Dans 180 minutes info, Eric, habitant d’une commune à proximité de Crépol, est revenu sur la mort de Thomas, 16 ans. Il affirme qu’«en tant que parents, nous sommes révoltés».
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00:00 - Qu'est-ce que vous ressentez à quelques minutes de la fin de cette marche blanche ?
00:03 - On est venu par solidarité, parce que je ne le connais pas, on est anonyme.
00:08 Mais on est meurtri, on est dégoûté de ce qui est arrivé.
00:13 J'ai un enfant de 14 ans, donc ça aurait pu m'arriver.
00:17 On est vraiment tout cœur avec la famille.
00:20 Et on espère que, voilà, il y a des milliers et des milliers de personnes,
00:23 je ne sais pas exactement combien il y a,
00:24 mais tout le monde est sur ce chemin, quoi, d'un peu de révolte.
00:31 Je pense qu'il ne faut pas voir que les bougies, les ballons.
00:35 Tout à l'heure, ça a été fait, c'est très bien, mais c'est pas mal.
00:38 Il faut aussi parler qu'on est un peu révolté,
00:40 en tant que parents et en tant que romanais de cœur.
00:46 - Vous qui avez connu le lycée du Dauphiné, je le disais à l'instant,
00:49 le quartier de la Monnaie, est-ce que vous avez la sensation
00:51 qu'aujourd'hui, l'époque a changé et que vous ne reconnaissez pas
00:55 ces lieux que vous avez fréquentés ?
00:56 - Ah, c'est tout à fait ça.
00:58 Moi, je suis parti de la Monnaie en 73 et c'est vrai que ça s'est vraiment dégradé.
01:02 Bon, maintenant, c'est une plaque tournante de la drogue
01:05 et il y a beaucoup de problèmes, des caillassages, des voitures brûlées.
01:10 Ça n'arrête pas.
01:12 Cet événement, il n'est pas complètement...
01:17 Il fait partie un petit peu du décor, j'ai envie de dire.
01:19 La Monnaie, c'est très connu.
01:21 Toute personne pourra vous le dire.
01:23 - Vous attendez une réaction de la part des pouvoirs publics ?
01:26 - Oui, alors là, si on rentre là-dedans, on va rentrer dans la politique.
01:30 Je pense qu'il y a des personnes qui sont capables de comprendre ça
01:32 et puis il y en a qui sont dans le déni.
01:34 Donc, on voit les réactions, certainement déjà de la gauche,
01:37 qui n'ont pas été là.
01:38 On voit qu'il y a des bonnes et des mauvaises victimes.
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