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NewsTranscription
00:00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête. Cyril Hanouna.
00:00:05Merci d'être avec nous sur Europe 1, il est 16h03, on est bien, on est très heureux de vous retrouver.
00:00:10Je voudrais vous faire écouter un petit quelque chose.
00:00:12Hier soir, non samedi soir, il y avait le match de rugby France-Nouvelle-Zélande.
00:00:177 280 000 téléspectateurs. Hier, match de foot 4 950 000.
00:00:24C'est fou, le rugby est en train de prendre une dimension exceptionnelle.
00:00:30Je vais vous dire pourquoi. Parce que je pense qu'il y a trop de matchs de foot.
00:00:32Et il y a trop de compétitions, en fait c'est ça.
00:00:35La France, on la voit jouer tout le temps en fait.
00:00:38Ils ont rajouté cette ligue des nations qui ne sert à rien.
00:00:40Même si ce sera mon coup de coeur tout à l'heure,
00:00:42parce que Didier Deschamps a réussi son pari en admettant pas qu'il y ait un Mbappé.
00:00:45Mais je voudrais vous faire juste écouter quelque chose, aux éditeurs d'Europe 1.
00:00:48Écoutez bien l'ambiance du rugby, samedi soir, lors de la Marseillaise.
00:00:54Écoutez.
00:01:19Voilà, ça c'était le rugby, c'était samedi soir.
00:01:24C'est émouvant, ça fout les poils.
00:01:26Ça fout les poils, même moi qui ne suis pas si poilu que ça, ça me fout des poils.
00:01:30C'est vrai que vous avez une pilosité sur les bras quasi-inexistante.
00:01:33Non mais attention, je m'occupe de moi.
00:01:36Ah oui ?
00:01:37Je vais vous dire, si vous êtes très poilu et que vous avez des tatouages, ce n'est pas possible.
00:01:41Ah oui ?
00:01:42Bah non.
00:01:43Vous faites épiler les bras ?
00:01:45C'est ce qu'on appelle un métro sexuel.
00:01:46Ah oui, d'accord.
00:01:47Moi j'ai juste le métro, c'est tout.
00:01:49Vous enlevez le sexuel.
00:01:50Gauthier Lebret avec nous, je vais vous faire écouter le sonore du foot dans un instant à nos éditeurs d'Europe 1.
00:01:54Je voulais juste vous faire écouter le son du rugby et vous allez voir, on va comparer avec le foot hier soir.
00:01:58Gauthier Lebret avec nous.
00:01:59Bonjour Gauthier.
00:02:00Bonjour Cyril.
00:02:01Valérie Benaym est là.
00:02:02Bonjour Valérie Benaym.
00:02:03Bonjour Cyril et bonjour à tous.
00:02:04Olivier Dartigolle est là.
00:02:05Bonjour les amis.
00:02:06Merci Dartigolle.
00:02:09Merci et merci à Fabien Lequeuvre d'être avec nous.
00:02:11Bonjour Cyril.
00:02:12Merci beaucoup.
00:02:13Très heureux d'être avec vous et très heureux, bien entendu, de partager ce moment avec les auditeurs d'Europe 1 jusqu'à 18h.
00:02:19Alors, on va parler de pas mal de choses aujourd'hui.
00:02:21Dans un instant, je vous ferai écouter le sonore du football.
00:02:24On a pris le sonore de la semaine dernière, vous savez ou pas, France-Israël.
00:02:29Il n'y avait personne dans le stade déjà.
00:02:31Alors, écoutez.
00:02:43C'est autre chose.
00:03:02Il y a 50 000 personnes au moins.
00:03:03Ce n'est pas le même délire.
00:03:04Franchement, ce n'est pas le même délire.
00:03:05Je suis désolé.
00:03:06Ce n'est pas le même délire.
00:03:07Pourquoi une telle différence d'ambiance ?
00:03:09C'est la question qu'on peut se poser.
00:03:11Je demande aux auditeurs d'Europe.
00:03:120-1-80-20-39-21.
00:03:17Moi, je n'ai jamais vu aussi un rugbyman donner son avis.
00:03:22Non, mais c'est politique.
00:03:23Exactement.
00:03:24Ils ne font pas de politique.
00:03:25Ils font leur taf.
00:03:26Vous pensez que ça joue, ça ?
00:03:27Bien sûr que ça joue.
00:03:28Mais ça joue énormément.
00:03:29Mais écoutez-moi.
00:03:30Kylian Mbappé, on ne va pas se raconter l'histoire.
00:03:33Kylian Mbappé, ça a été le début du désamour des Français.
00:03:38Il y a eu deux grandes phases.
00:03:40Il y a eu la première phase avec Naël.
00:03:43Quand il a tweeté.
00:03:44Qui tweet pour Naël ?
00:03:45Allons-y, à la limite.
00:03:46Mais je ne l'ai jamais entendu tweeter pour un policier, pour le gendarme.
00:03:50Eric Comine.
00:03:51Eric Comine.
00:03:52Je ne l'ai pas vu tweeter.
00:03:53Pour ça, je ne l'ai pas vu tweeter.
00:03:54Il n'en parle jamais.
00:03:55Donc, ça reste un problème pour moi.
00:03:58Et deux, il y a eu, entre les deux tours des législatives,
00:04:01quand il a voulu donner son avis.
00:04:03Et là, ça a été une descente aux enfers.
00:04:05Vous pensez que ça vide les stades, ça ?
00:04:06Non, non.
00:04:07Là, le stade était…
00:04:08Oui.
00:04:10On ne parle pas de ça.
00:04:11On parle d'ambiance et on parle aussi de l'investissement.
00:04:15Où est Antoine Dupont au foot ?
00:04:17On commence à en avoir.
00:04:19J'ai vu l'équipe de France hier de football.
00:04:21Et je suis persuadé que Didier Deschamps veut revenir à ça.
00:04:25À vraiment une équipe qui est soudée.
00:04:28Un collectif.
00:04:29Un collectif.
00:04:30Et il va mettre les individualités de deux côtés.
00:04:32Et d'ailleurs, ça a marché hier contre l'Italie.
00:04:34Très gros match.
00:04:35Gauthier Lemoyne.
00:04:36Vous savez, il y a toujours le top 100 des personnalités préférées des Français
00:04:38dans le dernier journal du dimanche de l'année.
00:04:40J'ai hâte de voir le classement d'Antoine Dupont et de Kylian Mbappé.
00:04:43On peut faire un petit pari et dire qu'Antoine Dupont sera devant Kylian Mbappé
00:04:47selon toute vraisemblance ?
00:04:48Moi, je pense qu'Antoine Dupont sera dans le top 10 tous les jours.
00:04:50Parce que n'oublions pas qu'il a offert l'or à la France au JO aussi.
00:04:52Donc Antoine Dupont…
00:04:53Alors, il y a eu la déception évidemment de la Coupe du Monde de rugby
00:04:56qui était organisée à la maison.
00:04:57Je pense qu'il y en a un autre qui va être très haut.
00:04:58Ça va être le nageur.
00:05:01Léon Marchand.
00:05:02C'est très haut.
00:05:03Top 3.
00:05:04Vous avez raison.
00:05:08Au Stade de France, il y a trois jours.
00:05:10Exactement.
00:05:11C'est vrai qu'aujourd'hui, on voit quand même que c'est magnifique.
00:05:16Quand on a écouté cet extrait, c'est exceptionnel.
00:05:18Il y a toujours eu une différence.
00:05:19Et ça s'est d'ailleurs calmé quand Didier Deschamps a pris l'équipe de France.
00:05:23Mais il y a toujours eu une grande différence sur le rapport à la Marseillaise
00:05:26entre le monde du rugby et le monde du foot.
00:05:28Ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:05:30Et il y a toujours eu une grande différence sur les supporters.
00:05:33Vous n'avez pas des hooligans dans le monde du rugby.
00:05:36Il n'y a pas de baston.
00:05:37Il peut y en avoir à la troisième mi-temps.
00:05:41Et pendant les demi-temps.
00:05:43Dans le stade, ce n'est pas pareil.
00:05:45Tu ne vas pas me comparer un supporter de football, Olivier,
00:05:48et un supporter de rugby.
00:05:50Je ne l'essentialise pas.
00:05:51On sait bien qu'il y a plus de violence dans les stades
00:05:54en ce qui concerne le foot qu'en ce qui concerne le rugby
00:05:57avec ces hooligans, ces ultras qui sont capables de pourrir la vie.
00:06:00Je ne vois pas d'explication.
00:06:01Comment vous l'expliquez ?
00:06:02C'est une bonne question.
00:06:05Tout était résumé dans la cérémonie d'ouverture de la coupe du monde de rugby.
00:06:11Cette France, cette image d'Epinal.
00:06:14Pourquoi tu fais cette tête là, Olivier ?
00:06:16J'écoute.
00:06:17Si, tu fais une tête des fêtes.
00:06:18Je ne pensais pas qu'on allait parler de la cérémonie d'ouverture des JO.
00:06:21Non, pas des JO, c'était la coupe du monde de rugby.
00:06:23Avec Jean Dujardin.
00:06:24Il n'est pas réveillé.
00:06:26Et Libération qui avait titré, c'est France-France.
00:06:30Parce que c'était la France de la ruralité.
00:06:33La France des régions.
00:06:35On assume le béret, le coq et la baguette.
00:06:37Monsieur Paul-Gaudier, la passion au rugby,
00:06:39elle a dépassé maintenant le sud-ouest,
00:06:41ces terres d'origine, les terres d'Ali.
00:06:43Maintenant, c'est national.
00:06:45Et il y a quand même, que ce soit du côté de Dupont ou de Léon Marchand,
00:06:48aussi deux personnalités qui ne sont pas partie d'un star system,
00:06:52qui font bien leur métier, sans faire de bruit,
00:06:55si ce n'est sur les stades.
00:06:57On va en parler dans un instant.
00:06:59On va avoir des auditeurs en ligne 0, 1, 80, 20, 30, 9, 21.
00:07:02Je vous ferai écouter le sonore du match hier soir, bien entendu.
00:07:05Et puis, on parlera d'un autre truc.
00:07:07Vous avez vu que Gabriel Attal, devant Srachida Dati,
00:07:09à Nidalcon dans les sondages pour les municipales à Paris.
00:07:11On va en parler dans un instant.
00:07:13Et la présentation du livre « Allah n'a rien à faire » dans ma classe,
00:07:16annulée après des menaces de mort.
00:07:18On va en parler dans un instant en Belgique.
00:07:20Je connais très bien l'endroit où ça a été annulé.
00:07:22On va vous parler de ça dans un instant sur Europe 1.
00:07:24Europe 1, 16h18h.
00:07:26Marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:07:29Merci d'être avec nous sur Europe 1.
00:07:31Il est 16h12, on est en direct, bien entendu.
00:07:34Il y aura les infos de Fabien Lecoeuf.
00:07:36Il est déjà mort de rire.
00:07:3717h05, Fabien Lecoeuf qui est déjà mort de rire.
00:07:39Pourquoi, Fabien Lecoeuf ?
00:07:40Expliquez à nos auditeurs ce qu'il se passe.
00:07:41Parce que j'étais à Strasbourg.
00:07:42Vous étiez à Strasbourg et je pensais que vous étiez passé dans une boîte là-bas
00:07:45qui s'appelle ED à coudre.
00:07:47Apparemment, on ne fait pas beaucoup de couture là-bas.
00:07:49Par contre, il faut amener son aiguille et son fil.
00:07:51Surtout son aiguille.
00:07:52Vous connaissez bien, vous ?
00:07:53Oui, parce que l'enclume a fermé là-bas.
00:07:57C'est quoi ED à coudre ?
00:07:58C'est une boîte échangiste.
00:08:00Oui, c'est un peu ça.
00:08:01On ne fait pas trop de couture.
00:08:02On vend en coupe, mais c'est vrai qu'on ne fait pas de couture.
00:08:06Comment vous connaissez ça ?
00:08:07La dernière fois qu'il était là-bas, il s'est fait découdre.
00:08:11Il faut sortir le guide du Broutard.
00:08:13Merci, Fabien Lecoeuf.
00:08:14On vous retrouve tout à l'heure pour vos infos, bien entendu.
00:08:17Et votre adresse, visiblement.
00:08:20C'est le guide Michelin.
00:08:24On parlait de la différence d'ambiance entre le match de foot et le match de rugby.
00:08:28Écoutez, c'était la Marseillaise hier soir.
00:08:30C'était lors du match Italie-France.
00:08:54C'est bon.
00:08:56C'est fou alors.
00:08:57C'était en Italie.
00:08:58Vous vous souvenez quand Jacques Chirac avait quitté les tribunes parce que la Marseillaise était si faite ?
00:09:04Match contre l'Algérie.
00:09:05Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports.
00:09:08Grosse campagne.
00:09:09Elle travaille chez Mobeco maintenant.
00:09:10C'était au sud de France.
00:09:11Oui.
00:09:12Ils avaient quitté les tribunes.
00:09:13Oui.
00:09:14Bien sûr.
00:09:15Ça avait fait le vilain.
00:09:16Pourquoi il y a une telle différence entre le rugby et le football ?
00:09:20Vraiment, ça veut dire beaucoup de choses.
00:09:22Je le pense.
00:09:23Je pense que vous êtes d'accord avec moi Gauthier Lebray.
00:09:25Bien sûr.
00:09:26Cette différence a toujours existé.
00:09:28Et là, elle saute encore plus aux yeux parce qu'il y avait deux matchs de foot et un match de rugby.
00:09:31Et on a vu la différence d'ambiance.
00:09:34Il y a un match qui était en Italie pour France-Italie.
00:09:38Et l'autre qui s'est joué avec un stade qui n'était même pas à moitié plein.
00:09:43pour France-Israël dans des conditions sécuritaires bien particulières.
00:09:47Mais le public du rugby français a toujours plus chanté.
00:09:51D'ailleurs, comme les joueurs, la Marseillaise, que le public et les joueurs de foot.
00:09:55Il y a toujours eu un rapport compliqué entre les joueurs de foot et la Marseillaise.
00:09:59C'est ça qui est fou.
00:10:00Voilà.
00:10:01Je ne comprends pas pourquoi.
00:10:02Comme s'il y avait une difficulté à chanter cet hymne, un rapport compliqué à cet hymne,
00:10:08une difficulté à chanter cet hymne, un rapport compliqué à cet hymne,
00:10:13une gêne, un malaise dans le foot. Alors que dans le rugby, on voit bien cette volonté de communion.
00:10:20Je vais même vous dire, je pense que maintenant, il y a des gens qui viennent au rugby pour essayer d'aller voir cette France
00:10:28qui n'existe plus ou qui existe moins. Cette France qu'on aime. La France, encore une fois, qui était
00:10:34représentée à la cérémonie d'ouverture par Jean Dujardin et tout son casting et son staff,
00:10:38qu'une partie de la gauche appelle la France, France, comme libération. Pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas le droit
00:10:44de représenter cette France-là, cette France rurale, cette France ancestrale, cette France qui a des racines ?
00:10:49C'est un peu aussi la France, s'ils voulaient, du Puy-du-Fou, de Philippe Devilliers, et d'ailleurs, quand
00:10:54les auteurs de la cérémonie d'ouverture des JO ont dit qu'ils allaient faire une cérémonie d'ouverture anti Puy-du-Fou, comme si
00:11:01c'était honteux ce qui se passait au Puy, qu'ils gagnent des récompenses tous les ans sur
00:11:07leurs différents spectacles. Donc voilà, il y a ces deux Frances qui, visiblement, ne sont pas les mêmes et
00:11:12qui ont du mal à se comprendre, peut-être. Christophe est avec nous en ligne sur Europe 1. Bonjour Christophe De Poitiers.
00:11:19Bonjour Cyril, bonjour Gauthier Lebret, pour qui j'ai une grande admiration.
00:11:25C'est dingue, on a déjà des points communs.
00:11:28C'est dingue, on démarre notre relation Christophe et moi, on a déjà un point commun.
00:11:33Essentiel en plus. Merci. Vous habitez Poitiers, Christophe, merci d'être avec nous sur Europe 1. Vous nous écoutez souvent ?
00:11:39J'essaye d'écouter au moins deux fois par jour, matin et soir.
00:11:42Merci Christophe. Vous avez vu la différence quand même d'ambiance ? Parce que je trouve que c'est symptomatique de notre société, je suis désolé.
00:11:50Pour moi, il y a deux Frances, la France du rugby, la France du football. Je vous jure, j'ai été choqué
00:11:56par ça, pas choqué même. Et je me suis dit, c'est dingue comme ça montre énormément de choses de notre société.
00:12:03Parce qu'on a eu deux matchs, un match de rugby, un match de foot, vraiment l'un après l'autre et c'est fou la différence, c'est incroyable.
00:12:10Même de l'amour pour le maillot, etc. C'est incroyable. Qu'est-ce que vous en pensez Christophe ?
00:12:14D'abord, il y a une culture du rugby qui était très différente de celle du foot. Vous savez bien qu'on dit que l'un est un sport de seigneur joué par des voyous et l'autre un sport de voyous joué par des seigneurs.
00:12:23Donc c'est une différence d'esprit dès la base. Mais au-delà de ça, je crois que tous les arguments qui ont été donnés sur le foot freak,
00:12:30sur les joueurs qui se baladent dans des supersportives et qui font du cinéma
00:12:35vestimentaire et autres, des déclarations à l'emporte-pied, tout ça c'est vrai. Des déclarations politiques, tout ça est vrai. Mais fondamental, il y a une grosse évolution dans le foot
00:12:42qui est pernicieuse et qui a fait que les gens n'ont plus d'attraction pour le foot. Et de moins en moins.
00:12:48Pour une raison très simple. Quand vous regardez l'équipe de rugby du XV de France, elle est témoin de la diversité française. Vous avez des Valédiens, vous avez des Colinésiens, un Valédien, un Thaïtien, des Calédoniens, vous avez des Ouedloupéens, des Antillais, vous avez des gens, des Européens d'origine, qui sont également en cette équipe, et qui se construisent autour du drapeau.
00:13:08Dans le foot, qu'est-ce qui s'est passé ? On est passé de l'équipe bla-blanc-beurre à l'équipe black-black-black.
00:13:13Et ça, les gens au café du commerce, ils vous le disent sous des formes beaucoup plus virulentes.
00:13:18Oui, alors après, ce sont des Français qui jouent. Non mais ce sont des Français dans les deux équipes.
00:13:25Les Français ne s'identifient plus à la rugby.
00:13:28Moi, Christophe, si je suis sélectionneur d'équipe de France, je prends les meilleurs. Et c'est ce que je vais vous dire. Il prend les Français les meilleurs.
00:13:35Je suis d'accord avec vous. Mais le problème, c'est que l'apparence fait la loi. Vous ne le savez que moi.
00:13:41Pardon, mais moi, ça me choque, ce que vous dites. Pardonnez-moi de dire ça, mais moi, je ne m'y connais pas en foot et je ne suis pas...
00:13:46Je pense que Didier Deschamps prend les meilleurs, que ce soit black, blanc, beurre.
00:13:48Mais voilà, moi, de dire que c'est une équipe black-black-black, ça me choque.
00:13:51Mais non, c'est factuel. Je ne vais pas porter de jugement sur la chose.
00:13:56Ce que je veux dire, c'est que moi, j'ai beaucoup d'amis qui sont passionnés de foot et qui me disent que ce n'est plus l'équipe de France, ce n'est plus la diversité de la nation française.
00:14:03Alors, qu'on choisisse les meilleurs, je n'ai pas de doute là-dessus. Je pense que Didier Deschamps est quelqu'un qui a mis très fort bien son boulot.
00:14:08Mais que les écoles de foot ne forment plus que des gens issus de l'immigration, même s'ils sont français, tout à fait aussi français que moi,
00:14:14je peux vous dire que ça donne un résultat qui est spilet. C'est factuel, ce que je dis. Ce n'est aucun jugement de valeur.
00:14:20Les écoles de foot aussi, elles récupèrent des gamins.
00:14:23Elles essaient de trouver les meilleurs éléments.
00:14:24Exactement. Et puis c'est aussi...
00:14:25Elles font de la détection et que c'est...
00:14:27Exactement. Et c'est l'école de la réussite aussi parce qu'on essaie de...
00:14:29Il y a peut-être une question en amont à se poser à ce moment-là, comme ça l'a été dans d'autres sports,
00:14:34il y a peut-être une question en amont à se poser sur le fait qu'il n'y ait plus de jeunes d'origine européenne
00:14:40qui se retrouvent capables de passer les écoles de foot.
00:14:42Alors, alors, alors...
00:14:44Moi j'ai entendu plusieurs fois des gens dire, moi je me suis fait éjecter parce que j'étais le seul blanc.
00:14:48C'est aussi bête que ça dans les écoles de foot.
00:14:51Alors, Christophe, hier pour le coup, l'équipe de France hier, elle était franchement...
00:14:56Didier Deschamps, il a pris les meilleurs joueurs et c'est vrai que voilà, moi c'est ce que je pense.
00:15:01Après, je vois ce que vous voulez dire.
00:15:03Je vous parle d'apparence, je parle de marketing.
00:15:05Je parle de marketing, c'est ce que ressentent les Français.
00:15:07Le français, il n'y a pas rien, au café du commerce, c'est ce qu'il ressent.
00:15:09Après, il y a des raisons, certainement, il y en a, mais tout ça va aboutir au fait que...
00:15:15Regardez ce qu'on s'est ramassé comme réflexion lors des matchs en Amérique du Sud.
00:15:21Les Argentins, à chaque fois, ils nous disent...
00:15:23Enfin, les Argentins, ils ont fait des champs racistes alors...
00:15:25Ce n'est pas non plus une...
00:15:27On ne va pas se féliciter de ce que disent les Argentins.
00:15:29Non, d'accord, mais si des gens comme ça qui sont...
00:15:35En tout cas, les Argentins, ce n'est quand même pas des modèles, ils ne sont pas uniquement européens.
00:15:37C'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:39Mais là, ils se moquaient de nous parce que c'était intégralement autre chose que l'image qu'ils avaient de la France.
00:15:43Gauthier, qu'est-ce que vous en pensez de ce que dit Christophe ?
00:15:45Moi, je suis d'accord avec ce que vous dites.
00:15:47Ils sélectionnent les meilleurs joueurs, que ce soit dans l'équipe de rugby ou l'équipe de France de football.
00:15:54Après, il y a quelque chose qui est vrai.
00:15:56Le foot, c'est un sport populaire parce que c'est un sport qui ne coûte pas cher.
00:16:00Vous mettez deux pulls pour faire un goal et vous prenez une balle.
00:16:04Et vous avez...
00:16:06Tous les gamins jouent à ça dans les cours de récré.
00:16:08Tous les gamins jouent à ça parce que c'est le sport, par définition, qui ne coûte pas un euro.
00:16:10Donc, c'est un sport populaire.
00:16:12C'est le sport, par définition, qu'on joue dans les quartiers populaires parce que ça ne demande rien comme argent.
00:16:16Et donc, c'est aussi pour ça que vous avez les meilleurs joueurs qui grandissent dans les quartiers populaires.
00:16:22Mais oui, après, un sélectionneur, il est très fort.
00:16:26Il prend les meilleurs.
00:16:28Combien on a construit de cours de tennis un peu partout en France ?
00:16:32Vous avez une idée de la multiplication des cours de tennis ?
00:16:34De la multiplication des terrains de basket ?
00:16:36On joue moins au tennis qu'au foot, quand même.
00:16:38Oui, c'est vrai.
00:16:40Ceci étant, il y a un nombre de licentiés qui est en croissance constante depuis 1970.
00:16:44Oui, mais on ne va pas comparer un sport aussi populaire que le football qu'on peut jouer en bas de l'immeuble avec du tennis.
00:16:51Il faut des raquettes.
00:16:53Oui, c'est vrai.
00:16:55On peut jouer au rugby, on peut jouer au basket.
00:16:57On peut faire de la boxe.
00:16:59Il n'y a pas besoin d'équipements particuliers.
00:17:01La politique de la ville, de ce point de vue-là, a fait un énorme travail
00:17:05pour mettre en place des infrastructures sportives à la hauteur et dans tous les quartiers.
00:17:09Et puis, moi, je peux vous dire qu'il y en a plus dans les quartiers dits difficiles ou populaires
00:17:13que dans le Cantal ou la Leuvaire.
00:17:15Ce que vous nous disiez, Christophe, il y a un instant,
00:17:18et ça, moi, je m'arrête là-dessus parce que je n'avais pas du tout cette info et on ne l'avait pas du tout.
00:17:22Vous nous avez dit qu'il y avait des gens qui disaient
00:17:24qu'il y avait de la discrimination dans les centres de formation, dans les équipes.
00:17:30Je l'ai entendu une demi-douzaine de fois, mais la discrimination ne vient pas des entraîneurs.
00:17:36C'est une discrimination interne.
00:17:38C'est que les gars se sentent en minorité.
00:17:40Ils subissent une pression qui fait qu'ils préfèrent laisser tomber.
00:17:44Je suis un peu l'actualité sportive, plus l'actualité rubistique,
00:17:48parce que je viens d'une terre d'Ovalie, à la section Paloise, qu'une actualité foot.
00:17:52Mais, pour moi, un entraîneur est à chaque niveau,
00:17:56que ce soit au niveau local, régional ou après national,
00:18:00choisi les meilleurs.
00:18:02Regardez les propos des derniers joueurs brillants de l'équipe de France,
00:18:06de Giroud, de Griezmann.
00:18:08Moi, je ne suis pas un spécialiste du foot du tout,
00:18:10mais ils ont souvent tenu ce type de propos en disant que l'ambiance était parfois difficile.
00:18:14L'ambiance, peut-être, mais Griezmann a fait une magnifique carrière.
00:18:18Je suis sûr que ce soit pour des raisons qu'ils ont évoquées.
00:18:21C'est ce que je veux dire.
00:18:23Après, c'est vrai qu'il y a un autre soi qui a tendance à se créer,
00:18:26et maintenant, ça va être très difficile de revenir en arrière.
00:18:28Oui, c'est un autre sujet.
00:18:30Oui, Darthigold.
00:18:32J'entends ce que vous dites, mais aujourd'hui, un jeune qui a d'énormes qualités,
00:18:36je pense que le système du foot français permet qu'il soit repéré assez rapidement, non ?
00:18:41Il me semble.
00:18:43Comme le disait Marie-Hélène Thoraval,
00:18:45on a un effet très pernicieux, à mon avis,
00:18:49comme il a lieu dans les cités,
00:18:51qui fait qu'on a du communautarisme qui se transforme en ethnifisme,
00:18:55qui se transforme, malheureusement, en exclusion.
00:18:58Moi, j'en suis absolument persuadé.
00:19:00Je ne l'ai pas vu.
00:19:02Mes cousins qui ont leurs enfants en école de foot,
00:19:04qui m'ont raconté des choses,
00:19:06mais je n'ose même pas vous les répéter à l'antenne.
00:19:10En tout cas, franchement,
00:19:12nous, on n'était pas du tout au courant
00:19:14de ce genre de pratiques.
00:19:16Si vous ne voyez que le bout de course,
00:19:18le jugement le plus simple est de dire
00:19:20qu'on a pris les meilleurs et les meilleurs,
00:19:22c'est ce qu'ils sont.
00:19:24Vous ne pouvez pas empêcher les passionnés de foot aujourd'hui
00:19:26de l'être un peu moins,
00:19:28parce que quand ils voient une équipe entièrement chlorée,
00:19:30ils sont moins identifiés.
00:19:32C'est normal.
00:19:34Christophe, merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
00:19:36C'était un plaisir.
00:19:38On se retrouve dans un instant.
00:19:40Vous réagissez à tout cela.
00:19:42Après nous, ce qu'on veut, c'est que l'équipe de France joue bien.
00:19:44A tout de suite sur Europe 1.
00:19:46Europe 1, 16h18.
00:19:48On marche sur la tête.
00:19:50Cyril Hanouna.
00:19:52On marche sur la tête sur Europe 1, 16h32.
00:19:54On est, bien entendu, en direct.
00:19:56On parlera de Jean-Luc Mélenchon.
00:19:58Il est devenu voyant, lui.
00:20:00C'est Nostradamus, maintenant.
00:20:02Jean-Luc Mélenchon, c'est devenu Nostradamus.
00:20:05Je vais vous parler de ça dans un instant.
00:20:07On va parler aussi de cette affaire.
00:20:09La présentation du livre,
00:20:11Alain n'a rien à faire dans ma classe,
00:20:13annulé après des menaces de mort.
00:20:15On va en parler dans un instant.
00:20:17Vous avez toutes les infos.
00:20:19Mon Gauthier Lebray, quel bonheur de vous avoir.
00:20:21On a pas mal de gens qui veulent réagir.
00:20:23Parce que c'est vrai qu'on a eu, ce week-end,
00:20:25un match de rugby, samedi soir.
00:20:27Un match de foot, dimanche soir.
00:20:29Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui disent
00:20:31qu'on a senti une autre ambiance,
00:20:34une autre ferveur vis-à-vis du rugby.
00:20:36Après, c'est vrai qu'on a un atout incroyable
00:20:38dans l'équipe de France de foot,
00:20:40c'est quand même Didier Deschamps,
00:20:42qui est un garçon incroyable
00:20:44et qui est en train de bâtir une nouvelle équipe.
00:20:46Et je pense qu'il a bien entendu ça,
00:20:48Didier Deschamps.
00:20:50Je pense qu'il a envie de bâtir une équipe
00:20:52comme tout le monde a envie d'avoir.
00:20:54Un collectif soudé.
00:20:56Et c'est vrai que ça avait de la gueule,
00:20:58hier soir.
00:21:00Mais c'est vrai qu'il y a pas mal de gens qui ont réagi.
00:21:02Pourquoi une telle différence d'ambiance ?
00:21:04Pourquoi une telle ferveur chez les joueurs
00:21:06quand ils chantent la marseillaise
00:21:08chez les rugbymans ?
00:21:10Et encore, même si ça va mieux,
00:21:12pas la même ferveur chez les footballeurs.
00:21:14Et on l'a vu, ça a toujours été un problème,
00:21:16la marseillaise chez les footballeurs.
00:21:18A chaque fois, on ne sait pas qui va chanter,
00:21:20qui ne va pas chanter.
00:21:22Il y en a qui n'ont déjà pas chanté
00:21:24et qui chantent.
00:21:26Il y a eu des acamies, parfois,
00:21:28quand on a gagné la Coupe du Monde,
00:21:31mais c'est vrai que ça a toujours été un sujet.
00:21:33C'est un sujet, je suis désolé.
00:21:35Il y a Jean qui est avec nous, Denis. Bonjour Jean.
00:21:37Oui, bonjour Cyril, bonjour.
00:21:39Merci d'être avec nous, Jean sur Europe 1.
00:21:41Ça nous fait plaisir.
00:21:43Merci d'être là.
00:21:45Je vous amène un peu au soleil.
00:21:47Ça nous fait plaisir.
00:21:49Là, je ne vous cache pas, Jean,
00:21:51on rentre dans une période qui va être compliquée.
00:21:53On le sent.
00:21:55Depuis ce matin,
00:21:57on sent qu'on va vivre trois mois compliqués
00:21:59dans la région parisienne.
00:22:01Quand on sort du studio, il fait nuit.
00:22:03Quand ils sont en 18h, il fait nuit.
00:22:05Mais même bientôt,
00:22:07quand on va rentrer dans le studio,
00:22:09il va faire nuit.
00:22:11Il faut supprimer l'heure d'hiver.
00:22:13Bon courage.
00:22:15Merci Jean.
00:22:17Vous avez été entraîneur, vous, en plus de foot ?
00:22:19J'ai commencé à jouer à 15 ans
00:22:21en équipe première.
00:22:23J'ai été joueur et joueur entraîneur.
00:22:25Quelques années plus tard,
00:22:28après avoir arrêté ma carrière à 36 ans,
00:22:30je suis devenu président du club.
00:22:32D'accord.
00:22:34Voilà.
00:22:36Je réagis.
00:22:38J'ai appelé parce que j'ai sursauté.
00:22:40Parce qu'on ne peut plus parler calmement
00:22:42de rien.
00:22:44La personne qui est intervenue précédemment
00:22:46Christophe. Oui.
00:22:48C'est vrai que
00:22:50l'équipe de France en a du mal.
00:22:52C'est vrai que France-Israël,
00:22:54il y avait par exemple 10 Noirs sur le terrain.
00:22:56Ce n'est pas grave. On prend les meilleurs.
00:22:58Il n'y a pas de problème.
00:23:00Bon. Alors ensuite,
00:23:02je vais quand même dire, parce que
00:23:04la jeune femme qui est avec vous,
00:23:06elle a réagi avec une grande naïveté.
00:23:08Valérie Bénet.
00:23:10Jeune femme, j'aime bien.
00:23:14Elle a réagi avec une grande naïveté.
00:23:16C'est possible.
00:23:18Madame, si vous le permettez,
00:23:20donc,
00:23:22personnellement,
00:23:25comment se fait-il qu'en Espagne
00:23:27et en Italie,
00:23:29il n'y a pas de Noirs dans l'équipe nationale ?
00:23:31Je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
00:23:33C'est un problème de formation.
00:23:35Bien.
00:23:37Donc, je ne peux pas
00:23:39monopoliser la parole, mais
00:23:41j'ai deux petits-enfants qui ont joué aux Etats-Unis.
00:23:43Parce que
00:23:45ma fille était aux Etats-Unis.
00:23:47Et donc,
00:23:49comme j'étais entraîneur et que j'y allais souvent,
00:23:51j'entraînais l'équipe. Au bord de la touche,
00:23:539 ans, 12 ans,
00:23:55au bord de la touche,
00:23:57il n'y a pas un parent qui dit quoi que ce soit.
00:23:59L'arbitre siffle, tout le monde s'arrête,
00:24:01personne ne conteste.
00:24:03Bien. Ils ont resté 5 ans là-bas.
00:24:05Ils reviennent en France. Je les ai mis,
00:24:07je ne vous parle pas de mon expérience
00:24:09personnelle, parce que j'ai vu des choses
00:24:11absolument
00:24:13qui m'ont forcément déplu
00:24:15dans le déroulé de ma carrière.
00:24:17Je vous parle des petits-enfants.
00:24:19Donc, ils rentrent
00:24:22des Etats-Unis, et je les mets
00:24:24dans un club à Toulouse.
00:24:26C'est le quartier le plus payé de Toulouse.
00:24:28Au bout de quelques mois,
00:24:30ils arrêtent le football.
00:24:32« Papy, on ne peut plus jouer au football.
00:24:34Ah bon ?
00:24:36Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:24:38Qu'est-ce qui vous arrive à 12 ans ?
00:24:40Il y a des bagarres sur le terrain.
00:24:42On se fait insulter. Les parents,
00:24:44ils veulent tous faire
00:24:46des idanes.
00:24:48Et on s'accuse de tous les côtés.
00:24:51Il a raison, Jean. On ne peut pas lui dire non.
00:24:53Il a raison, Jean.
00:24:55Je vais vous dire,
00:24:57quand vous avez un enfant,
00:24:59vous ne le mettez pas au football.
00:25:01Je regrette. Vous ne le mettez pas au football.
00:25:03Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:25:05Dans l'équipe aux Etats-Unis,
00:25:07ils sont rentrés.
00:25:09Et puis, il y a le gardien de l'équipe
00:25:11qui est rentré à Paris aussi,
00:25:13parce que les expatriés ne peuvent pas rester plus de 5 ans.
00:25:15Donc, il arrive à Paris.
00:25:17L'été, il vient passer quelques jours à la maison.
00:25:19Comment ce football ?
00:25:21J'ai arrêté.
00:25:23Pourquoi tu as arrêté ?
00:25:25Je me suis fait exclure.
00:25:27Personne ne me parlait.
00:25:29Ils étaient vindicatifs, etc.
00:25:31Si on ne peut pas parler de ça,
00:25:33eh bien, n'en parlons pas.
00:25:35Il faut en parler.
00:25:37Jean,
00:25:39vous allez nous raconter l'histoire
00:25:41sur Willy Sagnol dans un instant.
00:25:43Vous nous avez dit que vous avez vu des choses
00:25:45dont vous ne voulez pas parler.
00:25:48C'est important parce qu'aujourd'hui,
00:25:50il y a énormément de gens
00:25:52qui parlent de cette différence
00:25:54entre ce match de rugby de samedi soir
00:25:56et ce match de foot d'hier soir.
00:25:58Je rappelle que Jean était entraîneur de foot,
00:26:00président de club.
00:26:02Il va nous raconter son expérience
00:26:04dans un instant sur Europe 1.
00:26:06Vous continuez à nous appeler 0180 20 39 21.
00:26:08Europe 1, 16h18.
00:26:10On marche sur la tête.
00:26:12Cyril Hanouna.
00:26:1416h40 sur Europe 1.
00:26:160180 20 39 21.
00:26:18Merci d'être aussi nombreux
00:26:20à être avec nous sur Europe 1.
00:26:22Comme par hasard,
00:26:24il y a eu un match de rugby
00:26:26samedi soir
00:26:28retransmis par TF1
00:26:30qui a cartonné.
00:26:32Plus de 7 millions de téléspectateurs
00:26:34pour le rugby.
00:26:367 280 000 téléspectateurs
00:26:38qui ont assisté à la victoire
00:26:40de l'équipe de France
00:26:42sur la Nouvelle-Zélande
00:26:45Italy France.
00:26:474 950 000 téléspectateurs.
00:26:49Ils m'ont donné le chiffre d'Israël.
00:26:51Je crois que c'est à peu près pareil.
00:26:535 millions de téléspectateurs.
00:26:55On a fait 5 millions tout juste hier
00:26:57avec Italy France.
00:26:59Plus de 2 millions de téléspectateurs d'écart.
00:27:01Alors que je vous dis quelque chose
00:27:03et je le dis aux auditeurs d'Europe 1.
00:27:05Sachez qu'il y a beaucoup plus de monde devant la télé
00:27:07le dimanche que le samedi.
00:27:09Le total télé était beaucoup plus important
00:27:11le dimanche que le samedi.
00:27:132 millions et demi de plus que le foot.
00:27:15Et c'est vrai qu'on a senti une ambiance différente.
00:27:17On a senti une ferveur différente dans le stade.
00:27:19C'est vrai que quand on regarde un match
00:27:21de rugby et quand on regarde un match de foot
00:27:23je suis désolé.
00:27:25Les supporters ça n'a rien à voir.
00:27:27Il n'y a pas du tout la même ambiance.
00:27:29L'ambiance est vraiment différente.
00:27:31On a l'impression quand on regarde parfois
00:27:33des matchs de l'équipe de France
00:27:35qu'il y a la moitié du stade qui est contre la France.
00:27:37Non mais c'est vrai.
00:27:39C'est ça qui est fou.
00:27:42Quand on voit que tout le monde est main dans la main
00:27:44et derrière l'équipe de France
00:27:46là on sent un frein.
00:27:48Sur la Marseillaise, je suis désolé
00:27:50les joueurs de rugby quand ils chantent la Marseillaise
00:27:52ils sont déjà dans leur match.
00:27:54Ça fait partie du match.
00:27:56Ils sont dedans, ils chantent à fond.
00:27:58Vous voyez l'équipe de France de foot
00:28:00il y en a certains, pas tous,
00:28:02on a l'impression qu'ils chantent la Marseillaise
00:28:04avec un revolver sur la tempe.
00:28:06Oui je sais.
00:28:08Est-ce qu'ils sont fiers d'être français ?
00:28:10Ils chantent du bout des lèvres
00:28:12et on ne peut pas dire qu'ils se donnent à fond.
00:28:14On a senti cette différence.
00:28:16Comme on a vu ces matchs
00:28:18à un jour, à 24h d'intervalle
00:28:20ça a été vraiment frappant.
00:28:22Il y a un patriotisme
00:28:24que l'on sent.
00:28:26Ce n'est pas un gros mot le patriotisme.
00:28:28Il y a un patriotisme dans le rugby
00:28:30qu'on n'a plus du tout dans le football par définition.
00:28:32Avec leur dimension
00:28:34c'est que le rugby c'est toujours une équipe
00:28:36il faut des gros, des maigres
00:28:39des qui courent vite, des qui courent moins vite.
00:28:41Les équipes de foot professionnelles
00:28:43c'est plus l'addition de personnalités,
00:28:45d'individus, de carrières.
00:28:47Il y a un égo
00:28:49dans le foot
00:28:51une personnalisation
00:28:53dans le rugby, beaucoup moins.
00:28:55Le rugby village ça reste quelque chose
00:28:57où c'est le collectif avant tout.
00:28:59Y compris Dupont, chaque fois qu'on lui parle de ses exploits
00:29:01il dit non.
00:29:03Antoine Dupont, je suis un parmi tous.
00:29:05Il y compte beaucoup ça.
00:29:08Y a pas mal d'auditeurs qui veulent réagir.
00:29:12Je reviens un peu en arrière.
00:29:14J'ai suivi l'équipe de France
00:29:16de Platini, de Tigana, de Trésor
00:29:18une équipe formidable
00:29:20avec des gens tout à fait
00:29:22adorables, ça a changé.
00:29:24Écoutez
00:29:26il faut soulever un débat
00:29:28France-Tunisie
00:29:30la Marseillaise sifflée
00:29:32France-Algérie
00:29:34le terrain envahi, le truc sifflé
00:29:36Chirac qui se lève et qui s'en va
00:29:38ça correspond à une société qui a basculé
00:29:40dans mon club
00:29:42je n'y suis plus, je ne m'en occupe plus
00:29:44Interrogez tous les présidents de clubs
00:29:46qui sont dans la région, PACA par exemple
00:29:48ils deviennent fous
00:29:50Pourquoi ils deviennent fous ?
00:29:52Dites-moi pourquoi ils deviennent fous
00:29:54Ils deviennent fous parce qu'il y a des bagarres
00:29:56sans arrêt
00:29:58parce qu'il y a des gens
00:30:00qui n'ont pas notre culture
00:30:02et qui
00:30:05traversent le football
00:30:09ils veulent tous
00:30:11je ne sais pas trop comment expliquer ça
00:30:13mais ils veulent peut-être tous devenir des Zidane
00:30:17Est-ce que vous imaginez Platini donner
00:30:19un coup de tête à la coupe du monde
00:30:21un final de la coupe du monde
00:30:23Non mais est-ce que vous imaginez ça ?
00:30:25Non
00:30:27Impossible
00:30:29Ça me semble compliqué
00:30:31mais bon après
00:30:33en plus c'est quelqu'un qui a eu un comportement
00:30:35franchement irréprochable
00:30:39Michel Platini ne chantait pas la marseillaise
00:30:41et il l'assumait
00:30:45Mais attendez, il a été exclu cette fois
00:30:47de l'équipe de France, c'est Zidane
00:30:49comportement exemplaire, je suis désolé
00:30:51et comme je le disais
00:30:53coréen international, la demi-finale
00:30:55à la coupe du monde
00:30:57contre le Portugal
00:30:59Zidane il a passé l'après-midi
00:31:02on n'a pas vu ça dans l'équipe
00:31:04dans le coréen international
00:31:06vous pouvez reprendre ça
00:31:08mais attendez
00:31:10mais Réveillon non
00:31:12Qu'est-ce que vous en dites de ce que nous dit
00:31:14Jean en ligne Gauthier Lembret
00:31:16Moi Zidane c'est une icône
00:31:18donc je n'ai pas du tout envie de déconner
00:31:20Zidane le coup de tête
00:31:22ça part après des insultes contre sa famille
00:31:24c'est bien particulier
00:31:26Après Zidane il avait donné un exemple
00:31:28sur le reste
00:31:30Chaque génération c'est des rapports compliqués
00:31:32Michel Blatigny il ne chantait pas la Marseillaise
00:31:34il était interrogé encore récemment
00:31:36et il disait notre génération ne chantait pas la Marseillaise
00:31:38donc il n'y a pas l'équipe de France de football
00:31:40rêvée il y a 20, 30, 40 ans
00:31:42et l'équipe d'aujourd'hui
00:31:44donc c'est plus compliqué
00:31:46que ça, par contre
00:31:48le différentiel m'intéresse plus
00:31:50entre le football et le rugby
00:31:52qu'entre les différentes équipes de foot
00:31:54à travers les générations
00:31:56il y a toujours eu un rapport compliqué
00:31:59avec la Marseillaise et ça ne date pas d'hier
00:32:01ce qui m'intéresse c'est pourquoi
00:32:03est-ce qu'on peut être fier d'être français
00:32:05dans un stade de rugby
00:32:07et que c'est plus compliqué dans un stade de foot
00:32:09j'avais l'impression
00:32:11quand je regardais le match samedi
00:32:13il y avait des néo-zélandais
00:32:15qui ne s'excusaient pas d'être néo-zélandais
00:32:17face à des français qui ne s'excusaient pas d'être français
00:32:19et c'est ça qui était beau
00:32:21d'un côté le haka
00:32:23face à ces joueurs français
00:32:25qui en tenaient la Marseillaise
00:32:28c'est ça qui est beau dans le rugby
00:32:30c'est qu'on ne s'excuse pas de qui on est
00:32:32et de quel drapeau on défend
00:32:34Cyril, je voudrais
00:32:36que vous reveniez à l'arrière
00:32:38vous prenez votre micro
00:32:40et vous allez interroger les spectateurs
00:32:42de France Maroc, France Tunisie
00:32:44et France Algérie
00:32:46qui ont sifflé la Marseillaise
00:32:48et qui ont envahi le terrain
00:32:50allez les interroger ces gens-là
00:32:52pourquoi ils ont sifflé la Marseillaise
00:32:54je vous dis que ne pas soulever ces problèmes
00:32:56c'est un peu dans notre société
00:32:58regarder un peu comment ça se passe
00:33:00les quartiers etc
00:33:02et venez interroger les présidents de clubs ici
00:33:04j'en connais quelques-uns
00:33:06venez les interroger
00:33:08vous savez que j'ai un ami
00:33:10ici à Nice
00:33:12qui s'occupe de placer les arbitres
00:33:14dans toutes les catégories
00:33:16de jeunes et de seniors
00:33:18après le coup de tête de Zidane
00:33:20impossible d'arbitrer
00:33:22qu'est-ce que t'as toi ?
00:33:25alors réveillons-nous
00:33:27et arrêtons de parler
00:33:29et de ne pas parler des sujets
00:33:31voilà
00:33:33dans mon club
00:33:35il y avait 700 licenciés
00:33:37quand j'ai commencé il y avait des Polonais
00:33:39des Italiens, des Espagnols
00:33:41il y avait toutes les nationalités
00:33:43et j'ai vu les choses changer
00:33:45aujourd'hui quand je suis parti
00:33:47sur 700 licenciés
00:33:49il y avait
00:33:51400 Maghrébins
00:33:53et bien
00:33:55j'irai tout ça
00:33:57mais ça a été d'une complication extraordinaire
00:33:59après j'ai des motifs de satisfaction
00:34:01il y en a un qui a dit
00:34:03à ma fille dernièrement
00:34:05heureusement que ton père était là
00:34:07parce que sinon je serais devenu délinquant
00:34:09ça c'est une satisfaction
00:34:11et puis j'ai quelques
00:34:13j'ai deux ou trois joueurs
00:34:15qui jouent avec moi
00:34:17si jamais j'ai un problème je peux les appeler
00:34:19ils arrivent de suite
00:34:22mais globalement
00:34:24vous ne mettez pas
00:34:26vos enfants au football
00:34:28et après il y a de la formation
00:34:30alors évidemment il y a des noirs
00:34:32qui ont des qualités physiques
00:34:36tout le monde a des qualités physiques
00:34:40mais enfin
00:34:42la formation en Italie et la formation en Espagne
00:34:44ça n'a rien à voir
00:34:46Jean ce qu'on peut dire
00:34:48si j'étais sélectionneur que ce soit
00:34:50Maltier ou Deschamps ils prennent les meilleurs
00:34:52qu'ils soient noirs, blancs
00:34:54ils prennent les meilleurs
00:34:56après ça dépend aussi du style de jeu
00:34:58Didier Deschamps
00:35:00il cherche aussi
00:35:02il le dit
00:35:04il cherche d'abord une défense
00:35:06et défensivement il sert à mettre une sentinelle
00:35:08en défense
00:35:10et force est de constater
00:35:12que les meilleurs
00:35:14aujourd'hui les meilleurs joueurs en défense
00:35:16c'est Konaté qui est exceptionnel
00:35:19c'est Koundé
00:35:25hier il y a un mec qui a fait un match exceptionnel
00:35:27c'est le
00:35:29les gauches
00:35:31Eric Digne
00:35:33c'est très solide
00:35:35posons nous la question
00:35:37pourquoi
00:35:39il n'y a pas
00:35:41de blancs
00:35:43dans l'équipe de France
00:35:45à faire majorité
00:35:47parce qu'ils ne sont pas dans la formation
00:35:49il y a de graves problèmes dans la formation
00:35:51ce que je vous décris tout à l'heure
00:35:53ça me fait mal au coeur
00:35:55de dire ça, mais c'est la vérité
00:35:57venez ici
00:35:59il n'y a pas un match
00:36:01où il n'y a pas des bagarres de tous les côtés
00:36:03posons nous la question pourquoi
00:36:07j'ai un président de club
00:36:09la fête du club
00:36:11ils ont fait un tournoi
00:36:13et il y a les équipes qui arrivent
00:36:16je me suis dit
00:36:18est-ce que vous faites le repas à l'âne
00:36:20il n'y a pas de repas à l'âne
00:36:22si vous voulez venir
00:36:24vous venez avec votre équipe
00:36:26c'est ça
00:36:28on n'en parle pas
00:36:30parce que c'est gênant d'en parler
00:36:32mais n'en parlons pas
00:36:34il y a des témoignages
00:36:36dans le sport amateur
00:36:38le sport de village
00:36:40de nos cités
00:36:42de notre territoire
00:36:45où ces faits remontent aujourd'hui
00:36:47c'est une réalité
00:36:49où le sport amateur est gangréné
00:36:51par ce que je vais appeler
00:36:53du communautarisme
00:36:55pour ne pas dire plus
00:36:57dans certains clubs
00:36:59pour autant
00:37:01je sais que c'est très dur
00:37:03parce que j'ai un exemple très précis
00:37:05il y a aussi des éducateurs
00:37:07je ne dis pas que c'est facile
00:37:09mais qui tiennent bon
00:37:11qui mènent un combat
00:37:13parce que normalement
00:37:15je viens d'une génération
00:37:17où on ne regardait pas la religion des uns des autres
00:37:19je ne la connaissais d'ailleurs pas
00:37:21et où il y avait dans nos équipes
00:37:23j'ai fait du basket
00:37:25toutes les catégories sociales
00:37:27et certainement toutes les religions
00:37:29mais je ne savais pas
00:37:31la religion de mes copains
00:37:33ça peut encore exister
00:37:35ça ronde
00:37:37il y a des éducateurs qui mènent le combat
00:37:39ça ronde
00:37:42on a mis enfin le doigt sur le vrai sujet
00:37:44parce que la différence entre les couleurs de peau
00:37:46moi ça ne m'intéresse pas vraiment
00:37:48là, l'antrisme religieux
00:37:50qui s'infile dans les vestiaires
00:37:52ça c'est le vrai sujet
00:37:54l'islamisme, ça c'est le vrai sujet
00:37:56pourquoi est-ce qu'on ne peut plus prendre de douche tout nu
00:37:58pourquoi est-ce qu'il y a des réclamations
00:38:00sur les repas
00:38:02sur est-ce qu'il faut jouer
00:38:04ou pas pendant le ramadan
00:38:06ça c'est sans doute le vrai sujet
00:38:08et il est vrai que
00:38:10si ça se retrouve dans les vestiaires du foot
00:38:12il y a eu plein de témoignages dessus
00:38:14il y a eu un livre de Patrick Caram
00:38:16vice-président de la région Ile-de-France
00:38:18qui a écrit un livre consacré à cela
00:38:20si ça se retrouve dans les vestiaires du foot
00:38:22ça ne se retrouve pas dans les vestiaires du rugby
00:38:24et ça sans doute c'est une vraie différence entre les deux
00:38:26la manière dont on teste le foot
00:38:28l'antrisme religieux teste le foot
00:38:30mais pas le rugby
00:38:32ça c'est intéressant
00:38:34ça c'est le vrai sujet
00:38:36là je suis d'accord avec Gauthier
00:38:39vous savez qu'il y a des mosquées
00:38:41dans les stades
00:38:43dans les vestiaires
00:38:45mais qu'est-ce que c'est cette histoire
00:38:47on marche sur la route
00:38:49on est pas là ou quoi
00:38:51on en a fait une émission
00:38:53tout ça si vous voulez vous pouvez tourner la ronde
00:38:55vous récupérez toutes les infos
00:38:57et après est-ce qu'on peut changer les choses
00:38:59je ne sais pas
00:39:01et puis attention
00:39:03je ne sais pas Cyril si vous êtes très rugby
00:39:05mais moi j'arrive d'une région de rugby
00:39:07moi je suis très rugby et très foot
00:39:09donc je vous lis je suis les deux
00:39:11attention avec le rugby
00:39:13parce que moi j'ai malheureusement
00:39:1570 ans
00:39:17mais au niveau du public
00:39:19par exemple
00:39:21j'ai vu 4 000 personnes
00:39:23se battre
00:39:25ensuite j'ai vu
00:39:27Kassel Sarazem Moissac
00:39:29là il y a
00:39:31des chapeaux
00:39:33vous restez avec nous
00:39:36il y a Julie aussi qui est éducatrice
00:39:38qui voudrait répondre aux propos de Valérie Benayim
00:39:400 1 80 20 39 21
00:39:42je crois que Valérie va encore se faire des amis
00:39:44Europe 1 16h 18h
00:39:46on marche sur la tête
00:39:48Cyril Hanouna
00:39:50merci d'être avec nous
00:39:52sur Europe 1
00:39:54il y a un ami à moi
00:39:56Thibaut Vézirien
00:39:58qui est un talent exceptionnel
00:40:00qui s'est mis au pas de la fond
00:40:02et je pense qu'il va devenir bon
00:40:04j'espère le voir bientôt
00:40:06il est excellent ce garçon
00:40:0817h30 on est en direct
00:40:10sur Europe 1
00:40:12il y a eu un match de foot hier soir
00:40:14un match de rugby samedi soir
00:40:16et c'est vrai qu'il y a plein de gens
00:40:18qui ont été surpris
00:40:20et mine de rien ils ont été saisis
00:40:22par la différence d'ambiance
00:40:24la différence d'engouement
00:40:26la différence d'audience
00:40:28presque 2 millions et demi
00:40:30d'écarts
00:40:332 millions et demi d'écarts c'est énorme
00:40:35et les deux matchs
00:40:37au niveau des compétitions
00:40:39c'est un match test pour la France
00:40:41face à la Nouvelle-Zélande
00:40:43et hier c'était l'Italie
00:40:45pour la France en foot
00:40:47donc forcément
00:40:49ces deux gros matchs
00:40:51deux grosses affiches
00:40:53et presque 2 millions et demi d'écarts
00:40:55en audience
00:40:57et surtout un engouement incroyable
00:40:59pour le rugby
00:41:02et on a l'impression que c'est quand même
00:41:04ça va toucher un problème
00:41:06plus profond que le rugby et le foot
00:41:08et c'est vrai que
00:41:10c'est fou, on a des auditeurs en ligne
00:41:12qui peuvent continuer à nous appeler
00:41:140180 20 39 21
00:41:16pour nous dire pourquoi une telle différence d'ambiance
00:41:18pourquoi une telle différence d'engouement
00:41:20pourquoi une telle différence d'amour
00:41:22entre aujourd'hui les joueurs de rugby
00:41:24et les joueurs de l'équipe de France
00:41:26les joueurs de rugby
00:41:28c'est vrai qu'ils sont moins connus
00:41:30on n'y connait pas tous
00:41:32on aurait beaucoup de mal
00:41:34à donner la composition totale
00:41:36du 15 de France de rugby
00:41:38mais c'est vrai qu'il y a un amour
00:41:40pour l'équipe
00:41:42et c'est vrai que
00:41:44on connait moins d'individualité
00:41:46et ça veut dire aussi beaucoup de choses
00:41:48ça veut dire énormément de choses
00:41:50c'est l'équipe de France de rugby
00:41:52c'est l'esprit qu'on vient voir
00:41:54c'est la fierté d'être français
00:41:56c'est pas un homme plus qu'un autre
00:41:59et ça veut dire énormément de choses
00:42:01il y a Laurent qui est avec nous en ligne
00:42:03Laurent qui est routier
00:42:05routier dans les Hauts-de-France
00:42:07Laurent
00:42:09Bonjour Cyril
00:42:11Merci Laurent, merci d'être avec nous sur Europe 1
00:42:13C'est un plaisir et un honneur
00:42:15et je salue toute votre sympathie
00:42:17Pour nous aussi c'est un honneur
00:42:19Faites attention sur la route bien entendu
00:42:21Ben écoutez
00:42:23ça fait 35 ans
00:42:25que je conduis 40 tonnes
00:42:27J'ai fait 4 millions de kilomètres au volant de ce poids lourd
00:42:29et je touche du bois
00:42:31j'ai pas encore un accident
00:42:33On touche du bois avec vous
00:42:35Je vais toucher la tête de Fabien Lecoeuf
00:42:37Je vais pas toucher de ranch
00:42:39En dessous c'est pas du bois
00:42:41c'est du tungsten
00:42:43Laurent
00:42:45Merci d'être avec nous sur Europe 1
00:42:47et c'est vrai que c'est fou
00:42:49parce qu'il y a énormément de gens qui m'ont parlé
00:42:51de cette différence d'ambiance
00:42:53d'engouement, d'audience
00:42:56et c'est fou, on a l'impression que le rugby
00:42:58a pris le pas sur le football
00:43:00Ben il a largement pris le pas
00:43:02parce que
00:43:04je vais quand même rappeler 2-3 choses
00:43:06Le rugby, tout le monde le sait
00:43:08c'est le rugby des territoires
00:43:10c'est le rugby des petits villages
00:43:12C'est un sentiment
00:43:14d'appartenance
00:43:16Regardez un rugbyman
00:43:18quand il a l'honneur d'être sélectionné
00:43:20en équipe de France
00:43:22les mecs ils montent à Paris
00:43:24ils sont sélectionnés en équipe de France
00:43:26ils pensent plus à faire un défilé de mode en sortant de la voiture
00:43:28pour aller à Clairefontaine
00:43:30que de penser à l'équipe
00:43:32Dans l'engouement
00:43:34il y a énormément de gens qui ne s'identifient plus
00:43:36à cette équipe
00:43:38Regardez quand il y a eu l'affaire Nahel
00:43:40combien de joueurs se sont exprimés
00:43:42pour exprimer leur compassion
00:43:46Derrière les français ils le ressentent ça
00:43:48Quand il y a le petit Thomas qui est mort
00:43:50Vous les avez pas entendus les foutus ?
00:43:53C'est ce que je disais tout à l'heure
00:43:55On les a entendus quand
00:43:57il y a eu le gendarme Eric Comine
00:43:59On les a pas entendus
00:44:01Et Thomas Crépeau il faisait quoi comme sport ?
00:44:03Il faisait du rugby
00:44:05C'était cette France là qui a été assassinée ce jour là ?
00:44:07Un petit morceau de cette France là
00:44:13Ça me fait mal
00:44:15parce que moi je suis foutu
00:44:17Je suis éducateur
00:44:19d'ailleurs dans un club parrain
00:44:22du Rafting Club de Lens
00:44:24dans les Hauts-de-France
00:44:26je suis chargé du protocole échauffement des gardiens de but
00:44:28et il y a une mixité sociale
00:44:30certes mais sincèrement
00:44:32moi ça me fait mal
00:44:34qu'au niveau de l'engouement
00:44:36au niveau de la popularité
00:44:38de mon sport part à volons
00:44:40Mais c'est ça, c'est fou
00:44:42Il y a un truc aussi
00:44:44les footballeurs on leur demande aussi
00:44:46un peu tout et n'importe quoi
00:44:48On leur demande par exemple de porter des maillots
00:44:50à défendre des causes LGBT ou autres
00:44:52Voilà donc les footballeurs
00:44:54si vous voulez quelque part on leur demande
00:44:56un tas de choses parce que
00:44:58il y a une telle aura, une telle retombée médiatique
00:45:00etc. Mais je crois qu'on a laissé
00:45:02en cours de route pas mal de valeurs
00:45:04Il y a des joueurs
00:45:06dans les années 70, 80
00:45:08du temps des Platini mais les mecs ils allaient à jour
00:45:10en équipe de France
00:45:12et là je pense que la société elle a complètement muté
00:45:14complètement évolué dans le sens où
00:45:16aussi
00:45:18l'éducation scolaire
00:45:20Regardez la plupart des joueurs de l'équipe de France viennent
00:45:22des banlieues, viennent de villes
00:45:24pour la plupart, je dis bien la majorité
00:45:26je généralise pas, ils ont eu une éducation
00:45:28scolaire citadine
00:45:30où le système scolaire
00:45:32c'est un système scolaire
00:45:34on va pas dire progressiste, walkiste
00:45:36Regardez ces derniers temps le walkisme
00:45:38l'empreinte du walkisme
00:45:40Le rugby la différence, vous avez encore des gamins qui viennent
00:45:42de petits villages et les petits instituteurs
00:45:44qui font toute leur carrière dans le village
00:45:46mais ils ont une autre vision de l'éducation
00:45:48et de l'école que les profs qui sont
00:45:50dans les grandes villes et tout ça
00:45:52niveau tabou ça donne le résultat
00:45:54qu'on a
00:45:56et moi personnellement
00:45:58je suis d'une génération, j'ai 56 ans
00:46:00et moi je m'identifie plus à cette école
00:46:02moi aussi
00:46:04il y en a que j'aime bien, il y a des joueurs que j'aime bien mais je m'identifie plus
00:46:06on vous reste avec nous Laurent, sur repas on va en parler
00:46:08dans un instant vous continuez à nous appeler 01 80 20
00:46:1039 21 et on aura alors
00:46:12Julie
00:46:14qui voulait répondre à Valérie Benaym
00:46:16en plus qu'elle est éducatrice sportive
00:46:18elle voulait répondre à Valérie Benaym
00:46:20sur ce qu'elle a dit tout à l'heure, il y a Odile
00:46:22qui était hôtesse d'accueil en tribune
00:46:24au Parc des Princes et elle va nous dire la différence
00:46:26entre les supporters de rugby
00:46:28et les supporters de foot, très intéressant
00:46:30ça va vous rester avec nous sur Europe 1
00:46:32On marche sur la tête
00:46:34Cyril Hanouna
00:46:36Merci d'être avec nous sur Europe 1, merci d'être aussi nombreux
00:46:38à nous écouter, à nous regarder d'ailleurs sur europe1.fr
00:46:40et il y a énormément
00:46:42mais énormément de réactions
00:46:44au 01 80 20 39 21
00:46:46et c'est vrai que ça nous passionne
00:46:48aussi, ce débat de société
00:46:50qu'on a avec les auditeurs et avec l'équipe autour de la table
00:46:52parce que ça dépasse le sport
00:46:54exactement, ça dépasse le sport, ce match de foot, ce match de rugby
00:46:56à un jour d'intervalle, on a vu
00:46:58la différence d'engouement
00:47:00la différence du chant
00:47:02de la marseillaise qui n'a rien à voir
00:47:04c'est vrai, tout le monde l'a chanté
00:47:06tous ensemble et c'est vrai que ce n'est pas la france folk
00:47:08c'est incroyable et c'est vrai que je suis d'accord
00:47:10avec vous, alors après ça ne va pas plaire
00:47:12aux donneurs de leçons ce qu'on dit mais c'est vrai que ce n'est pas
00:47:14la france folk, je suis complètement d'accord
00:47:16faites la comparaison entre la cérémonie
00:47:18d'ouverture de la coupe du monde de rugby
00:47:20et la cérémonie d'ouverture des JO
00:47:22vous avez tout compris, bien sûr exactement
00:47:24vous avez tout compris, je suis d'accord
00:47:26je suis d'accord, ce n'est pas les mêmes france
00:47:28c'est vrai, oui mais je suis d'accord, france des territoires
00:47:30france ancestrale, france des racines
00:47:32france
00:47:34fière d'être ce qu'elle est et d'ailleurs c'est intéressant
00:47:36après la cérémonie
00:47:38d'ouverture des JO
00:47:40je voyais plein de tweets qui mettaient
00:47:42un extrait de Jean Dujardin et un extrait de la scène
00:47:44reformulée, nouvelle version
00:47:46version woke et qui disait
00:47:48choisis ta france, c'est intéressant
00:47:50choisis ta france et
00:47:52Libé a choisi sa france, Libé la france
00:47:54de Dujardin c'est la france france et la
00:47:56france woke c'est la france de demain, intéressant
00:47:58c'est ça, c'est exactement ça, choisis ta france
00:48:00certains choisiront la france de Jean Dujardin
00:48:02moi j'ai choisi, vous savez quelle france j'ai choisi ?
00:48:04je pense que c'est plutôt celle de Jean Dujardin
00:48:06vous me connaissez un petit peu ?
00:48:08je n'ai même pas besoin que vous le formuliez
00:48:10j'ai l'impression qu'on a choisi la même france
00:48:12j'aime bien la france de Jean Dujardin aussi
00:48:14on doit choisir
00:48:16c'est l'heure du choix, on doit choisir
00:48:18ah tiens il y a les woke, on a réveillé les woke
00:48:20les woke se sont réveillés
00:48:22vas-y vas-y
00:48:24les deux cracottes là
00:48:26ils sont de retour
00:48:28sur rempart là
00:48:30les deux woke de service
00:48:32on préfère quand ils dorment
00:48:34c'est intéressant
00:48:36malgré tout la réflexion de Léonard Digold
00:48:38elle était courte mais elle soulevait une question
00:48:40moi au début je me disais, il ne faut pas forcément choisir
00:48:42on peut rassembler les deux
00:48:44et en fait plus
00:48:46le temps avance et plus
00:48:48le choix s'impose en fait
00:48:50le choix s'impose parce que
00:48:52c'est un vrai combat culturel et dans le camp d'en face
00:48:54on ne veut pas non plus
00:48:56rassembler
00:48:58est-ce qu'il y a des périls, est-ce qu'il y a des dangers ?
00:49:00oui, mais est-ce qu'il faut
00:49:02choisir aujourd'hui et aller vers une sécession alors ?
00:49:04mais non pas une sécession
00:49:06ça veut dire que selon le territoire
00:49:08selon le territoire
00:49:10non mais regarde ce qu'il dit
00:49:12il a mangé des crêpes et des gaufres
00:49:14tout le week-end il parle de sécession
00:49:16mais qu'est-ce que c'est que ce révolutionnaire à deux balles ?
00:49:18des quoi ? des crêpes et des gaufres ?
00:49:20des crêpes et des gaufres
00:49:22moi je veux qu'on parle aussi un peu d'eux
00:49:24mais malheureusement il faut qu'ils appellent
00:49:26il y a aussi des éducateurs
00:49:28qui dans des quartiers très difficiles
00:49:30font, réalisent
00:49:32ce sont des héros du quotidien
00:49:34continuent à réaliser des choses
00:49:36formidables
00:49:38ils sont profs, ils sont éducateurs sportifs
00:49:40ils sont dans le social
00:49:42croyez pas des héros du quotidien
00:49:44Gauthier Lebré, moi vous supportez Bénéime et vous
00:49:46merci
00:49:48Laurent est avec nous
00:49:50Laurent, les chéris
00:49:52on va voir Julie en ligne dans un instant
00:49:54Julie en ligne qui va répondre
00:49:56à Valérie Bénéime dans un instant
00:49:58il y a Odile qui était hôtesse au Parc des Princes
00:50:00elle va nous dire la différence entre les supporters
00:50:02de rugby et les supporters de foot
00:50:04on va finir avec Laurent et Jean, parce qu'il y a Jean qui était avec nous aussi dans un instant
00:50:06il y a un instant, donc on va dire au revoir à Jean
00:50:08s'il a un dernier mot à nous dire
00:50:10Jean Denys qui était entraîneur de foot
00:50:12président de club
00:50:14avec qui on a longuement discuté tout à l'heure
00:50:16est-ce que vous avez quelque chose à ajouter Jean ?
00:50:18je dirais que
00:50:20c'est un sujet extrêmement important
00:50:22parce que ça me fait personnellement
00:50:24comme beaucoup d'amis
00:50:26beaucoup de peine de voir le football
00:50:28évoluer de cette manière
00:50:30et
00:50:32c'est difficile
00:50:34de trouver des solutions
00:50:36le rugby
00:50:38c'est compliqué
00:50:40parce que vous êtes obligé
00:50:42de combattre
00:50:44et de respecter des lois
00:50:46parce que si vous ne respectez pas
00:50:48des règles
00:50:50c'est très différent du football
00:50:52si vous ne respectez pas les règles
00:50:54vous vous mettez hors jeu tout seul
00:50:56et vous ne pouvez pas aller au combat tout seul
00:50:58vous êtes obligé d'avoir le groupe qui vous suit
00:51:00alors la marseillaise
00:51:02chantée par les... c'est normal parce qu'ils sont
00:51:04très tendus
00:51:06parce qu'ils vont apporter un combat
00:51:08donc c'est pas la même relation
00:51:10donc
00:51:12quand ils chantent
00:51:14la marseillaise
00:51:16ils savent qu'ils vont aller au combat, que ça va être dur
00:51:18et donc ils se resserrent
00:51:20et ils chantent l'hymne
00:51:22pour se prouver
00:51:26se donner du courage
00:51:28le football
00:51:30le football
00:51:32enfin moi
00:51:34je vous ai appelé Cyril parce que
00:51:36j'ai cette histoire
00:51:38de formation et les problématiques
00:51:40liées au football
00:51:42aujourd'hui qui me tiennent
00:51:44à coeur et
00:51:46vous voyez
00:51:48on ne peut pas trop
00:51:50en parler parce que si vous en parlez
00:51:52on vous traite soit de raciste, soit de...
00:51:54mais non
00:51:56moi j'ai fait beaucoup plus pour les maghrébins
00:51:58qu'on avait
00:52:00je leur ai trouvé du travail, je les ai beaucoup aidés
00:52:02ça n'a rien à voir
00:52:04mais ils ont
00:52:06globalement, il y a un comportement
00:52:08assez négatif
00:52:10et heureusement, évidemment il y a toujours
00:52:12des éducateurs
00:52:14mais tous les dirigeants qui étaient avec moi
00:52:16ils ne sont plus au club
00:52:18ils ne sont plus, pourquoi ?
00:52:20parce que je vous l'ai dit
00:52:22c'est ingérable
00:52:24merci Jean d'avoir été avec nous sur Europe
00:52:26au revoir Jean
00:52:28merci Jean, ça m'a fait bien plaisir
00:52:30ça m'a fait bien plaisir
00:52:32de discuter avec vous en tout cas
00:52:34merci beaucoup Jean d'avoir été avec nous sur Europe
00:52:36il y a Laurent qui est avec nous, notre routier
00:52:38notre routier qui voulait peut-être réagir
00:52:40et ajouter quelque chose
00:52:42Laurent merci en tout cas encore d'être avec nous
00:52:44Laurent des Hauts-de-France, je viens très bientôt dans les Hauts-de-France
00:52:46je viens avec vous
00:52:48vous connaissez Agnet ?
00:52:50Agnet ?
00:52:52c'est un petit village
00:52:54il y a Amet à côté d'Arras
00:52:56non, moi je vais à Agnet
00:52:58A-G-N-E-T-Z
00:53:00c'est un tout petit village
00:53:02c'est à côté d'Arras
00:53:04exactement, c'est ça
00:53:06j'y vais bientôt, j'ai un tournoi
00:53:08j'espère que vous passerez
00:53:10ça sera un week-end
00:53:12ça sera là dans les 3 semaines
00:53:14Laurent voulait rajouter quelque chose
00:53:16c'est vrai que
00:53:18comme on dit
00:53:20tout le monde
00:53:22est vraiment passionné
00:53:24aujourd'hui par ce débat
00:53:26même Valérie Benayim
00:53:28qui me disait, moi le foot, le rugby
00:53:30je ne suis pas dedans, mais vous êtes passionné par ce débat
00:53:32ça parle de la France, ça parle de nous
00:53:34ça révèle énormément de choses
00:53:36je suis désolé, c'est énormément de choses
00:53:38et je crois que Laurent est d'accord avec nous
00:53:40oui, je voulais rajouter
00:53:42quelque chose par rapport à ce que disait Jean
00:53:44fort justement, c'est que
00:53:46la différence
00:53:48là je vais parler purement
00:53:50je vais dire comparaison
00:53:52entre les deux sports
00:53:54au rugby, s'il y a un équipier
00:53:56dans les 15 qui ne joue pas
00:53:58qui ne va pas au combat, il est mis hors-jeu
00:54:00pourquoi? Parce que
00:54:02le collectif, ils sont obligés
00:54:04d'être soudés, c'est vraiment un collectif
00:54:06au foot, c'est en fait 11
00:54:08individualités dans un club
00:54:10c'est-à-dire que s'il y a un gars
00:54:12qui ne court pas, qui ne fait pas le repli défensif
00:54:14on va prendre un exemple
00:54:16Léo Messi
00:54:18il attaque, mais il ne défend jamais
00:54:20donc quelque part, lui
00:54:22il y a moins
00:54:24vraiment cet esprit de corps
00:54:26alors il y a eu des équipes qui ont su trouver
00:54:28l'alchimie, l'équipe de France 98
00:54:30ils étaient quand même soudés
00:54:32soit unis, soudés
00:54:34mais sur le terrain
00:54:36parfois, alors ça ne prend pas, pourquoi?
00:54:38parce qu'il y a des mecs qui ne jouent pas le jeu
00:54:40et aujourd'hui, je pense que Didier Deschamps
00:54:42il y a une réelle fracture
00:54:44de génération entre Didier Deschamps
00:54:46qui a mon âge quand il est de 68
00:54:48avec
00:54:50les jeunes générations
00:54:52et le problème au niveau
00:54:54du discours, c'est que ces gars-là
00:54:56regardaient un peu le comportement parfois de Kylian Mbappé
00:54:58pour ne pas le nommer, je suis désolé
00:55:00c'est borderline
00:55:02et au rugby, vous en avez un comme ça
00:55:04ah non, mais il le dégage direct
00:55:06mais il le dégage direct
00:55:08mais il ne fait pas deux matchs
00:55:10il dégage direct, et je veux vous dire
00:55:12ce qu'il se voit moins même, Laurent
00:55:14vous avez remarqué, on le voit moins
00:55:16ça au rugby, il y a très peu de
00:55:18brebis galeuses comme ça, de mecs qui veulent
00:55:20tirer la couverture à eux, Antoine Dupont
00:55:22c'est la star de l'équipe de France
00:55:24il se mute dans le collectif
00:55:26tout le temps, bien sûr
00:55:28il n'y a rien à dire, il ne se met pas en avant
00:55:30ça n'a rien à voir
00:55:32c'est pour ça que je vous disais que le foot
00:55:34c'est 11 bonhommes dans un collectif
00:55:36c'est 11 individualités
00:55:38c'est la différence
00:55:40alors après ce qu'il se passe dans les tribunes
00:55:42on en a déjà
00:55:44très bien parlé, mais moi
00:55:46je reste persuadé que le rugby, ça reste
00:55:48la France du terroir, la France profonde
00:55:50et qu'il n'y a pas
00:55:52alors j'espère juste que
00:55:54ça va rester comme ça, j'espère
00:55:56sincèrement du fond du cœur, j'espère
00:55:58que ça ne part pas en dérive
00:56:00ah bah j'espère aussi, merci Laurent d'avoir été avec nous
00:56:02c'était très sympa de vous avoir sur Europe 1
00:56:04et c'est moi qui vous remercie d'être avec nous
00:56:06vraiment, voilà, merci
00:56:08oui merci
00:56:10Julie, ah il y a Julie qui est avec nous du Grand Test
00:56:12Julie qui va répondre à Valérie Benhaim
00:56:14j'espère que vous allez la secouer un peu
00:56:16ça va lui faire du bien
00:56:18c'est important Julie, après il y a Odile qui sera
00:56:20avec nous également, qui a été hôtesse d'accueil
00:56:22en tribune au Parc des Princes, elle va nous donner
00:56:24la différence entre les supporters de rugby, les supporters
00:56:26de foot, mais Julie je la sens
00:56:28remonter et j'aime bien, donc Julie
00:56:30ce que je propose, on va laisser parler Gauthier Lebray
00:56:32parce que j'aimerais vraiment que vous arriviez
00:56:34ensuite vraiment, et que vous ayez le temps
00:56:36bien entendu, de secouer un petit peu
00:56:38la Benhaim, d'accord ?
00:56:40j'ai déjà l'oreille qui chauffe là, qui est toute rouge
00:56:42moi je veux bien que Julie me secoue
00:56:44moi je veux bien secouer Dartigo là
00:56:46j'ai envie que tout le monde se secoue
00:56:48j'ai envie que tout le monde se secoue
00:56:50Julie, si vous pouviez
00:56:52éviter juste moi de me secouer, ça m'arrangerait
00:56:54vraiment, Julie, vraiment, ça m'arrangerait
00:56:56je sais pas, on va voir
00:56:58on a beaucoup Julie
00:57:00qui nous appelle du grand test
00:57:02juste avant il y a Gauthier Lebray
00:57:04parce que dans le hors sujet d'Olivier tout à l'heure
00:57:06il y avait quand même une phrase intéressante, il disait
00:57:08alors est-ce qu'on doit faire sécession ?
00:57:10quand je disais, il y avait des injonctions
00:57:12à choisir sa France entre la cérémonie
00:57:14d'ouverture des JO et la cérémonie
00:57:16d'ouverture de la coupe du monde de rugby
00:57:18qui n'avait rien à voir
00:57:20et Olivier répond, alors il faut faire sécession
00:57:22mais, évidemment c'est un terme excessif
00:57:24mais regardez la carte
00:57:26électorale après les législatives
00:57:28regardez la différence entre
00:57:30les grandes villes et le reste de la France
00:57:32entre la France rurale
00:57:34et la France de Rennes
00:57:36Nantes, Paris, etc
00:57:38il y a déjà une forme de sécession
00:57:40il y a déjà deux France qui ne se comprennent plus
00:57:42c'était très violent au moment des législatives
00:57:44au sein même des propres familles
00:57:46ça s'affrontait parce qu'il y avait le risque
00:57:48que tel ou tel se retrouve
00:57:50à Matignon, et bien
00:57:52au fond, cette France du foot
00:57:54et cette France du rugby qui ne sont pas les mêmes
00:57:56c'est ultra politique
00:57:58c'est déjà politique et quand on dit
00:58:00en gros d'un côté la France
00:58:02des villes et la France de la ruralité
00:58:04elle se retrouve dans ces France du foot
00:58:06d'un côté et du rugby de l'autre
00:58:08c'est politique et cette sécession
00:58:10elle existe déjà Olivier en fait
00:58:12je vois ce que vous voulez dire, vous l'attendiez au tournant
00:58:14depuis tout à l'heure
00:58:16en embuscade
00:58:18il était tapis dans l'eau
00:58:20Gauthier Lebré, merci d'être avec nous
00:58:22sur Europe, appelez-nous 0 1 80 20
00:58:2439 21, on parle
00:58:26c'est vrai de ces deux matchs qui ont eu lieu
00:58:28à 24h d'intervalle
00:58:30match de rugby samedi, match de foot dimanche
00:58:32et c'est vrai que je voulais absolument regarder les audiences
00:58:34parce que quand j'ai vu les 7 millions
00:58:363 du rugby, je me suis dit combien va faire le foot
00:58:38le lendemain face à l'Italie
00:58:40et c'est vrai que c'est presque 2 millions et demi de moins
00:58:42c'est absolument incroyable, sur le papier c'était pas intuitif
00:58:44ah non c'était pas intuitif mais
00:58:46je le sentais comme ça
00:58:48je le sentais comme ça, je sentais
00:58:50demander à mes équipes
00:58:52demander à mes équipes, je sais ce que j'avais face à
00:58:54enfin j'ai dit vous allez voir
00:58:56le rugby ça va faire 7 et demi
00:58:58parce que j'étais malade dimanche, j'avais un tournoi dimanche
00:59:00grippette, non je ne savais pas du tout de grippette
00:59:02on va pas raconter l'histoire, on se retrouve dans un instant sur Europe 1
00:59:04à tout de suite
00:59:06Europe 1, 16h 18h
00:59:08on marche sur la tête
00:59:10Cyril Hanouna, on marche sur la tête sur Europe 1
00:59:12merci d'être avec nous, il est 17h
00:59:1432, Valérie Benayme, arrêtez de m'envoyer
00:59:16des messages Valérie Benayme
00:59:18il est 17h33
00:59:20on est sur Europe 1
00:59:22Valérie Benayme m'envoie des messages alors qu'elle est à 2 mètres de moi
00:59:24c'est pour les critiquer
00:59:26elle est à 50 centimètres de moi
00:59:28c'est pour les critiquer
00:59:30parce qu'elle a des dossiers secrets
00:59:32vous n'êtes pas le centre du monde
00:59:34merci d'être avec nous sur Europe 1
00:59:360-1-4-3-1-20-39-21
00:59:38quelle différence
00:59:40entre le match de foot et le match de rugby
00:59:42c'est vrai que le match de rugby
00:59:44ça me dit, c'était incroyable
00:59:46la ferveur, l'ambiance, incroyable
00:59:48et dimanche
00:59:50il y a eu un beau match, bravo à Didier Deschamps
00:59:52qui a reconstruit une équipe incroyable
00:59:54bravo à Didier une fois de plus qui a eu raison
00:59:56mais l'ambiance c'est pas la même
00:59:58dans un stade de foot et dans un stade de rugby
01:00:00ça n'a rien à voir et c'est vrai que ça veut dire énormément de choses
01:00:02alors même si c'était en Italie
01:00:04on a vu le match de France-Israël
01:00:06la semaine dernière
01:00:08et puis on a vu les audiences
01:00:10presque 2 millions et demi d'écarts
01:00:12et puis il y a cette différence, elle ne date pas d'hier
01:00:14bravo Gautier Lebray
01:00:16bravo Gautier Lebray
01:00:18l'état d'esprit des joueurs
01:00:20l'amour de la marseillaise
01:00:22vous lui faites tellement plaisir
01:00:24il est fort
01:00:26il sait comment vous parler
01:00:28il sait quoi dire aussi
01:00:30ah non mais ça c'est pas bien
01:00:32ça c'est procès en insincérité
01:00:34ça c'est procès en insincérité
01:00:36je dirais ce que vous voudriez que je dise
01:00:38c'est faux
01:00:40juste Gautier Lebray me connait
01:00:42et moi je connais Gautier Lebray
01:00:44pourquoi on est si proches ?
01:00:46vous avez des points de convergence
01:00:48on a des points communs
01:00:50et on est sur la même ligne
01:00:52quelle ligne ?
01:00:54ligne de l'amour
01:00:56l'amour du maillot, l'amour de la France
01:00:58l'amour de l'autre, l'amour de la patrie
01:01:00très simplement
01:01:02une envie d'une France
01:01:04sécure, unique
01:01:06exactement
01:01:08carré
01:01:10on n'est pas triangle, carré
01:01:12pas triangle isocèle
01:01:14triangle isocèle
01:01:16lui c'est un triangle isocèle
01:01:18moi je veux une France dangereuse
01:01:20divisée, isocèle
01:01:22en tout cas vous n'avez pas une solution
01:01:24vous savez
01:01:26c'est le monde des simples
01:01:28parce que nous on donne des vraies solutions
01:01:30par lesquelles ?
01:01:32écoutez
01:01:34écoutez l'émission
01:01:36par contre c'est vrai, il faut reconnaître une chose
01:01:38les communistes ont toujours su référer
01:01:40l'ordre, ça c'est vrai
01:01:42bravo
01:01:44ça c'est vrai
01:01:46on va se faire garder
01:01:48quelques résultats
01:01:50tels que les goulags
01:01:52ça y s'avait fait
01:01:54aller faire chauffer des merguez à la fête de l'humain
01:01:56aller faire chauffer
01:01:58des merguez à la fête de l'humain
01:02:00pas de la première heure
01:02:02la résistance pas de la première heure
01:02:04la huitième heure
01:02:06on peut pas faire nos plus fortes contributions
01:02:08on peut pas faire nos plus fortes contributions
01:02:10on a fait le maximum
01:02:12on va revenir sur le foot et le rugby
01:02:14on parle de l'idéologie communiste
01:02:16merci d'Artigol de rester
01:02:18il y a Julie qui est avec nous
01:02:20si elle veut répondre aussi à d'Artigol ça nous ferait du bien
01:02:22ça va le secouer un peu
01:02:24ça va nous faire du bien
01:02:26c'est bon là
01:02:28c'est bon là
01:02:30c'est insupportable
01:02:32merci Julie d'être avec nous
01:02:34bonsoir à toute l'équipe
01:02:36bonsoir à Valérie
01:02:38bonsoir Julie
01:02:40on dit bonsoir on dit bonjour on sait plus trop
01:02:42on dit bonsoir
01:02:44on dit bonsoir à 14h
01:02:46attendez
01:02:48à 14h je m'habille pour aller en boîte
01:02:50c'est un truc de fou c'est n'importe quoi
01:02:52Julie
01:02:54je voudrais dire que
01:02:56Julie elle parle
01:02:58elle a l'air sympathique
01:03:00mais elle boue intérieurement
01:03:02on n'a plus qu'à l'écouter
01:03:04et à se délecter
01:03:06parce que je sens que Julie va me faire plaisir
01:03:08je ne vais pas être méchante
01:03:10Julie c'est bon
01:03:12ne l'appréciez pas non plus
01:03:14Julie
01:03:16le maître mot
01:03:18faites vous plaisir
01:03:20faites vous plaisir
01:03:22sur antenne 2
01:03:24j'étais en train de rentrer
01:03:26tranquillement de ma journée de travail
01:03:28quand j'ai entendu
01:03:30justement Valérie
01:03:32réagir
01:03:34par rapport aux boules au club
01:03:36si je peux me permettre Julie
01:03:38j'ai entendu Valérie Bénéhime
01:03:40j'ai entendu Valérie Bénéhime
01:03:42voilà
01:03:44non mais en fait
01:03:46ce qui m'a fait bouillir intérieurement
01:03:48c'est que
01:03:50on est un club de foot
01:03:52même amateur on n'est pas dans le monde des bisounours
01:03:54en fait et j'ai l'impression
01:03:56que pourtant je vous aime beaucoup
01:03:58je trouve que vous êtes très réfléchi
01:04:00très cultivé, vous avez toujours des bonnes interventions
01:04:02merci Julie
01:04:04mais voilà
01:04:06elle n'écoute pas trop l'émission
01:04:08c'est pas une fidèle
01:04:10elle n'écoute pas trop l'émission
01:04:12même un coup de balise
01:04:14c'est vrai que être
01:04:16maintenant dans un club de sport
01:04:18quel qu'il soit
01:04:20devient de plus en plus difficile
01:04:22notamment pour les jeunes
01:04:24et je pense qu'effectivement
01:04:26la question est plus profonde
01:04:28de savoir si c'est un problème
01:04:30d'éducation
01:04:32tout à l'heure j'ai entendu Laurent qui disait
01:04:34c'est de l'éducation scolaire
01:04:36non moi je pense que c'est même de l'éducation familiale
01:04:38et de l'éducation parentale
01:04:40moi j'ai été éducatrice sportive
01:04:42j'ai été professeur d'EPS
01:04:44et j'ai remarqué que
01:04:46maintenant ça fait bien
01:04:4830 ans que j'ai arrêté
01:04:50et quand j'ai commencé il y a 20 ans
01:04:52les enfants
01:04:54quand ils arrivaient que ce soit en classe
01:04:56ou quand ils arrivaient à mes cours
01:04:58de tennis, parce que je faisais notamment du tennis
01:05:00ou même quand j'animais un petit peu
01:05:02dans des clubs de foot
01:05:04ils avaient une éducation qui était
01:05:06faite à la maison, c'est à dire que nous éducateurs
01:05:08on était le relais en fait
01:05:10des parents, on était là pour
01:05:12leur donner des valeurs
01:05:14de faire plais, de cohésion de groupe
01:05:16etc, mais on n'était pas là
01:05:18pour leur dire que taper
01:05:20c'est pas bien, que dire des gros mots
01:05:22c'est pas bien, tout ça avait été appris à la maison
01:05:24en amont
01:05:26et là maintenant je trouve
01:05:28que l'éducateur sportif, il doit tout faire
01:05:30mais il peut pas tout faire
01:05:32il peut pas tout faire, il peut pas à la fois
01:05:34expliquer aux enfants
01:05:36dès qu'ils sont tout petits tu n'as pas le droit de taper
01:05:38et en même temps s'occuper des parents
01:05:40parce que là aussi où ça a été une grosse erreur
01:05:42c'était de permettre de faire
01:05:44entrer les parents, que ça soit dans le monde scolaire
01:05:46et même de les faire
01:05:48trop rentrer dans le monde associatif
01:05:50parce qu'avant moi je me souviens
01:05:52les parents ils étaient là pour laver les t-shirts
01:05:54pour accompagner les enfants au match
01:05:56par exemple, ils faisaient les taxis
01:05:58mais ça s'arrêtait là
01:06:00Julie, on va vous reprendre dans un instant
01:06:02on va vous reprendre dans un instant
01:06:04je fais une petite pause, après on aura Odile aussi
01:06:06qui était hôtesse d'accueil
01:06:08dans les tribunes du Parc des Princes, elle va nous dire la différence
01:06:10pour les supporters de rugby et de foot et il y a plein de gens
01:06:12qui veulent réagir, il y a Samir, il y a Stéphane
01:06:14il y a Ségolène et il y a Michèle
01:06:16Bernos, mère de Jurançon
01:06:18qui veulent réagir et qui nous appellent
01:06:20on aura dans un instant, à tout de suite sur Europe 1
01:06:22Europe 1, 16h-18h
01:06:24On marche sur la tête, Cyril Hanouna
01:06:26Énormément d'appels
01:06:28au standard Europe 1, 0-1-80-20-39-21
01:06:30pour réagir à ces deux France
01:06:32comme on a dit, à la France du foot, la France du rugby
01:06:34Merci Dartigold, vous parlerez, Gautier Lebray ensuite
01:06:36vous l'appellerez. Et vous avez des conseils de lecture pour sauver les communistes
01:06:38Merci oui, 0-1-80-20-20-29-21
01:06:40Concentrez-vous sur votre parti
01:06:42Olivier Dartigold, vous avez assez de travail
01:06:44Je n'ai pas de... Sur vos parties alors
01:06:46Merci
01:06:48Merci
01:06:50Julie, vous êtes avec nous il y a un instant
01:06:52après on aura le maire de Jurançon
01:06:54qui est avec nous, Michèle Bernos
01:06:56qui travaille avec nous dans un instant, puis je voudrais avoir
01:06:58Odile, Odile aussi qui était hôtesse d'accueil
01:07:00hôtesse d'accueil au Parc des Princes
01:07:02elle va nous dire la différence entre les supporters de rugby et de foot
01:07:04alors il nous reste 10 minutes
01:07:06Il y a Stéphane, Ségolène
01:07:08et Samir aussi, donc là les mecs
01:07:10on va faire rentrer, là ça va être compliqué, allez Julie
01:07:12Oui, non juste pour terminer
01:07:14la chance avant était laissée à tout le monde
01:07:16dans le football, tout le monde pouvait
01:07:18essayer d'avancer et de
01:07:20performer, maintenant c'est vrai que
01:07:22avec, comment on va dire ça
01:07:24de manière gentille
01:07:26avec les familles de banlieue
01:07:28qui ont des cadres un petit peu
01:07:30moins stricts, on va dire au niveau
01:07:32de l'éducation, qui font des enfants peut-être
01:07:34un peu plus rois que
01:07:36en province, où en province il y a quand même un cadre
01:07:38qui est beaucoup plus structuré, ou alors
01:07:40qui n'ont pas de cadre du tout en banlieue
01:07:42malheureusement ils n'ont pas forcément le papa et la maman
01:07:44pour les mettre dans le
01:07:46droit chemin, donc ça part un petit peu
01:07:48à volo, et
01:07:50c'est vrai que moi j'ai beaucoup de jeunes
01:07:52dont les parents m'ont dit
01:07:54moi mon enfant vu ce qu'il se passe sur les
01:07:56terrains de football, parce qu'il y a beaucoup
01:07:58de vulgarité
01:08:00beaucoup de bagarres, beaucoup de violences
01:08:02il me dit on va les sortir du football
01:08:04et puis on va les mettre malgré qu'ils soient bons
01:08:06et on va aller les mettre au tennis, on va aller les mettre
01:08:08au judo, voilà, parce que
01:08:10c'est des sports où le cadre
01:08:12est là, voilà.
01:08:14Et justement c'est ça le problème
01:08:16et ces familles-là qui retiennent leurs
01:08:18enfants des clubs de foot
01:08:20bah derrière ils vont moins suivre les matchs de foot
01:08:22parce qu'ils ont été dégoûtés
01:08:24dès le départ en fait.
01:08:26Ça les intéresse plus de voir le haut niveau
01:08:28finalement, parce que bon
01:08:30à quoi ça sert de les voir taper dans un ballon
01:08:32alors que mon enfant il s'est fait maltraiter
01:08:34au bord du terrain.
01:08:36Ça les dégoûte en fait.
01:08:38Merci Julie d'avoir été avec nous
01:08:40ça a été un plaisir.
01:08:42J'adore Julie.
01:08:44Et Valérie, je vous aime
01:08:46beaucoup quand même.
01:08:48Vous savez on démarre toujours par cette phrase
01:08:50avec Valérie.
01:08:52Je vous aime beaucoup mais...
01:08:54Le constat de Julie est très intéressant
01:08:56et effectivement moi je n'avais réagi
01:08:58au précédent auditeur que parce que
01:09:00il évoquait les couleurs de peau
01:09:02et moi c'était sur les couleurs de peau que j'avais
01:09:04émis un...
01:09:06Merci Julie d'avoir été avec nous.
01:09:08Gros bisous.
01:09:10Merci Julie.
01:09:12Julie vous nous écoutez souvent sur Europe 1 ?
01:09:14Oui très souvent.
01:09:16Je vous fais de gros bisous. N'hésitez pas à nous rappeler.
01:09:18Merci on a Odile.
01:09:20Merci on a Odile avec nous d'Antibes.
01:09:22J'adore Antibes.
01:09:24J'ai Benahim qui a sévi là-bas.
01:09:26Longtemps sévi.
01:09:28Je peux vous dire que là-bas quand elle arrive à Antibes
01:09:30les gens changent de trottoir.
01:09:32Odile merci d'être avec nous sur Europe 1.
01:09:34Oui. Bonjour Cyril.
01:09:36Merci Odile.
01:09:38Je suis ravie d'être
01:09:40avec vous là à quelques instants.
01:09:42Nous aussi.
01:09:44On peut se faire témoignage.
01:09:46C'est intéressant parce qu'apparemment
01:09:48vous avez été hôtesse au Parc des Princes.
01:09:50Dans les tribunes du Parc des Princes.
01:09:52Tout à fait. Jusqu'en 2022.
01:09:54D'accord.
01:09:56Ensuite j'ai pris ma retraite
01:09:58parce que j'étais prof à Paris aussi.
01:10:00Et puis
01:10:02hôtesse d'accueil
01:10:04au Parc des Princes à chaque fois qu'il y avait un match.
01:10:06Alors justement vous avez vu les supporters
01:10:08de rugby et de foot. Alors dites-nous tout.
01:10:10Alors de foot
01:10:12bien sûr majoritairement.
01:10:14Et puis de rugby
01:10:16parce que quand le stade français
01:10:18était en travaux
01:10:20ça a duré quelques temps.
01:10:22On accueillait les matchs de rugby
01:10:24au Parc des Princes.
01:10:26Et j'avoue
01:10:28que c'était vraiment
01:10:30un bonheur
01:10:32d'accueillir
01:10:34des spectateurs
01:10:36de rugby.
01:10:38Des gens vraiment extraordinaires.
01:10:40Très courtois.
01:10:42Très respectueux.
01:10:44Très gentil.
01:10:46Majoritairement masculin.
01:10:48Comme au foot.
01:10:50Mais qu'importe.
01:10:52En tout cas très respectueux.
01:10:54Alors qu'on a rencontré
01:10:56d'énormes problèmes avec les spectateurs
01:10:58des spectateurs de foot
01:11:00où vraiment
01:11:02des fois ils n'étaient pas à leur place.
01:11:04Il fallait qu'on les déplace.
01:11:06Pour les replacer.
01:11:08Ils ne voulaient pas et ils étaient prêts
01:11:10à se jeter sur nous.
01:11:12Je veux dire, des collègues
01:11:14en ont fait les frais.
01:11:16Voilà.
01:11:18Ça c'est du vécu.
01:11:20Odile nous donne son sentiment.
01:11:22Tout à fait.
01:11:24Et au niveau du vécu
01:11:26à la fin d'un match
01:11:28généralement il n'y avait jamais de soucis
01:11:30pour les quelques matchs
01:11:32de rugby qu'on avait pu
01:11:34faire.
01:11:36Tranquille.
01:11:38Les gens très courtois.
01:11:40Très...
01:11:42normaux quoi.
01:11:44Je ne sais pas comment dire.
01:11:46Alors que des matchs
01:11:48qui pouvaient se terminer en bagarre
01:11:50comme quand on recevait Marseille
01:11:52quand on recevait Guerneta Sarray
01:11:54c'était l'enfer.
01:11:56On a été évacués.
01:11:58Plusieurs fois.
01:12:00Même en tribune.
01:12:02Évacués tellement il y avait
01:12:04de la bagarre ou de la classe.
01:12:06Merci.
01:12:08Ça c'est du vécu.
01:12:10Voilà.
01:12:12C'est juste.
01:12:14Au niveau des matchs
01:12:16c'est pareil.
01:12:18C'est un plaisir de regarder un match de rugby
01:12:20parce qu'on voit que les joueurs
01:12:22sont dans le jeu, qu'ils respectent les règles
01:12:24ils sont vraiment prêts.
01:12:26Il y a un grand respect vis-à-vis de l'arbitre.
01:12:28Au foot
01:12:30pas toujours.
01:12:32Je suis désolée.
01:12:34C'est vrai.
01:12:36Merci Odile d'avoir été avec nous
01:12:38sur Europe. Merci pour votre témoignage
01:12:40parce que c'était important de vous avoir.
01:12:42Merci d'avoir été avec nous.
01:12:44Merci à vous et bonne continuation.
01:12:46C'est un bonheur.
01:12:48Merci Odile.
01:12:50Vous pouvez me rappeler quand vous voulez Odile pour un autre sujet.
01:12:52On est là 16h-18h sur Europe.
01:12:54Merci Odile.
01:12:56On a
01:12:58Michel Bernos.
01:13:00Michel Bernos c'est le maire
01:13:02de Jurançon.
01:13:04Oui bonjour.
01:13:06Ça nous fait bien plaisir que vous nous écoutiez.
01:13:08Je vous écoute régulièrement.
01:13:10Ça me fait bien plaisir.
01:13:12Pour caler les choses
01:13:14je vais d'abord dire que je suis un ami
01:13:16personnel d'Olivier.
01:13:18Il vous a beaucoup parlé de Valérie Bénahim ?
01:13:22Il me parle
01:13:24de ce qu'il veut mais c'est vrai.
01:13:26Peut-être que les gens en écoutant vont être surpris
01:13:28que le maire de Jurançon soit ami
01:13:30avec Olivier d'Artigolle. Je ne suis pas
01:13:32de son courant politique du tout
01:13:34mais c'est un ami.
01:13:36Je voulais que je vous dise Michel
01:13:38je suis très content de lui
01:13:40mais je ne suis pas d'accord avec lui
01:13:42sur beaucoup de choses mais c'est un ami également.
01:13:44C'est devenu un ami et j'adore Olivier d'Artigolle
01:13:46c'est un garçon exceptionnel et qui restera mon ami
01:13:48même quand on ne travaillera plus ensemble
01:13:50c'est-à-dire dans 25 ans.
01:13:52Je vous comprends tout à fait.
01:13:54C'est très bien.
01:13:56Je souhaitais intervenir parce que
01:13:58j'écoutais un petit peu le débat
01:14:00et je vais préciser
01:14:02moi je ne suis pas
01:14:04je suis maire d'une commune d'habitants
01:14:06que vous avez cité.
01:14:08J'ai un quartier qui est un quartier un peu compliqué
01:14:10que je gère
01:14:12avec humanité, bienveillance
01:14:14et fermeté.
01:14:16Effectivement, j'ai un club de football
01:14:18j'ai un club de rugby, d'ailleurs pour expliquer les choses
01:14:20c'est un quartier sur lequel
01:14:22on a lancé une pleine rénovation
01:14:24et dans lequel j'ai tous les sports
01:14:26tous les sports collectifs, individuels
01:14:28tennis et tout ça qui sont dans le quartier
01:14:30c'est-à-dire que même les classes sociales
01:14:32les plus favorisées viennent faire du sport
01:14:34je rentre dans le quartier.
01:14:36Moi je vais vous dire mon sentiment
01:14:40Ce que disent les auditeurs
01:14:42ils ont tous raison
01:14:44je suis un ancien joueur de rugby donc je connais le monde du rugby
01:14:46j'ai joué au rugby
01:14:48de nombreuses années
01:14:50le problème il n'est pas là
01:14:52le problème c'est qu'il y a quelque chose
01:14:54que l'on oublie et quand vous êtes maire
01:14:56c'est le valet mécom
01:14:58de notre réalité
01:15:00il faut qu'on vive ensemble
01:15:02et Olivier, et c'est pour ça que je suis intervenu
01:15:04a dit quelque chose
01:15:06et je le soutiens parce que
01:15:08c'est la raison aussi de vivre
01:15:10et si vous me l'autorisez
01:15:12je vous rassurerai parce que je donnerai
01:15:14également un élément
01:15:16qui est inquiétant pour l'avenir
01:15:18mais moi je vois le fonctionnement de mon club
01:15:20l'Union Jura en son est
01:15:22c'est un club qui essaie de garder
01:15:24cette histoire des éducateurs
01:15:26les dirigeants sont
01:15:28maghrébins
01:15:30ils sont d'origine africaine
01:15:32ils sont d'origine européenne
01:15:34enfin si on dit européenne
01:15:36mais ils ont cette culture foot
01:15:38cette culture historique
01:15:40et je dirais même
01:15:42ils gardent la culture puisque c'est un patronage
01:15:44et donc
01:15:46ils apportent
01:15:48cette volonté
01:15:50à tous les jours d'éduquer
01:15:52d'apprendre à dire bonjour
01:15:54le président est attentif
01:15:56à ce que la correction
01:15:58qui est l'abc de la vie
01:16:00ensemble
01:16:02soit le fait
01:16:04et effectivement les éducateurs
01:16:06jouent ce rôle
01:16:08très très important
01:16:10vous pouvez me dire en tant que maire
01:16:12effectivement c'est extrêmement
01:16:14compliqué mais moi j'ai le plaisir
01:16:16d'avoir des clubs de jeunes
01:16:18des clubs
01:16:20seniors dans lesquels effectivement
01:16:22vous avez cette diversité
01:16:24du quartier
01:16:26des gens de niveau social beaucoup plus élevés
01:16:28et ça c'est pas grave, les gens jouent ensemble
01:16:30donc effectivement c'est possible
01:16:32c'est un investissement qui est très très important
01:16:34c'est un investissement de mon équipe
01:16:36municipale, c'est mon investissement personnel
01:16:38l'investissement des élus
01:16:40et je l'ai dit, j'ai échangé
01:16:42avec Olivier, effectivement il y a cette
01:16:44crainte de club communautaire
01:16:46je ne vais pas citer de nom
01:16:48Olivier en connait
01:16:50et ça c'est un vrai
01:16:52danger et je crois que là il faut y être
01:16:54particulièrement attentif, il faut
01:16:56avoir cette volonté
01:16:58d'être ferme
01:17:00j'ai vécu
01:17:02des tentatives de communautarisation
01:17:04par l'extérieur
01:17:06pas par mesure ensonnée, par l'extérieur
01:17:08et j'étais d'une fermeté absolue
01:17:10et c'est ça aussi, les élus ont un rôle
01:17:12très très important à jouer
01:17:14à ce niveau là et il faut y être
01:17:16sans pitié mais dans le même temps
01:17:18il faut avoir la bienveillance républicaine
01:17:20il faut avoir l'écoute
01:17:22et il faut être à tous les instants
01:17:24extrêmement vigilant
01:17:26on ne pourra pas vivre ensemble
01:17:28si cela on ne le respecte pas
01:17:30merci Michel
01:17:32merci d'avoir été avec nous sur Europe 1
01:17:34il nous reste 10 secondes, merci Michel Bernos d'avoir été avec nous
01:17:36merci de votre témoignage
01:17:38et merci d'avoir participé à notre émission
01:17:40c'est nous ça nous a fait bien plaisir
01:17:42Laurence Ferrari sur c'est nous Europe 1 tout de suite et nous on part à la télé
01:17:44à tout de suite