Voilà 5 ans que la France était sur la plus haute marche du podium de l'attractivité. Mais selon le baromètre du cabinet EY publié ce lundi, les prévisions pour les prochains mois ne sont pas positives. La faute notamment à la dissolution, l'incertitude budgétaire et au choc fiscal redouté.
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00:00Nicolas, c'est la douche froide pour l'attractivité de la France. Le traditionnel baromètre du cabinet EY, ex-Ernst & Young,
00:10il a été publié hier, ce baromètre, il est sans appel. La dissolution semble avoir tout cassé. C'est ça l'explication ?
00:18Oui, tout cassé. La dissolution a tout cassé et le budget 2025 est en train d'achever l'entreprise de démolition.
00:23La moitié, c'est monumental, la moitié des groupes étrangers en France ont baissé leurs investissements et autant considère que la dissolution
00:32plus le choc fiscal, la moitié donc, c'était complètement l'inverse les années précédentes, a abîmé l'attractivité de la France.
00:39Le cocktail que regardent les entreprises étrangères, c'est un budget qui va accélérer le ralentissement de l'économie.
00:44C'est une hausse du coût du travail que nous sommes en train de mettre en place. On a lutté des années pour faire l'inverse.
00:50C'est la dégradation des finances publiques. Voilà cinq ans que la France était sur la plus haute marge du podium de l'attractivité.
00:57C'était la continuité de la politique économique qui était saluée, c'était la stabilité fiscale qui était saluée, qui avait enfin enrayé
01:04cet éternel côté repoussoir de l'économie française. Il y a quand même une bonne nouvelle. Aucun groupe étranger dans le baromètre EY de cette année,
01:11ça fait des années qu'ils le font ce baromètre, n'a décidé de tout arrêter et de foutre le camp.
01:15Maintenant, le baromètre observe qu'il va y avoir un gagnant. Le UK, malgré la facture sale du Brexit, le Royaume-Uni, la Grande-Bretagne,
01:23recommence à devenir attractif pour des investisseurs du monde entier qui ne mettent pas leur argent avec des symboles et la main sur le cœur.
01:31Ils le mettent de manière rationnelle et les gens sont rationnels, ce qui est logique.
01:35Ce n'est pas de la philanthropie.
01:36Si on entre dans le détail, quels sont les points essentiels qui freinent les investisseurs étrangers ?
01:40Alors, il y a des questions très précises. Les surtaxes temporaires sont-elles temporaires ?
01:44Tu dis non depuis un moment.
01:46Des questions qui se posent. Le crédit d'impôt recherche et l'innovation vont-ils faire les frais du budget ?
01:50France 2030, le grand plan public d'investissement va-t-il être ponctionné ? Peut-on vraiment espérer un choc de simplification ?
01:58Les promesses de baisse de dépenses publiques seront-elles tenues ? On en parlait à l'instant avec les efforts demandés au maire.
02:06Déjà, ils étaient très attachés à l'équation de départ, les investisseurs.
02:09Un tiers d'impôt, pas mal. Deux tiers de dépenses, ok.
02:12C'est juste l'inverse qui se produit.
02:13Alors, effectivement, vous prenez cinq jours.
02:15En cinq jours, Michel Barnier a reculé sur les efforts demandés aux collectivités.
02:18C'est plus cinq, ça va être deux ou trois milliards d'euros.
02:21Il a reculé à hauteur de deux milliards d'euros sur ce qui était prévu sur le coût du travail.
02:25Donc, deux milliards d'économies en moins.
02:27Le gel des pensions de retraite, un milliard d'économies en moins.
02:29250 millions d'euros accordés à M. Migaud à la justice en plus.
02:33300 millions d'euros accordés à Mme Dati en plus.
02:36275 millions d'euros accordés à M. Retejo en plus.
02:40Et on voit que ce qui fait le plus de dégâts, comme toujours, ce n'est pas les choses qui sont faites, c'est quand on ne sait pas.
02:46C'est l'incertitude, c'est le brouillard.
02:48Alors, le brouillard en matière fiscale et le brouillard en matière réglementaire, c'est le pont.
02:52Oui. En fait, dans le doute, tu t'abstiens.
02:54Ça vaut aussi pour les investisseurs étrangers.
02:56Mais est-ce qu'on ne peut pas essayer de voir le verre à moitié plein ?
02:59La France, elle a quand même encore des atouts, pardon.
03:02Oui, elle a une énergie décarbonée, des infrastructures, des très très bons ingénieurs.
03:05L'inflation recule. On a une position géographique idéale en Europe.
03:09On est le hub de l'Europe.
03:10Mais là, je vous parle d'un baromètre, ça fait pourcentage.
03:12En fait, je vous parle de 20 000 boîtes qui embauchent 2,2 millions de personnes en France,
03:16apportent 16 % du PIB et 35 % des exportations industrielles.
03:19Et ça, ce ne sont pas des pourcentages.
03:21Merci Nicolas.
03:22Merci Nicolas.