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Philippe Ratinet, président du syndicat national des écoles (SNE) était invité ce mardi 19 novembre de Morandini Live sur CNEWS. «On sait que de part notre profession, nous pouvons être assassinés, a-t-il regretté. Beaucoup de collègues vont travailler avec un sentiment d’angoisse.» 

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Transcription
00:00On a effectivement une réaction qui est, dans un premier temps,
00:03je ne vais pas vous le cacher, on a eu une réaction épidermique
00:05par rapport à ce qui a été prononcé et on s'est dit c'est juste pas possible.
00:09Ensuite, la difficulté c'est de se dire que comme le juge a dû prendre du recul
00:16par rapport à cette situation-là, en tant que responsable syndical,
00:18on a aussi à se dire qu'il faut prendre un minimum de recul
00:22et de se dire qu'est-ce que ça pose comme question et comme problématique
00:25au niveau de la société globalement.
00:27Et c'est vrai que par rapport à notre profession,
00:29il est absolument inacceptable d'entendre ce genre de propos,
00:32que ces choses-là soient diffusées, c'est absolument fou.
00:36D'ailleurs, même le fait que l'auteur de ces paroles se soit excusé par la suite,
00:42ce qu'il a laissé dans les réseaux doit probablement y être encore
00:47et ça laisse une trace qui est indélébile et qui est un vrai dommage
00:50et qui est une véritable attaque en ce qui concerne notre profession.
00:56Depuis ce qui est arrivé à M. Paty, on sait que de par notre profession,
01:01nous pouvons être, j'allais dire, assassinés, puisque c'est quand même la réalité.
01:08Voilà, c'est effectivement très difficile à vivre.
01:13On a beaucoup de collègues qui vont travailler avec un certain sentiment d'angoisse
01:18qui est légitime et on a effectivement à travailler sur les causes de tout cela.
01:25Et sanctionner et sanctionner avec une juste proportion, c'est quelque chose de difficile.
01:31Dans cette affaire d'ailleurs, il y avait trois personnes, si je ne me trompe pas,
01:35qui ont été poursuivies.
01:37Le parquet avait interjeté appel sur la première sanction qui avait été prononcée.
01:42C'est quand même quelque chose qui demeure possible aujourd'hui.
01:44On est dans un délai qui va permettre au parquet,
01:47s'il estime que la sanction qui est prononcée n'est pas suffisante,
01:50de pouvoir demander un nouveau jugement qui peut être éventuellement un peu plus sévère.
01:57C'est en tout cas ce qui s'est passé pour le premier des prévenus dans cette affaire.

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