Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne, était l'invité de BFMTV-RMC ce jeudi. Il estime notamment qu''il n'y a aucun point de convergence entre les uns et les autres" au sein du gouvernement.
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00:00Est-ce que vous souhaitez que le gouvernement soit tombé avant Noël ?
00:03Moi, je souhaite que le gouvernement de la France soit conforme à ce que les Français ont adopté au moment de l'élection législative du mois de juillet.
00:13Si vous, vous avez compris parfaitement et que la lecture était limpide.
00:18Moi, ce que je crois, c'est qu'il y a une coalition qui est arrivée en tête, qui portait un projet,
00:24et que nous avons aujourd'hui un gouvernement dont on dit qu'il est soutenu par un socle commun,
00:29qui n'est ni un socle, ni commun.
00:31Il suffit d'écouter ce matin votre chaîne pour comprendre qu'il n'y a absolument aucun point de convergence entre les uns et les autres.
00:39On va y revenir, vous parlez sans doute du ministre de l'économie,
00:42qui critique en réalité son propre budget, dans les pages du Parisien.
00:46Le ministre des Transports, qui était mon invité sur RMC.
00:49Le ministre de l'économie et des Finances.
00:51Et donc, on a une forme de couac en stock permanent dans ce gouvernement.
00:55Un couac en stock ? Vous l'aviez préparé peut-être, celle-là.
00:58Non, en fait, c'est une expression qui a déjà été utilisée et que je retrouve ce matin parfaitement justifiée.
01:05Avec un gouvernement qui ne sait pas très bien où il va, qui pourrait en réalité faire le jeu du Parlement.
01:12Je rappelle, pour que ceux qui nous écoutent comprennent bien, la gauche a voté le budget.
01:17Ceux qui ont voté contre le budget en première lecture, c'est à la fois la majorité relative et l'extrême droite.
01:25Vous ne pouvez pas dire ça sans expliquer également que le budget que vous avez, en effet, voté,
01:30c'était un budget qui avait été largement remanié par vous-même.
01:33C'est-à-dire que ce budget ne correspondait plus au budget initial.
01:36C'est pourquoi le gouvernement, ou en tout cas la fragile majorité, si je puis dire,
01:42ou en tout cas ce socle commun dont vous dites qu'il n'a plus rien de commun,
01:45ne se retrouvait plus dans ce budget. C'est pour ça qu'ils ne l'ont pas voté.
01:49Pardon, mais enfin, le Parlement a voté.
01:52On a eu des débats longs, des débats pendant lesquels d'ailleurs les macronistes ont oublié de venir.
01:58Donc s'ils avaient quelque chose à défendre, il fallait qu'ils fassent autre chose que de s'absenter.
02:03Et moi, ce que je ne comprends pas, c'est que quand on a des gens qui ne viennent pas dans le débat parlementaire,
02:08qui ensuite se permettent juste de faire la leçon à tous les autres,
02:11alors qu'ils ont été eux-mêmes sanctionnés à trois reprises par les Françaises et les Français,
02:15mais je pense qu'ils ne sont pas qualifiés pour dire aujourd'hui qui devrait faire avancer le budget.