Mardi 19 novembre 2024, SMART TECH reçoit Constantin Pavléas (Avocat en droit des nouvelles technologies, Pavléas Avocats) et Jean-Baptiste Kempf (fondateur de VLC & Chief Technology Officer, Scaleway)
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00:00Pour ce grand rendez-vous de l'IA, j'ai convié aujourd'hui Constantin Pavleas, bonjour, vous êtes avocat spécialisé en droits des nouvelles technologies, ça va sans dire, fondateur et dirigeant du cabinet Constantin Pavleas avocat, vous êtes également professeur et coordinateur du programme droit du numérique et propriété intellectuelle, responsable d'enseignement à l'école des hautes études appliquées du droit H E A D et vous arrivez avec une actu qu'on va commenter ensemble, mais pas seulement.
00:29A vos côtés Jean-Baptiste Kempf, fondateur du célèbre lecteur multimédia VLC, lecteur open source faut-il le préciser, président de Videolan qui édite VLC et vous êtes également le co-fondateur de Playruo que moi j'avoue avoir découvert assez récemment,
00:46start-up qui développe une solution qui permet de jouer à des démos ou des versions limitées d'un jeu sans avoir besoin d'installer le logiciel au préalable, super initiative.
00:57C'est surtout vraiment quelque chose qui n'existe pas et dont on a besoin parce que quand tu vas jouer à un jeu vidéo finalement ça coûte quand même vite très cher, t'aimerais bien savoir si ça va te plaire, et là c'est une solution qui permet d'être dans le navigateur sans l'installer, on clique et ça se lance tout seul.
01:10Génial, et alors en plus Jean-Baptiste vient d'être nommé le tout nouveau CTO, le Chief Technology Officer de Scaleway, Scaleway qui a fait des annonces majeures dans l'IA.
01:20Alors ensemble on va débattre de trois grandes actualités, on va essayer de toutes les traiter, on commence par la nomination d'Elon Musk, est-ce que ça va avoir un impact dans l'IA,
01:30sachant qu'évidemment lui même a une entreprise qui s'appelle XAI qui n'est pas n'importe qui quand même dans le paysage de l'IA, XAI.
01:41Allez, qui veut commencer ? Jean-Baptiste.
01:44En fait surtout XAI c'est ceux qui sont en train de déployer le plus gros cluster de GPU au monde, qui ont déployé plus de 100 000 GPU.
01:51Colossus, ça s'appelle déjà, ça porte bien son nom.
01:54Et surtout ils vont encore en déployer beaucoup, et Elon Musk il était quand même aussi dans OpenAI à l'origine, il a quand même une longue histoire,
02:03et là il a passé la vitesse supérieure et donc il a un point important dans l'IA.
02:09Quand il a vu le succès d'OpenAI, il a quand même demandé à ce qu'on freine sur l'intelligence artificielle, il faut quand même le rappeler,
02:16il a signé un moratoire, et puis là finalement il accélère avec ce Colossus qui est pour l'instant le plus puissant super ordinateur d'IA au monde.
02:26Sa nomination à la tête d'une responsabilité finalement gouvernementale dans l'administration Trump pour mesurer l'efficacité du gouvernement
02:35va lui permettre quand même de prendre des décisions, d'avoir de l'influence, comment vous voyez les choses Constantin ?
02:40Il est en plein conflit d'intérêts et en pleine contradiction, mais c'est aussi le personnage, comme vous disiez, il était au début d'OpenAI,
02:49il signe la lettre contre OpenAI et commence à lancer chaque GPT, l'IA générationnelle, il freine, il veut freiner,
02:57maintenant il se retrouve au gouvernement pour tailler, alors ça il sait faire, il l'a fait quand il a racheté le réseau social X, anciennement Twitter,
03:06donc oui il est dans ces contradictions, dans ces conflits d'intérêts, est-ce que c'est une bonne nouvelle pour la technologie ?
03:12Je dirais oui, parce qu'il ne va pas seulement tailler dans les effectifs des fonctionnaires fédéraux aux Etats-Unis,
03:20mais il va aussi probablement réduire les réglementations, donc c'est probablement une bonne nouvelle pour les Etats-Unis, pour la tech américaine,
03:28est-ce que c'est une bonne nouvelle pour nous ?
03:30Alors peut-être que ça va nous faire réviser notre jugement aussi sur cet afflux de réglementations en Europe qui touche la tech ?
03:40Ça fait quand même très longtemps qu'on en parle des réglementations dans la tech, et surtout en fait le problème des réglementations
03:46c'est qu'elles sont malheureusement souvent faites par des gens qui ne la maîtrisent pas intégralement,
03:50on voit par exemple la conséquence du GDPR pour beaucoup de gens, c'est plein de bandeaux de cookies,
03:57où de toute façon on fait oui, oui, oui, et on ne comprend pas ce qui s'est passé.
04:00Le RGPD en français je traduis.
04:02Et là il y a des vraies réglementations sur l'IA, et en vrai on n'a aucune idée, d'abord on n'a aucune idée de comment implémenter ça,
04:12mais surtout on n'a aucune idée de comment ça va évoluer, je veux dire, la base d'ILLM, les transformers,
04:18finalement c'est un concept qui a quand même 6-7 ans maintenant avec All Units Attention,
04:22et tout d'un coup, ça fait deux ans qu'il y a une accélération très forte,
04:26et toutes les semaines on a un nouvel ILLM, mais surtout on a de nouveaux modèles d'IA qui ne sont pas d'ILLM,
04:33qui arrivent très très vite, on le voit dans la vidéo, la génération de vidéos, etc.
04:37Donc en fait c'est très difficile de savoir comment ça va évoluer et mettre des réglementations assez fortes,
04:47assez contraignantes, qu'on ne sait pas, effectivement ça va nous ralentir.
04:50Ce n'est pas que les entrepreneurs libertaires ou libertariens qui disent ça aujourd'hui,
04:57c'est vraiment tout l'écosystème qui estime qu'on a trop de réglementations sur le numérique,
05:01mais on peut aussi se dire mais finalement on n'en avait peut-être pas assez non plus.
05:05J'abonde dans ce sens aussi, il y a un équilibre à trouver entre réglementation,
05:15c'est-à-dire protéger le citoyen, l'usager, mais protéger aussi l'entreprise.
05:21L'Europe essaie de le faire, mais on est dans un contexte où on n'est pas tout seul,
05:26l'Europe n'est pas suspendue dans l'espace, on a les Etats-Unis, la Chine,
05:32on a des blocs qui sont beaucoup moins regardants.
05:34Là avec l'arrivée d'Elon Musk qui va tailler dans les réglementations,
05:37ils vont être encore plus compétitifs, ils ont une économie qui est beaucoup plus dynamique
05:41et nous en Europe on a beaucoup de réglementations et on a beaucoup moins d'argent.
05:46Donc qu'est-ce que ça veut dire pour la technologie européenne ?
05:49Ce n'est pas une bonne nouvelle et le rapport Draghi nous a alertés
05:52sur un grand déficit de compétitivité européenne, il nous faut un sursaut.
05:57Donc ce n'est pas les réglementations qui en soi sont problématiques,
06:00mais c'est un empilement, comme tu disais, c'est un empilement de réglementations.
06:04C'est très difficile aujourd'hui pour une start-up d'y voir clair.
06:07Quand on lance une plateforme, on n'a pas juste une réglementation,
06:11on en a plusieurs qu'il faut regarder, auxquelles il faut se conformer et ça a un coût.
06:17Et bizarrement, et ça on ne s'en rend pas compte, mais par exemple la conclusion du RGPD,
06:22c'est que c'est les plateformes américaines qui ont été capables de s'adapter le plus vite
06:27et donc on a l'impression que c'est sa part de bonnes intentions,
06:31mais l'implémentation est tellement compliquée que finalement c'est ceux qui ont des armées d'avocats
06:35et des armées d'ingénieurs qui sont capables de s'adapter.
06:38Par exemple, on se rend compte que le RGPD a renforcé la position de Google sur la publicité,
06:44alors qu'un des objectifs c'était de faire l'inverse.
06:46Beaucoup trop de réglementations sont faites sans comprendre,
06:52avec une mécompréhension de la techno et des évolutions, et c'est ça qui est gênant.
06:56Est-ce que vous imaginez qu'on pourrait même être « puni » par les Etats-Unis
07:01et Elon Musk avec ce nouveau pouvoir qu'il va avoir entre les mains,
07:05et avoir une Europe qui va être à la traîne et privée de certaines technologies, notamment dans l'IA.
07:14Oui, ils essayent, il y a eu un peu un push par notamment Meta,
07:20qui disent que certaines fonctionnalités n'arrivent pas en Europe.
07:23Chez Apple aussi.
07:24C'est de la négociation, soyons très honnêtes.
07:27Et Elon Musk ne pourrait pas s'en servir ?
07:30Je n'y crois pas.
07:32Non, je n'y crois pas plus que ça.
07:34Mais c'est juste que nous, on est déjà à la traîne.
07:36On se rend compte quand même qu'il y a un vrai décrochage de l'Europe,
07:39et que notamment les Etats-Unis, on voit que la plupart de la croissance vient des entreprises de la tech américaine.
07:45Et là, aujourd'hui, une énorme partie de la croissance est sur l'IA et les investissements en IA.
07:52Et on est en retard.
07:54Et on n'a pas beaucoup de grandes entreprises de l'IA qui font beaucoup d'argent.
07:58Et nos plus grandes, elles commencent déjà à avoir un capital où il y a beaucoup d'Américains qui rentrent dedans,
08:03celles qui sont les plus prometteuses.
08:04Donc on a un vrai problème de création de valeur.
08:07Et rajouter de la réglementation, alors que d'un côté on a les Chinois
08:11qui ne sont pas trop intéressés par des réglementations très compliquées,
08:15et Elon Musk qui va grosso modo couper, ou en tout cas pousser pour couper toutes ces réglementations.
08:20Nous, on se rajoute une barrière à l'entrée avant que le marché ait cru.
08:24Alors, je voudrais qu'on passe quand même au deuxième sujet, parce que le temps file très très vite.
08:29Il se passe quand même des choses dans l'IA, et notamment du côté du tribunal de commerce de Paris
08:34qui dit vouloir l'intégrer à partir de 2025. Est-ce que c'est une bonne nouvelle ?
08:38C'est une très bonne nouvelle. C'est une très bonne nouvelle, bien sûr.
08:41Ils montrent la voie. Qu'est-ce qu'ils proposent de faire ?
08:45Concrètement, ils vont utiliser l'IA pour faciliter les tâches administratives,
08:51pour aiguillonner les affaires vers les chambres concernées.
08:54Ça semble rien du tout de le dire, mais il me semble avoir lu qu'il y avait 9 personnes
08:58qui s'occupaient aujourd'hui d'aiguillonner ce flux.
09:01Il faut imaginer un énorme flux d'affaires qui arrive au tribunal de commerce de Paris.
09:05Tous les jours, il faut les aiguillonner. Il y a 9 personnes, me semble-t-il,
09:09qui le font vers telle chambre, vers telle chambre. L'IA pourrait tout à fait le faire.
09:13C'est ce qu'ils vont mettre en place.
09:16Mais aussi, ils vont un peu plus loin sur les décisions très simples.
09:20Les ordonnances d'injonction de payé. Vous avez une facture, vous avez une créance certaine,
09:26vous avez un débiteur qui ne paye pas, vous allez devant le tribunal de commerce
09:31et vous demandez une ordonnance de payé, un commandement de payé.
09:34Ça va accélérer les procédures ?
09:36Bien sûr, ça va faciliter, accélérer, alléger les magistrats, mais aussi les greffiers,
09:42toutes les personnes qui contribuent au fonctionnement du tribunal,
09:45pour qu'ils fassent mieux leur travail et dans des meilleures conditions.
09:49Donc oui, bravo, mais c'est bien, il faut aller plus loin.
09:53C'est le tribunal de commerce de Paris.
09:55Les procédures collectives sont exclues pour l'instant de ce champ d'expérimentation ?
09:58Oui.
09:59Bon, alors, parce qu'il y a peut-être aussi des subtilités.
10:01Il faut aussi qu'on forme les juges à ce prompt engineering ?
10:04Ils sont en train de le faire, de se former.
10:08Mais c'est uniquement le tribunal pour l'instant de commerce de Paris qui est concerné ?
10:12Donc vous dites qu'il faut élargir l'expérimentation ?
10:14Il faut, c'est un exemple, c'est un très très bel exemple,
10:17pour l'élargir auprès d'autres juridictions,
10:20que ce soit pour faciliter toute la partie administrative,
10:25pour faciliter le travail des greffiers, le travail des magistrats,
10:29mais aussi peut-être aller plus loin et envisager des décisions automatisées.
10:34On connaît d'ailleurs ça en fait.
10:36Mais ça, ça peut inquiéter le citoyen ?
10:38Je ne sais pas, ça ne vous inquiète pas par exemple, Jean-Baptiste ?
10:40Pas du tout.
10:41En même temps, vous êtes comme moi un peu...
10:43Non, mais ce n'est pas ça, c'est que pour avoir un peu vu,
10:45avoir travaillé un peu avec les tribunaux de commerce en tant qu'entrepreneurs,
10:48la plupart de leurs documents, comme beaucoup de documents juridiques,
10:53c'est beaucoup de répétitions, c'est beaucoup de la même chose avec une petite modification,
10:57effectivement, entraîner des modèles qui sont capables de reproduire
11:03ce même genre de documents de façon plus rapide, oui, c'est tant mieux.
11:08Ce qui est sûr, c'est que de toute façon, à la fin,
11:10il faut qu'il y ait un humain qui fasse une décision,
11:13mais notamment, et ça je suis désolé pour mon confrère,
11:16mais en fait, les gens du droit adorent avoir leur langage très très compliqué,
11:22leur façon de parler qui est très très loin du citoyen.
11:24Les techniciens aussi, les ingénieurs aussi.
11:26Allez, on se renvoie la balle.
11:29Mais à la fin, c'est très compliqué à comprendre.
11:33Et franchement, ils sont habitués à faire ça, etc.
11:36Enfin, c'est encore des seules personnes qui parlent des molluments,
11:39des termes qui n'ont aucun sens.
11:41On pourrait utiliser l'IA pour traduire les décisions de justice.
11:43Et en fait, être capable de simplifier par l'IA, c'est utile,
11:48parce qu'il faut que le juge, que le greffier, etc.,
11:52s'occupe vraiment sur de la décision et pas sur de la paperasse.
11:55L'IA va pouvoir aider là-dessus.
11:57Par contre, moi, j'ai un petit problème là-dessus.
11:58Très vite. Vas-y.
12:00J'ai un petit problème là-dessus.
12:01En fait, l'IA va permettre d'accélérer les étapes,
12:04mais si le process est compliqué, l'IA ne va pas faire de miracle.
12:06Et donc, il faut réfléchir.
12:08Et ça, ce n'est pas du tout pour le tribunal de commerce,
12:09mais pour d'autres endroits d'administration.
12:11Il faut se rendre compte que parfois, il faudrait peut-être déjà simplifier le process
12:14avant d'essayer de l'accélérer.
12:16Alors, on va parler de cette IA fabriquée en France.
12:19Quels avancées, quels objectifs ?
12:20On a Skelway qui a fait un show à Station F.
12:24Très rapidement, sur les annonces, qu'est-ce qu'on peut retenir ?
12:27Est-ce qu'on se calque finalement, en France, sur la stratégie des hyperscalers ?
12:31Est-ce que c'est ce qu'il faut faire ?
12:33En toute subjectivité, puisque Jean-Baptiste, vous venez d'un hyper Skelway.
12:37Oui, on connaît avec mon frère en parler, donc il n'y a pas trop de problèmes.
12:40Il est nécessaire d'avoir des hyperscalers européens.
12:43On peut essayer de le dire, de tergiverser.
12:46On en a trois américains, même quatre.
12:48On en a deux, voire trois en Chine.
12:50En Europe, il n'y a pas.
12:51Oui, mais c'est de faire exactement la même chose.
12:53Est-ce que c'est comme ça qu'on va s'en sortir ?
12:56D'abord, je ne sais pas ce que ça veut dire s'en sortir, mais c'est nécessaire.
12:59Rivaliser.
13:00Rivaliser, parce qu'il faut pouvoir faire de l'entraînement.
13:03On a beaucoup de belles startups d'IA, parce qu'il y a beaucoup de Français dans l'IA,
13:09même dans les entreprises américaines.
13:11Dans la Silicon Valley, on voit beaucoup de Français dans l'IA,
13:14par notre culture d'école d'ingénieurs exceptionnelle et beaucoup de maths, etc.
13:19Là, il y a un vrai « edge » de la France.
13:23C'est intéressant.
13:24On a des vraies startups qui sont très fortes,
13:26qu'on parle de Mistral, qu'on parle de Qtai, qu'on parle de Hache.
13:29Lighton.
13:30Lighton.
13:31Il y en a plein qui sont vraiment dans l'IA.
13:33D'ailleurs, il y a eu beaucoup d'entreprises françaises autour de la data,
13:36Dataiku, Datadog, etc.
13:38Donc, il y a un vrai sujet.
13:40Mais à un moment, ils ont besoin de machines.
13:42Si la seule réponse qu'on leur donne, c'est « d'accord, mais de toute façon,
13:45il n'y a que les hyperscalers, ils vont donner toutes les données à hyperscalers ».
13:48Et là, il y a un vrai problème, parce que quand on va parler de droits,
13:51de données qui sont quand même sensibles,
13:53ou de données d'entreprise ou des documents de santé,
13:56en fait, c'est important qu'on ait au moins,
13:59pas forcément la même chose que l'hyperscaler,
14:01mais au moins la base pour pouvoir dire
14:03« vous êtes capables de faire vos entraînements, votre IA en local ».
14:06Alors là, vous vous annoncez premier fournisseur,
14:08ce qu'elle doit être, de cloud en Europe,
14:10à proposer NVIDIA BlackWall plus l'IA la plus puissante au monde
14:13et qui consomme 25 fois moins d'énergie.
14:16Ça, c'est aussi une préoccupation peut-être plus européenne, je ne sais pas.
14:19En même temps, l'énergie, c'est de l'argent.
14:21Est-ce que ça, ça va suffire ?
14:23Non, ça ne suffit pas. C'est clair que ça ne suffit pas.
14:26Comment on fait sans les centaines de milliards d'investissements ?
14:28Alors, il n'y a pas besoin d'avoir des centaines de milliards d'investissements.
14:31Il faut se dire que chaque millier de GPU, ça coûte des dizaines de millions d'euros.
14:37Mais on peut se dire qu'effectivement, il faudrait qu'en Europe,
14:40en tout cas en France, on ait un parc de GPU
14:42qui soit dans l'ordre de la centaine de milliers de GPU sur l'ensemble des acteurs.
14:46Aujourd'hui, on n'y est pas.
14:48Scaleway a fait des annonces en étant un des premiers avec plus de 5000 GPUs déployés aujourd'hui
14:52et encore beaucoup l'année prochaine des dizaines de milliers
14:54avec les nouvelles puces notamment en BlackWall.
14:56Mais ça n'est pas suffisant.
14:58Un mot ?
14:59Un mot, c'est qu'il faut être sur toute la chaîne de valeur.
15:02On a vraiment un enjeu qui est stratégique aujourd'hui.
15:05Et parce qu'à l'heure, avec des technologies européennes,
15:08avec des financements européens,
15:10il faut aussi qu'on ait nos propres puces, nos propres fabricants.
15:14On a aujourd'hui des start-up, mais il faut les booster
15:17pour qu'on arrive à avoir des technologies européennes.
15:20Allez, merci beaucoup Jean-Baptiste Ockem, fondateur de VLC, je rappelle,
15:24et puis CTO de Scaleway, Constantin Pavlias, avocat.
15:28Merci à tous les deux.
15:29Merci.