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Les footballeurs sont-ils dépassés dans le cœur des Français ? Entre les polémiques autour de Kylian Mbappé ou encore la retraite des champions du monde 2018, les footballeurs français ne sont pas au mieux de leur cote de popularité. Alors que d'autres sportifs comme Léon Marchand, les frères Lebrun ou encore Antoine Dupont surfent toujours sur leurs succès aux Jeux olympiques de Paris.

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Transcription
00:00On ouvre le dossier de la popularité des sportifs français, donc on a d'un côté les footballeurs français
00:06plutôt en difficulté, polémique bâpée, retraite des champions du monde 2018 comme
00:12Griezmann, Loris, Varane, une nouvelle génération qui doit prendre la place mais c'est pas encore le cas. De l'autre côté, les héros des Jeux Olympiques
00:19qui surfent sur la vague comme Léon Marchand, comme les frères Lebrun au tennis de table, comme Antoine Dupont,
00:25on en a parlé en début de semaine,
00:26voire même Cédric Doumbé, le combattant MMA qui est adoré par les jeunes. Alors les footballeurs français sont accusés de se faire dépasser
00:34dans le cœur des français. L'accusation est menée par le procureur Roten, bonsoir.
00:38Bonsoir.
00:39L'avocat ce sera maître Jean-Michel Larquet, bonsoir.
00:41Oui, qui ne crache pas dans la soupe lui.
00:44Le juge salivant va trancher, bonsoir monsieur le juge.
00:48Et qui va manger la soupe, bonsoir.
00:50Alors allez-y, monsieur le procureur, pourquoi les footballeurs sont en train de se faire dépasser ?
00:55En fait, c'est un constat, tu l'as dit Jean-Louis, alors bon, il y a des noms, je ne suis pas forcément d'accord avec toi,
01:01qui dépassent les footballeurs, mais pour parler de nos têtes d'affiches,
01:05on est
01:07des enfants gâtés nous dans le foot depuis pas mal de décennies, parce que très souvent il y a toujours des
01:15stars qui ont émergé
01:18dans le football et qui sont devenus des stars qui ont dépassé leur sport. Et c'est pour ça qu'on dit que c'est des stars planétaires.
01:24On en a un en l'occurrence en ce moment, c'est Kylian Mbappé, sans aucun doute.
01:29Antoine Griezmann,
01:31un petit peu en dessous, mais quand même représente bien le football et est adoré des Français, comme l'était Kylian.
01:38Le problème, tu viens de le dire, c'est qu'on a perdu déjà
01:42forcément Antoine Griezmann, qui vient de s'arrêter
01:45au niveau international. Donc son image va en prendre un coup, forcément, et que
01:52les gamins aujourd'hui, ou même les gens, vont s'identifier à d'autres personnes qu'Antoine, et
01:58ils auraient pu continuer à s'identifier à Kylian Mbappé, mais entre
02:02ce qui se passe sportivement, déjà c'est la base, et après ce qui se passe en termes de com' et en dehors du terrain, c'est pas
02:09facile pour les gens de s'identifier à Kylian Mbappé, et même aux gamins.
02:13Jérôme, je vais te couper. En plus, tu vas reprendre ta respiration une minute pour envoyer
02:17RMC au 7.32.16. Dernière minute, donc allez-y, si vous ne l'avez pas encore fait et que vous vous dites que ça n'arrive qu'aux autres, allez-y, c'est le moment.
02:23RMC, 7.32.16, 100 000 euros.
02:26Non, mais pour dire qu'en effet, il y a eu l'effet J-O, et ça, il ne faut pas non plus
02:33mentir aux gens, l'effet J-O fait que t'as envie
02:37d'être représenté par ces gens-là, aujourd'hui, qui nous ont donné beaucoup, beaucoup d'émotions. L'épongiste, tu l'as dit,
02:45mais même d'autres, le rugby A7,
02:48bien représenté par Antoine Dupont, qui reste quand même un numéro un au rugby A15, et qui représente bien le 15 de France.
02:55Donc, bien sûr, et eux, en termes d'image, il n'y a pas de faute. En fait, tu sens qu'il y a une vraie proximité,
03:02qu'ils ne se prennent pas pour ce qu'ils ne sont pas.
03:06Et ça a tendance, malheureusement, et quand Jean-Michel dit « je crache dans la soupe », pas du tout, parce que moi, j'ai l'impression que les footeux,
03:12quel que soit le footeux aujourd'hui, il se prend pour un hôte. Il se prend pour un hôte, parce qu'on a
03:18toujours été mis dans une bulle, mais aujourd'hui, cette bulle, franchement, elle est inaccessible, inaccessible si tu n'es pas dans le milieu du foot.
03:25Et moi, je ne comprends pas ça, et je le dis, et attention, le football est en danger
03:31par rapport à ça, parce que c'est le sport numéro un, c'est ce qui fait rêver la plupart
03:39de nos enfants, de toute façon, les plus jeunes,
03:42mais même moins, il n'y a pas que les plus jeunes, et qu'aujourd'hui, le fait de
03:47moins donner d'interviews,
03:51d'avoir les pieds sur terre, de donner une image, que tu as l'impression que, de toute façon, on a tellement
03:57un statut particulier que, de toute façon, on n'est pas obligé de se mélanger au peuple, comme Steve Savidan,
04:04je pense que c'est néfaste pour l'image du foot, et qu'aujourd'hui, oui, l'identification se fait plus
04:11à côté, c'est-à-dire les sports qui sont des sports inférieurs au football, parce qu'on est le sport numéro un en France encore, et heureusement,
04:19on préfère idolâtrer des rugbymans, des pongistes, des nageurs, ou autres, tu vois, ou des judokas,
04:25et tu l'as dit Jean-Louis, donc oui, il y a un signal d'alerte, dire que
04:31remettez-vous bien en question,
04:34rapprochez-vous un peu des gens lambda, si vous pensez que, voilà, et puis vous verrez que ça ira mieux, parce que
04:42à la fois, il y a des grands footballeurs, il y en aura encore, de toute façon, il y en a toujours eu, et puis il y a aussi ça,
04:48Jean-Louis, et ça, c'est un peu pour défendre les footeux, il y a aussi des générations, et on en a parlé,
04:54on a décidé de faire ce thème-là, il y a aussi des générations de footeux, j'espère que ça nous arrivera pas, où il y a moins de stars,
05:00il y a moins de stars, c'est arrivé, je l'ai connu moi, l'épisode
05:04Michel Platini, alors la star, elle était sélectionneur à l'époque, mais sur le terrain, à l'Euro
05:1092,
05:12je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de stars dans cette équipe-là, quoi. Alors Jean-Michel ?
05:16Oui, enfin, c'est un débat, évidemment, qui est tronqué par la réussite
05:22au JO, mais au risque de vous surprendre, je vais vous dire, parce que j'ai toujours vécu dans le football,
05:30depuis ma plus tendre enfance,
05:32et j'y vis toujours, le football était aimé par les footballeurs et par
05:38les dirigeants et quelques spectateurs, par le peuple du football,
05:44mais les autres sports qui sont
05:49moins bien représentés, de tout temps, ne nous ont jamais aimés, je vous le dis.
05:56Alors, de temps en temps, on voulait au secours de la victoire. Ah !
06:002018,
06:0298, tout le monde était supporteur de l'équipe de France,
06:06tout le monde allait au stade, tout le monde avait une licence,
06:092018, c'est pareil, je vais même vous raconter une histoire, il y a eu un match de l'OM contre,
06:16il y a fort longtemps de ça,
06:19contre Forbac, il y avait 450 spectateurs.
06:2210 ans après, quand l'OM était en première division, tu interrogeais les gens, ils étaient tous au match,
06:29donc quelque part,
06:31quelque part, on avait un peu honte d'être footballeur. La différence,
06:36c'est que quand on est footballeur, on aime aussi les autres sports, et moi, j'adore tous les autres sports,
06:44plus ou moins, mais j'adore tous les autres sports, et je vais régulièrement voir des matchs de rugby,
06:50de Régional 1, et je me régale.
06:53Ce n'est pas le cas dans l'autre raison. Il y a forcément
06:57un football bashing, oui, parce que c'est comme ça en France, parce que le premier n'est pas aimé,
07:04parce que le premier est jalousé, parce que le premier en quête-il,
07:08il n'est pas préféré au deuxième poulidor, ça a toujours été comme ça. Alors, de temps en temps, il y a un épiphénomène,
07:15alors l'équipe de France fait des bons résultats,
07:18tout le monde crie « nous sommes tous français » et se promène avec le maillot, et puis, gentiment, on le range.
07:25Mais vous savez, quand on parle des valeurs,
07:29c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'escapade de Bappé à Stockholm,
07:35mais vous savez, il y en a d'autres qui ont fait des escapades en Argentine,
07:39ça, ce n'est pas pour l'instant.
07:41Oui, effectivement.
07:43Et puis, il y en a d'autres qui étaient, je ne sais plus où, si c'était en Nouvelle-Zélande,
07:47Ah, ça c'était la table de nuit de Bastarro.
07:49La table de nuit de Bastarro s'est mise à bouger.
07:51Elle a agressé, qu'est-ce que tu veux.
07:53Elle a agressé le pauvre.
07:55Elle est allée l'ouvrir l'arcade sourcillière.
07:57On a compris l'idée de Mercim que l'avocat...
07:59À un moment ou à un autre, nous ne sommes pas populaires parce que nous sommes les premiers,
08:03et les Français sont ainsi faits.
08:05Les Gaulois aiment toujours les deuxièmes aux premiers.
08:07Bon, très bien.
08:09Steve, tu penches pour qui ?
08:11Étonnamment, je n'étais pas parti sur le délire,
08:13mais c'est vrai que Jean-Michel, il m'a énormément convaincu.
08:16Franchement, il a fait une super plaidoirie.
08:20Jérôme, assez basique de ce qu'on pense,
08:22mais par contre, Jean-Michel,
08:24c'est vrai que je n'avais pas réfléchi à ça.
08:26Honnêtement, je n'y avais pas pensé.
08:28Tu m'as ouvert l'esprit là-dessus.
08:30Ah oui, franchement, c'est vrai.
08:32Et je trouve que tu as été bon,
08:34parce que je trouve qu'en France,
08:36c'est vrai qu'on n'est pas super bien aimé.
08:38Il y a aussi l'argent,
08:40il y a la médiatisation, il y a les réseaux sociaux.
08:42Par contre, Jérôme a dit quelque chose d'intelligent quand même.
08:45J'ai ouvert l'esprit aussi.
08:47Non, non, pas d'un peine.
08:49Il y a un gros signal d'alarme
08:51sur le football,
08:53parce que le footballeur part un petit peu en couille.
08:55On retiendra le signal d'alarme
08:57et on donne la victoire à Jean-Michel.
08:59Merci Monsieur le Juge.

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