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A l'occasion du Forum Economique Régional, découvrez le premier panel de L'Economiste Meetings consacré à "Rabat 2030 : Modernisation, Développement Durable et Émergence Touristique". Animée par Ghizlane Ramzi, experte en communication.
Cette conférence réunit :
🔹Abderrahim Ksiri, Coordinateur national adjoint de l'AMCDD
🔹Ismaël Loubaris, Directeur Commercial chez Accor Afrique du Nord
🔹Tarek Moudden, Expert en Développement Territorial
Explorez les perspectives et défis qui façonnent l’avenir de la capitale.


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00:00:00Le Forum économique régional de Rabat et ses partenaires
00:00:07Mesdames et Messieurs, chers invités, honorables assistantes, heureuse de vous accompagner aujourd'hui dans l'Economist Meeting dans la région de Rabat-Salé-Kenitra.
00:00:23Cette conférence consacrée à l'investissement et à l'attractivité économique de la région Rabat-Salé-Kenitra.
00:00:30Située au cœur du développement du Maroc, cette région bénéficie d'atouts stratégiques, des ressources humaines qualifiées et d'infrastructures modernes.
00:00:39Dans la perspective de la Coupe du Monde 2030 que le Maroc s'apprête à accueillir, nous allons explorer comment ces éléments peuvent attirer davantage d'investissement,
00:00:49stimuler la croissance et renforcer la compétitivité de la région sur le plan national et international.
00:00:56Ensemble, discutons des perspectives et des initiatives clés pour faire de Rabat-Salé-Kenitra un pôle économique d'envergure.
00:01:06Sans plus tarder, Mesdames et Messieurs, je donne la parole à M. Khalid Belyazid, directeur de publication du groupe Ecomedia.
00:01:16Pour le mot d'ouverture.
00:01:23Merci Rislène. Merci à vous tous d'être présents aujourd'hui parmi nous à ce forum économique régional.
00:01:30Ce forum économique régional est un des forums que nous organisons successivement sur les principales régions de l'Atlantique, du Maroc et même ailleurs, comme je vais vous le dire.
00:01:41Ce forum a pour but, comme l'a dit Rislène, de montrer les perspectives de chaque région, les potentiels de chaque région, les opérateurs de chaque région dont vous faites partie.
00:01:51Ce forum est le deuxième de la série et Rabat est une région économique importante, contrairement à ce qu'on raconte.
00:01:59Rabat est bien sûr la capitale du Maroc, c'est la capitale politique et administrative et l'administration produit de la valeur économique, contrairement à ce qu'on raconte.
00:02:08Si vous ne produisiez pas à Rabat la valeur économique, on ne paierait pas nos impôts.
00:02:12Si on paie nos impôts, c'est qu'on reconnaît que l'administration a une valeur économique.
00:02:18Au-delà de ces administrations, il y a même des zones industrielles, à Kenitra bien sûr que nous connaissons tous, à Salé et dans d'autres localités de la région de Rabat.
00:02:30Nous allons continuer cette série jusqu'au sud, jusqu'à Gelmim, jusqu'à Dakhla et au-delà, nous irons même en Afrique, c'est ce qui est prévu.
00:02:39Toujours dans cette même perspective.
00:02:41Ceci s'inscrit bien sûr dans la vision nouvelle de Sa Majesté sur le développement de l'Atlantique,
00:02:47une vision qui a été évoquée au dernier discours de la Marche Verde, où le message a été porté sur tous les pays africains.
00:02:59C'est toute une politique et toute une géopolitique que nous appelons.
00:03:04Je vous remercie d'être là, je remercie les sponsors, je remercie les invités, je remercie Rislane qui va animer toute la journée les différents panels.
00:03:14Ce matin nous aurons donc deux panels et l'après-midi nous en aurons un autre.
00:03:20Merci à vous tous, je vous invite donc, j'invite les premiers invités à venir ici pour parler et je vous invite tous à participer bien sûr au fur et à mesure,
00:03:32car nous voulons que ces réunions soient conviviales et familiales.
00:03:36Merci à vous.
00:03:39Merci à vous, M. Beliazidi.
00:03:41On entame bien sûr le premier panel, Rabat 2030, modernisation, développement durable et émergence touristique de la capitale.
00:03:50En tant que capitale, Rabat se transforme pour conjuguer innovation urbaine, respect de l'environnement et attractivité touristique,
00:03:58explorant ensemble les enjeux et les stratégies qui façonneront son avenir durable et prospère.
00:04:04Et j'appelle M. Abdelrahim Kseri, coordinateur national adjoint de l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable,
00:04:12M. Ismail Louberis, directeur commercial Afrique Nord, groupe Accor, et M. Tariq Mouddin, expert en développement territorial.
00:04:22Bienvenue, messieurs.
00:04:34Bonjour, messieurs, et on essaiera de faire l'équilibre.
00:04:42Trois hommes contre une femme.
00:04:45L'équilibre est fait autrement, puisque je suis la modératrice de ce panel.
00:04:50Encore une fois, bonjour, mesdames et messieurs.
00:04:53Alors, premier panel, comme je vous ai dit, Rabat 2030, modernisation, développement durable et émergence touristique de la capitale.
00:05:00Et pour ce premier tour, M. Kseri, vous êtes coordinateur national adjoint de l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable.
00:05:10Et justement, on parlait tout à l'heure du discours royal, justement, hier, à l'occasion de la marche verte.
00:05:16Rabat aussi est le Maroc qui va accueillir la Coupe du Monde en 2030, en perspective.
00:05:23Et comment Rabat, justement, peut se positionner en tant que modèle de ville durable et en minimisant l'impact environnemental des infrastructures touristiques et des transports ?
00:05:35Et quelle vision aussi l'Alliance que vous représentez pour le climat et le développement durable, qu'est-ce qu'elle propose pour soutenir les ambitions de Rabat en matière de développement durable, Rabat 2030 ?
00:05:48Merci infiniment. Vraiment, c'est un plaisir, un honneur de partager avec vous, d'abord, des idées et des réflexions, des propositions, mais aussi des actions,
00:06:00que ce soit ma casquette Alliance marocaine, AMCDD, ou encore l'ASVT en tant qu'association nationale,
00:06:09mais aussi en tant que l'un des membres du Conseil économique, social et environnemental, où on a travaillé énormément sur les différents volets de développement durable.
00:06:19Et donc, le partage, ça commence par dire, déjà, Rabat, c'est l'une des villes qui est parmi les villes remarquables à l'échelle africaine.
00:06:31C'est une ville verte, ça, il faut vraiment le reconnaître. Deuxièmement, c'est la seule ville qui est entourée d'une ceinture verte qui a respecté vraiment ce choix.
00:06:42Et ce choix, il a limité son extension urbaine. C'est pourquoi, entre 2014 et 2024, c'est la seule ville au Maroc qui a vu sa population diminuer.
00:06:53Alors que la règle pour toutes les villes émergentes, intermédiaires, les métropoles, c'est l'augmentation.
00:07:00Donc, la ville, elle a des particularités. C'est aussi le joyau du Maroc en matière d'espaces verts, de parcs, mais aussi en matière de culture.
00:07:11Les grands musées sont là. Et donc, même les difficultés qu'on avait auparavant dans la mobilité,
00:07:19je crois qu'il y a eu un effort énorme vraiment pour avoir cette capacité de régler les grands problèmes de transport et de mobilité.
00:07:31Toutefois, il y a aussi les problèmes de littoral. Et là, il y a un effort qui a été fait.
00:07:38Et malgré tous les efforts qu'on peut faire, ça reste une ville administrative et qui est liée de manière cordiale avec les autres villes qui sont intermédiaires,
00:07:53qui sont dépendantes de manière trop forte. Et c'est là où il faut absolument travailler un peu plus sur le modèle, vraiment, non pas d'une ville, mais d'une aire urbaine.
00:08:06C'est toute une extension urbaine.
00:08:09D'un pôle également ? On peut parler d'un pôle ?
00:08:12Oui, c'est un pôle, mais il faut le penser de manière à structurer les relations avec Salé, avec Knetra, avec Temara,
00:08:21mais aussi avec les autres centres ruraux qui sont petits, mais qui sont en train de progresser à une vitesse extraordinaire.
00:08:28Et là, il y a des choix à faire, je crois. L'effort, il est là, mais les villes durables, on a travaillé sur des rapports,
00:08:39on a travaillé sur des projets sur les villes durables en fonction des référentiels internationaux.
00:08:45L'un des référentiels sur lequel vraiment tout le monde s'accorde, c'est l'offre ISO 37101,
00:08:50et qui donne, je résumerais, six principes qui sont extraordinaires et qui sont dépendants.
00:08:56Et nous, on a ajouté un septième parce qu'il est tellement d'actualité.
00:09:02Alors le premier principe, c'est d'avoir, pour avoir une ville durable, il faut qu'elle soit attractive.
00:09:11Et l'attractivité, c'est d'abord économique, sociale, culturelle et environnementale.
00:09:19On ne peut pas séparer ces quatre dimensions. Et lorsqu'on voit Rabat, vraiment, l'attractivité, elle est là, elle est trop forte.
00:09:29Même s'il est limité parce que l'extension urbaine se fait, qu'on l'ait vue ou non, sur les autres villes intermédiaires.
00:09:37Et c'est là où il y a des choses à vraiment rattraper.
00:09:41La première, on l'a vu, les villes de Temara, de Anitra, il y a la question de transport, elle est directe.
00:09:50Il y a eu un effort énorme grâce au tramway. Il y a aussi les trains qui desservent Rabat.
00:09:56Et donc les gens qui vivent à Rabat, ce n'est pas uniquement les habitants de Rabat, mais c'est aussi...
00:10:02Ils ne desservent pas que Rabat, mais aussi, en tant qu'administration, mais aussi la zone industrielle qu'est Anitra.
00:10:09Aujourd'hui, avec le TGV, on fait les allers-retours et on a vu qu'il y a beaucoup de personnes qui ont fait allers-retours ce matin de Tangier.
00:10:18Voilà, c'est un pôle industriel aujourd'hui qui est important, au-delà de l'image qu'on avait de Rabat en tant que capitale et administration.
00:10:26Oui, l'effort énorme, c'est le TGV. Il a réglé le problème. Il y a des gens qui travaillent ici, qui viennent de Kaza, qui viennent de Kinetre, un peu plus loin parfois.
00:10:35Mais ça règle le problème. Le tram, c'est aussi... Il a joué un très grand rôle dans le règlement du problème de mobilité,
00:10:43parce qu'en réalité, les deux grands problèmes de la taxibilité des villes, c'est l'urbanisation, l'aménagement territoire et la mobilité.
00:10:51Ils doivent être associés. Déjà, la première critique qui a été faite pour notre gestion des villes, c'est dans les rapports de l'OCDE, du Conseil économique, etc.,
00:11:00c'est qu'on a parfois des commissions et un pilotage du point de vue compétence réglementaire de l'urbanisme qui est différent de celui de la mobilité.
00:11:10Et ça, on ne peut pas planifier l'urbanisation d'une ville et un autre qui est en train de prendre des décisions sur la mobilité.
00:11:19Ce sont deux choses qui sont tellement intégrées qu'on ne peut pas les séparer.
00:11:24Et d'ailleurs, les villes durables, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:11:27Toutes les villes autour de la ville qui est chef de lieu, qui rabat ici, doivent avoir la capacité d'arriver au centre-ville en 40 minutes
00:11:38et doivent être desservies tous les 5-10 minutes. Pourquoi ? Pour une raison très simple.
00:11:43C'est pour qu'ils laissent leurs voitures ailleurs.
00:11:46Et donc, ça fait gagner énormément d'espace au niveau de la ville qui peut servir à renforcer la tractivité.
00:11:54Et là, cette mobilité qui est extraordinaire, lorsqu'on va dans des villes depuis la Scandinavie, l'Allemagne, etc., on le vit, on mesure ça et on le trouve.
00:12:09Et donc, comme Berlin, par exemple, qui accueille les COP, c'est les conférences de partis, il n'est pas très grand.
00:12:16Mais tout le monde habite autour. Les 30 000 qui viennent, ils habitent autour.
00:12:21Mais dans 40 minutes, vous êtes au cœur de Berlin.
00:12:24Et ça permet deux choses.
00:12:27Ça permet premièrement d'utiliser la ceinture verte.
00:12:30Pourquoi la ceinture verte ne marche pas au Maroc ?
00:12:33Parce que ce sont pour la plupart des terrains privés.
00:12:36Et les gens ne veulent pas que leurs terrains privés soient cédés à un espace qui ne sera pas productif.
00:12:46Alors que dans la conception pour avoir la tractivité, autour de la ville, on a besoin vraiment de sites touristiques et de sites économiques.
00:12:55C'est-à-dire tous les espaces verts, tous les parcs.
00:12:59Madrid, elle a 45% de son espace, elle est naturelle.
00:13:03On va y revenir.
00:13:05Mais du moment que vous me donnez la transition vers le pôle, je dirais, touristique, parce qu'il dit attractivité, durabilité, infrastructure aussi,
00:13:15c'est pour attirer les touristes.
00:13:17Et en 2030, on va en avoir, incha'Allah.
00:13:21Justement, M. Ismail Loubalis, directeur commercial Afrique Nord, Groupe Accor.
00:13:25Déjà, comment le Groupe Accor se positionne pour accompagner la modernisation et l'émergence de Rabat en tant que destination touristique, bien sûr, en 2030,
00:13:35et en particulier dans le développement de profils qualifiés dans l'industrie hôtelière ?
00:13:40Bonjour, merci pour l'invitation.
00:13:43D'abord, dans le passé, quand on parlait de Rabat et de tourisme, ça faisait sourire.
00:13:51On ne nous prenait pas au sérieux.
00:13:54C'est plutôt Marrakech.
00:13:56Mais aujourd'hui, je pense qu'on peut être fiers, d'abord en tant que Rabaté, de voir que Rabat est la ville qui accueille le plus grand nombre d'enseignes hôtelières de luxe internationales au Maroc.
00:14:09Je pense que les gens ne s'en rendent pas forcément compte, mais il y a plus d'enseignes hôtelières de luxe à Rabat qu'à Marrakech.
00:14:18C'est vraiment une chance que nous avons, grâce à une vision.
00:14:24J'ai l'occasion, dans mon travail, de recevoir beaucoup d'étrangers à Rabat qui arrivent après 5, 6, 10 ans sans avoir vu cette ville et qui sont totalement impressionnés.
00:14:36Comment on va capitaliser sur tout le travail de développement des infrastructures qui a été fait ?
00:14:42D'abord, pour parler un petit peu de notre cas, nous sommes aujourd'hui à Rabat le premier opérateur hôtelier avec une diversité de marques et de gammes.
00:14:50Et ça, c'est très important.
00:14:52Quand on veut développer une capacité d'accueil, quand on veut développer l'attractivité touristique d'une destination, il faut avoir une vraie diversité.
00:15:00Dans le sens où on est capable d'accueillir du client 2, 3 étoiles et même de l'hébergement non hôtelier, comme des appartements, etc.
00:15:10jusqu'aux 5 étoiles, 5 étoiles de luxe et des capacités d'accueil en termes de banquets, de ce qu'on appelle le maïs dans le jargon touristique.
00:15:20Et aujourd'hui, on peut dire que la ville de Rabat coche un certain nombre de cases à ce niveau-là, dans le sens où on arrive de plus en plus à accueillir des grandes manifestations.
00:15:30Et c'était véritablement, dans le passé, un problème, parce qu'il y avait très peu d'options.
00:15:36Et que nous, en tant qu'opérateurs, quand on voulait développer l'attractivité, ramener des manifestations et faire dévier un petit peu les clients et les partenaires de Marrakech,
00:15:48parce que c'était la destination naturelle, on avait un problème de capacité.
00:15:52On disait, nous, on va avec notre propre capacité, on a 5 hôtels à Rabat, mais il n'y a pas assez de salles de réunion, il n'y a pas assez de chambres pour accueillir.
00:16:00Dès que vous parlez de 200, 300 personnes, on est saturé.
00:16:03Et aujourd'hui, c'est un vrai sujet, parce qu'il y a une opportunité avec toutes ces ouvertures qu'on a eues au niveau de la ville de Rabat.
00:16:11On va être capable d'attirer beaucoup plus.
00:16:14Avec le terminal aéroportuaire, qui est le deuxième en construction, on va augmenter la capacité en termes de sièges aériens.
00:16:23Et ça aussi, c'est très important.
00:16:25Et je pense que dans les 5 à 10 prochaines années, on va arriver à créer une destination beaucoup plus importante.
00:16:32Aujourd'hui, en termes de statistiques, il faut savoir que Rabat est largement en retard par rapport aux autres destinations marocaines.
00:16:39Loin derrière Marrakech, Agadir, Tangier, Casablanca, etc.
00:16:44Donc nous, aujourd'hui, en tant qu'opérateurs, comment on se positionne ?
00:16:49Deux choses.
00:16:50Notre offre de marques, notre portefeuille de marques.
00:16:54Il faut savoir qu'aujourd'hui, on propose plus de 43 marques dans notre portefeuille hôtelier.
00:16:59Le groupe Accor, qu'on connaissait dans les années 2010 et avant, c'était quelques marques qui se comptaient sur les doigts d'une main ou deux.
00:17:07Aujourd'hui, on a 43 marques à proposer et vraiment dans tous les segments d'activité.
00:17:12Donc, qu'est-ce qu'on fait, nous ?
00:17:14Tout en respectant justement cette durabilité, ce développement durable, le changement aussi qu'il y a.
00:17:21Alors, la durabilité, je pense qu'il y a un terme ou en tout cas une phrase qui dit simplement que le tourisme sera durable ou ne sera pas.
00:17:31Dans le sens, c'est une réalité et aujourd'hui, la réalité existe dans nos établissements.
00:17:38Je peux vous donner des exemples.
00:17:40Il y a plusieurs axes sur lesquels on travaille.
00:17:42Il y a d'abord l'axe énergétique et donc la réduction de la consommation d'énergie à travers soit ce qu'on appelle le hardware,
00:17:51donc en utilisant des produits qui consomment moins, en installant, comme vous dites, des panneaux, etc.
00:17:58Donc, la réduction de la consommation énergétique et de l'empreinte.
00:18:02La réduction du gaspillage alimentaire, ça c'est un sujet très important et on sait que chez nous, on a des habitudes peut-être un peu différentes d'ailleurs.
00:18:11Donc, c'est plus ancré chez nous.
00:18:13Donc, on travaille beaucoup plus sur le...
00:18:16En fait, il y a un travail qu'on peut qualifier de scientifique dans le sens où on mesure ce qu'on gaspille aujourd'hui avec des vrais, des balances intelligentes.
00:18:25On est beaucoup plus sur le visuel.
00:18:27Donc, on l'est et ça fait partie de notre...
00:18:30Donc, quand on demande aux gens de faire attention aux quantités qu'on propose, tout de suite il y a un choc pour dire,
00:18:36oui, mais ce n'est pas dans notre culture, ce n'est pas dans nos habitudes et les gens vont nous prendre pour...
00:18:41Enfin, voilà.
00:18:42Donc, il y a le gaspillage alimentaire, il y a le plastique.
00:18:45Aujourd'hui, dans la majorité de nos hôtels, on a supprimé le plastique à usage unique.
00:18:50Donc, toutes les bouteilles...
00:18:52Aujourd'hui, vous voyez ici dans cette salle, il y a des bouteilles en verre.
00:18:54L'idée, c'est qu'il n'y ait plus de plastique à usage unique qu'on va jeter après un seul usage.
00:18:59Et...
00:19:00L'eau aussi.
00:19:01L'eau.
00:19:02Alors, c'est un très bon élément parce que Rabat est une ville qui a une politique de gestion de l'eau et je pense qu'on n'en parle pas suffisamment.
00:19:13Et d'ailleurs, nous, quand on s'est inscrit dans les processus de certification pour nos hôtels, parce que la certification...
00:19:19Aujourd'hui, il y a beaucoup de ce qu'on appelle le greenwashing.
00:19:21Tout le monde parle de certification, de labels verts, etc.
00:19:25Donc, nous, on a choisi de travailler avec des organismes experts et pas d'avoir notre propre label.
00:19:30On a abandonné un petit peu cette idée pour être beaucoup plus crédible.
00:19:33Et donc, la ville de Rabat traite les eaux et les réutilise pour les espaces verts, ce qui est une vraie force.
00:19:41Donc, l'eau et le volet certification.
00:19:46Aujourd'hui, on a inscrit l'ensemble de nos hôtels dans une démarche de certification pour deux raisons.
00:19:51Il y a aussi une raison opportuniste parce qu'aujourd'hui, les clients, et notamment les clients en provenance de pays occidentaux,
00:20:00dans leurs critères de sélection pour aller dans une destination ou dans un hôtel, il y a le fait qu'il doit y avoir une notion de durabilité, une politique de durabilité.
00:20:12Et donc, quand ils vont venir, il y a l'empreinte carbone qui compte.
00:20:16Donc, ils ont besoin aussi de savoir ce qu'ils vont produire.
00:20:19Et pour ça, justement, Rabat et le Maroc, en général, on a une véritable opportunité, un levier de croissance.
00:20:26C'est que les politiques voyages vont de plus en plus imposer aux entreprises des voyages plus courts.
00:20:32Donc, plutôt que d'aller sur des voyages de 5 heures, de 6 heures, de 7 heures, ils vont chercher des destinations à 3 à 4 heures d'avion.
00:20:39Et le Maroc fait figure vraiment de favori parce que si on veut attirer France, Allemagne, Angleterre, tout ce bassin émetteur très important,
00:20:48on a vraiment une carte à jouer.
00:20:50Et Rabat a une vraie carte à jouer parce que d'abord, elle est méconnue.
00:20:54Et nous, on a fait ce travail de ramener, de développer la connaissance et la notoriété de la ville de Rabat auprès des clients internationaux
00:21:02et auprès des prescripteurs internationaux.
00:21:05Et quand on les ramène et qu'on leur présente l'offre d'infrastructures, le retour est extrêmement positif et ils sont agréablement surpris.
00:21:13Donc, on a des vraies opportunités pour cette ville pour les dix prochaines années.
00:21:17Merci beaucoup. En tout cas, le Maroc, je dirais, c'est un Maroc qu'on voit en développement et on le voit justement sur les infrastructures
00:21:26et ce qui se passe aussi en préparation pour la Coupe du Monde aussi 2030.
00:21:32Monsieur Tarek Moudin, expert en développement territorial, justement, avec cette perspective, avec ce développement qu'on voit,
00:21:39qui sont, je dirais, les principaux axes de modernisation urbaine, parce que vous avez beaucoup travaillé sur ce volet,
00:21:46et je dirais, qui permettront à Rabat de devenir une capitale exemplaire, comme a dit ici Loubaris,
00:21:53et attirer beaucoup plus de touristes.
00:21:56Et en matière aussi de développement durable et tout en accueillant un événement, je dirais, mondial et extraordinaire.
00:22:04Très bien, merci beaucoup. Bonjour à tous. Tout d'abord, je vous remercie. Je remercie le groupe Ecomedia de m'avoir associé à cette journée de réflexion.
00:22:14J'avais préparé quelques éléments pour mon intervention, mais vu qu'on est en famille, de manière décontractée, je vais procéder autrement.
00:22:22Et je vais aussi user ma liberté de ton en tant qu'expert pour dire non seulement ce qui va bien au niveau de Rabat,
00:22:31mais les défis qui restent à relever, parce que dans le défi, il y a marge de progrès, progrès, donc changement et développement.
00:22:41Alors, par rapport aux axes de modernisation, d'abord, quand je parle de Rabat, pour moi, c'est la région de Rabat.
00:22:48La région de Rabat, il ne faut pas oublier qu'on a Inaoudar, Khmisset, Tmera, etc. Il n'y a pas que Rabat ville verte avec des transports, etc.
00:22:55Donc, bien sûr, nous qui avons la chance de résider dans cette ville, Rabat, nous allons tous être d'accord et partir, démarrer de ce constat
00:23:04que Rabat a déjà pris de l'avance par rapport à d'autres villes, à d'autres régions. C'est une ville verte, c'est une ville où il y a le tramway,
00:23:11c'est une ville où il y a des bus électriques, c'est une ville où il y a de l'écotourisme ou des infrastructures touristiques qui respectent les aspects environnementaux.
00:23:19Mais il va falloir un peu élargir le champ de réflexion pour inclure et cibler aussi les autres territoires, les zones défavorisées de cette région.
00:23:28Mais Rabat, en tant que capitale et en tant que ville, pour moi, est déjà une ville en pleine transformation, qui rayonne et qui a une force d'attractivité assez remarquable
00:23:39et qui pourrait déjà être citée en modèle en matière de planification ou de développement urbain durable.
00:23:46Maintenant, pour aller plus dans le sens de la durabilisation de son développement territorial, je crois qu'il y a des axes de modernisation à considérer.
00:23:57Premièrement, le transport, où il y a la mobilité, la mobilité durable et les infrastructures de transport.
00:24:05Je crois qu'il reste des choses à faire, notamment en matière de transports en commun qui soient écologiques ou transports en commun tout court, des transports en commun bas carbone.
00:24:15On a la chance aujourd'hui de pouvoir faire un tanger avec le TGV à partir du cœur de Rabat en 1h10, mais on n'a pas cette chance depuis Rabat jusqu'à Hinaouda.
00:24:25Donc, ton transport en commun, ça peut nous coûter un peu plus qu'une heure dix.
00:24:29Donc, vous voyez, il reste des choses à faire en matière de mobilité propre, de mobilité durable, notamment pour relier les zones périphériques et les quartiers périphériques.
00:24:41Quand je parle de mobilité propre, je suis aussi tenté d'aller plus que la mobilité propre et de parler de la mobilité douce, et c'est un concept qui se développe.
00:24:51Et là, on parle clairement de vélo. Il y a aussi un besoin de développer des pistes cyclables, etc., pour encourager des formes alternatives de transport au niveau de ces villes,
00:25:00notamment aux alentours des stades et des projets qui vont être développés en préparation de la Coupe du monde.
00:25:07Et puis, on ne peut pas parler d'infrastructures de transport et de mobilité, qu'elles soient douces ou moins douces, sans parler d'accessibilité de ce transport.
00:25:15Ça veut dire qu'il nous faut un transport qui soit accessible aux personnes à besoin spécifique, aux personnes à mobilité réduite.
00:25:22Il faut permettre à la personne qui a une mobilité réduite d'accéder au stade de Rabat ou autre.
00:25:28C'est des choses qu'on doit penser aujourd'hui pour être prêts en 2030.
00:25:31Et l'accessibilité ne s'arrête pas aux personnes à besoin spécifique, mais aussi une accessibilité sociale.
00:25:37Il faut que ce transport puisse être au service des quartiers défavorisés ou au service de tous les segments de la société.
00:25:45Ça, c'était pour le premier axe. Le deuxième axe, je pense aussi à l'efficacité énergétique.
00:25:50Il y a des choses à faire. C'est mon devoir de dire qu'il faut imposer carrément des normes strictes en matière de durabilité et de respect de l'environnement
00:26:03pour tous les bâtiments publics d'abord, parce que le public devra donner l'exemple.
00:26:07Mais après, on peut aussi penser aux résidentiels et aux bâtiments commerciaux, avec au cœur du modèle une efficacité énergétique des bâtiments.
00:26:19C'est un recours aux énergies renouvelables et la gestion des flux, que ce soit déchets, que ce soit eau, etc.
00:26:25Je reviens à la question de l'eau plus tard. Et puis pourquoi pas une rénovation des bâtiments qui sont existants.
00:26:31Il y a beaucoup de bâtiments aujourd'hui, surtout ceux qui vont être exposés, qui vont être marquetés et, comme on dit aujourd'hui, instagrammés.
00:26:38Ces bâtiments nécessitent de la rénovation énergétique, commençant par le public, pour donner l'exemple,
00:26:43et réfléchissant à un système ou un mécanisme d'incitation pour permettre à tout ce qui va être développé à l'avenir,
00:26:48ou à tout ce qui va être rénové à l'avenir, résidentiel ou commercial, de respecter les normes qu'on devra imposer,
00:26:57qui devront aller à l'horizon, je dirais même 2035, pour dépasser le cap de 2030.
00:27:02Est-ce que ces normes sont, je dirais, difficiles, chères ? Parce que quand on parle de normes et tout ça, c'est aussi, en termes de budget, c'est carnivore.
00:27:13Effectivement. Je reviendrai tout à l'heure sur les défis. Et le surcoût à la durabilité n'est pas à négliger.
00:27:19Mais croyez-moi, aujourd'hui, il y a des mécanismes de financement. Il y a la finance inclusive, il y a l'innovation financière.
00:27:24On arrive à trouver des financements pour faire pas mal de choses. Il faudrait qu'on se mobilise pour trouver les financements,
00:27:31pour être une orientation d'une partie de l'épargne nationale au profit de nouvelles formes de financement.
00:27:35Mais si on veut se mobiliser, il va falloir mettre la main à la poche aussi. C'est un des défis à relever.
00:27:40Et j'ouvre la parenthèse et je la referme très rapidement. Je suis en train de parler des actes de modernisation pour une durabilité,
00:27:47mais je suis fermement convaincu que la durabilité, que le développement durable, donc la durabilité dans le développement,
00:27:54ne vient que qualifier ce développement et l'inscrire dans le temps, la pérennité. Mais la durabilité, à chaque fois qu'on parle de durabilité,
00:28:00on pense vert, on pense eau, on pense écologie, on pense climat. Pour moi, ce n'est pas du tout la bonne approche.
00:28:06Oui, parce que la durabilité doit être multidimensionnelle. Elle est économique, elle est sociale, elle est aussi environnementale,
00:28:12et c'est important, mais elle est aussi en matière de gouvernance. On ne peut pas parler d'une durabilité sans parler de gouvernance.
00:28:19C'était le dernier axe, mais je ne vais pas en parler maintenant. Pour pouvoir faire de l'efficacité, des normes, du financement,
00:28:27pour pouvoir faire du tourisme durable, pour pouvoir faire de la mobilité durable, il nous faut d'abord une gouvernance durable.
00:28:33Ça veut dire qu'il nous faut des gens qui réfléchissent de manière propre, avec le citoyen au cœur du modèle,
00:28:38avec un citoyen qui a sa voix, qui porte. Et quand je dis citoyen, l'élu est un citoyen, le service déconcentré de l'État est un citoyen,
00:28:46l'expert est un citoyen, et l'hôtelier est un citoyen. Si tout ce bon monde se met autour de la même table pour réfléchir
00:28:54à partir d'une identification fine des besoins, des priorités, des spécificités de son propre territoire,
00:28:59on pourra parler de développement durable. Et pour moi, durable, c'est juste pérenne, donc inscrite dans le temps,
00:29:04avec des retombées aussi qui vont être inscrites dans la durée.
00:29:08Avec bien évidemment, et ça rejoint cette idée de financement, des mécanismes d'intervention différents,
00:29:14le partenariat public-privé, le partenariat public-privé slash société civile, parce qu'on ne peut plus jamais rien faire désormais
00:29:22sans cette société civile qui connaît mieux que nous tous les réalités de son territoire, qui porte des sujets très sérieux,
00:29:28qui lui permettent d'affiner cette connaissance territoriale. Et c'est des partenariats qui peuvent servir à financer,
00:29:36à mettre en place des investissements dans les infrastructures vertes, dans l'innovation sociale et sociétale, etc.
00:29:43Donc le financement, on peut le trouver. Pour ne pas être très long, je vais être très rapide.
00:29:46Donc je parlais de l'efficacité énergétique, je peux aussi parler de la gestion des ressources naturelles, l'eau.
00:29:50L'eau est une problématique, pas besoin que je revienne sur ce sujet, une problématique,
00:29:54combien grave et difficile pour le Maroc, pas que pour Rabat. Les espaces verts, on a des espaces verts au niveau de Rabat,
00:30:01mais hier, j'étais dans un des quartiers populaires où il n'y avait pas d'espace vert. Aujourd'hui, on peut dire qu'il y a des espaces verts
00:30:11même dans les quartiers populaires, même dans les quartiers défavorisés à Rabat, avec des parcs de jeux, etc.
00:30:15Donc cette idée d'espace vert, biodiversité, inclusion sociale qui passe par ces espaces est très importante.
00:30:21Encore faut-il la généraliser sur d'autres villes aussi du Royaume.
00:30:25Exactement. Donc cette composante de généraliser les choses, d'inclusion des gens, d'accessibilité,
00:30:34prenons-la dès cette intervention pour la généraliser sur l'ensemble des choses qu'il nous reste à faire.
00:30:40L'économie circulaire, il y a aussi des opportunités, même un dynamisme économique à tirer de l'économie circulaire
00:30:47parce qu'il y a une stratégie de gestion des déchets solides qu'il va falloir installer au niveau de Rabat,
00:30:52avec pourquoi pas des stations de tri au niveau des quartiers, l'incinération, le compostage,
00:31:00et tout ça pour créer de l'énergie et boucler la boucle de l'économie circulaire.
00:31:04Je parle sous le contrôle de mon collègue qui va maîtriser les sujets un peu mieux que moi.
00:31:10Et puis le dernier point pour moi c'est la cohésion sociale qui rejoint ce point de la gouvernance.
00:31:17La cohésion sociale est très importante parce que c'est bien d'avoir de l'infrastructure,
00:31:21c'est bien d'avoir des bâtiments, c'est bien d'avoir des routes, etc.
00:31:24Mais si on n'a pas ce ciment qui vient lier notre société, la cohésion sociale, une vision commune,
00:31:29partagée par le citoyen de ce territoire, on ne peut pas aller très loin.
00:31:32Et cette cohésion sociale nous permettra à travers des programmes qui facilitent l'accès à tous,
00:31:42aux nouveaux projets qui vont être réalisés.
00:31:45En fait les nouveaux projets qui vont être réalisés pour la Coupe du Monde, pour conclure,
00:31:48doivent être des vecteurs d'inclusion et doivent être ouverts pour l'ensemble des segments de la société.
00:31:54Pas uniquement le touriste qui va venir et qui va avoir des moyens, etc.
00:31:58C'est la vraie stratégie d'inclusion économique.
00:32:00Exactement, à long terme et pas uniquement à l'horizon 2035.
00:32:03Exact. Monsieur Kheri, justement, développement durable,
00:32:07il ne faut pas penser que pour accueillir des touristes ou bien pour la Coupe du Monde 2030.
00:32:13Il faut généraliser tout cela pour tout le royaume, je dirais.
00:32:17Mais aussi, on va parler encore une fois de défis, vous en tant que coordinateur national de l'Alliance marocaine
00:32:23pour le climat et le développement durable, pour justement avoir Rabat,
00:32:29qui peut concilier, je dirais, développement urbain et préservation écologique.
00:32:35Pour jongler entre ces deux éléments, comment peut-on faire ?
00:32:39Vraiment, comme ça a été dit, on ne peut pas séparer, on ne peut plus séparer
00:32:45les questions du développement économique, social, culturel et de gouvernance.
00:32:50Et donc, lorsque je disais il y a ces principes, j'ai parlé de l'attractivité,
00:32:57mais en plus de l'attractivité du territoire, sur tous les plans, il y a la résilience,
00:33:04la capacité de supporter les chocs, que ce soit climatiques, les chaleurs records
00:33:09ou encore les inondations, mais aussi la résilience vis-à-vis des chocs économiques et sociaux.
00:33:16Donc, tout ça, ça doit être pensé, anticipé. Et donc, lorsqu'on parle, par exemple,
00:33:21des parcs et des jardins, à chaque fois, on pense que c'est uniquement pour le loisir.
00:33:28Mais non, les parcs, maintenant, ça fait partie des moyens de résilience.
00:33:32Lorsqu'il y a des pluies et lorsque toute la ville est cimentée, ce qui s'est passé à Tangier,
00:33:38à Casa, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de pluie, c'est parce qu'il n'y a pas de possibilité
00:33:43d'infiltration de ces eaux comme auparavant pour l'anafriatique.
00:33:47Donc, l'aménagement territoire, ça fait partie et on le sait, on le voit maintenant ce qui se passe en Espagne.
00:33:54S'il n'y a pas la résilience qui est pensée en amont, en quelques minutes, en quelques heures,
00:34:01on peut perdre le développement économique de toute une ville et pour une durée qui est trop longue.
00:34:06Donc, il faut absolument avoir ce principe de manière très forte.
00:34:11La cohésion sociale aussi, ça fait partie.
00:34:14C'est vrai que les villes, Rabat, c'est difficile de parler parce qu'il y a toutes les possibilités qui peuvent être faites.
00:34:27Elles sont en train d'être faites et ont été faites.
00:34:30C'est le bon élève.
00:34:31C'est le bon élève.
00:34:32Mais malgré ça, on parlera de la cohésion sociale parce que c'est bien d'avoir de grands projets culturels, etc.
00:34:43Mais parfois, il faut, dans la cohésion sociale, avoir cette possibilité d'avoir aussi des possibilités culturelles
00:34:51pour les populations les plus vulnérables et plus simples.
00:34:56Moi, je donne toujours l'exemple de Marrakech.
00:35:00Il y a des centaines d'années, des gens très simples, ils ont créé un espace où la culture est gratuite.
00:35:08Vous pouvez aller, vous pouvez passer une journée, avoir de la culture, la musique, des animaux, l'animation et tout, et gratuitement.
00:35:19Et depuis, cette zone qui est Gemelfna, c'est devenu vraiment le joyau marocain de classification de toute Marrakech avec l'UNESCO.
00:35:32Mais depuis maintenant 200 ans, malgré le développement des universités, des moyens financiers, etc., on n'a pas pu créer une autre place comme celle-là.
00:35:44On n'a pas pu créer.
00:35:45Et ça, ça nous questionne.
00:35:47Dans toutes les villes, il y avait des petites places.
00:35:49Il y avait le halka.
00:35:51Moi, je sortais de mon collège, je l'ai trouvé.
00:35:54Comme ça, c'est gratuit pour tout le monde.
00:35:56Il faut développer.
00:35:57Et ce n'est pas de la même manière, ce n'est pas de la même forme.
00:36:00Il doit y avoir des formes, pas uniquement dans les hôtels.
00:36:04C'est bien.
00:36:05Au Maroc, dans toutes les villes, vous pouvez trouver l'animation dans les hôtels, surtout les villes touristiques.
00:36:10Mais il faut l'avoir dans les espaces ouverts.
00:36:13Il faut que ce soit accessible pour tous.
00:36:15Et ça, c'est l'un sur lequel on doit travailler.
00:36:18Deuxième chose, en plus de la protection de l'environnement, qui est le troisième pilier, après l'attractivité et la résilience.
00:36:30Pour la protection de l'environnement, ce n'est plus question de protéger l'environnement comme auparavant.
00:36:36C'est d'abord économique.
00:36:38Lorsqu'on a des restaurants, des cafés, avec des espaces verts, avec des arbres, ils ont une grande valeur économique et touristique.
00:36:48Alors que si jamais dans l'urbanisme, tous les cafés sont sur le bord des routes et près des plaques des bus, c'est chaotique.
00:36:56Et d'ailleurs, ça provoque au niveau marocain un vrai problème de stigmatisation.
00:37:01Les gens, ils veulent s'asseoir dehors.
00:37:04Et bien sûr, les restaurateurs et ceux qui gèrent les cafés, ils doivent mettre les chaises dehors.
00:37:11Mais la commune est obligée de leur casser tout ce qui est dehors, de leur demander de retourner.
00:37:18Donc, ce qu'on voit, c'est à cause d'un problème d'urbanisme.
00:37:21Ce n'est pas la population et l'acteur économique qui font ce qu'ils doivent faire pour eux.
00:37:27C'est-à-dire qu'ils doivent obéir à une norme de planification qui est totalement contre la volonté et ce que veut la population
00:37:41et ce que veulent aussi les entreprises pour avoir plus de gains.
00:37:45Et tout ça parce que ce sont des erreurs d'urbanisme depuis toujours, pas uniquement au Maroc.
00:37:54C'est général parce que maintenant, les villes durables disent qu'il faut absolument construire les quartiers,
00:38:00non pas comme des dortoirs de manière linéaire pour dormir et revenir sans aucune vitalité,
00:38:07mais il faut les construire de manière en îlot circulaire.
00:38:11Et à l'intérieur de l'îlot, il n'y a pas de voiture, il n'y a que la marche.
00:38:16C'est ce qu'on est en train de faire au niveau de Zeneta, la ville verte.
00:38:21Au nîlot, les enfants peuvent sortir de la maison sans risque, ils peuvent jouer, ils peuvent discuter,
00:38:29mais autour, il y a à 10 minutes, à pied ou à bicyclette, vous pouvez trouver des espaces de loisirs,
00:38:36des espaces de commerce, des espaces de restauration, de sport, tout est autour.
00:38:42Ça, c'est la nouvelle conception.
00:38:43Nous, par rapport à Rabat, on ne peut pas dire ça parce que ça touche les villes qui ont une extension rapide
00:38:50comme Casablanca, 300-500 hectares par an qui sont urbanisés.
00:38:55On doit s'inscrire dans les nouvelles visions.
00:38:57Mais pour Rabat, lorsqu'on parle de Rabat, moi je suis totalement d'accord qu'il faut parler de l'espace de Rabat
00:39:05parce qu'il est tellement dépendant.
00:39:07Là-bas, il faut absolument exploiter cette possibilité de foncier qui n'est pas encore très convoitée
00:39:15et chercher à créer des modèles.
00:39:17Et si on crée ces modèles, on va alléger la pression sur Rabat.
00:39:20Mais aussi, si on a une mobilité rapide, collective, 5 à 10 minutes, vous prenez et vous serez en 40 minutes,
00:39:29ça facilitera.
00:39:30C'est pourquoi il faut investir.
00:39:32D'ailleurs, Sa Majesté nous a donné deux exemples extraordinaires dans la mobilité.
00:39:37D'abord, la mobilité marine, le transport marin, c'est un gemmène.
00:39:42Lorsqu'il a été créé, personne ne croyait que le développement d'un pays dépend d'un port.
00:39:48Et lorsqu'on a créé ce port, on a changé complètement toute la partie nord.
00:39:54La même chose pour le TGV.
00:39:57Lorsqu'on a mis le TGV Tanger, il a changé complètement le mécanisme de développement économique touristique de Tanger.
00:40:10Et ça, il faut absolument aller plus loin.
00:40:12Maintenant, qu'est-ce qu'on dit, nous ?
00:40:14On dit qu'est-ce qu'on a les moyens ou on n'a pas les moyens ?
00:40:17On a les moyens.
00:40:18Avec des architectes, on a fait déjà une table ronde la semaine dernière.
00:40:22On a fait beaucoup avec des partenaires internationaux, nationaux, etc.
00:40:29On a parlé de plusieurs projets sur la transition énergétique.
00:40:32Et déjà le Maroc, il a été doté depuis deux ans.
00:40:36L'AMC a participé.
00:40:37Mais c'est un ministère de transition énergétique.
00:40:39Avec tous les ministères, ils ont développé une stratégie bas carbone 2050 qui est extraordinaire.
00:40:47Parce que tous les ministères, finance, agriculture, industrie, tout le monde a participé.
00:40:51Toutes les agences, l'ONE, etc.
00:40:53Et avec des données fiables.
00:40:55C'est-à-dire que c'est eux qui ont donné leurs données.
00:40:57Ils ont fait les projections avec des bureaux d'études américains, suédois et marocains.
00:41:02Ils les ont accompagnés une année et demie.
00:41:04On a maintenant une traçabilité qui nous dit, avec les mêmes normes européennes et américaines,
00:41:09on a la possibilité d'être neutre à la neutralité carbone en 2040.
00:41:16Et on peut nous alléger pour 2050.
00:41:20C'est pourquoi vous avez posé la bonne question.
00:41:23Et la finance.
00:41:25Si un projet, quel que soit ce projet, n'a pas d'impact sur le pouvoir d'achat des citoyens,
00:41:31et sur l'équilibre financier et budgétaire de l'État,
00:41:36on ne peut pas en parler.
00:41:38C'est pourquoi tous les projets maintenant,
00:41:40lorsqu'il y a, mon ami a parlé tout à l'heure,
00:41:43mon collègue de la mobilité,
00:41:46les pays maintenant, les plans vélos,
00:41:49ça fait partie d'un outil à moindre coût
00:41:53qui permet de réduire les investissements dans l'infrastructure,
00:41:58qui sont trop chers,
00:41:59qui absorbent un budget colossal pour nos communes.
00:42:02De le réduire, mais en même temps,
00:42:04de donner à la ville et surtout à une population,
00:42:08surtout les jeunes,
00:42:09Casablanca, c'est 120 000 jeunes universitaires.
00:42:13On a nos collègues ici.
00:42:15A Rabat, c'est le pôle d'excellence de l'administration,
00:42:19mais aussi le pôle d'excellence des universités,
00:42:22et de la science, et de la culture, et de l'éducation.
00:42:25C'est pourquoi il faut offrir à ces jeunes,
00:42:28comme les autres pays.
00:42:29Il est d'ailleurs le maire d'un pays, d'une ville, de Stockholm.
00:42:32Il faut peut-être enseigner ce changement.
00:42:34Oui. Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:42:35Il a dit que maintenant,
00:42:38ils investissent des milliards pour des ponts,
00:42:41rien que pour les bicyclettes.
00:42:42Il appuie l'achat des bicyclettes par les jeunes, par la population.
00:42:46Il a dit que maintenant, tout le monde veut avoir des bicyclettes.
00:42:49On a des jeunes qui n'ont jamais fait passer leur permis de conduire d'une voiture
00:42:54parce qu'auparavant, on leur imposait uniquement le choix de la voiture,
00:42:58au moment où on est encore là.
00:43:00Il a dit qu'une ville durable et inclusive,
00:43:04ce n'est pas celle qui oblige la classe moyenne à s'acheter une voiture,
00:43:09mais c'est elle qui favorise à ce que les riches
00:43:12prennent les moyens collectifs et les moyens de transport d'eau.
00:43:16C'est ça, la ville durable.
00:43:18Merci.
00:43:19Merci, M. Oksary.
00:43:20M. Ismail, l'OBARIS, c'est justement dans le cadre des engagements
00:43:23du groupe Accor envers le développement durable.
00:43:26Quelles actions spécifiques sont envisagées pour adapter
00:43:29vos établissements à rabat,
00:43:32non seulement aux exigences environnementales,
00:43:35mais aussi pour attirer et former des talents locaux
00:43:38aux compétences adaptées aux besoins de l'hôtellerie moderne ?
00:43:41Bien sûr, parce que pour tout développement,
00:43:43il faudrait aussi une main d'œuvre des personnes qualifiées,
00:43:46des profils aussi.
00:43:48Sur la partie développement et adaptation des établissements,
00:43:52on en a un peu parlé avant,
00:43:54mais je vais m'arrêter un peu plus dessus.
00:43:57Je dirais qu'il y a un défi d'abord
00:44:00qui est lié au vieillissement des infrastructures.
00:44:04Donc, bien entendu, tous les nouveaux établissements
00:44:08sont construits en adoptant des normes d'efficacité énergétique
00:44:13et des normes environnementales,
00:44:15qui d'ailleurs aujourd'hui, c'est vrai,
00:44:17sont devenues des critères pour l'obtention des programmes d'appui
00:44:26de l'État, parce qu'aujourd'hui,
00:44:28il y a un certain nombre de programmes d'accompagnement,
00:44:30notamment sur le volet touristique,
00:44:32de l'appui à l'investissement,
00:44:34et les critères d'obtention, la durabilité,
00:44:37figurent en haut dans la liste.
00:44:40Donc, aujourd'hui, je dirais même,
00:44:42à chaque fois que je reviens,
00:44:43et je prends un point intéressant,
00:44:45un investisseur, il faut l'intéresser,
00:44:47il ne va pas faire les choses par altruisme.
00:44:49Donc, s'il a un intérêt d'adopter des normes environnementales
00:44:54et qui va attirer plus de clients,
00:44:55ou que ça va lui permettre d'obtenir un financement,
00:44:58il va l'adopter plus facilement.
00:45:00Donc, c'est pour ça que les mesures incitatives
00:45:02sont toujours très efficaces.
00:45:03Donc, il y a le volet mise à niveau des infrastructures touristiques
00:45:07pour adopter des normes durables,
00:45:09en termes d'efficacité énergétique,
00:45:11de traitement des eaux,
00:45:13de réduction aussi de la déperdition d'eau,
00:45:16et du traitement des eaux usées
00:45:18pour pouvoir les réutiliser en interne.
00:45:20Ça, c'est quelque chose de très important.
00:45:23Ensuite, en termes d'opérations hôtelières dans un hôtel,
00:45:28chaque jour, on accueille des centaines, des milliers de clients,
00:45:31on leur sert à manger,
00:45:32ils vont consommer de l'énergie,
00:45:34ils vont consommer de la nourriture.
00:45:35Donc, on travaille sur ce parcours client
00:45:37pour voir dans une expérience client au sein d'un hôtel
00:45:40qu'est-ce qu'ils consomment
00:45:41et comment, à chaque étape,
00:45:43on peut réduire au maximum cette empreinte.
00:45:45J'ai parlé tout à l'heure du plastique.
00:45:47On supprime le plastique à usage unique
00:45:49pour adopter du verre
00:45:51qui est plus durable
00:45:53et surtout en termes de réutilisation.
00:45:56On va installer plus des systèmes de fontaines à eau
00:46:01plutôt que de transporter,
00:46:03parce que le verre, c'est bien,
00:46:05mais il faut le transporter.
00:46:06Parce que quand vous avez un camion
00:46:08qui transporte des bouteilles d'eau,
00:46:09il consomme, il produit du CO2, etc.
00:46:12Donc, il y a un travail à faire là-dessus.
00:46:15Il y a ce que je vous ai dit
00:46:16sur la réduction du gaspillage alimentaire.
00:46:18Aujourd'hui, on regarde tout ce qu'on produit
00:46:20comme déchets et comment on peut réduire.
00:46:22Donc, sur chaque hôtel,
00:46:24on installe une vraie feuille de route
00:46:26pour dire aujourd'hui,
00:46:27voilà ce qu'on produit comme déchets
00:46:29et quelles sont les actions qu'on met en place
00:46:31au cours de la chaîne de production
00:46:35pour réduire, réduire, réduire.
00:46:36Et donc, ça impose de travailler sur les compétences.
00:46:41Parce que c'est un mindset aussi à changer.
00:46:44Parce qu'on a formé des gens il y a 20 ans
00:46:47ou même avant
00:46:48à travailler d'une certaine façon,
00:46:50à produire un buffet d'une certaine façon
00:46:52et qu'aujourd'hui, on doit leur montrer
00:46:54comment on peut faire les choses différemment
00:46:56sans altérer l'expérience client.
00:46:58Tout ça, ce sont vraiment des axes réels
00:47:02sur lesquels nous travaillons aujourd'hui.
00:47:04Et comme je vous le disais,
00:47:06en bout de chaîne, l'objectif recherché
00:47:09ou en tout cas le résultat,
00:47:11c'est d'arriver à avoir une certification crédible
00:47:14pour les hôtels
00:47:15et une certification qui est auditée régulièrement.
00:47:18Ce n'est pas on accroche le badge vert
00:47:20et merci, au revoir.
00:47:22C'est chaque année, il y a des audits,
00:47:24soit à distance, soit en présentiel
00:47:26qui sont faits pour permettre de maintenir
00:47:28cette certification.
00:47:29Parce que comme je vous l'ai dit,
00:47:31nous aujourd'hui, on est fortement dépendants
00:47:34du marché européen,
00:47:36au niveau du Maroc en général.
00:47:38Et à Rabat, c'est tout aussi vrai.
00:47:40Et aujourd'hui, ces normes-là sont exigées.
00:47:42Elles ne sont pas demandées, elles sont exigées.
00:47:44Vous avez un hôtel, s'il n'est pas capable
00:47:46de démontrer qu'il a une politique RSE
00:47:49ou une politique de durabilité,
00:47:51il sera exclu d'un appel d'offre.
00:47:53Il ne sera pas considéré pour une opération
00:47:56pour accueillir des clients.
00:47:58Tout ça, ce sont des axes vraiment
00:48:00qui sont sérieux.
00:48:02Et je pense qu'au niveau des chaînes
00:48:04internationales présentes,
00:48:05il n'y a pas d'inquiétude,
00:48:06il n'y a pas de problème pour gérer cela
00:48:10parce qu'il y a une vraie vision globale
00:48:12et que généralement, on bénéficie
00:48:14de stratégies qui ont été étudiées
00:48:17il y a quelques années au niveau de pays
00:48:19un peu plus avancés que nous
00:48:21sur cette question-là.
00:48:22Maintenant, comment faire pour intégrer
00:48:24tout le tissu touristique,
00:48:26notamment, qui est plus ancré localement
00:48:29et pour qui ça représenterait aujourd'hui
00:48:32plus une contrainte financière
00:48:33qu'une opportunité ?
00:48:35Je pense qu'on peut dire qu'il y a aujourd'hui
00:48:37des choses qui sont mises en place
00:48:39par la tutelle pour intégrer
00:48:41cette nouvelle donne avec notamment
00:48:43des labels, avec l'incitation
00:48:45si vous voulez obtenir, il va falloir faire ça.
00:48:47Mais je pense que sur l'immense majorité
00:48:51du tissu touristique national,
00:48:53non internationalisé, non géré
00:48:56par des opérateurs internationaux,
00:48:58on a encore un gros effort à faire.
00:49:00Enfin, je reviens sur le volet compétences.
00:49:04Est-ce que les compétences aujourd'hui suivent
00:49:06en termes de formation aussi,
00:49:08en termes d'adéquation, besoin du marché
00:49:11et besoin aussi en formation ?
00:49:13On avait une discussion avant de commencer
00:49:15le panel sur le fait qu'aujourd'hui,
00:49:18dans ce secteur, donc dans le secteur
00:49:21touristique, et c'est une vraie opportunité
00:49:24pour la jeunesse marocaine,
00:49:25on ne va pas se mentir.
00:49:27Avant, vous pouviez avoir quelqu'un
00:49:29qui rentre dans un hôtel,
00:49:31qui commence une carrière
00:49:32et qui sort après 30 ans.
00:49:34Et voilà, il a fait une carrière.
00:49:36Aujourd'hui, vous avez quelqu'un
00:49:37qui va rentrer, qui va arriver
00:49:39avec quasi zéro qualification,
00:49:41en tout cas avec une qualification de base.
00:49:43Au bout de 2-3 ans, il aura franchi
00:49:45peut-être un ou deux échelons.
00:49:47Il aura été courtisé 2-3 fois.
00:49:49A chaque fois, on va venir le débaucher
00:49:51de chez vous, on va lui offrir
00:49:53un meilleur salaire.
00:49:54Et la ville de Rabat est un exemple parfait.
00:49:56Quand vous êtes opérateur international,
00:49:58dans l'hôtellerie de luxe,
00:50:00comme les grandes marques qui sont
00:50:02aujourd'hui au niveau de Rabat,
00:50:03vous vous installez, vous importez pas
00:50:05vos talents.
00:50:06C'est-à-dire, vous les ramenez pas avec vous
00:50:08et vous les installez.
00:50:09Qu'est-ce que vous faites ?
00:50:10Vous ramenez un encadrement international
00:50:12généralement, ou alors marocain.
00:50:14Aujourd'hui, on a un très, très bon encadrement
00:50:16marocain.
00:50:17Et vous commencez à recruter localement.
00:50:19Vous avez deux façons de faire.
00:50:20Soit vous prenez des gens qui sont
00:50:22une page blanche, qui n'ont absolument
00:50:24aucune expérience et vous les formez.
00:50:26Il y en a qui font ce choix.
00:50:27Ceux qui ont le luxe de former
00:50:29et d'attendre longtemps, ils le font.
00:50:31Ou alors vous allez débaucher chez des gens
00:50:33qui ont fait le travail de formation avant vous.
00:50:35Ce qui fait qu'aujourd'hui, on a deux choses.
00:50:37On a une vraie inflation.
00:50:39Et on a une vraie tension.
00:50:41On a une vraie tension au niveau
00:50:43de, on va dire, du pipe,
00:50:45ce qu'on appelle chez nous le pipe de talents.
00:50:47Donc vous avez dans beaucoup de services
00:50:49des postes vacants.
00:50:51Vous avez beaucoup de services qui ont des postes vacants
00:50:53qu'on a du mal à pourvoir.
00:50:55Parce que vous avez recruté
00:50:57quelqu'un et il y en a un autre qui est parti.
00:50:59Et chaque jour, c'est comme ça parce que les autres
00:51:01hôtels sont en train de monter en charge
00:51:03et ont besoin également d'avoir des talents.
00:51:05Donc aujourd'hui,
00:51:07il doit y avoir une politique et je pense que ça va
00:51:09bien avec les défis
00:51:11auxquels fait face l'économie marocaine
00:51:13de créer plus d'emplois.
00:51:15Je pense que l'un des engagements du gouvernement actuel
00:51:17c'était la création
00:51:19d'emplois et je pense que le secteur
00:51:21touristique peut être vraiment
00:51:23un vecteur pour
00:51:25atteindre ces objectifs-là.
00:51:27Parce qu'on est dans des formations
00:51:29qui peuvent ne pas être très longues forcément
00:51:31et dans lesquelles
00:51:33il y a des débouchés immédiats.
00:51:35On a des débouchés immédiats.
00:51:37Je cite un exemple
00:51:39qu'on a vécu en 2022
00:51:41quand il y avait la Coupe du monde au Qatar.
00:51:43On a eu un appel d'air où on a perdu
00:51:45énormément de talents.
00:51:47Certains sont revenus, d'autres pas.
00:51:49Mais on va vivre ça aujourd'hui
00:51:51avec tout ce qu'il y a comme grand projet qui arrive.
00:51:53Il faut qu'on soit en mesure
00:51:55d'alimenter tous
00:51:57les nouveaux projets touristiques
00:51:59ou autres avec des talents
00:52:01formés aux normes internationales.
00:52:03Il y a des choses qui sont mises en place.
00:52:05Il ne faut pas non plus dire
00:52:07que rien n'est fait. Il y a un travail
00:52:09entre le public et le privé, notamment je citerais
00:52:11un projet qui s'appelle KFA
00:52:13qui permet aujourd'hui de
00:52:15donner à des gens...
00:52:17Une validation des acquis.
00:52:19Je pense que c'est très important. Il y a des gens qui sont rentrés dans ce secteur
00:52:21sans grande qualification,
00:52:23sans diplôme, mais qui ont une vraie
00:52:25expertise, une vraie connaissance. Donc déjà cela,
00:52:27reconnaître, leur donner
00:52:29un diplôme qui permet de dire
00:52:31celui-là a une expertise dans tel domaine.
00:52:33Et le travail aujourd'hui qui peut
00:52:35être fait également par le privé, je voudrais
00:52:37saluer l'initiative
00:52:39du groupe Royal Mansour
00:52:41qui crée des académies aujourd'hui.
00:52:43Et ça je pense qu'il faut le saluer parce que
00:52:45créer des académies pour
00:52:47ses propres besoins, parce qu'aujourd'hui
00:52:49eux sont dans une démarche
00:52:51d'expérience client orientée
00:52:53luxe, mais très
00:52:55haut niveau.
00:52:57Et ils ne sont pas en mesure aujourd'hui
00:52:59avec les formations de base qui existent
00:53:01de combler ce besoin-là. Donc ils ont
00:53:03décidé de le faire pour eux-mêmes, mais pour
00:53:05ensuite alimenter également tout le tissu économique.
00:53:07Peut-être que c'est un appel aussi aux universités
00:53:09et aux centres de formation pour
00:53:11justement accentuer la formation
00:53:13vers le tourisme,
00:53:15parce qu'on aura vraiment besoin de profils
00:53:17beaucoup plus en
00:53:192030 et même dans les prochaines années
00:53:21avec tout ce développement
00:53:23je dirais du Royaume.
00:53:25Justement,
00:53:27on a parlé de stratégies de développement,
00:53:29de durabilité,
00:53:31de gouvernance
00:53:33aussi. Est-ce que
00:53:35vous avez une idée sur les stratégies
00:53:37justement qu'il faudrait adopter pour
00:53:39renforcer l'attractivité touristique,
00:53:41bien sûr, parce qu'on en parlait du tourisme,
00:53:43de rabats, tout en respectant les principes
00:53:45de durabilité et en
00:53:47minimisant aussi l'impact sur les
00:53:49ressources humaines.
00:53:51Alors très bien.
00:53:53En fait, ça m'arrange
00:53:55de parler le troisième sur
00:53:57cette
00:53:59question de mindset parce que c'est
00:54:01vraiment le point que je voulais aborder.
00:54:03Le changement de mindset et le changement
00:54:05de comportement. Maintenant, si un
00:54:07humain peut changer de mindset, une politique
00:54:09générale ou une politique publique aussi.
00:54:11Et il me semble aussi
00:54:13aujourd'hui pour renforcer l'attractivité
00:54:15et l'attrait
00:54:17d'une région ou d'une ville,
00:54:19mais il faut d'abord la développer.
00:54:21Si cette ville-là ou si ce
00:54:23territoire-là est réellement développé de
00:54:25manière durable, il va
00:54:27s'auto-marketer
00:54:29et il va s'auto-vendre auprès des
00:54:31investisseurs, auprès des touristes,
00:54:33auprès des visiteurs, etc. Parce que ça sera un
00:54:35territoire qui va venir offrir l'ensemble
00:54:37des éléments, des composantes nécessaires, soit pour
00:54:39un investisseur, soit pour un autre. Donc le
00:54:41travail de fond, le travail de terrain,
00:54:43le vrai développement territorial
00:54:45durable est une première réponse
00:54:47à l'attractivité. Mais comment ? Je vais
00:54:49répondre par le mot valeur, valeur au pluriel.
00:54:51Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a essayé
00:54:53plein de choses. On parle de durabilité
00:54:55depuis des années, voire des décennies.
00:54:57On parle d'attractivité des territoires.
00:54:59Les sujets se répètent, etc.
00:55:01Mais peut-être qu'il faut se poser la question,
00:55:03quelle est la recette adéquate
00:55:05aujourd'hui ? Moi, je crois qu'il faut
00:55:07envisager des
00:55:09programmes de développement ou des politiques de développement
00:55:11dites de nouvelle génération, entre guillemets.
00:55:13C'est-à-dire, pourquoi ne pas aller
00:55:15amorcer,
00:55:17chercher des programmes ou des politiques territoriales
00:55:19de développement qui viendraient amorcer une réelle
00:55:21transformation sociétale et sociale ?
00:55:23Un changement de paradigme,
00:55:25donc un changement de la manière de faire.
00:55:27Pour ça,
00:55:29il serait peut-être nécessaire
00:55:31d'initier de nouvelles
00:55:33configurations de programmes qui soient basées sur
00:55:35des valeurs. Je parle de valeurs, des valeurs
00:55:37équitables, des valeurs justes et des valeurs
00:55:39inclusives. Ça veut dire que
00:55:41tout programme de développement visant
00:55:43la région, la ville de Rabat ou autre,
00:55:45devrait systématiquement dorénavant
00:55:47s'inscrire dans un cadre qui viendrait
00:55:49davantage privilégier
00:55:51la pérennité
00:55:53dans le temps, donc la durabilité,
00:55:55la force des impacts
00:55:57économiques et sociaux.
00:55:59Quand on a de l'impact réel,
00:56:01on prouve quelque chose, donc on a de l'implication
00:56:03et c'est le premier pas vers la durabilité.
00:56:05Un cadre aussi qui soit
00:56:07transparent. Dieu sait que nous en avons besoin
00:56:09de la transparence. Et un cadre
00:56:11où la réédition des comptes
00:56:13a une place assez importante.
00:56:17Qui dit réédition des comptes, dit performance,
00:56:19dit efficacité,
00:56:21etc.
00:56:23Donc, le changement
00:56:25recherché,
00:56:27d'après ce que je suis en train de vous raconter,
00:56:29le changement recherché devrait être un changement
00:56:31de mindset, de comportement chez
00:56:33nos acteurs publics ou chez l'acteur local
00:56:35si on veut parler d'une politique
00:56:37territoriale ou d'un développement territorial.
00:56:39Et donc, en termes d'appropriation,
00:56:41d'appropriation d'une vision commune,
00:56:43d'appropriation de projets communs.
00:56:45Et c'est bien beau ce que je vous raconte,
00:56:47mais c'est du développement, donc c'est du
00:56:49progrès, donc c'est un changement. Et un changement
00:56:51de comportement, les psychologues vous le diront,
00:56:53face à tout changement,
00:56:55il y a de la résistance au changement.
00:56:57Et on n'arrive pas à laisser de côté la résistance
00:56:59au changement, ce qui nous cause
00:57:01un frein, ça nous freine dans notre
00:57:03développement des territoires.
00:57:05Donc aujourd'hui, il y a des défis et il faut
00:57:07des choses pour lutter contre ces résistances.
00:57:09Par exemple, ne pas investir dans l'élément
00:57:11humain, ou dans le capital humain,
00:57:13ou dans l'accompagnement humain de manière générale,
00:57:15à tous les niveaux, tourisme
00:57:17ou autre,
00:57:19ce serait une erreur fatale.
00:57:21C'est-à-dire que pour porter un vrai développement territorial,
00:57:23aujourd'hui, il faut
00:57:25une valorisation de l'ensemble des compétences
00:57:27et capacités collectives et individuelles
00:57:29à des fins d'appropriation
00:57:31de manière progressive.
00:57:33Il faut faire les choses doucement parce que
00:57:35c'est vraiment des blocages, la résistance au changement,
00:57:37donc il faut les faire progressivement.
00:57:39Mais il me semble qu'il est grand temps de démarrer si on veut être prêts en 2020.
00:57:41Le deuxième défi,
00:57:43c'est la communication.
00:57:45J'ai écrit dernièrement un article sur ça, la communication
00:57:47territoriale, qui peut être un vrai
00:57:49levier de développement des territoires.
00:57:51Et quand je dis communication, ce n'est pas le marketing.
00:57:53Ce n'est pas
00:57:55rabat à la plus grande superficie verte du
00:57:57Maroc, où on a le plus beau théâtre du monde
00:57:59et on a la plus grosse, je ne sais quoi,
00:58:01la plus grosse centrale énergétique de
00:58:03Ouarzazate, etc. C'est bien.
00:58:05Pour moi, c'est une image qu'on donne
00:58:07pour le visiteur, pour le touriste, pour l'étranger.
00:58:09C'est de la proximité qu'il faudrait avoir en termes de communication.
00:58:11Mais il faut des outils, des instruments de travail.
00:58:13Il faut travailler au quotidien
00:58:15son territoire et le développer pour qu'il puisse
00:58:17lui-même se défendre de manière durable dans la durée.
00:58:19Et
00:58:21les territoires, avec tout ce qui est
00:58:23régionalisation, avec tout ce qui est
00:58:25vouloir attirer de l'investissement
00:58:27d'investisseurs et du touriste, font des efforts
00:58:29aujourd'hui, mais qu'on va voir, des efforts
00:58:31remarquables en matière de marketing territorial.
00:58:33Mais cela mérite
00:58:35une dose de communication de plus, une communication
00:58:37de proximité, parce que
00:58:39ces deux choses qui sont différentes, qui ne partagent
00:58:41ni les mêmes canaux, la pub versus
00:58:43les dialogues locaux,
00:58:45ni les mêmes formats, ni les mêmes cibles,
00:58:47l'acteur local versus le touriste.
00:58:49Vous voyez, c'est des choses qui sont complémentaires.
00:58:51On voit
00:58:53beaucoup le marketing, on voit beaucoup moins
00:58:55la communication.
00:58:59Et si le développement, bâti sur
00:59:01des bases solides, devient réellement durable
00:59:03et réellement de proximité,
00:59:05ben, Fénix a, comme on
00:59:07dit, on pourra parler d'un tourisme
00:59:09vecteur de développement local, d'un tourisme
00:59:11durable, on pourra parler d'un tourisme
00:59:13qui est basé sur le lien
00:59:15ou le capital social, moins que le
00:59:17capital financier, quelque chose
00:59:19de, je dirais, diffus
00:59:21et
00:59:23basé
00:59:25sur la potentialité de la région.
00:59:27Très bien, on va faire
00:59:29un dernier tour de table, pour vous
00:59:31libérer, messieurs, pour la pause
00:59:33et entamer le deuxième panel, un
00:59:35troisième et dernier tour de table
00:59:37succédé, justement,
00:59:39devant des initiatives concrètes,
00:59:41innovantes,
00:59:43pour Rabat.
00:59:45Est-ce qu'on pourrait mettre en place
00:59:47une sensibilisation, je dirais,
00:59:49parce qu'on parlait de communication,
00:59:51sensibilisation des citoyens et les
00:59:53touristes, bien sûr, pour
00:59:55les pratiques éco-responsables.
00:59:57Est-ce qu'il y a une, je dirais,
00:59:59une communication de proximité,
01:00:01comme a dit Simouddin ?
01:00:03Oui, en réalité,
01:00:05la meilleure communication partout
01:00:07et même au Maroc, c'est de donner
01:00:09l'exemple.
01:00:11Là, on se pose la question,
01:00:13lorsqu'on a des universités de
01:00:15très haut niveau, est-ce que
01:00:17ils travaillent sur leur territoire ?
01:00:19Est-ce qu'il y a un quartier,
01:00:21un petit village, où
01:00:23toutes les normes de développement
01:00:25durable internationales, ils sont en train
01:00:27de les expérimenter, de les
01:00:29pratiquer ? Parce que c'est comme ça que
01:00:31les villes se développent. Lorsque
01:00:33maintenant, en Europe, on parle
01:00:352035, plus de voitures diesel,
01:00:37l'électrique, mais ça fait 20
01:00:39ans qu'ils ont eu des villages qui ne fonctionnent qu'à
01:00:41l'électrique. Lorsqu'on
01:00:43parle, est-ce que
01:00:45maintenant, au niveau de la ville de Rabat,
01:00:47de la région ou partout au Maroc, est-ce
01:00:49qu'on a des universités, des
01:00:51scientifiques qui travaillent avec les territoires,
01:00:53avec leur budget, pour
01:00:55créer le modèle futur ?
01:00:57Est-ce qu'on a, comme
01:00:59certaines villes,
01:01:01celles qui organisent la COP28,
01:01:03aussi aux Émirats, ils ont
01:01:05tout un musée pour
01:01:07voir les Émirats 2050 ?
01:01:09Voilà l'image où on peut
01:01:11être. Et ça, ça aide.
01:01:13Ça aide énormément à
01:01:15communiquer, à sensibiliser.
01:01:17Si on
01:01:19fait telle orientation
01:01:21sur le plan des choix politiques,
01:01:23économiques, sociaux,
01:01:25et sur l'éducation et le civisme,
01:01:27voilà où on arrivera. Et si on
01:01:29fait autre chose, voilà où on peut y aller.
01:01:31Et donc, il faut donner
01:01:33les scénarios. Et c'est pourquoi
01:01:35la stratégie 2050,
01:01:37c'est une très bonne chose, parce qu'elle a donné
01:01:39des scénarios avec la partie
01:01:41macroéconomique, la partie financière,
01:01:43et ce sont les
01:01:45ministères, les agences,
01:01:47qui les ont donnés. Et ça, il faut
01:01:49appuyer. Et c'est pourquoi
01:01:51l'AMCDD,
01:01:53il va travailler avec
01:01:55la région de Tonji-Tetewa, Hussima,
01:01:57pour décliner
01:01:59sa stratégie 2050. Parce qu'elle
01:02:01est nationale, et l'un des grands problèmes qu'on a,
01:02:03c'est que ce qui est national n'arrive pas
01:02:05à être décliné par les territoires.
01:02:07Donc, c'est comme s'il y a... Et 2030,
01:02:09c'est une très bonne chose, parce qu'on aura le mondial.
01:02:11Et le mondial, ça fait partie
01:02:13de l'économie du bien-être.
01:02:15Les gens, ils se trouvent plaisir.
01:02:17Le bien-être, c'est le sixième
01:02:19principe des villes durables.
01:02:21C'est pas leur donner des logements
01:02:23et des moyens de déplacement. Ils sont heureux.
01:02:25Il y a un indicateur de bonheur
01:02:27qui dépend de la sociologie. Parfois, ils ont
01:02:29moins de moyens, et la population
01:02:31est là, elle est heureuse. Et parfois,
01:02:33ils ont beaucoup plus de moyens, mais
01:02:35ils sont toujours en stress et en difficulté.
01:02:37Donc, il faut absolument
01:02:39comprendre que l'investissement
01:02:41économique et structurel
01:02:43n'est pas égal
01:02:45automatiquement à...
01:02:47C'est-à-dire,
01:02:49au plaisir qui peut être trouvé par...
01:02:51Et d'ailleurs, j'ai
01:02:53mes collègues et mes professeurs aussi
01:02:55avec moi ici.
01:02:57La meilleure éducation dans les
01:02:59pays scandinaves, pourquoi ils réussissent ?
01:03:01Ils leur disent, il faut que l'enfant trouve
01:03:03du plaisir. Comment vous avez réussi ?
01:03:05Il faut qu'il trouve. L'innovation,
01:03:07ça doit faire partie.
01:03:09La deuxième chose, c'est qu'on a créé un
01:03:11index à la MCDD. Pour la première fois,
01:03:13on va donner une conférence de presse
01:03:15en décembre pour donner...
01:03:17On a travaillé sur 10 communes de
01:03:19Kazakhstan, et on va partager
01:03:21ça parce que l'année prochaine, ce sera 50
01:03:23communes, y compris Rabat, et
01:03:25l'année d'après, ce sera 70 communes,
01:03:27y compris des villes méditerranéennes.
01:03:29Dans cet index, on a
01:03:31parlé de deux choses.
01:03:33C'est l'index de démocratie participative
01:03:35et de territoire
01:03:37inclusif, vert et durable.
01:03:39Qu'est-ce qui pose la question ? C'est que
01:03:41c'est le seul indicateur
01:03:43pour tous les efforts qui sont faits par tous
01:03:45les ministères, les départements, les collectifs,
01:03:47il y a des centaines. Les citoyens ne peuvent pas
01:03:49les connaître. Ils ne sont pas
01:03:51censés connaître tout. Mais ce qu'ils
01:03:53connaissent, c'est quel est l'impact de tout
01:03:55ça sur lui,
01:03:57sur sa vie, sur son bien-être,
01:03:59sur son éducation, mais aussi sur le territoire
01:04:01et la durabilité des ressources. On a
01:04:03fait un certain nombre d'indicateurs,
01:04:05y compris l'économie circulaire,
01:04:07l'économie bleue, et d'ailleurs Rabat, il faut le citer,
01:04:09c'est la seule région qui a
01:04:11un schéma
01:04:13régional
01:04:15du littoral. C'est la seule.
01:04:17On doit avoir neuf schémas,
01:04:19c'est la seule qui a pu l'avoir, parce qu'on ne peut pas
01:04:21investir
01:04:23dans le tourisme, dans le littoral,
01:04:25alors qu'on n'a pas de plan. C'est comme se construire
01:04:27sans avoir de plan. La seule
01:04:29qui a pu avoir, grâce à un
01:04:31travail avec la Banque mondiale, la société civile,
01:04:33tous les acteurs et
01:04:35les autorités, on a un schéma.
01:04:37Maintenant, il faut le discuter, il faut la
01:04:39valoriser, mais il faut le faire sortir, et il faut
01:04:41l'appliquer. C'est la seule manière d'aller
01:04:43encore plus loin. Merci.
01:04:45D'autres débats. Merci à vous, M. Husserl. C'est toujours un plaisir
01:04:47justement de partager avec vous ce
01:04:49panel. Le dernier mot, le principe, c'est la
01:04:51digitalisation. Il faut l'appliquer dans le
01:04:53transport, dans tout, et ça c'est essentiel.
01:04:55Merci. Peut-être que je ne vais pas plus poser
01:04:57de questions, mais aussi je dirais
01:04:59un dernier mot pour tout un chacun.
01:05:01M. Esmail Oubaris.
01:05:03Oui, alors, je pense qu'on a couvert
01:05:05les sujets de durabilité suffisamment.
01:05:07Maintenant, j'aimerais
01:05:09parler de la partie
01:05:11développement, mais
01:05:13vraiment développement au sens commercial, parce que
01:05:15on sait qu'il n'y a pas de durabilité,
01:05:17il n'y a pas de
01:05:19développement social sans une économie
01:05:21forte, et aujourd'hui,
01:05:23comme je le disais au départ, la ville de Rabat,
01:05:25au niveau touristique, la chance que nous avons,
01:05:27c'est la présence d'acteurs internationaux.
01:05:29C'est une vraie chance,
01:05:31je le dis, dans le sens où
01:05:33les acteurs publics à eux seuls
01:05:35n'ont pas la possibilité de mener
01:05:37une politique marketing,
01:05:39une stratégie marketing efficace,
01:05:41parce que les moyens
01:05:43sont limités. À un moment, vous voulez
01:05:45développer une ville ou un territoire
01:05:47et la faire connaître auprès des clients,
01:05:49ce coût d'aller
01:05:51chercher le client est extrêmement élevé.
01:05:53Quand vous avez dans une ville
01:05:55cinq, dix opérateurs internationaux
01:05:57qui ont derrière eux
01:05:59des groupes, des agences de
01:06:01communication, des marchés,
01:06:03le simple fait qu'aujourd'hui un client
01:06:05de
01:06:07Fermont, de Sofitel,
01:06:09de Four Seasons
01:06:11ou de Ritz-Carlton qui va sur leur
01:06:13site internet et trouve Rabat,
01:06:15c'est une force, c'est une
01:06:17vraie force. Et aujourd'hui, on doit
01:06:19capitaliser au maximum pour
01:06:21que ces acteurs-là fassent leur travail,
01:06:23mais pour également permettre
01:06:25aux acteurs locaux, qui eux
01:06:27ne sont pas épaulés par l'international,
01:06:29de monter
01:06:31en compétence,
01:06:33et je reprends le point de la digitalisation,
01:06:35il y a encore beaucoup d'acteurs locaux
01:06:37qui sont en retard à ce niveau-là,
01:06:39notamment au niveau de la qualité, simplement des
01:06:41contenus qu'ils proposent,
01:06:43de la qualité de leur
01:06:45vitrine digitale, et on sait
01:06:47qu'aujourd'hui, de toute façon, il n'y a que ça qui compte.
01:06:49Il y a une bonne page
01:06:51Instagram, ça remplace le meilleur site internet
01:06:53pour un Riyad, un restaurant
01:06:55ou un hôtel, c'est plus important même.
01:06:57Donc il y a un travail de fond à faire
01:06:59pour accompagner les acteurs, pour
01:07:01faire connaître la destination
01:07:03et devenir une vraie destination internationale.
01:07:05C'est ça notre enjeu
01:07:07pour 2030, et
01:07:09la Coupe du Monde peut agir comme un vrai booster
01:07:11pour ça.
01:07:13Un dernier mot.
01:07:15Pour un dernier mot, j'aimerais parler
01:07:17de revenir sur le point de la gouvernance,
01:07:19la gouvernance locale, qui pour moi est un point
01:07:21essentiel, très très important,
01:07:23c'est-à-dire que pour que le citoyen puisse
01:07:25participer à quelque chose, puisse porter son propre développement,
01:07:27il faut encore lui donner l'occasion,
01:07:29les plateformes, les mécanismes
01:07:31pour qu'il puisse se prendre en charge
01:07:33en matière de développement.
01:07:35Et je dirais que la réponse à ça, c'est qu'il faut
01:07:37désormais confier la gestion
01:07:39de l'agenda de la durabilité multidimensionnelle
01:07:41au territoire. Encore une fois,
01:07:43multidimensionnelle, économique, sociale, environnementale
01:07:45et gouvernance. Parce que le développement
01:07:47des territoires ne peut pas
01:07:49se limiter
01:07:51aujourd'hui au développement économique, mais il faut
01:07:53qu'il soit élargi pour couvrir ces aspects
01:07:55confiance, confiance
01:07:57interpersonnelle, mais confiance en nos institutions,
01:07:59qualité de vie,
01:08:01qualité de vie des populations, des citoyens
01:08:03et aussi, donc,
01:08:05bonne gouvernance. Et pour cela,
01:08:07la population locale ou le citoyen
01:08:09devient la clé de voûte, parce que
01:08:11la clé de voûte, l'acceptabilité
01:08:13des programmes qui vont être initiés.
01:08:15Et un citoyen qui accepte
01:08:17une politique ou un programme de développement au niveau
01:08:19de la région de Rabat, c'est un citoyen qui sera impliqué
01:08:21et qui va s'approprier ce programme
01:08:23de développement. Et dès qu'on suscite
01:08:25l'appropriation auprès du citoyen, c'est le
01:08:27premier pas vers la durabilité, ça veut dire
01:08:29le premier pas vers la pérennité de cette action
01:08:31dans le temps. C'est-à-dire que, juste
01:08:33donnant l'espace aux gens de
01:08:35s'associer, et peut-être que
01:08:37les choses pourraient...
01:08:39Et donnant aussi l'exemple, comme a
01:08:41dit M. Kseri. Merci, messieurs.
01:08:43Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:08:45Merci d'avoir partagé
01:08:47avec nous ce merveilleux panel.
01:08:49Mesdames et messieurs, je
01:08:51vous donne un rendez-vous juste après,
01:08:53après une petite pause,
01:08:55à 11h30. On se retrouve ici,
01:08:57dans cette salle, pour un deuxième panel. Merci,
01:08:59mesdames et messieurs.

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