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Après le très pauvre France-Israël, l'équipe de Rothen s'enflamme s'inquiète de l'avenir du football français. Nombre de licenciés en baisse, monde amateur "gangréné"... le ballon rond va-t-il se faire dépasser par celui du ballon ovale ? Cette semaine les Français n'avaient d'yeux que pour le futur affrontement entre le XV de France et la Nouvelle Zélande.  

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00:00C'est peut-être la première année que je suis inquiet, parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas de remise en question et qu'on ne se réveille pas,
00:06et qu'on passe son temps à se satisfaire de ce qui marche depuis X années.
00:14C'est-à-dire que les gens qui ne comprennent pas ça, que le football est en danger, ils vont te dire que les stades sont pleins,
00:20les installations, il y a eu de l'amélioration dans quasiment tous les clubs.
00:24Les stades de Ligue 1.
00:25Oui, les stades de Ligue 1 sont pleins, et les installations...
00:30Oui, de Ligue 1. Les installations aussi se sont améliorées aux alentours du stade, sur les trucs, donc ça, il n'y a pas de souci.
00:40Mais après, à part ça, je peux te dire que déjà, là, et là on parle à court terme, on a perdu les stars qui faisaient vivre notre championnat.
00:50C'est la réalité. On a dit, on a reproché beaucoup, et les Qataris, et ceci et cela, mais sauf que les Qataris, ils nous ont amené des stars, des méga stars.
00:58Ibrahimović, Neymar, Mbappé, Messi, aujourd'hui, il n'y a plus de ça.
01:04Donc, il n'y a plus de stars qui pouvaient servir, si tu veux, dans l'exposition et dans le fait de rester le sport numéro un.
01:12Dans le feuilleton quotidien, quoi.
01:13Oui, et puis après, il y a la diffusion.
01:16Alors, la diffusion, déjà, on a du mal à voir les matchs, d'accord ?
01:20Les gens ne comprennent pas ce que veut faire Dazone, du low-cost, alors que c'est normalement premium,
01:27et que, malheureusement, le fait d'avoir des matchs que, moi, je peux voir, parce que je me suis abonné à Dazone, je suis obligé de regarder les matchs aussi.
01:36Je te dis, je suis obligé parce que, à l'arrivée, c'est le cas, je suis obligé de me taper ces matchs-là,
01:41parce qu'on les analyse tous les jours dans Roten Sans Flamme, du lundi au vendredi, d'accord ?
01:45Donc, si je ne regarde pas, je ne sais pas de quoi je parle, donc je les regarde,
01:48mais sauf que je m'emmerde, je suis désolé du terme, je m'emmerde à les regarder,
01:53parce que le contenu, le produit, n'est pas bon, le produit n'est pas bon.
01:58Et même là, il n'y a pas de remise en question, parce que je les ai rencontrés, les gens de Dazone,
02:03et ils ont leur idée en tête, mais ce n'est pas, pour moi, une bonne idée,
02:07parce qu'à l'arrivée, la Ligue 1, de plus en plus, les gens ne regardent plus, et les gens critiquent.
02:14Et puis, qu'est-ce qui se greffe à ça, maintenant ? C'est l'équipe de France.
02:18C'est l'équipe de France, et l'équipe de France, la vitrine.
02:21Alors, l'équipe de France, qui était flamboyante, qui brille dans les grandes compétitions,
02:24qui va au bout des grandes compétitions, qui gagne, qui est championne du monde.
02:28Ça fait déjà plus de six ans, déjà, donc il faut arrêter avec ça.
02:31Ça fait plus de six ans, il y a eu depuis trois grandes compétitions.
02:34– Finaliste, quand même.
02:35– Oui, oui, oui, d'accord, mais finaliste.
02:37Moi, je me suis éclaté à la Coupe du Monde, parce que j'étais sur place,
02:40et tous les jours, on a vu des matchs, tous les jours, même trois par jour, c'était fantastique.
02:44D'accord, l'organisation, après, on ne peut pas dire que les matchs des Bleus étaient fantastiques,
02:48d'accord, à part ce qui s'est passé au bout de la 70ème minute en finale.
02:51– Je n'ai pas dit que c'était fantastique,
02:52je dis simplement que c'était une finale de Coupe du Monde.
02:55– C'est vrai.
02:55– Ouais, et donc, maintenant, on gueule et on dit ça,
02:59maintenant, j'encourage les gens qui dirigent nos footballs français
03:03à venir déjà dans l'émission pour nous expliquer ce qu'ils veulent mettre en place,
03:07quelle est la révolution, ça va passer par quoi, parce que si on continue comme ça,
03:12eh bien, je vous dis que le rugby, ils vont nous dépasser.
03:14Alors, on a encore beaucoup, beaucoup d'avance, c'est pour ça qu'ils se servent de ça,
03:18en termes de licenciés, de ceci, cela, mais bon, je suis désolé.
03:21Regarde, l'attraction de cette semaine, je ne te dis pas le France-Israël,
03:25c'était un contexte particulier, en effet, mais les gens attendent le France-Nouvelle-Zélande
03:32comme des malades, et moi le premier, alors que moi, je suis passionné de football.
03:37– Plus que le Italie-France.
03:38– Mais je m'excite à aller, j'ai la chance d'être au Stade de France demain
03:41pour aller voir ce match, et donc ça, ce n'est pas normal qu'on ait cette envie-là,
03:46cette éclate totale quand on regarde un match de rugby par rapport à un match de foot.
03:49Donc, il faut changer les choses.
03:51– Manu, est-ce que tu es inquiet pour le foot français dans sa globalité ?
03:54La Ligue 1, le championnat…
03:55– Ça fait longtemps que je suis inquiet pour le foot, pas simplement français,
03:59mais le foot en général, le seul qui pourrait survivre, le foot des clubs,
04:02parce que ce n'est pas le foot des fédérations, le foot des clubs,
04:06qui n'a rien à voir, même s'il y a une logique financière derrière,
04:10mais le foot des clubs, pour moi, ce n'est pas simplement la France qui est en danger,
04:13le seul qui pourrait, à mon sens aujourd'hui, avec ses honoris de tout ça,
04:17c'est le championnat anglais, parce qu'il est tellement riche.
04:18– Mais non, et l'Espagne et l'Allemagne ?
04:21– On en reparlera, l'économie de beaucoup de clubs espagnols sont en danger.
04:24– Enfin, on voit les matchs, Manu !
04:25– L'Allemagne, c'est plutôt bien géré, parce qu'ils ont des lois, justement, protectionnistes,
04:28mais pour moi, c'est la saturation des calendriers,
04:31quand tu vois la FIFA, l'UEFA, en permanence, qui rajoutent des compétitions,
04:35je suis extrêmement ravi et content d'apprendre que la FIFPro,
04:39il n'y a pas plus tard qu'il y a deux semaines,
04:41a déposé une plainte contre la FIFA pour leur Coupe du monde des clubs,
04:43qui est prévue pendant un mois, à la fin de saison, entre juin et juillet,
04:49non mais tu te rends compte, l'aberration de ces trucs-là,
04:53– Tu veux dire qu'on est abreuvés de matchs, comme ça, il y en a trop ?
04:54– Non seulement, il y a une saturation qui épuise,
04:58d'ailleurs, on va revenir aussi au conflit des joueurs qui menacent de faire grève,
05:03il y en a beaucoup qui disent que le problème de faire grève,
05:05lorsque tu ne représentes que 20% des joueurs,
05:09tu ne peux pas avoir les 80% qui te suivent
05:11parce qu'ils veulent jouer les mêmes nombres de matchs que toi,
05:13sauf que ces gens qui disent ça, oublient une chose qui est essentielle,
05:16c'est que l'économie du football, dans sa grande majorité,
05:18tourne autour de ces 20%, il ne tourne pas autour des 80%,
05:21donc quelque part, il faudra trouver un compromis, quoi qu'il arrive,
05:24parce que ce n'est pas qu'on bat droit dans le mur, on est déjà dans le mur,
05:27l'économie des foot français est terrible,
05:29parce que pour reprendre aussi ce qui s'est passé en ligne droite télévisuelle récemment,
05:33sur la Ligue 1 avec Dazone…
05:34– Enfin, on peut mieux jouer au football quand même.
05:35– Non, mais c'est le flou artistique total,
05:38année après année, on change de télédiffuseur,
05:40c'est de plus en plus cher, non mais laisse-moi finir Jérôme,
05:43c'est qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que même pour la Coupe du monde des clubs l'année prochaine,
05:46la FIFA n'a toujours pas de diffuseur, personne n'a répondu aux appels d'offres,
05:50ce qu'il veut dire par là, c'est qu'ils se mettent un bas de laine de côté
05:54pour pouvoir payer les clubs directement, c'est 40 millions par club,
05:56pour qu'ils puissent participer.
05:58Aujourd'hui, il n'y a aucun télédiffuseur
06:01qui veut mettre de l'argent sur la table pour cette compétition.
06:03Donc, non seulement on s'aperçoit que les compétitions qui rajoutent des matchs,
06:07parce que les compétitions des clubs, c'est 30% de matchs en plus depuis 15 ans,
06:11compétitions des fédérations, il n'y a pas plus de matchs.
06:13Non, c'est toujours la même chose, sauf qu'il y a un désintérêt incroyable,
06:16pourquoi ? Parce que le spectacle est affligeant,
06:19parce que les joueurs sont fatigués, on parle des 70%,
06:22et aujourd'hui, donc c'est pour ça que j'attends de voir pour le procès après,
06:26parce que moi…
06:26– Ah, parce que pour toi, c'est une des explications des mauvaises performances en match opérationnel.
06:29– Tout est lié pour moi, donc si vous visez certaines personnes,
06:32en dehors du contexte dans lequel tous ces joueurs évoluent,
06:35non, non, non, c'est la récrudescence des matchs, c'est la stature arrière des matchs.
06:38– Les attitudes des joueurs, il y a moins de proximité,
06:40et puis les pieds de certains, en la buillère, encore, arrête.
06:43– Mais Jérôme, tu sais aussi bien que moi, comme captain,
06:44vous savez aussi bien que moi que pour bien pratiquer ton sport et ta passion sur le terrain,
06:49il faut être fort mentalement et physiquement.
06:51– Il faut être proche du public aussi, Manu.
06:52– Non, mais ça c'est un autre problème.
06:56Non, mais les garçons, moi aujourd'hui, vous me dites si je suis inquiet pour la Ligue 1,
07:00mais bien sûr que je suis inquiet.
07:02J'attends de voir ce qu'il va se passer avec Dazone,
07:03justement, sur le nombre d'abonnés qui vont passer.
07:06– Pour la Ligue 1 et pour l'équipe de France, Manu.
07:08– Mais l'équipe de France, c'est l'opposition de l'équipe de France avec les clubs,
07:13c'est les fédérations contre les clubs, c'est l'UFA contre la FIFA, c'est le combat.
07:17Tous, ils créent des compétitions.
07:18On voit là, pour prendre le dessus des autres, pour satisfaire...
07:21– Manu, pourquoi ?
07:22– Avant de donner la parole à Jean-Michel.
07:24– De plus en plus d'argent au détriment, justement, de la qualité du sport.
07:27– Mais moi, en quelque sorte, je vous en veux, même moi.
07:29Parce que toi, t'en avais la capacité et t'as même voulu y aller,
07:34dans les instances, pour apporter ta...
07:37– J'ai pu t'arrêter, hein.
07:37– Oui, oui, ben donc t'aurais pu...
07:39Et Jean-Michel, la même chose.
07:41Parce que vous étiez légitime pour apporter...
07:45Non mais, moi, ce que je pense, pour changer les choses,
07:48parce qu'il n'y a que des gens du foot...
07:50Parce que là, tu me parles de business et tu as raison, Manu.
07:52– Mais c'est que du business, Jérôme, arrêtez de me parler de football,
07:54il n'y a plus de foot.
07:56– C'est que du business.
07:57– Mais il faut peut-être remettre des gens du foot à l'intérieur de ces instances.
08:02– Vas-y, Jean-Michel, pardon.
08:03– Alors, Manu et Jérôme, vous avez parlé du haut de la pyramide
08:08et vous avez raison, tous les deux, tout ce que vous avez dit...
08:12– Mais j'aurais pas parlé du foot amateur,
08:14parce qu'il va y avoir les effets collatéraux, Captain.
08:17– Il n'y a aucun problème.
08:18Non, mais ce n'est pas les effets collatéraux.
08:20– Ben oui, parce que si demain, il n'y a plus que les diffuseurs,
08:23l'argent au niveau des fédérations ne vont plus revenir.
08:25– Manu, toi, tu as l'impression que les effets collatéraux,
08:27c'est-à-dire que du haut, ça va vers le bas,
08:30moi, je te dis que c'est du bas vers le haut.
08:31– Ah, mais dans les... oui !
08:33– Et aujourd'hui, d'abord, la première chose, Manu,
08:37avant de s'occuper de ce qui se passe ailleurs,
08:40j'aimerais bien qu'on s'occupe de ce qui se passe chez nous.
08:42– En bas, bien sûr.
08:43– Ça, c'est déjà la première chose.
08:46Mais le foot amateur, quand vous voyez aujourd'hui la situation des clubs,
08:51pourquoi on est passé de 22 000 clubs à 18 000, 14 000 ou 15 000 clubs ?
08:55– Ah, on est même descendu, parce que moi, je me sens...
08:57– Non, non, non, on descend !
08:58– On est à 14 000, c'est magnifique.
09:00– On descend, on descend régulièrement, parce que les dirigeants,
09:04mais ils s'en tamponnent le coquillard.
09:06Ah oui, on va faire une fusion.
09:08Fusion ? Moi, lorsque j'étais dirigeant,
09:10lorsque j'étais dirigeant et président de districte,
09:13j'ai refusé les fusions, j'ai refusé des ententes,
09:19mais ça, ça m'enlevait des voix pour être élu.
09:22Bon, même si j'étais élu à 99 %, ça m'enlevait des voix.
09:28Mais aujourd'hui, les dirigeants...
09:31Alors, de temps en temps, on a une bonne nouvelle.
09:34Il y a des dirigeants qui se faisaient payer 12 000 euros par mois
09:39dans le foot amateur, vous m'entendez ?
09:4312 000 euros par mois, ils n'ont pas fini leur mandat,
09:45ils ont été suspendus.
09:47Et puis, il y en a qui se faisaient payer 3 500 euros pendant un temps
09:50et qui pensaient être élus et qui ne l'ont pas été.
09:53Je dirais qu'il y a parfois de bonnes nouvelles,
09:55mais les nouvelles sont très mauvaises.
09:59Mais c'est quoi tes propositions, Jean-Michel ?
10:01Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
10:02La première chose qu'il devrait y avoir,
10:05dans la mesure où la Fédération française de football
10:07a délégation du ministère,
10:09je demanderais que le ministère s'occupe de A à Z,
10:13de ce qu'il se passe dans la Fédération française de football.
10:17Dans les autres fédérations, ce n'est pas parfois plus brillant,
10:20je vous rassure.
10:21Non, mais qu'il y ait un vrai pouvoir de regard et un pouvoir de décision.
10:24Parce que c'est un scandale !
10:27Moi, il y a des présidents retraités,
10:31des présidents de districts retraités,
10:33ça leur enlève quoi leur retraite d'être président du district ?
10:38En Gironde, par exemple, ça leur enlève quoi ?
10:41Zéro centime !
10:42Et ils sont payés.
10:44Et les clubs qui votent ?
10:46Mais quand je dis Gironde, ce n'est pas les seuls,
10:49parce que je crois que dans la Nouvelle-Aquitaine,
10:52où il y a douze districts,
10:53je pense qu'il y en a sept ou huit qui sont payés.
10:57Donc vous voyez, le football amateur est gangréné de A à Z.
11:03Vous m'entendez, les gars ?
11:04Ça fait pleurer tout ça.
11:06Mais moi, je le savais déjà.
11:07Mais quelles sont les solutions ?
11:09La première solution,
11:14c'est que le ministère de la Jeunesse et des Sports,
11:19je ne sais plus comment on l'appelle,
11:21le ministère des Sports,
11:23mette un grand coup de balai
11:25et s'occupe cas par cas de tous ces problèmes-là.
11:29Mais il y a des gens,
11:31et des gens, alors je finis,
11:33et des gens bénévoles comme moi,
11:38j'ai fait 13 ans,
11:39je n'ai pas fait une note de frais.
11:42Lorsque j'ai invité un partenaire,
11:45c'était à mes frais.
11:46Les gens comme moi n'ont pas leur place
11:49dans ce monde de requins, de requins.
11:53Vous m'entendez ?
11:55Si vous voulez continuer à avoir une vitrine magnifique
12:01alors que le corps est gangréné,
12:04eh bien, on n'y arrivera pas.
12:05Il y a eu une bascule dans les années 2000-2005,
12:11il y a eu une bascule,
12:12et le président, l'ex-président,
12:16en est grandement responsable,
12:18grandement responsable.
12:20Il bénissait tout ce qui se faisait
12:24et depuis, il n'y a pas eu de réaction.
12:27Donc, moi, je vous présente un panorama,
12:33non pas du football professionnel,
12:36je vous présente un panorama du football amateur
12:40qui n'est pas très très bon.
12:41Mais Jean-Michel, tu as totalement raison sur le foot amateur,
12:44mais moi, là, tu parlais de vitrine tout à l'heure,
12:46la vitrine, en effet, c'est les joueurs professionnels.
12:49Déjà, l'image...
12:50Mais Jérôme, mais Jérôme !
12:51Laissez-moi, Jérôme, je suis dans une...
12:54Je vais te dire, je vais te dire juste,
12:57le football professionnel aujourd'hui,
12:59et je ne dis pas que nous, on était comme ça avant,
13:02on s'était mieux, mais oui, là-dessus,
13:04on était beaucoup plus proche du public,
13:06on était beaucoup plus simple.
13:08Alors, bien sûr qu'il y avait des excès de temps en temps,
13:10mais il faut revenir à la simplicité,
13:13beaucoup plus d'humilité de la part des joueurs,
13:16de la part du staff, de la part des clubs.
13:20Et dans les clubs, quand je parlais qu'il faut des gens
13:23qui ont connu le football à notre période,
13:26et là, ça tombe bien,
13:27on a trois générations différentes,
13:29Jean-Michel, Mahu et moi, d'accord ?
13:31Donc, nous, le football,
13:33il n'était pas gangréné de personnes
13:35où des gens dans le club ne t'annonçaient pas
13:38des choses à mettre en place qui étaient hors-sujet,
13:41ils étaient hors-sujet sur le terrain.
13:42Nous, on connaissait le football.
13:44Et dans ces clubs-là aujourd'hui,
13:46et la plupart des clubs de Ligue 1,
13:48il manque ça, ce genre de personnes.
13:50Il faut ouvrir, il faut ouvrir, c'est tout simple.
13:52Déjà, c'est tout simple.
13:53Je vais te dire, ce n'est pas très dur.
13:55Et ne me parlez pas de sécurité ou quoi que ce soit,
13:57ça n'existe plus.
13:58Pourquoi les clubs ne font que des entraînements à huis clos ?
14:01Que des entraînements à huis clos ?
14:02Même le plus petit club, il fait des entraînements à huis clos.
14:04– Moi, je n'ai pas connu un seul entraînement à huis clos
14:07en 15 ans de carrière à Saint-Étienne.
14:09– Maintenant, Jean-Michel, c'est que ça.
14:11Tu te coupes du public, il n'y a aucune proximité.
14:14Le jour des matchs,
14:15on le voit, on en a parlé avec le ministre de l'Intérieur,
14:18la sécurité, les flics de partout,
14:21des stewards de partout,
14:22inaccessibles les joueurs, inaccessibles.
14:25Les médias, maintenant, de toute façon,
14:27attention, t'es journaliste, tu travailles dans les médias,
14:30oh là là, t'as un problème,
14:31quel que soit ton vécu dans le football avant,
14:33comme moi, par exemple, ou comme nous,
14:35tu vois, tu dois montrer pas de blanche,
14:38et tu rentres pas là, tu fais pas ça.
14:39Ah non, t'échanges pas avec les joueurs,
14:40et puis les joueurs, ils veulent pas échanger avec toi,
14:42parce que de toute façon,
14:43ils parlent du principe que tu vas les trahir.
14:45Et les clubs, c'est la même chose.
14:46Eh bien déjà, retrouver de l'humilité dans ça, déjà,
14:50parce que le match de route, il est catastrophique.
14:52Et si vous continuez comme ça,
14:54eh bien, la pyramide, ça va se casser la gueule là-haut,
14:58mais alors en bas, déjà, vous venez de l'expliquer.
15:00– Jérôme, quand je...
15:02Je vais prendre des exemples concrets.
15:04Je suis dans une région où auparavant,
15:09alors que tu as parlé du rugby, le rugby était roi.
15:12Mais bien que le rugby soit le sport roi ici,
15:15même s'il y a moins de licenciés de rugby que de football,
15:17et j'espère que ça durera,
15:20il y avait dans ce département,
15:22je dirais même ce département,
15:24je ne vous prends même pas la région,
15:25je parle du département des Pyrénées-Atlantiques.
15:27On a sorti régulièrement des internationaux.
15:31J'étais peut-être le premier.
15:33Il y a eu Jean-François Lorios qui a suivi.
15:37Il y avait Saramagna.
15:38Et puis, on a eu des champions du monde qui sont sortis d'ici.
15:42Les Vicente Lissarasu, les Didier Deschamps.
15:44Tu te rends compte, dans l'Hexagone,
15:46on est un tout petit département,
15:47on a sorti des champions du monde.
15:48Il y avait des pros.
15:49– Ça travaillait bien.
15:50– Les gars, ça fait une éternité
15:53que l'on n'a pas sorti un joueur professionnel du coin.
15:56Le dernier, que je sache,
15:58on va me donner d'autres exemples sans doute,
16:03le dernier, c'est Aymeric Laporte, je crois.
16:05Je pense que c'est Aymeric Laporte,
16:07mais qu'il ne venait même pas de chez nous,
16:09il venait d'Agen.
16:11On ne travaille plus, on ne sort plus de joueurs.

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