour permettre à ceux qui doivent faciliter
00:17:08d'avoir au moins les clés pour pouvoir avancer.
00:17:12Voilà. Abid, pardonnez-moi, je vous donne la parole tout de suite.
00:17:15Juste le temps de rebondir auprès de Sibben Jeloun.
00:17:18Il y a une expression qui a été développée il y a un instant,
00:17:22prononcée par Sifahim, c'est la diplomatie économique.
00:17:27Est-ce que cette terminologie, si on peut l'appeler ainsi,
00:17:31est ancrée dans les esprits, en tout cas,
00:17:33des décideurs économiques d'une manière générale
00:17:35et des décideurs politiques ?
00:17:36La diplomatie économique.
00:17:38Plus que jamais, je vais vous donner clairement...
00:17:42Aujourd'hui, lorsqu'on parle à des investisseurs,
00:17:44on parle avec eux, bien sûr,
00:17:46c'est pour répondre à une demande intérieure,
00:17:48mais ce qu'on cherche surtout, c'est de les pousser
00:17:50à aller à l'international
00:17:52et à les aider à aller à l'international.
00:17:54Et encore plus que ça, aujourd'hui,
00:17:57Sifahim parlait justement de la ZLECAF,
00:17:59mais on a également d'autres accords de libre-échange
00:18:01qui font qu'aujourd'hui, on est extrêmement attractifs.
00:18:04Je vous donne un exemple.
00:18:05Un peu après mon arrivée, donc j'arrivais fin juillet,
00:18:10on a eu des demandes d'investisseurs
00:18:12qui voulaient s'implanter à AFZ
00:18:15qui avaient déjà des unités en Chine.
00:18:17Mais ils veulent venir au Maroc. Pourquoi ?
00:18:1940 jours pour aller de la Chine aux Etats-Unis
00:18:22et des accords de libre-échange avec les Etats-Unis,
00:18:25avec un contexte aujourd'hui aux Etats-Unis
00:18:26qui fait que peut-être qu'il y aura
00:18:28la mise en place de barrières douanières.
00:18:30Donc aujourd'hui, voilà, ils font un arbitrage.
00:18:33Et ça, c'est aussi de la diplomatie économique
00:18:35qui a été anticipée par nos décideurs auparavant
00:18:38et qui nous permet aujourd'hui de devenir
00:18:40beaucoup plus compétitifs.
00:18:41Donc il vient, il va installer du foncier.
00:18:44Et quel est l'intérêt pour nous au niveau marocain ?
00:18:48L'investissement et surtout de la création d'emplois,
00:18:50ce qui est extrêmement important
00:18:52grâce à cette diplomatie économique
00:18:53qui a déjà été anticipée.
00:18:55Voilà. Là, je me tourne vers vous, Serabit.
00:18:57Délice, Serabit, directeur régional du Crédit Agricole Maroc.
00:19:00On a parlé de l'industrie, on a parlé de l'innovation,
00:19:03on a parlé du tourisme, du médical aussi,
00:19:05et l'agriculture dans tout ça, me direz-vous.
00:19:08Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui, affirmer aujourd'hui
00:19:10que la région est une région à vocation agricole ?
00:19:15Oui. Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier
00:19:17pour l'invitation.
00:19:18Franchement, c'est un thème important.
00:19:21Et surtout, la région d'Arabat regorge de plein de potentiels
00:19:24comme ça vient d'être évoqué.
00:19:26Et à mon avis, ce potentiel n'est pas encore
00:19:30totalement exploité,
00:19:32et on a beaucoup de marge de progression devant nous.
00:19:34Pour revenir à votre question,
00:19:37il y a un chiffre que j'avais préparé,
00:19:38ça a été évoqué tout à l'heure, c'est la contribution.
00:19:42Effectivement, c'était la contribution de la région
00:19:45pour la...
00:19:46C'est la 1re région contributrice pour le pays agricole,
00:19:48à hauteur de 18%.
00:19:50Et en plus, ce qu'on peut, en dehors de la valeur
00:19:53et le chiffre qui parle en lui-même,
00:19:55on a la diversité des cultures et de l'agro-industrie
00:19:58installées dans la région, vraiment,
00:20:01et elle est exceptionnelle.
00:20:02Et vraiment, la région regorge de produits de nécessité,
00:20:09de 1re nécessité pour l'ensemble des citoyens
00:20:11au niveau national.
00:20:12Franchement, sans la contribution de région,
00:20:14la souveraineté alimentaire serait vraiment mise en rude preuve
00:20:18parce qu'ailleurs, on connaît des problèmes d'eau
00:20:22beaucoup plus accentués que par rapport à notre région.
00:20:25Et 2e chose, la création et la culture des produits
00:20:30a une valeur ajoutée très importante
00:20:31comme source d'entrée de déficit.
00:20:34Je peux citer comme exemple les fruits rouges, l'avocat.
00:20:38Même le bilan d'eau, il est en notre faveur.
00:20:42Donc tout ça, c'est des facteurs qui mettent en notre région
00:20:46comme une région principale dans la stabilité
00:20:51et la souveraineté alimentaire de pays.
00:20:54Alors, justement, concrètement, sur le terrain,
00:20:56cela se pratique comment en matière d'encouragement,
00:20:58en matière d'aide, en matière d'investissement
00:21:01dans un secteur quand même qui est assez particulier ?
00:21:03Si vous me permettez, j'aimerais apporter une précision.
00:21:05Notre banque, Kilia Ecole, et le groupe en entier,
00:21:08ont vraiment, historiquement, la vocation
00:21:12d'accompagner le secteur agricole, mais pas que.
00:21:15Comme une expression chère à notre président,
00:21:17on a 2 poumons, un poumon proche du coeur,
00:21:19c'est celui de l'agriculture,
00:21:20et on a aussi un autre poumon qui sert, l'autre partie,
00:21:22pour l'ensemble des secteurs d'activité.
00:21:25Et je profite qu'on a accompagné
00:21:27pas mal de projets structurants,
00:21:28que ce soit de l'infrastructure,
00:21:30que ce soit de l'innovation, de la technologie.
00:21:34On accompagne, et surtout, un truc qui distingue notre banque
00:21:38sur l'ensemble des banques de la place,
00:21:39c'est notre siège aîlé au niveau de Rabat.
00:21:42Donc une proximité géographique qui nous aide
00:21:45à être vraiment les premiers sollicités,
00:21:47les premiers à accompagner les projets structurants.
00:21:49Et concrètement, pour accompagner ce développement-là,
00:21:52le Crédit Agricole offre une panoplie de services
00:21:55qui démarrent dès les besoins basiques
00:21:58d'un particulier, quel que soit rural ou urbain,
00:22:01jusqu'à l'accompagnement des petites agricultures,
00:22:04l'accompagnement au niveau de l'exploitation,
00:22:07la valorisation, le conditionnement,
00:22:09et même l'accompagnement international
00:22:11avec les opérations de l'export,
00:22:14et pour pouvoir ramener des investisseurs aussi étrangers
00:22:18qui sont intéressés de ce secteur, de l'agro-industrie,
00:22:22à travers nos produits.
00:22:24Et aussi, peut-être...
00:22:25Terminé, terminé.
00:22:27Bon, aussi, on est aussi sensible
00:22:29pour encourager tout ce qui est économie verte
00:22:33avec les transformations pour l'économie d'énergie et d'autres.
00:22:39Peut-être on aura l'occasion d'en parler.
00:22:40Absolument.
00:22:41Je rappelle que vous êtes directeur général
00:22:43de l'Hôpital universitaire international
00:22:44Mohamed 6 de Bouchkoura.
00:22:46Et on le sait, il y a une profonde mutation en ce moment
00:22:51dans le secteur de la santé.
00:22:53Et cela se fait pratiquement au niveau de tout le territoire.
00:22:59Qu'est-ce qui est développé ?
00:23:02En tout cas, quelles sont les priorités aujourd'hui affichées
00:23:05dans ce domaine-là pour pouvoir mener à bien
00:23:07toute cette opération, en tout cas,
00:23:09en ce qui concerne vos capacités, vos prérogatives,
00:23:14vos compétences ?
00:23:17Juste avant de répondre à votre question,
00:23:19je veux juste emprunter un peu l'expression
00:23:21de diplomatie économique et rebondir pour dire
00:23:24qu'il y a aussi la diplomatie sanitaire
00:23:27ou la diplomatie par la santé,
00:23:28parce qu'il faut savoir que le Maroc, aujourd'hui,
00:23:31est un hub pour toute l'Afrique en matière de la santé,
00:23:34que ce soit pour la prise en charge de pathologies
00:23:37ou d'interventions qui ne sont pas possibles dans d'autres pays
00:23:42ou tout simplement en accompagnant d'autres pays
00:23:44à développer leur système de santé et à former,
00:23:47nous formons énormément, toutes les universités, d'ailleurs,
00:23:50et les facultés de médecine, de pharmacie, d'ingénierie, etc.,
00:23:53forment énormément de potentiel pour l'Afrique.
00:23:55C'est-à-dire que c'est une dynamique plus globale,
00:23:59pour dire ainsi.
00:24:00Maintenant, pour revenir un peu à cette mutation, justement,
00:24:03du système de santé au niveau de notre pays,
00:24:08il y a tout simplement, c'est vrai qu'il y a une grande dynamique,
00:24:10un grand chantier à l'échelle nationale.
00:24:13Déjà, on est sur une réforme, justement, une refonte
00:24:16du système de santé nationale.
00:24:19Et cette refonte, vraiment, va révolutionner un peu
00:24:24la manière avec laquelle nous concevons l'offre de soins
00:24:28et la manière avec laquelle nous présentons cette offre de soins
00:24:30et nous la prodiguons à nos concitoyens.
00:24:32Ca, c'est le chantier national, chantier royal, d'ailleurs,
00:24:36de refonte.
00:24:38Au niveau du secteur privé, on assiste tous à l'émergence,
00:24:41justement, et à la naissance de nouvelles structures
00:24:45de soins qui sont privées.
00:24:47Et aujourd'hui, grâce à ces structures,
00:24:51on peut trouver une clinique avec de la haute technologie
00:24:54dans des régions où, il y a quelques années,
00:24:57on ne pouvait pas soupçonner que ça pouvait être possible.
00:25:00Je ne veux pas citer de régions, mais toutes les régions,
00:25:03même celles les plus reculées ou celles qui ont, justement,
00:25:07un faible taux de même de population,
00:25:08vous avez des cliniques de pointe.
00:25:10Et ça, c'est vraiment un des piliers, justement,
00:25:12de la refonte du système de santé,
00:25:14notamment par, justement, l'accès aux soins
00:25:17et par l'élargissement de l'offre de soins.
00:25:20Et puis, nous avons un secteur,
00:25:21et c'est de cela que je voulais un peu parler,
00:25:23c'est un secteur tout nouveau,
00:25:26tout nouveau, en tout cas, ne serait-ce que par la dimension
00:25:28qu'il prend, c'est le secteur tertiaire.
00:25:32Vous avez d'un côté le public, vous avez d'un côté le privé,
00:25:35mais nous avons aujourd'hui le privé à but non lucratif,
00:25:39constitué par les fondations.
00:25:41C'est important parce qu'on peut dire
00:25:43que nous avons plus ou moins la facilité, entre guillemets,
00:25:47et nous n'avons pas, justement,
00:25:48la complexité des procédures publiques,
00:25:51donc nous bénéficions de cela, et nous avons, si vous voulez,
00:25:54aussi, nous avons les avantages du public
00:25:56et les avantages du privé.
00:25:58Donc, ne serait-ce qu'en termes de décision d'investissement,
00:26:00on décide, on fait.
00:26:02Et ce secteur est important
00:26:03parce que c'est un secteur qui est non lucratif,
00:26:06dans le sens où...
00:26:08L'objectif n'étant pas la rentabilité.
00:26:09Est-ce que tout le monde y adhère, justement, à cette dimension-là ?
00:26:13Parce qu'il y a toute nouvelle, en fait.
00:26:15Oui, oui, tout à fait.
00:26:16Les gens commencent à connaître et à comprendre.
00:26:18Les exemples ont été développés sur Casa.
00:26:21On y viendra peut-être. Rabat aussi.
00:26:23Vous allez voir, Rabat, les projets sont extraordinaires.
00:26:25Donc, ceux qui passent à côté de la faculté de médecine,
00:26:29à Hayriat, vous allez voir
00:26:31un grand complexe hospitalier universitaire.
00:26:33C'est un des plus importants.
00:26:35Et c'est sur le plan de la technologie, ce qui se prépare,
00:26:37parce qu'il va ouvrir fin 2025.
00:26:40Vous voyez tous un compteur au Bourg qui est là-bas.
00:26:42Et donc, fin 2025, c'est fonctionnel.
00:26:45Et c'est toute la technologie de pointe.
00:26:47Et ça, on aura l'occasion de le voir.
00:26:49C'est dire qu'aujourd'hui, cet écosystème,
00:26:51ce genre de secteur commence à être connu.
00:26:55Les gens se posent des fois la question,
00:26:57les gens commencent à comprendre.
00:26:59Non lucratif, mais c'est payant.
00:27:00Ca veut dire aujourd'hui que c'est un système
00:27:02dont l'objectif n'est pas de générer du bénéfice
00:27:06ni de...
00:27:08C'est là qu'entre en jeu véritablement
00:27:09l'assurance maladie obligatoire.
00:27:11Pardon ?
00:27:12C'est là qu'entre en jeu véritablement
00:27:13l'assurance maladie obligatoire, son rôle.
00:27:15Tout à fait. Et d'ailleurs, on est l'un des secteurs,
00:27:18le seul secteur aujourd'hui à exonérer les ex-ramédistes,
00:27:21ceux qui appartenaient à l'ancien régime ramède,
00:27:24qui sont aujourd'hui amotadamon,
00:27:25à les exonérer du reste à charge.
00:27:27C'est-à-dire, ils ont la partie amo,
00:27:30et le reste, ils sont exonérés.
00:27:32C'est dire qu'il y a ce rôle, justement, de la fondation.
00:27:35Et je pense que, comme je dis toujours,
00:27:38on a un seul système, plusieurs secteurs,
00:27:403 secteurs aujourd'hui, peut-être qu'il y en aura d'autres,
00:27:42je ne sais pas, mais un seul système de santé.
00:27:45Et c'est tout bénéfique pour nos citoyens,
00:27:48nos concitoyens qui vont tous trouver, justement,
00:27:51une excellente médecine, abordable,
00:27:54et de proximité,
00:27:56mais dans le sens qu'elle est accessible.
00:27:59Ils ont accès à ces structures facilement
00:28:01et à des coûts raisonnables.
00:28:03Mais aussi, ce système met en place un dispositif
00:28:05ou des dispositifs pour pouvoir aller vers,
00:28:08justement, les citoyens dans les zones les plus reculées,
00:28:11avec notamment, si on ne cite que ça, la télémédecine,
00:28:14qui est un projet déjà en place
00:28:17et que nous développons aujourd'hui de manière plus poussée,
00:28:20avec un projet aussi de HAD,
00:28:22d'hospitalisation à domicile, de soins à domicile, etc.
00:28:25Vous avez évoqué, il y a un instant, le tourisme santé.
00:28:29Voilà, si vous pouvez un peu nous aborder
00:28:31un tout petit peu la chose,
00:28:32parce que là aussi, c'est une notion
00:28:33qui est assez abstraite ici.
00:28:35Alors, déjà, quand il y a un bon système de santé,
00:28:39ça favorise déjà le tourisme, n'est-ce pas ?
00:28:42Aujourd'hui, le tourisme santé,
00:28:44les gens viennent chercher soit une prestation
00:28:46qu'ils n'ont pas dans leur pays,
00:28:48soit raccourcir des délais d'attente.
00:28:50Il y a des modèles, on l'a dit, on l'a redit,
00:28:53il y a des modèles qu'on croyait très performants,
00:28:55que ce soit en Europe,
00:28:56il ne faut ne citer que le Canada,
00:28:58pour les pays canadiens, l'Amérique.
00:29:01Et donc, on les croyait très performants,
00:29:03mais les délais d'attente sont énormes.
00:29:04Et donc, ils viennent chercher justement
00:29:05des rendez-vous raccourcis,
00:29:07et ils viennent chercher de l'excellence aussi,
00:29:09puisque le potentiel humain marocain,
00:29:11couplé justement à cette technologie
00:29:13maintenant qui est de pointe,
00:29:14on n'a rien à envoyer justement à d'autres pays.
00:29:18Et le Maroc, justement, il y a des pays voisins,
00:29:22notamment la Tunisie, par exemple,
00:29:23qui ont développé le tourisme médical.
00:29:25Mais vous savez très bien que tous les vols,
00:29:27presque tous les vols d'Afrique transitent par Casablanca.
00:29:30On n'est plus prioritaire par rapport à ça,
00:29:33parce que si les gens viennent à Casablanca ou à Rabat,
00:29:35autant s'y faire soigner.
00:29:36En fait, ce tourisme existe véritablement,
00:29:38mais c'est vrai qu'il n'est pas connu
00:29:40comme celui que l'on connaît en tout cas
00:29:43offert par la Tunisie.
00:29:44Moi, j'ai toujours une réticence
00:29:47à comparer le modèle marocain par rapport au tourisme.
00:29:50Qu'est-ce qui fait la différence ?
00:29:51Il n'est pas encore structuré, on en parle.
00:29:53Aujourd'hui, il y a une ébauche pour le structurer correctement.
00:29:56Mais moi, je fais toujours le parallélisme
00:29:58entre la nature du tourisme en Tunisie,
00:30:00qui est un tourisme de masse,
00:30:01et le tourisme médical qui va être un tourisme médical de masse.
00:30:04Aujourd'hui, le Maroc, ce n'est pas ça.
00:30:06Le Maroc, c'est l'excellence.
00:30:07Le Maroc, c'est une autre marque.
00:30:09Nous avons d'autres atouts
00:30:11pour ne pas essayer de ressembler à n'importe quel modèle.
00:30:14Nous avons des atouts qui sont exceptionnels.
00:30:16C'est bien, Juloun. Voilà ce qui me permet, moi,
00:30:18de vous interroger, justement.
00:30:19Qu'est-ce que le CERI peut...
00:30:21Est-ce que ce n'est pas une manière, finalement, là aussi,
00:30:23pour le centre régional d'investissement
00:30:26de parier sur cette niche-là, le tourisme santé ?
00:30:32Concernant le tourisme santé, on va, d'une part, accompagner
00:30:35les investisseurs qui sont porteurs de projets,
00:30:37soit pour identifier les ponciers,
00:30:41soit accompagner sur le sujet lié au financement, d'une part,
00:30:44et également, éventuellement, les mettre en relation
00:30:47avec les infrastructures sanitaires autour.
00:30:50Donc aujourd'hui, c'est une vraie manne.
00:30:51En effet, j'avais découvert ça récemment.
00:30:55Je ne le savais pas. C'est qu'en effet,
00:30:57Rabat, en particulier, est un hub de tourisme santé
00:31:00pour beaucoup de pays africains qui viennent ici,
00:31:02qui passent un certain séjour.
00:31:04Et aujourd'hui, toute l'infrastructure hôtelière
00:31:09qui est en train d'être développée
00:31:11au niveau de nos villas région, ce n'est pas...
00:31:15On parle tous Coupe du Monde.
00:31:17Il n'y a pas que la Coupe du Monde.
00:31:18Indépendant de la Coupe du Monde,
00:31:19aujourd'hui, on a un besoin important
00:31:20en termes d'hébergement.
00:31:22Et pour répondre, notamment, à ce besoin
00:31:24en termes de tourisme, de santé.
00:31:26Et comme le disait le professeur,
00:31:29aujourd'hui, on va sur de la valeur ajoutée.
00:31:30En effet, ça va sur des interventions
00:31:32beaucoup plus lourdes, mais sur des check-ups.
00:31:36J'imagine que...
00:31:37Je ne connais pas le modèle tunisien,
00:31:38mais ça sera beaucoup plus lié à des sujets d'esthétique.
00:31:41Donc c'est plutôt...
00:31:42C'est moins des sujets, on va dire, moins vitaux.
00:31:46Et le capital humain dans tout ça, on parle.
00:31:48C'est vrai que depuis tout à l'heure,
00:31:51encore une fois, des sujets qui dépassent
00:31:53un tout petit peu la formation professionnelle, par exemple.
00:31:56Sifahim, je peux directement vous poser la question.
00:32:00A votre avis, est-ce que cet intérêt sur l'humain,
00:32:04j'allais dire, est pris à sa juste considération aujourd'hui
00:32:07ou bien, tout simplement, on se contente d'investir
00:32:10en mettant de côté ce qui peut paraître important
00:32:13un peu plus tard ?
00:32:15Juste, peut-être, pour rebondir sur le tourisme.
00:32:18Les études montrent que le tourisme tout court
00:32:20par rapport au tourisme médical,
00:32:22on est sur un rapport de 1 à 5, voire 1 à 7
00:32:24en termes de revenus.
00:32:26Donc c'est vrai que la Turquie, la Tunisie
00:32:28ont structuré l'approche
00:32:30et on est sur ce qu'on sait pas faire encore,
00:32:32c'est travailler collectif.
00:32:34C'est-à-dire que la clé du succès,
00:32:36et ils ont mis en place des, on va dire,
00:32:39soit un ministère, soit une entité
00:32:41qui fait ce collectif.
00:32:42C'est-à-dire que quand vous arrivez, vous êtes pris en charge
00:32:44et c'est de bout en bout.
00:32:46Et ça, c'est ce que cherche quelqu'un qui sait pas.
00:32:48Il dit, je vais aller dans un pays,
00:32:50mais j'ai pas envie de me poser les questions.
00:32:51Et je veux, un peu comme quand vous allez sur Booking,
00:32:53avoir un tiers de confiance qui me dit que c'est sécurisé.
00:32:55Donc là, vous avez des labellisations.
00:32:57Et c'est ça qui fait qu'aujourd'hui,
00:32:59on est la 1re destination de tourisme en Afrique.
00:33:03On commence à voir des belles unités
00:33:05que beaucoup nous envient.
00:33:07Il va falloir maintenant créer les ponts
00:33:09et démontrer que ça marche.
00:33:11Pour le capital humain, donc je pense que...
00:33:14J'ai écouté encore ce matin
00:33:17comment Trump est arrivé au pouvoir.
00:33:19Et si on fait le parallèle chez nous,
00:33:22il y a 2 choses.
00:33:23Soit on se dit, on est entre nous.
00:33:26Déjà, moi, je dis qu'il y a de plus en plus peu de monde
00:33:28qui savent parler le français tout court,
00:33:31on va dire tel que notre génération le parle aujourd'hui.
00:33:34Ils veulent parler anglais
00:33:36en faisant l'étape déjà de passer par l'arabe.
00:33:38Et à un moment donné, on est en train de trouver
00:33:392 mondes qui risquent de ne plus parler.
00:33:43J'ai la chance d'être dans une association
00:33:44qui s'appelle Gisr.
00:33:46Et chaque fois que je revois un peu les chiffres,
00:33:50je ne sais pas si tout le monde le sait,
00:33:51mais il y a 87% des Marocains qui sont dans l'école publique.
00:33:5487%.
00:33:55100% des gens qui sont ici, leurs enfants,
00:33:58sont dans un système privé.
00:34:01L'éducation est devenue le fameux journal de 20h.
00:34:04C'est-à-dire que parmi les propositions,
00:34:06parce que quand j'étais au patronat
00:34:08et puis même quand j'étais au CGT, je disais,
00:34:11il faut que l'éducation devienne le sujet
00:34:13de chacun d'entre nous,
00:34:15de ce qu'on appelle l'élite. Pourquoi ?
00:34:17Parce que quand vous ne vous occupez pas de 87% des gens,
00:34:20ils s'occupent de vous.
00:34:22Et donc c'est pour ça que je disais,
00:34:23mesdames, messieurs, les nantis, soyez égoïstes, partagez.
00:34:25Et donc, vraiment, s'il y a quelque chose
00:34:28qu'il faut aujourd'hui rétablir urgemment,
00:34:31sinon, effectivement, de façon macro...
00:34:33Moi, quand je viens, je dis, le Maroc, c'est le hub.
00:34:36Je suis arrivé en demi-fin de la Coupe du monde.
00:34:37Les gens vous respectent, maintenant.
00:34:39Mais en réalité, on a de très belles réussites,
00:34:44mais on a l'impression que c'est un géant qui marche encore
00:34:46sur quelque chose qui n'est pas relativement stable.
00:34:48Donc, pour revenir sur l'éducation,
00:34:51on a la chance, maintenant,
00:34:53d'avoir quelque chose qui s'appelle l'IA.
00:34:55On a vu le M6P qui lance l'IA EDU,
00:34:59Diel Chadjipiti Open AI.
00:35:02Donc, il va falloir qu'on puisse regarder
00:35:04comment on peut exporter ça dans nos écoles publiques,
00:35:09comment on peut accompagner ces 87% de Marocains
00:35:13pour que, demain, on ne se retrouve pas à voir nos enfants
00:35:17qui ne seront que la diaspora.
00:35:18Parce qu'un problème, si vous revenez
00:35:20et vous n'avez pas le canal, vous n'avez pas le code PIN
00:35:22pour parler à 87%, il y a un problème.
00:35:24Donc, le vrai sujet,
00:35:27pour que, demain, on ne soit pas surpris pour dire
00:35:29pourquoi il y a Trump qui prend le pouvoir,
00:35:32c'est vraiment comment on peut éviter
00:35:36de se parler à nous-mêmes.
00:35:37C'est-à-dire qu'il va falloir, effectivement,
00:35:39qu'on s'occupe de ces gens-là.
00:35:41Moi, j'avais proposé que chacun d'entre nous
00:35:44parraine les enfants des gens qui travaillent.
00:35:47Parce que quasiment, il n'y a personne que je connais
00:35:49qui n'a pas ou un chauffeur ou un employé de maison.
00:35:52L'expérience, je l'ai faite avec des amis,
00:35:55parce que souvent, les gens, ils n'ont pas le temps.
00:35:57On n'a toujours pas le temps de faire quelque chose.
00:35:59Mais le jour où il part avec vous dans une école,
00:36:01soit pour parrainer,
00:36:02et il voit une école où les toilettes,
00:36:04il n'y a pas les portes pour les filles,
00:36:05où il y a des petites choses,
00:36:06il rentre chez lui, il ne dort plus.
00:36:07Donc, vous l'avez ramené.
00:36:10Et à ce moment-là, on peut commencer à discuter
00:36:12comment tu peux parrainer,
00:36:13comment tu peux déjà donner la couverture sociale
00:36:14à tes employés.
00:36:16Je pense qu'il y a un vrai sujet sur ce quelque chose
00:36:19pour qu'on dise...
00:36:21Alors, l'école va se réactiver.
00:36:24Moi, je pense que c'est...
00:36:27C'est vrai qu'on peut penser
00:36:28qu'on est en train de parler de l'économique,
00:36:30mais la base de la base, c'est...
00:36:33Il y a 300 000 jeunes qui sortent du système scolaire
00:36:35chaque année, 300 000.
00:36:37Et à peu près 80 000 primaires.
00:36:40Donc, regardez, 80 000 à 5,
00:36:42entre 5 et 10 ans, ils sont dans la rue.
00:36:44Qu'est-ce que vous attendez ?
00:36:46L'UNICEF estime que ça coûte 200 millions de dollars
00:36:49par an au Maroc.
00:36:51Donc, c'est clair qu'on a, je pense,
00:36:54du pain sur la planche.
00:36:55Sur l'économique,
00:36:58toujours, quand je viens,
00:37:00j'essaie de dire comment on peut redescendre sur Terre.
00:37:03Vraiment, de redescendre sur Terre.
00:37:04C'est vrai que moi, j'ai eu la chance de faire...
00:37:07J'ai pas fait l'école publique,
00:37:08alors que tous mes copains ont fait l'école publique.
00:37:10Et maintenant que j'ai la chance de revenir,
00:37:12je dis, comment faire un vrai give-back intelligent ?
00:37:15Et sur le sujet de l'école publique,
00:37:19il y a un momentum.
00:37:22On l'a vu, quand on donne de l'excellence,
00:37:2480 % de ceux qui ont fait l'école polytechnique
00:37:28viennent de l'école publique.
00:37:29Donc, quand vous accompagnez les gens,
00:37:31quand vous leur donnez la possibilité,
00:37:33donc, dans le registre,
00:37:35on parraine aujourd'hui des écoles
00:37:38et ça donne de superbes choses.
00:37:40Donc, Rabat peut être aujourd'hui
00:37:43un, comment dirais-je,
00:37:46une locomotive pour des initiatives
00:37:49qui soient aujourd'hui quick wins,
00:37:50parce que les gens...
00:37:53Là, on est entre nous,
00:37:54mais ceux qui sont pas dans cette salle,
00:37:57ils en ont marre d'entendre des choses
00:38:01sur lesquelles on y croit,
00:38:03qui m'égalent.
00:38:04Est-ce que je vais manger l'infrastructure ?
00:38:05Est-ce que je vais...
00:38:07C'est bien, mais moi, qu'est-ce que vous me donnez aujourd'hui ?
00:38:10Et pour notre pays, on a vraiment besoin
00:38:13que les décideurs qui, aujourd'hui,
00:38:14que ce soit Céry, que chacun d'entre nous
00:38:18puisse dire, un peu comme le Colibri,
00:38:19qu'est-ce que je fais ?
00:38:20Quelle est vraiment ma part ?
00:38:22Et ça, c'est vraiment une conviction
00:38:24et quelque chose sur lequel je pense
00:38:28que Rabat a un super atout,
00:38:30c'est les artisans,
00:38:32c'est les métiers, aujourd'hui, manuels.
00:38:37Il faut savoir que quasiment 90 % sont dans l'informel,
00:38:40si c'est pas 100 %.
00:38:42Et...
00:38:43C'est ce qui fait la force du commerce au Maroc,
00:38:45de manière générale, pas uniquement sur Rabat.
00:38:46C'est pas vrai, parce qu'aujourd'hui,
00:38:48l'informel vous coûte beaucoup plus cher que le formel.
00:38:50Avec l'auto-entrepreneuriat, si on arrive à le mettre,
00:38:52on a démontré que la corruption,
00:38:55que le non-accès à un certain nombre de services
00:38:57vous coûte beaucoup plus cher.
00:38:58Ça, c'est faux.
00:38:59Par contre, tous ces gens-là qui ont le capital immatériel,
00:39:02comment on peut leur donner la possibilité
00:39:04de faire de la transmission ?
00:39:05Et moi, je dis, et là, je parle aux crédits agricoles,
00:39:08que c'est beaucoup plus pertinent
00:39:10d'accompagner un jeune à créer une boîte
00:39:12en reprenant une petite affaire
00:39:13et en faisant de l'accompagnement générationnel
00:39:15que de donner de l'argent à des gens
00:39:17qui n'ont jamais créé une boîte en partant de zéro.
00:39:19Parce que c'est plus facile pour le politique
00:39:21de donner 100 000, 200 000 dirhams
00:39:23à quelqu'un qui n'a jamais eu 200 balles dans sa poche.
00:39:27Moi, j'ai été CGD, on accompagnait des jeunes.
00:39:29Qu'est-ce que je vais faire avec cet argent ?
00:39:31Et donc, il y a eu beaucoup de dégâts.
00:39:32Alors que si vous ne leur donnez pas l'argent,
00:39:34je le donne à celui qui a expérimenté,
00:39:36tu vas transmettre ton affaire.
00:39:37C'est vrai que ça demande plus d'efforts,
00:39:39ça demande de l'ingénierie, c'est beaucoup plus complexe.
00:39:41On revient à ce qu'on a dit tout à l'heure,
00:39:42c'est comment on fait du tourisme médical.
00:39:44Ce n'est pas qu'avec de la médecine,
00:39:45c'est toute la chaîne de valeur.
00:39:46Donc, je pense qu'il y avait une clé,
00:39:48c'est comment faire jouer collectif
00:39:50comme un peu le résultat de notre équipe de foot.
00:39:53Ils ont su jouer.
00:39:55Il y a le coach, mais il y a toute l'équipe.
00:39:56Je crois que c'est la clé aujourd'hui
00:39:58pour réussir dans n'importe quelle région.
00:40:00Je pense que nos amis de Rabat ont de superbes atouts.
00:40:05La verdure, tout ce qui a été dit,
00:40:07et puis surtout, la rate de baisse avec les gens.
00:40:11Je crois qu'il y a vraiment des atouts.
00:40:13Et il faut qu'une ville ou une région tire la première
00:40:16sur des vrais sujets.
00:40:17Voilà.
00:40:18Farid, vous avez interpellé directement
00:40:21Sidris Abid, directeur régional du Crédit Agricole au Maroc.
00:40:25Cette notion de solidarité dans le monde agricole,
00:40:30qu'est-ce qui est fait sur le terrain, là aussi,
00:40:32ne serait-ce que pour pouvoir, en tout cas,
00:40:34promouvoir l'investissement
00:40:36et, en tout cas, remettre au goût du jour
00:40:39le travail qui est proposé par des investisseurs
00:40:41qui ne sont pas forcément importants
00:40:43et qui souhaitent s'engager dans ce secteur-là ?
00:40:46Effectivement, notre groupe accompagne
00:40:49l'ensemble des acteurs, quelle que soit leur taille,
00:40:51et ce, à travers plusieurs filiales.
00:40:53Il y a Ardi, nous avons Timwil Filleh,
00:40:57nous avons ces structures-là.
00:40:59Ils visent spécifiquement cette catégorie-là,
00:41:02dont ils ont aussi besoin, pas que d'un financement,
00:41:05c'est un accompagnement sur le terrain,
00:41:08un partage d'expériences.
00:41:10Et c'est là qu'on a eu plusieurs initiatives,
00:41:13comme dans Mokawil, au niveau du Crédit Agricole,
00:41:17pour accompagner ces gens-là,
00:41:18parce que le constat, il est amer,
00:41:21c'est que les gens ne sont pas tous préparés
00:41:25pour être entrepreneurs.
00:41:27Donc, le fait d'injecter l'argent comme ça
00:41:30et de donner les moyens financiers
00:41:33sans avoir un accompagnement technique,
00:41:35un marché et un savoir-faire,
00:41:40en dehors du financier,
00:41:42vraiment, les chances de réussite sont minimes.
00:41:45Donc, à travers ces mécanismes-là,
00:41:47et à travers ces structures-là,
00:41:48en fonction de chaque cible,
00:41:50nous avons en face des structures
00:41:53pour les accueillir et accompagner,
00:41:56même à travers des microcrédits,
00:41:58à travers juste des formations
00:42:01que nous organisons à travers,
00:42:04pas que sur Rabat,
00:42:05parce que depuis tout à l'heure,
00:42:06lorsqu'on parle de la région,
00:42:07on parle de Rabat-Rabat,
00:42:09mais Rabat-Sarikinitra, c'est aussi Ouelmel,
00:42:11c'est aussi Roumanie,
00:42:12c'est aussi la Mimouna,
00:42:15et tous ces pays-là.
00:42:17Et là, ça concentre un nombre important de la population
00:42:20qui n'ont pas tous les mêmes chances,
00:42:23et on doit aller vers eux
00:42:25à travers des agences mobiles
00:42:26que nous mettons sur place
00:42:28pour faire des actions de proximité,
00:42:30pour vraiment vulgariser le service financier
00:42:34et la culture financière chez ces parties-là,
00:42:37pour les préparer pour un revenu meilleur.
00:42:40Alors, on a parlé, il y a un instant, d'innovation,
00:42:42encore une fois, on va y revenir,
00:42:43l'intelligence artificielle.
00:42:44Là, je m'adresse à vous, professeur Benana.
00:42:47La fondation, d'une manière générale,
00:42:49quel est un peu son plan pratique, j'allais dire,
00:42:52en matière d'encouragement, en matière d'application,
00:42:56dans les faits, justement, de tout ce que propose,
00:42:59de la panoplie que peut proposer le domaine de l'innovation,
00:43:02dans le domaine, encore une fois, de la santé ?
00:43:06Je vais quand même saisir l'opportunité
00:43:07pour assurer une transition
00:43:09en répondant justement à un point fondamental,
00:43:11parce que le sujet, je ne veux pas laisser passer,
00:43:14le sujet du tourisme médical,
00:43:16c'est juste une petite parenthèse que je vais vous ouvrir
00:43:18et elle va servir de transition.
00:43:20Aujourd'hui, le Maroc, il a tous les atouts
00:43:22pour le tourisme médical.
00:43:24Vous avez insisté tout à l'heure sur la qualité.
00:43:26Voilà, c'est ce qui va faire la différence avec d'autres pays.
00:43:28Tout à fait, parce que dans le tourisme médical,
00:43:31il y a une dimension éthique très importante,
00:43:34parce qu'aujourd'hui, c'est bien d'aller se faire soigner,
00:43:35se faire opérer dans un pays.
00:43:37Revenir à son pays, la question cuite du suivi, n'est-ce pas ?
00:43:42Et ça, c'est un grand problème,
00:43:43parce que c'est des fois même pas éthique
00:43:46de pouvoir opérer quelqu'un
00:43:47et que vous ne pouvez pas assurer la suite justement des soins.
00:43:52Et puis après...
00:43:53Et ce serait quoi la solution ?
00:43:55Pardon de vous couper la parole.
00:43:56Dans ces cas-là, quelle serait la valeur ajoutée
00:43:59de ce tourisme santé ici au Maroc
00:44:01par rapport à ce qui est proposé par ailleurs ?
00:44:02Très bien, parce que c'est pour ça que je disais
00:44:04que le Maroc, c'est pas qu'il a accusé un retard,
00:44:08mais il a attendu deux choses.
00:44:10Développer un réseau, justement, d'échanges de valeurs,
00:44:14parce qu'on forme des gens, on doit avoir des correspondants,
00:44:17et donc pour ça, il faut former.
00:44:19C'est ça, justement, l'approche que prend le Maroc
00:44:22dans sa relation avec tous les pays africains.
00:44:24C'est une relation honnête, si je peux dire,
00:44:26sur le plan scientifique et sur le plan éthique.
00:44:29Et donc avoir des structures correspondantes,
00:44:31former des gens, avoir des correspondants,
00:44:33et puis des moyens installés,
00:44:34des moyens de télémédecine, etc.
00:44:36Et c'est vraiment une maturation qu'il faut mettre en place
00:44:38et un réseau de partenariat.
00:44:40La deuxième chose que le Maroc a attendue,
00:44:42il faut bien le comprendre,
00:44:44c'est que le Maroc s'est intéressé d'abord
00:44:46à offrir une bonne santé à ses citoyens.
00:44:49Et donc la refonte du système de santé,
00:44:51l'objectif, c'est d'abord permettre d'avoir
00:44:54des soins accessibles à tous les Marocains
00:44:57ou à la grande majorité des Marocains,
00:44:59soit directement ou indirectement,
00:45:01et après s'ouvrir à l'étranger.
00:45:03C'est vraiment une phase de maturation
00:45:06et en plus, on est en train de se dire,
00:45:09on se positionne sur quel type ou sur quel segment,
00:45:13pour parler un langage même, si on veut, marketing,
00:45:16quoique pour moi, ce n'est pas antinomique,
00:45:18mais sur quel segment on va se positionner pour le faire.
00:45:21Et donc aujourd'hui, c'est ces questions-là qui font que
00:45:24ce n'est pas que le tourisme, il existe,
00:45:26mais il gagne encore, il est encore en phase de maturation
00:45:29pour pouvoir sortir avec un modèle durable,
00:45:32viable et éthique, surtout parce qu'on parle de la santé,
00:45:35on parle de choses qui sont d'ordre éthique, surtout.
00:45:39Alors, par rapport à l'innovation,
00:45:42on parle aujourd'hui de la région de Rabat, Salé et Kenitra,
00:45:46et ce qui est valable ici est valable dans toutes les régions,
00:45:48puisque la Fondation Mehmetis d'Essence et de la Santé
00:45:51est allée s'installer aussi à Dakhla,
00:45:54et Dakhla, c'est véritablement le hub pour l'Afrique,
00:45:57et puis on est en train de coller aussi à une logique nationale,
00:46:01parce qu'aujourd'hui, il ne s'agit pas d'aller créer
00:46:04une structure là où ça peut rapporter plus,
00:46:07quoique, parce que vous savez qu'il y a des fonds d'investissement,
00:46:09je parle sur votre contrôle, qui, bien sûr, il est légitime,
00:46:12ils investissent, il doit y avoir un retour sur l'investissement,
00:46:15et donc il est logique d'aller chercher peut-être des sites
00:46:17qui seraient plus intéressants sur le plan,
00:46:20passez-moi l'expression, rentabilité,
00:46:22le terme peut être juste ou pas,
00:46:23pour ne pas léser tous les modèles qui sont importants,
00:46:25moi, je vous le dis, c'est important,
00:46:27c'est grâce à ces structures que nous avons des structures de soins,
00:46:30de pointes, je le dis, je le répète,
00:46:32dans des villes, dans des petites villes et dans des villages,
00:46:35et aujourd'hui, le modèle de la Fondation Mohammed VI
00:46:39est un modèle qui suit cette logique nationale,
00:46:42indépendamment de la logique rentabilité,
00:46:44parce qu'on poursuit des objectifs de l'Etat
00:46:47en matière de la santé,
00:46:49c'est au niveau des soins, oui,
00:46:51mais au niveau aussi de la formation et de la recherche,
00:46:54à Medinet-le-Herfen,
00:46:57très peu peut-être de gens le savent,
00:47:00mais il y a un des plus grands centres de recherche et d'innovation,
00:47:03c'est le centre Mohammed VI de la recherche et de l'innovation,
00:47:07qui fait un travail extraordinaire,
00:47:09qui est en train de produire des solutions,
00:47:11entre autres, on parlait, il y a une semaine,
00:47:13des solutions numériques, il les produit,
00:47:16il y a une pépinière de start-up, de jeunes chercheurs,
00:47:20et puis des partenariats en termes de recherche,
00:47:23qui vont tout simplement propulser le pays vers l'avant
00:47:27et surtout d'avoir cette souveraineté sanitaire,
00:47:30parce qu'aujourd'hui, on peut tout importer,
00:47:31il n'y a pas de problème, on peut être performant,
00:47:33mais en termes de durabilité,
00:47:35pour aller dans l'objectif que Sa Majesté l'Empereur Mohammed VI
00:47:38veut pour notre pays, c'est cette souveraineté sanitaire,
00:47:42et donc là, on tend vers cette...
00:47:46Donc ça, c'est la structure de recherche.
00:47:48Et nous avons, comme je vous ai dit,
00:47:50un grand centre hospitalier universitaire
00:47:52qui est en train d'être construit
00:47:55et qui va être prêt l'année prochaine,
00:47:57la structure hospitalière de Dakhla,
00:47:59la structure hospitalière universitaire d'Agadir, Oujda,
00:48:03et un peu toutes les régions.
00:48:05Et vous voyez que venir s'installer à Rabat, par exemple,
00:48:08sachant qu'il y a d'autres structures qui sont là,
00:48:11ce n'est pas par hasard,
00:48:13c'est que le besoin et la demande sont là
00:48:15et qu'on s'inscrit tous dans une logique, justement,
00:48:18de projection par rapport à ce que le Maroc
00:48:20et la région particulièrement Rabat-Salé et Kenitra
00:48:23vont...
00:48:25Enfin, la projection qu'ils vont atteindre d'ici quelques années.
00:48:29Et donc, c'est vraiment une projection
00:48:30beaucoup plus stratégique.
00:48:32Il y a une dimension aussi importante.
00:48:34Je ne sais pas si vous en avez aussi l'information ou pas,
00:48:37mais on communiquera là-dessus.
00:48:38On communique peut-être très peu,
00:48:39mais on communique peut-être par les résultats,
00:48:43et c'est encore mieux des fois et souvent même.
00:48:46Et donc, il y a un autre concept.
00:48:48Vous savez que le ministère de la Santé
00:48:50crée des structures de proximité.
00:48:52Tous les centres de soins de proximité,
00:48:56c'est important parce que ça va rapprocher
00:48:58l'offre de soins des citoyens là où ils sont.
00:49:01Et la Fondation Mahamsis a développé un autre modèle
00:49:05qui s'appelle les HUP.
00:49:07Et vous en avez un qui a été ouvert récemment.
00:49:14Le HUP, j'allais y venir,
00:49:17c'est l'hôpital universitaire de proximité.
00:49:20C'est-à-dire la proximité ne doit pas concerner uniquement...
00:49:23C'est important qu'elle concerne les soins de base.
00:49:25C'est ce que fait le ministère.
00:49:27Mais il est aussi important de rapprocher
00:49:28l'universitaire de l'hôpital,
00:49:30l'universitaire hospitalier de la population.
00:49:35La grande nuance, c'est quoi ?
00:49:37C'est qu'aujourd'hui, dans ces structures de proximité,
00:49:40vous avez aussi le droit de voir le professeur agrégé,
00:49:44le professeur d'enseignement supérieur,
00:49:46le professeur, le grand professeur, justement,
00:49:48qui vient vous voir.
00:49:51Et ce modèle est important.
00:49:53C'est pourquoi je parle de la logique de complémentarité.
00:49:56Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes vraiment synergiques.
00:49:59J'ai dit tout à l'heure que nous sommes trois secteurs,
00:50:02mais un seul système, mais au vrai sens du terme,
00:50:05dans le sens où il y a eu de la concertation,
00:50:07il y a de la complémentarité.
00:50:08Et ce modèle de HUP est quelque chose d'innovant
00:50:10et extraordinaire.
00:50:12C'est des universitaires qui vont faire les consultations, etc.
00:50:14Alors l'innovation, c'est aussi par rapport...
00:50:17Même, en parlant d'enseignement,
00:50:19par rapport au modèle d'enseignement.
00:50:21Il faut savoir que nous avons digitalisé
00:50:24toute la partie cours, support, examen, concours.
00:50:29Tout est digitalisé.
00:50:30Et nous sommes en train, en quelque sorte,
00:50:34de remplir ce que, tout à l'heure, on le disait.
00:50:37Les jeunes, aujourd'hui, ont beaucoup changé.
00:50:40Le jeune n'a plus la patience de rester dans un amphithéâtre
00:50:42à écouter un cours magistral.
00:50:44Il a la formation partout.
00:50:46Et l'intelligence artificielle lui permet
00:50:48d'avoir toutes les informations qu'il veut.
00:50:50Et donc, le tenir comme ça 4 heures
00:50:53à écouter un cours magistral, ce n'est plus acceptable.
00:50:56Et donc, nous sommes même dans une logique d'innovation
00:50:59par rapport à ce modèle de cours, entre guillemets,
00:51:02dispensé en présentiel,
00:51:04pour, justement, permettre
00:51:07d'avoir carrément une valeur ajoutée différente.
00:51:10C'est-à-dire, quand je suis là, j'ai déjà vu mon cours
00:51:13et je suis en interaction avec quelqu'un
00:51:15qui doit, normalement, me donner une compétence
00:51:18plutôt qu'une connaissance.
00:51:19Et donc, peut-être que le temps ne suffira pas,
00:51:22mais la Fondation Mahamsis des Sciences et de la Santé
00:51:24est dans cette logique
00:51:26et en parfaite harmonie, aussi,
00:51:28avec le système de santé national.
00:51:31Voilà. On a parlé, il y a un instant, effectivement,
00:51:35que, comme quoi, d'une manière générale,
00:51:38l'économie, l'investissement restent un moteur,
00:51:41quelle que soit la région, et pas uniquement au niveau de Rabat.
00:51:44Il n'en reste pas moins que la problématique du foncier
00:51:48se pose.
00:51:49Et vous, en tout cas, à votre niveau, au niveau de la région,
00:51:52est-ce que ce problème déjà est abordé, premièrement ?
00:51:54Et quelles solutions lui avez-vous trouvées ?
00:51:58C'est... Tout à l'heure, je vous disais, en effet,
00:52:00une des principales problématiques, c'est le capital humain.
00:52:03On en a parlé.
00:52:04L'autre sujet qui est très souvent demandé
00:52:08ou abordé par les investisseurs, il faut un terrain
00:52:11pour construire une usine, pour construire un hôtel,
00:52:13pour construire...
00:52:14Donc aujourd'hui, nous, on l'accompagne
00:52:16auprès des différentes administrations
00:52:18ou auprès des... Pour identifier du terrain.
00:52:22Ou, et également, dans le cas de l'industrie,
00:52:25auprès des différentes zones industrielles.
00:52:27On a une cartographie.
00:52:29Donc on peut identifier très facilement
00:52:31qu'est-ce qui est disponible et l'orienter,
00:52:33et l'accompagner également dans ses études.
00:52:37Et après, bien entendu, il passe en commission.
00:52:39Dans le cas d'une commission, lorsque c'est du foncier public,
00:52:42il va passer en commission.
00:52:44Il doit présenter son projet
00:52:45avec la valeur ajoutée qu'il apporte
00:52:47et, encore une fois, avec l'investissement
00:52:48et la création d'emplois.
00:52:51Pardon, pardonne-moi.
00:52:52Est-ce que chaque région a ses conditions
00:52:54ou bien c'est universel au niveau de tout le territoire ?
00:52:58Chaque région a ses conditions.
00:53:00Mais par contre, c'est des règles universelles.
00:53:02C'est-à-dire que partout, en effet,
00:53:03il va aller chercher du foncier.
00:53:05On a 12 régions.
00:53:07Et donc lorsqu'il va venir, par exemple,
00:53:09nous voir au niveau du CRI,
00:53:11on va parler et il va me dire...
00:53:13D'ailleurs, c'est une des demandes les plus importantes,
00:53:15les plus fréquentes que j'ai.
00:53:16C'est j'ai besoin de foncier.
00:53:18Donc aujourd'hui, on l'accompagne déjà
00:53:19pour comprendre son besoin.
00:53:21Comme je vous le disais,
00:53:23est-ce que c'est un projet industriel, etc., etc.
00:53:26Comprendre le besoin.
00:53:29Comprendre et, à partir de là,
00:53:30identifier la zone qui va être la plus adaptée,
00:53:33la plus adaptée pour...
00:53:35La ville la plus adaptée pour son besoin.
00:53:38Parce qu'en effet, chaque zone industrielle,
00:53:40chaque zone d'accélération économique
00:53:42a ses propres particularités.
00:53:44Ses propres lois.
00:53:45Non, même pas.
00:53:46C'est également par rapport à son positionnement.
00:53:47Je vous donne un exemple.
00:53:49Je veux faire de l'off-shoring.
00:53:50Je veux faire un centre d'appel.
00:53:52On va plutôt aller vers Technopolis.
00:53:53Je veux faire de l'automobile.
00:53:55On va plutôt aller vers Angera, après de Tifult,
00:53:59ou vers Atlantic Free Zone.
00:54:01Donc vraiment, chaque zone.
00:54:03Par contre, après, en effet, il doit montrer
00:54:05qu'il apporte de la valeur ajoutée,
00:54:06qu'il ne s'agit pas juste d'une opération,
00:54:08par exemple, de commerce.
00:54:10J'apporte et je revends.
00:54:11Mais vraiment que je crée de la valeur ajoutée.
00:54:12Je produis et surtout que je vais employer les gens.
00:54:19D'ailleurs, à ce sujet, si je pouvais revenir
00:54:20juste sur la remarque de Steve Haim
00:54:22concernant l'éducation.
00:54:23En effet, c'est un sujet central.
00:54:25Pour le CRI, le CRI, en tant qu'établissement public,
00:54:27se situe entre le milieu et la fin de l'achat.
00:54:32Parce que pour la Nouvelle, en effet,
00:54:34on est au coeur du process d'investissement,
00:54:37tel que l'a voulu Sa Majesté.
00:54:40Et donc on accompagne l'investisseur.
00:54:42On est évalué selon 2 KPI,
00:54:44montant d'investissement et création d'emploi.
00:54:47Et sur cette base, bien sûr, l'investisseur,
00:54:51pour ça, s'il nous faut,
00:54:52on va l'accompagner pour la formation professionnelle.
00:54:54J'ai par exemple un investisseur étranger,
00:54:55on va faire un partenariat avec l'OFPPT
00:54:57pour qu'il y ait la formation
00:54:59avec les machines de l'investisseur
00:55:02pour les personnes en question.
00:55:03Donc vraiment pour pallier justement
00:55:06à ce sujet de la formation.
00:55:10Est-ce que vous avez finalement tous les moyens
00:55:12pour exercer votre profession ?
00:55:14Je vous pose cette question, pourquoi ?
00:55:15Parce qu'on parle de plus en plus de réformes
00:55:18des centres régionaux d'investissement.
00:55:20Et voilà, il y a un projet de loi qui a été adopté
00:55:23pas plus tard, je crois, qu'avant-hier
00:55:25à la Chambre des conseillers.
00:55:27Et voir un peu comment voyez-vous,
00:55:29vous, en tant que professionnel,
00:55:31comment voyez-vous ce texte ?
00:55:33Qu'est-ce qui va changer éventuellement ?
00:55:34Je m'attendais à cette question.
00:55:36Parce qu'en effet, c'est très récent,
00:55:39c'est passé avant-hier soir à la Chambre des conseillers.
00:55:41Voilà, c'est très très frais.
00:55:43Ça va déjà dans le sens d'une réforme.
00:55:46Parce qu'en effet, en 2018,
00:55:48des séries ont été créées vers 2002-2003.
00:55:51Première réforme des séries en 2018
00:55:54avec la centralisation des décisions
00:55:57au niveau de la Commission régionale d'investissement unifiée.
00:56:00L'objectif étant de simplifier
00:56:02le parcours de l'investisseur.
00:56:04Parce qu'au CRI, on lui réunit
00:56:06toutes les parties prenantes, par exemple, pour une décision.
00:56:09Aujourd'hui, la réforme suivante,
00:56:12qui renforce nos prérogatifs,
00:56:13et qu'on va en effet présider cette commission,
00:56:16bien sûr, en concertation avec tous les acteurs,
00:56:19les décideurs du territoire, ça, c'est très important.
00:56:21Mais surtout, notre ministère vise,
00:56:26et à juste titre, à faire évoluer notre métier.
00:56:28Parce que l'investisseur, je dois aller le chercher.
00:56:32Donc aujourd'hui, mon métier évolue,
00:56:34je deviens un business developer.
00:56:35Donc on travaille les conventions d'investissement
00:56:38à un autre niveau,
00:56:40mais on doit également travailler de plus en plus,
00:56:42bien sûr, en concert avec l'AMDI,
00:56:45avec les autres parties prenantes,
00:56:46aller chercher cet investisseur,
00:56:48soit au sein du territoire national, soit à l'étranger.
00:56:51Et donc cette réforme, en effet, RF,
00:56:54renforce nos prérogatives dans ce sens.
00:56:58C'est rabide, justement, au niveau de l'agriculture.
00:57:00Là aussi, je voudrais voir, vous interroger,
00:57:04vous entendre sur les retombées
00:57:08du potentiel des investissements ici, dans cette région.
00:57:11Et c'est une région, on l'a dit, qui ne manque pas d'atouts.
00:57:13On en a parlé depuis tout à l'heure.
00:57:16Qu'en est-il, là aussi, peut-être un peu de votre approche
00:57:18du partenariat public-privé pour pouvoir inciter,
00:57:21pour pouvoir en tout cas faire travailler ces 2 secteurs
00:57:24en harmonie et pouvoir améliorer, en tout cas,
00:57:26les investissements dans le domaine agricole.
00:57:29Oui, par rapport au domaine agricole,
00:57:32on a connu le plan maroc-vert qui a encouragé la diversification,
00:57:36l'augmentation des volumes de production.
00:57:38Et par la suite est venue la génération green.
00:57:41Génération green, il vise 2 périls principaux.
00:57:45C'est d'abord le capital humain de valoriser
00:57:49et d'améliorer les conditions de vie
00:57:50dans l'ensemble du territoire national
00:57:52et encore plus dans le milieu rural.
00:57:54Et en même temps, de créer la richesse
00:57:58et la valorisation au niveau de ces unités-là.
00:58:01Parce qu'on voudrait qu'on arrête de transférer,
00:58:04de l'export des produits bruts
00:58:06et de les réimporter par la suite.
00:58:08Donc, pour maintenir au niveau national
00:58:10le maximum de la valeur ajoutée,
00:58:12il y avait des programmes, des investissements
00:58:13que nous accompagnons.
00:58:15D'ailleurs, au monde agricole ou l'agro-industrie,
00:58:17notre banque concentre, selon les chiffres de la banque,
00:58:20nous avons commandé à plus que 88%
00:58:22de financements accordés,
00:58:23que ce soit de l'agriculture ou de l'agro-industrie.
00:58:26Et tout ça, il vise principalement
00:58:29cette création de valeur ajoutée.
00:58:32Et nous sommes même partenaires à travers MedZed
00:58:34dans la zone industrielle au niveau du Nord
00:58:37pour encourager ces unités,
00:58:39que ce soit des investisseurs étrangers
00:58:42au niveau national,
00:58:43c'est dans le cadre de partenariats public-privé.
00:58:45C'est créer des unités de transformation performantes
00:58:49qui visent un marché assez large
00:58:51et, en même temps, ils satisfaient le besoin national.
00:58:54Merci, Benjeloun. Je voudrais revenir vers vous.
00:58:57Là aussi, on a abordé tout à l'heure succinctement
00:59:00le rôle, en tout cas, l'atout que pourraient représenter
00:59:03nos compatriotes marocains installés à l'étranger.
00:59:06Et là aussi, Dieu sait qu'ils portent en eux
00:59:10de véritables valeurs d'investissement,
00:59:12d'intérêt pour leur pays d'origine.
00:59:14Sa Majesté en a parlé hier, d'ailleurs,
00:59:17durant le discours de la marche verte,
00:59:19qu'est-ce qui est fait, là aussi, au niveau, peut-être,
00:59:21de l'offre du CRI de manière généralisée au Maroc ?
00:59:26Comment cela se passe ?
00:59:27Quelle est l'approche, en tout cas,
00:59:29des centres régionaux d'investissement
00:59:31vis-à-vis de cette catégorie ?
00:59:32Je vais vous le dire.
00:59:34La 1re chose, et d'ailleurs, c'est mon cas en partie,
00:59:38je suis moi-même marocain du monde,
00:59:40j'ai passé une grande partie de ma vie, mon enfance,
00:59:42en Afrique et en Europe.
00:59:44Donc je me sens encore plus concerné,
00:59:47plus touché par ce sujet.
00:59:49Aujourd'hui, la 1re chose,
00:59:51c'est qu'ils trouvent quelqu'un à qui s'adresser, déjà.
00:59:54C'est qu'on les reçoit tous.
00:59:55Moi, personnellement, je reçois tous les investisseurs marocains
00:59:58du monde, je les reçois personnellement.
01:00:00Dès qu'il y a le moindre sujet, pas plus tard,
01:00:02tout à l'heure, je reçois un coup de fil,
01:00:03je vais encore recevoir quelqu'un
01:00:04qui ne sait pas ce qui peut passer pour une journée.
01:00:07Donc c'est souvent...
01:00:09Ils ont souvent, encore une fois, des questions liées,
01:00:11soit du foncier.
01:00:12C'est très souvent ça.
01:00:13J'ai besoin d'eux pour réaliser un investissement.
01:00:17Donc on les accompagne.
01:00:18C'est d'abord un accompagnement spécifique,
01:00:19donc bien sûr un accueil,
01:00:21et un accompagnement spécifique.
01:00:23Par ailleurs, tout l'été,
01:00:26le CRI est resté ouvert 7 jours sur 7,
01:00:29je dis bien 7 jours sur 7,
01:00:31pour accueillir les MRE, les Marocains du monde,
01:00:33parce qu'on sait très bien les faits
01:00:35qui viennent pendant les vacances.
01:00:36Donc on les a accueillis.
01:00:37Lorsqu'ils ont des problématiques particulières,
01:00:39on a également mis en place une hotline
01:00:42pour pouvoir répondre à leurs moindres questions,
01:00:44à leurs moindres attentes.
01:00:46Vous êtes vous aussi un Marocain du monde ?
01:00:49Il y a longtemps.
01:00:51Juste pour terminer, pratiquement en quelques mots,
01:00:54qu'est-ce qui fait la différence
01:00:55entre le Marocain résident à l'étranger
01:00:59d'il y a, on va dire, la dernière génération,
01:01:02peut-être même un peu auparavant,
01:01:03par rapport à celui qui cherche à investir ici au Maroc,
01:01:06aujourd'hui ?
01:01:07Je crois que ce qui est intéressant,
01:01:08et le Covid est passé par là,
01:01:10et moi, je le dis toujours,
01:01:11la 13e région,
01:01:13moi, je n'ai pas besoin qu'elle rentre,
01:01:14je suis dedans juste.
01:01:15Et c'est là où on peut passer par les business angels,
01:01:17qui ramènent de l'expertise,
01:01:20qui ramènent leur fonds,
01:01:22et on crée des ponts avec des gens
01:01:23qui ont déjà fait le pas de venir.
01:01:24Parce que les gens oublient très souvent,
01:01:27quand vous avez une vie de l'autre côté,
01:01:30décider de rentrer, c'est souvent pas tout seul,
01:01:33parce que si vous êtes déjà mariés,
01:01:35et beaucoup souvent reviennent,
01:01:36ou ça ne se passe pas très bien
01:01:38sur le plan du familial.
01:01:39Donc ça, c'est des histoires,
01:01:40donc chacun a sa histoire.
01:01:42Mais je pense que maintenant,
01:01:45il y a eu le livre
01:01:46« La France en l'aime et on la quitte »,
01:01:48donc vous avez beaucoup de gens qui,
01:01:49à un moment donné, pour des raisons personnelles,
01:01:51vont à Dubaï,
01:01:52mais ils ne pensent pas encore
01:01:54très facilement à venir ici.
01:01:56Pourquoi ? Parce que ça reste pas évident
01:01:58quand vous avez un niveau de revenu,
01:02:01ou vous avez des spécialités,
01:02:02donc c'est un peu cette...
01:02:04Peut-être, parfois, c'est pas plus mal faire une triangule,
01:02:06un peu comme au billard.
01:02:07On peut le passer au Moyen-Orient,
01:02:09il s'acclimate un peu,
01:02:10et après, il revient.
01:02:11Je pense que pour cette diaspora,
01:02:15c'est comment les connecter
01:02:17avec des gens avec qui ils peuvent échanger
01:02:22et co-construire sans forcément les obliger à rentrer.
01:02:25Parce qu'avant, on vous disait,
01:02:26tu veux investir, il faut rentrer.
01:02:27Aujourd'hui, on peut investir,
01:02:29et on voit ce que font aujourd'hui les Indiens,
01:02:31il y a beaucoup de communautés
01:02:32qui ont compris la puissance de la diaspora
01:02:35et en quoi elle peut être utile pour le pays
01:02:37en restant là où elle est.
01:02:39Et je crois que c'est ça qu'il va falloir
01:02:41changer de mindset.
01:02:42J'ai pas besoin...
01:02:44Souvent, on a les bonnes personnes sur place.
01:02:47Donc le complexe du lointain, même,
01:02:50quand il s'appelle Mohamed et qu'il est de l'autre côté,
01:02:52c'est parfois de...
01:02:53Vous avez le Mohamed qui est à côté,
01:02:54on va aller chercher le gars
01:02:56parce qu'il a un double passeport, je sais pas quoi,
01:02:58parce que ça fait bien, parce qu'il parle anglais.
01:03:00Et le compétent qui est sur place,
01:03:02qui est motivé, qui est mobilisé...
01:03:05Je pense que ça aussi,
01:03:06c'est des choses qu'il va falloir secouer un petit peu
01:03:09pour dire qu'il faut pas se tromper, je dirais, de sujet.
01:03:13Le vrai sujet, c'est le résultat.
01:03:15Et donc, après, effectivement,
01:03:17il faut savoir comment leur parler.
01:03:21Et puis, je l'ai dit tout à l'heure,
01:03:24mais je crois que c'est vraiment le mot
01:03:26qui est la clé de réussir le développement
01:03:30d'une région ou d'un pays,
01:03:31c'est établir la confiance et réduire,
01:03:36ou commencer à réduire à de la fracture
01:03:38qui a exposé aujourd'hui, on le reprend,
01:03:40parce que les Etats-Unis s'avèrent être la première puissance,
01:03:42on l'a vu,
01:03:44dans nos pays, on a un peu la même chose,
01:03:46c'est-à-dire qu'on commence à avoir plusieurs Marocs,
01:03:48donc là, on est entre nous,
01:03:49mais c'est ça, la vérité aujourd'hui,
01:03:51si on veut réussir,
01:03:53c'est comment mettre le doigt sur ces gens invisibles.
01:03:55On a invisibilisé beaucoup de gens qui sont 87% du Maroc.
01:03:59C'est pas possible.
01:04:00Donc, comment on peut leur donner des choses ?
01:04:02Et effectivement, on a parlé de la santé,
01:04:05donc je pense qu'il y a plein de choses.
01:04:07Ce qui manque, c'est le bon petit plat où tout est,
01:04:11c'est-à-dire qu'on a les condiments,
01:04:13maintenant, il faut monter le plat.
01:04:15Voilà, Zakaria Fahim,
01:04:16vous voyez que comme toute bonne chose,
01:04:18ça a une fin d'une manière générale.
01:04:20Vous êtes auprès du cabinet managing partner de BDO Maroc,
01:04:25et sur votre gauche,
01:04:26vous avez le professeur Ahmed Benana,
01:04:28directeur général de l'Hôpital universitaire international,
01:04:31Mohamed Sis de Bouskoura,
01:04:33qui relève de la Fondation Mohamed Sis d'Essence de la Santé.
01:04:36Sur votre droite, c'est Mohsin Benjelloun,
01:04:40directeur général du Centre régional d'investissement à Rabat.
01:04:43Et à ma gauche, c'est Delis Abid,
01:04:46directeur régional du Crédit agricole du Maroc,
01:04:48au niveau, là aussi, de la région Rabat, Salé, Kenitra.
01:04:51Merci beaucoup, messieurs, d'avoir bien voulu répondre
01:04:55déjà à notre invitation et à nos questions,
01:04:57des questions que beaucoup de personnes,
01:04:58évidemment, celles qui nous regardent et qui nous écoutent,
01:05:00se posent vraisemblablement. Merci encore une fois.
01:05:03Voilà, c'était le Forum économique régional
01:05:06depuis Rabat, la capitale du Maroc,
01:05:09en point d'accueil de ce forum,
01:05:11donc à l'initiative du groupe Ecomedia.
01:05:14Merci de nous avoir suivis et merci beaucoup à vous tous.