Des agriculteurs se mobilisent ce lundi 18 novembre pour dénoncer le projet d'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Maxime Combes, économiste à l'Aitec et co-animateur du collectif national Stop-Mercosur, était en direct dans le Dej Info pour apporter un éclairage sur cet accord qui pose problème aux agriculteurs français.
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00:00Il faut faire attention à ce que l'on dit, la France est beaucoup moins seule et beaucoup moins isolée qu'on ne le prétend.
00:05Et il y a d'autres pays en Europe qui ont exprimé de vives réserves et depuis de nombreuses années,
00:09c'était le cas de l'Autriche et des Pays-Bas, c'est désormais le cas de l'Irlande et de la Pologne.
00:15Il y a toute une série de pays qui n'ont pas de position.
00:18En fait, début septembre, les 12 pays les plus favorables à cet accord-là ont signé une lettre demandant la finalisation de l'accord.
00:26Ce n'est que 12 sur 27. Donc il y en a encore 15 que l'on peut convaincre, avec qui on peut travailler, avec qui...
00:31Voilà. Et ce qu'elle n'a pas fait, la France, depuis 4 ans qu'elle se dit opposée à l'accord UMRCOSUR en l'état,
00:37c'est de mener une action diplomatique, offensive, intéressante, qui puisse permettre de construire ce front du refus
00:44et montrer qu'il faut plutôt arrêter avec ces négociations, arrêter de diviser l'Union européenne pour pas grand-chose, finalement,
00:52et reprendre sur de meilleures bases un approfondissement des relations géopolitiques.
00:56Là, il y en a besoin avec les pays d'UMRCOSUR.
00:59Et là, en fait, Emmanuel Macron est en train d'essayer de gagner un marathon en sprintant les 150 derniers mètres.
01:05Chacun comprendra que ça ne fonctionne pas et que ça a peu de chances de réussir.
01:08Mais la messe n'est pas dite et c'est la raison pour laquelle, en tout cas,
01:11les mobilisations agricoles en France, mais aussi dans d'autres pays européens, peuvent changer la donne considérablement.