Eric Revel s’exprime sur la mort de Thomas à Crépol un an après les faits : «C’est cette France qui essaye d’être dans la convivialité qui a été assassinée».
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00:00et qui est mort devant une boîte de nuit
00:03Ardèche-Oise.
00:04Il y a quelques semaines.
00:06Moi, il y a deux choses qui restent.
00:08L'une qui montre cette France que vous décriviez très bien,
00:13oubliée, qui souffre en silence,
00:15ou qui souffrait en silence depuis des années.
00:17C'était sur la salle des fêtes où a lieu le drame,
00:20quand cette épopée équipée meurtrière vient tuer Thomas.
00:25C'était une petite affichette.
00:27C'était une soirée organisée par des amis
00:29et c'était entrer 5 euros.
00:31Voilà. Entrez 5 euros.
00:33Vous entrez pour vous amuser
00:35et vous donnez cette eau bol de 5 euros.
00:37C'est cette France-là qui n'a pas beaucoup de moyens,
00:41qui essaie d'être dans la convivialité ensemble,
00:44qu'on a assassinée.
00:45La deuxième chose que je conserve,
00:47et j'ai vérifié auprès de Mme Le Maire de Romans-sur-Isère,
00:51c'est qu'en fait, on ne sait rien de l'enquête.
00:53On ne sait rien de l'enquête.
00:55Il y a encore quelques personnes derrière les barreaux.
00:57On n'est même pas sûrs, d'ailleurs, que le meurtrier de Thomas
01:00soit ceux ou celui qui est encore derrière les barreaux.
01:04Et vous voyez, ce qu'il y a de plus troublant
01:06et qui donne encore plus de force au témoignage d'André,
01:08là, à l'instant, c'est que ça se trouve,
01:10ce n'est pas dans 3 ans qu'il sera condamné à 8 ans.
01:13Ça se trouve, il ne sera jamais condamné
01:15parce qu'on ne trouvera rien
01:16ou parce qu'on ne voudra pas,
01:18on ne voudra pas trop creuser
01:21au risque de provoquer d'autres drames.
01:24Eh bien, ça, ça reste aussi.
01:26Que reste-t-il de l'assassinat de Thomas
01:28au niveau de l'enquête judiciaire ?
01:30Toujours rien.
01:31Que reste-t-il au niveau de cette province qu'on aime
01:33et qui souffre en silence ?
01:34Cette petite affichette, 5 euros l'entrée.