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Transcription
00:00L'annonce d'aujourd'hui, c'est un véritable coup de teneur ?
00:02C'est un véritable coup de teneur.
00:04C'est une grande stupéfaction et en même temps une très grande inquiétude.
00:08Vous savez, depuis ces dernières années, les travailleuses et les travailleurs du groupe Orpea-Emis
00:15ont tout fait pour, un, redorer un peu l'image du groupe, remettre les aînés au cœur des préoccupations.
00:22Ils ont relevé les manches, ils ont accepté de négocier avec nous un plan de transformation.
00:27Ils y ont cru. On nous annonce le chiffre d'affaires, c'est un peu amélioré.
00:32Il y a un déficit qui est moins important.
00:35Et donc les gens se disent, allez, on fait le travail, alors que c'est tellement compliqué,
00:39puisque vous n'êtes pas sans savoir, que dans le secteur, nous subissons une pénurie extrêmement sèche.
00:46Le groupe Orpea va bien financièrement ? Comment est-ce qu'on explique cette décision ?
00:49La décision, elle s'explique sur différents facteurs.
00:52Il faut rentrer dans des seuils de rentabilité suffisants.
00:56Alors on connaît évidemment le point de vue de l'employeur.
01:00Et donc les décisions sont prises parce qu'ils veulent se mettre à la norme sectorielle.
01:05Alors que veut dire la norme sectorielle ?
01:07C'est juste le personnel nécessaire en théorie.
01:12Mais ce n'est pas tenir compte de la réalité des besoins des aînés qui nous sont confiés dans nos maisons.
01:18Ce n'est pas tenir compte des profils.
01:20Et surtout, ce n'est pas tenir compte qu'aujourd'hui,
01:24les travailleuses et les travailleurs se déclarent au quotidien en difficulté de garantir,
01:30non seulement un accompagnement de qualité, mais aussi en sécurité.
01:35Les scandales ont provoqué une perte financière majeure au sein du groupe.
01:39Donc ça, on en est tout à fait conscient.
01:42Il fallait que ce groupe se recentre sur ce qui est son cœur de métier.
01:46Pas l'immobilier, mais bien les humains.
01:49Mais ce n'est possible que si on rend envie aux gens, aux aînés, aux familles, de faire confiance.
01:56Et donc on a beaucoup travaillé sur le taux d'occupation.
02:00Mais pour avoir un taux d'occupation suffisant, il faut que les aînés se disent,
02:04c'est une bonne perspective pour moi, c'est mon projet de vie individuelle aujourd'hui.
02:08C'est une question à se poser de manière au-delà même de ce groupe.
02:11Mais quels sont les besoins des personnes âgées ?
02:14Comment on y répond ? Et donc c'est par la qualité des prises en charge.
02:18Il ne faut pas oublier que ces travailleuses et ces travailleurs ont subi une crise,
02:23comme l'ensemble de la population, mais eux, ils étaient dans les secteurs
02:26avec les personnes qui étaient les plus impactées par le Covid.
02:29Ils ont perdu des aînés, ils ont accompagné des familles dans une grande difficulté.
02:34Pour nous, la décision qui est prise aujourd'hui dénonce et peut-être met en évidence
02:40combien le modèle qui est bâti sur des investisseurs qui réclament un retour sur investissement,
02:50ce qui est un peu logique de la part d'un investisseur, n'est pas compatible
02:55avec une prise en charge de qualité si ces ambitions de retour sur investissement sont trop élevées.
03:02Les cinq établissements qui vont être mis à la vente sont soit des institutions
03:08qui aujourd'hui ne répondent plus aux critères normatifs en termes d'habitants, d'immeubles.
03:16Ils nécessiteraient des investissements qu'Emeis ne fera pas.
03:21Et de la même manière, il y a deux investissements qui sont trop petits pour que la rentabilité soit soutenable
03:31au regard des critères d'Emeis.
03:33Vous devez être conscient, résidents, résidentes, habitants, habitantes et vous, parents d'un habitant,
03:40sachez que les travailleuses et les travailleurs ont dans leur priorité véritablement la question de la qualité de vie au sein des maisons de repos.
03:51Et donc c'est un combat aussi pour et on espère avec les résidents et leurs familles.

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