• avant-hier
Transcription
00:00Parce qu'au cours des dernières années, on a vu qu'il y avait une multiplication importante des attaques contre les droits syndicaux.
00:06Au niveau de la justice, on a pu constater qu'il y avait des jugements quand même assez durs,
00:12des condamnations à quelques mois de prison parfois, pour avoir simplement organisé des piquets de grève.
00:19On a vu aussi au cours de ces derniers mois tout ce qui s'est passé durant le conflit d'Ellez,
00:23où il y a eu une multiplication d'astreintes qui était possible à partir du moment où il y avait ces jugements pour casser les piquets de grève.
00:33Et puis derrière cela, on voit qu'il y a dans la note de Bardewever pour former un prochain gouvernement,
00:40la volonté d'une part d'affaiblir encore les organisations syndicales, notamment en leur demandant d'avoir la personnalité juridique,
00:48mais aussi, au-delà de cela, de diminuer très fortement la protection des délégués syndicaux.
00:54Donc les attaques viennent du politique, elles viennent aussi du monde de la justice, que ce soit les huissiers ou que ce soit les juges.
01:04Il était temps de pouvoir le faire savoir.
01:08Peut-être vous dire qu'il y a maintenant un moment important,
01:11c'est que la semaine dernière, la Cour constitutionnelle a rendu un avis qui est vraiment intéressant pour nous,
01:21à savoir que les fameuses requêtes unilatérales, c'est-à-dire quand il y a des grèves ou des piquets de grève,
01:27et que l'employeur demande à un juge d'aller lever un piquet de grève sans que nous ayons eu l'occasion, nous, syndicats, de nous exprimer,
01:36eh bien la Cour constitutionnelle vient de dire que ça, ce n'est pas constitutionnel.
01:40Et donc à l'avenir, lorsqu'un employeur voudra casser un piquet syndical, il faudra qu'il y ait un jugement contradictoire,
01:48c'est-à-dire que nous aurons le droit et il y aura le devoir que nous voyons appeler également à la barre pour dire quel est notre point de vue et les raisons pour lesquelles nous faisons grève.
01:57C'est un grand pas en avant pour le droit de grève dans ce pays.

Recommandations