Michel Denisot n'était pas stressé par la lumière rouge ! Découvrez en vidéo ce qui pouvait l'angoisser au Grand Journal.
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00:00Moi ce que je préférais quand il y avait des vannes de cet acabit avec les humoristes dans le grand journal, Michel Denisot, c'était votre tête.
00:05Votre réaction, ou plutôt votre absence de réaction.
00:08La plupart du temps, vous étiez là, impassible.
00:10Oui, oui, on avait répété tout ça, donc je faisais toujours semblant de découvrir les choses.
00:17C'était un jeu, ça m'amusait.
00:20Et c'est un jeu d'équilibriste, parce qu'il s'agit d'être solidaire de ses équipes, sans se mettre en porte-à-faux non plus avec l'invité.
00:26Parfois, je faisais semblant de ne pas rire, alors qu'ils savaient très bien que je trouvais ça drôle.
00:30Voilà, ils le savaient, eux.
00:32Louise Bourgoin explique dans le livre que pour elle, c'était un stress inouï d'aller tous les soirs à l'antenne.
00:37Ça ne l'a jamais quitté. Tous les soirs, elle était terriblement stressée.
00:41C'était la même chose pour vous ? Il y avait cette montée d'adrénaline ?
00:43Louise m'a expliqué, après avoir lu le livre, qu'elle ne se rendait pas compte que c'était pour tout le monde pareil, en fait.
00:48Stressé, non. J'étais stressé.
00:50J'étais stressé quand, au dernier moment, je me disais que je n'avais pas assez travaillé.
00:54C'était ça qui me stressait.
00:55Vers quelle heure ?
00:56Au moment de l'antenne, je commençais une interview,
01:00et je voyais la personne en face, c'était souvent des gens d'une certaine importance,
01:04et donc, quand j'avais bien bossé, ça allait, ça roule, ça va,
01:08j'étais équipé, même si, en général, on n'utilise que 10% de son travail quand on fait une interview.
01:13Mais, parfois, je me disais, au dernier moment, ça m'est arrivé quelques fois, j'ai pas assez travaillé.
01:19Mais j'avais pas forcément besoin, parce qu'il y a des gens qui font des grandes phrases,
01:22qui font long, et il y en a qui font court.
01:24Et donc, non, pendant l'interview, je me voulais de ne pas avoir assez travaillé,
01:29même si, bon, ça finit toujours par se passer,
01:31où je donnais la parole aux autres, enfin, bon, il y avait les combines,
01:35mais c'était ça qui me stressait, oui.