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Au menu : Ses rituels à l'époque du Grand Journal, ses astuces pour ne pas vexer ses invités, sa relation avec Coluche et son retour dans un talk-show ? Tout ces sujets parsemés de son lot d'anecdotes, une recette plus que complète sur RTL ! 

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00:00 Aujourd'hui vous êtes toujours à la télé Michel Denizo, vous animez des interviews sur la chaîne économique Bismarck.
00:04 Les gros plateaux, les émissions à forte audience, ça vous manque pas du tout ?
00:08 Non, franchement non. J'ai eu mon compte, j'en ai fait pendant 54 ans. Aujourd'hui j'en ai plus envie.
00:16 Vous avez fait votre part ?
00:17 Oui, franchement je suis à jour de cotisation.
00:19 Donc si on vous appelait pour vous proposer de nouveau un talk show, c'est clair ?
00:24 Franchement non, parce que je pense que je n'ai plus ma place. J'ai 78 ans, ça va. En ce moment je fais un documentaire, je prends beaucoup de plaisir à le faire.
00:34 Pour France 2, je pense que...
00:36 Il y a un rapport sujet, on peut le dire ?
00:38 Oui, c'est sur la dynastie Rassam-Berry dans le cinéma, qui est une énorme famille avec Jean-Pierre Rassam, Paul Rassam, Claude Berry, Thomas Langman, Dimitri Rassam.
00:46 Il y a Francis Ford Coppola dans le documentaire aussi.
00:49 Mais la grande tournée promo que vous avez faite pour ce livre, on vous a vu un peu partout à la télé aussi, ça vous a pas redonné le goût ?
00:53 Non, non, non, j'y vais parce que c'est le jeu d'y aller, mais franchement je ne suis pas en manque du tout.
01:02 Et franchement, je vous le dis, c'est fini.
01:04 A bon entendeur. C'est pas la peine de vous arrêter.
01:07 Non, il n'y a pas de problème là-dessus, je ne reviendrai pas pour dire que j'ai changé d'avis.
01:11 On garde, hein ?
01:12 Oui, oui, gardez.
01:13 C'est un rythme effréné ce grand journal, une quotidienne, c'est une vraie lessiveuse, ça ne s'arrête jamais.
01:18 Non, c'est un truc, c'est une sorte de drogue aussi, au bout d'un moment.
01:23 C'est-à-dire que tous les soirs, quand j'allais m'asseoir à 19h, j'allais m'asseoir à 19h00, j'avais une espèce de rituel, comme des gens qui font du sport.
01:32 Donc il fallait que ça soit comme ça, comme ça, je prenais tel truc à 17h.
01:36 Tous les jours, je prenais une biscotte avec du miel, et pas n'importe quel miel.
01:40 Tous les jours la même biscotte ?
01:41 Avec du thé, ouais, pas la même biscotte.
01:42 Pas la même biscotte, mais le même miel en tout cas, ouais.
01:44 Je mangeais pas la même biscotte toute la semaine.
01:47 Et ça pendant neuf ans !
01:48 Il y avait des neufs.
01:50 Il y avait des neufs, je te jure.
01:52 Et ça fonctionnait comme ça.
01:54 Et je vous dis, je m'asseyais toujours au même moment, et quand j'étais au président du PSG, c'est pareil, j'avais des rituels, je m'asseyais à la même place.
02:01 Quand je rentrais dans la tribune présidentielle, j'allais serrer la main toujours du même mec, la tribune à côté, ils savaient pas pourquoi.
02:07 Mais j'étais toujours le même, je ne changeais pas, et je me garais au même endroit.
02:11 Si quelqu'un avait pris ma place, je faisais enlever la voiture, et c'est allé jusque là.
02:15 J'ai fait enlever la voiture du maire de Paris deux fois.
02:17 Et si ça se passait pas, là c'était un peu l'angoisse.
02:19 Ouais, ça me dérangeait beaucoup.
02:21 Pas de biscotte à 17h, grosse angoisse.
02:24 Quand je vais chez Yann, ils mettent encore la biscotte.
02:27 Vous êtes comme ça dans la vie ?
02:31 Non, je suis assez désordonné dans ma vie.
02:33 Pas personnel, mais dans les papiers, je suis un peu bordélique.
02:36 Mais alors, vous regardiez vraiment tous les films, vous lisiez tous les livres ?
02:39 Oui, sauf la dernière année, justement, j'ai commencé à fatiguer un peu.
02:43 J'ai vu beaucoup de films, j'en voyais 4-5 par semaine,
02:46 multiplié par 40 semaines, ça fait beaucoup de films.
02:50 Et la dernière année, j'avais une petite feinte.
02:54 Je voyais les films en projection privée,
02:57 donc j'étais avec quelqu'un qui travaillait avec moi, on était deux,
03:00 et je m'en allais à la moitié,
03:02 et je commençais l'interview des acteurs et des actrices, les yeux dans les yeux,
03:06 en détaillant extrêmement la moitié du film.
03:09 Et je disais, on raconte la suite, et il me disait non, jamais.
03:12 - Et ça marchait tout le temps ! - Ça marchait tout le temps !
03:15 Mais alors, quand c'était nul, vous faisiez comment ?
03:17 Parce qu'il n'y a pas que du bon, vous faisiez semblant à chaque fois ?
03:19 Non, vous savez, on ne peut pas en télé inviter des artistes
03:22 et leur dire que le film est mauvais, sinon il n'y en a plus.
03:25 J'avais un mot passe-partout, toute mon équipe savait, c'est un film réussi.
03:31 Mais c'est terrible votre mot passe-partout, parce qu'il peut vraiment être rigoureux.
03:35 Maintenant c'est mort !
03:36 Et quand je disais un film réussi, c'était bon, voilà, on a fini.
03:39 Personne ne s'en est jamais rendu compte !
03:42 Non, parce qu'ils sont tous convaincus que c'est vrai.
03:44 Ah bah évidemment !
03:45 Toujours au chapitre bug, on pourrait parler Michel Denisot de la fois
03:48 où vous aviez confondu le président du CRIF, le conseil représentatif
03:52 des institutions juives de France avec...
03:55 Avec...
03:57 - Ah bah c'est terrible ! - Ah oui, avec Alain Einstein !
04:00 Enfin, il y en a un qui va mieux que l'autre.
04:02 Qu'est-ce qui s'était passé ?
04:03 En fait, j'étais à Los Angeles, j'avais été aux Oscars,
04:08 j'avais donc passé du temps avec Harvey Weinstein, parce qu'il est partout,
04:12 j'avais déjà interviewé X fois, donc je le connaissais !
04:14 Il me dit "Bon, il va arriver et tout", je dis "C'est pas la peine de le présenter, je le connais, ça va, une minute !"
04:19 Et je vois le président du CRIF qui arrive,
04:21 qui lui ressemble un peu,
04:23 mais bon, c'est pas lui évidemment.
04:25 - Sur le plan physique, pas sur le plan moral, bien sûr !
04:27 - Et je commence à lui dire bonjour en anglais, il me dit "Pardon ?"
04:29 (Rires)
04:31 - What ?
04:32 (Rires)
04:33 C'est votre pire bourde ça, ou... ?
04:35 - Ah, c'en est une bien, oui, qui a bien marché, oui, ils se sont bien marrés,
04:38 tout le monde s'est bien marré, m'a bien chambré là-dessus pendant des années,
04:40 et c'était à juste titre !
04:42 - Michel Denison, vous avez créé le Zapping !
04:44 - Ah, j'ai eu aussi, j'ai eu une fois, j'ai confondu Adriana Carambeu et Estelle Lefebure.
04:48 - Ah ! Oui !
04:50 - À Cannes un matin !
04:51 - C'est possible ! Au petit dej' !
04:53 - Ouais, ouais ! Je sais plus, j'avais reçu une des deux la veille,
04:56 et puis je vois l'autre le lendemain, je dis "C'était bien !"
04:58 Et il me dit "Mais j'étais pas là moi !"
04:59 - C'est très vexant ça Michel !
05:01 - Je vous le dis, c'est très vexant !
05:03 - Ah, ben non, c'était pas...
05:05 - Vous l'avez invitée j'espère ?
05:06 - Non, mais les deux, c'est flatteur pour...
05:08 - Oui !
05:09 - Sauf qu'il y en a une qui n'avait pas été invitée !
05:10 - Oui, voilà, c'est tout !
05:12 - Je faisais un travail à la télé, j'étais pas dans un registre de fantaisie,
05:15 donc j'étais plutôt sérieux, voilà...
05:17 - Plutôt très sérieux vous concernant, vous avez toujours joué la carte du minimalisme,
05:20 vous êtes connu pour ça !
05:21 - Oui, oui, mais j'aime, je trouve qu'il y a toujours trop de mots dans les phrases,
05:24 et qu'on peut toujours trouver qu'il n'y ait que les mots qui...
05:27 les mots justes, les mots qui tombent bien, les mots qui expliquent tout,
05:31 et comment on peut faire encore plus court, et plus précis, et encore plus précis, et encore plus précis...
05:35 - Vous avez souvent été caricaturé pour ça d'ailleurs, aussi à l'antenne !
05:38 - Oui !
05:39 - Le réseau c'était "Zapping" par Tess !
05:41 - Oui, oui, ça, Augustin Trapenard, croyez qu'on l'appelait "Zapping" au début,
05:43 parce que je disais, dans un instant on retrouvera Augustin Trapenard "Zapping" !
05:46 (Rires)
05:48 - Pourtant vous n'êtes pas un taiseux dans la vie ?
05:50 - Non, non, non, non, mais...
05:51 - C'est cette recherche du mot juste, du rythme...
05:52 - Oui, mais j'aime cette discipline du mot, de la rigueur de la phrase,
05:57 j'aime les gens qui font court, ce sont des gens qui ont travaillé,
06:02 les gens qui font long, ce sont des gens qui n'ont pas travaillé, voilà.
06:05 - Quitte à ce que ça vous confère parfois une image d'austérité, ça...
06:08 - Oui, oui, mais ça m'est égal ça, oui.
06:10 Finalement je crois que les gens, malgré ce qu'on fait,
06:12 ils nous perçoivent tel qu'on est au bout d'un moment, quoi, on peut pas non plus...
06:15 - On peut pas tricher sur 50 ans !
06:17 - Non, non, non, mais qu'ils ne perçoivent pas tout, bah tant mieux,
06:20 parce que non pas non plus, faut regarder un peu pour les proches.
06:23 - Vous avez fait débuter de nombreuses stars, la télé de Christophe Dechavanne dans les années 80,
06:27 et Yann Barthez plus récemment au Grand Journal,
06:29 vous n'avez donc jamais été de ces animateurs, Michel Dioniso,
06:32 qui avaient peur de se faire piquer leur place ?
06:34 - Non, je pensais que c'était un...
06:35 Je pense vraiment que c'est un travail collectif,
06:37 et plus l'équipe est forte autour de vous, plus vous en profitez.
06:41 - Tout le monde ne pense pas ça ?
06:42 Certains qui sont en angoisse totale.
06:43 - Oui, oui, oui, non mais moi j'étais qu'avec des gens qui ont envie de me prendre ma place,
06:46 certains l'ont prise au moment où je suis parti, mais pas avant.
06:49 Et c'était très bien comme ça, je pense toujours que dans une émission,
06:54 quand l'encormane, le personnage principal, disons,
06:59 celui qui incarne l'émission s'en va,
07:02 c'est bien si c'est quelqu'un de la même équipe qui lui succède.
07:05 Ça a marché moi avec Marco, ça a marché avec Delarue,
07:08 et je pense qu'au Grand Journal, ils auraient dû faire pareil avec Ali Baddou.
07:12 - Qui vous avait remplacé ? C'était Antoine Decaune ?
07:14 - Antoine Decaune, oui.
07:15 Bon après, ça a marché moins bien.
07:18 - Est-ce que l'émission n'était pas de toute façon en fancy ?
07:20 - Non, non, non, enfin je sais pas, mais je sais pas si c'était...
07:23 Antoine a beaucoup de talent et peut-être qu'à un moment donné,
07:25 c'est pas la meilleure place pour lui.
07:28 Ça enlève rien à son parcours qui est très très bien.
07:31 - C'est un job particulier, encormane, c'est-à-dire le présentateur principal de l'émission,
07:34 c'est pas le même métier que d'être celui qui a le pas de côté,
07:37 qui envoie les vannes, le sniper ?
07:39 - Ça n'a rien à voir.
07:40 Non, c'est vrai, ça n'a rien à voir, c'est très différent.
07:41 - Très très différent, parce que là vous devez gérer l'ensemble.
07:43 - Encormane, on est vers tout le monde, quand on fait un show personnel, on est personnel.
07:47 Donc c'est pas le même état d'esprit.
07:50 - C'est justement à Cannes, lors d'un dîner, que vous aviez eu l'idée de votre film
07:53 sur les coulisses du monde de la télé, "Toute ressemblance".
07:55 - Oui.
07:56 - Ce film, il n'a pas rencontré son public, comme on dit.
07:58 - Non, c'est gentilment dit.
08:00 - Ça vous a définitivement vacciné, ou vous dites qu'un jour peut-être...
08:03 - Ça m'a appris ce qu'il ne fallait pas faire.
08:06 - En l'occurrence ?
08:07 - Beaucoup de choses, beaucoup de choses, je ne vais pas énumérer tout ça en fait.
08:09 - C'est quoi, le grand erreur ?
08:11 - C'est que Jamel, il m'avait dit au début, n'écoute personne.
08:13 Et j'ai écouté tout le monde, voilà.
08:15 Je suis parti sur une idée de scénario, qu'on m'a fait refaire 15 fois,
08:18 c'était déjà plus la même chose.
08:20 Après, il y a un tournage, ok, très bien, on change des trucs,
08:23 et je monte un film, et après on me l'enlève,
08:25 et quelqu'un d'autre le monte pendant deux mois, c'est plus du tout le même,
08:27 à part le premier quart d'heure.
08:29 Bon, j'ai rien dit, parce que je n'allais pas faire tout un plat là-dessus.
08:31 - Mais à la fin, vous ne reconnaissez plus forcément votre film ?
08:33 - Non, non, non.
08:34 - Et vous savez que vous allez "dans le mur" en termes d'entrée au moment de la sortie ?
08:37 - Je le sentais un petit peu, oui.
08:39 - Parce que vous en avez vu d'autres ?
08:40 - Oui, oui, je le sentais un petit peu, c'était un...
08:42 Mais on m'a quand même proposé d'en faire d'autres depuis,
08:45 mais ça prend trois ans, quatre ans, c'est beaucoup de temps.
08:49 Si j'avais une idée de...
08:51 Si je trouvais un projet faisable à l'arrache en peu de temps,
08:56 peut-être que je le ferais, mais me remettre sur un truc de trois, quatre ans aujourd'hui, non.
08:59 - On est au bord de la piscine du Martinez, au fond c'est trois mètres,
09:02 on a les palmes, on va mettre des masques tout de suite, t'es prêt ?
09:04 - On est bon, allez vas-y !
09:05 - C'est du bon premier, allons-y, on y va.
09:07 - Oui, ça va ?
09:08 - Ah là là, les mains, la caraïe, hein ?
09:10 - Ouais, ça va, ça va.
09:11 - Tu m'entends, t'es...
09:12 - Plus d'oxygène !
09:13 - Je veux voir plus d'oxygène !
09:15 - Ah, je suis défoncé, ça y est !
09:17 - On va y aller ?
09:18 - Ah là là, j'ai tourné un bouton et je suis parti, là.
09:20 - Ah, ça fait pire, ça fait.
09:21 - Cette séquence inoubliable, c'était quelques semaines seulement avant la disparition de Coluche.
09:25 Je me souviens de votre émotion, Michel Deniso, quand vous aviez dû annoncer la mort de Coluche, en direct, sur Canal, avec Philippe Gildas et Maryse.
09:31 C'est sans doute l'un des pires moments de télé de votre vie, non ?
09:35 - Oui, c'est un moment où je n'ai pas pu contrôler mon émotion, et encore aujourd'hui ça me fait quelque chose.
09:39 Donc oui, c'est la seule fois où j'ai pleuré à l'antenne, oui, voilà.
09:43 - Un ami en vrai, pour le coup, Coluche ?
09:45 - C'est quelqu'un avec qui on n'avait pas le même mode de vie, mais on avait un attachement sincère et assez fort, oui.
09:54 - Vous vous demandez parfois ce qu'il serait devenu si Coluche était toujours parmi nous ?
09:58 - Je pense qu'il serait en garde à vue tous les jours.
10:02 Il avait une liberté de parole qui n'est plus tolérée aujourd'hui, sur tous les sujets,
10:09 mais en même temps, ça manque aussi, je crois que ce qu'il serait devenu aujourd'hui, je ne sais pas.
10:15 - Est-ce qu'il aurait continué l'humour ? Parce que c'est vrai que la période était politiquement correcte.
10:19 - Non, il n'avait pas de limites, mais en même temps il contrôlait ce qu'il voulait.
10:26 - On sent encore votre émotion, c'est vrai ?
10:28 - Oui, oui, oui.
10:30 - Bref, Paul Naref.
10:31 - Oui, Paul Naref.
10:32 - Alors là, je crois que lorsque vous faites son interview en 1996 au milieu du désert,
10:37 après des années de silence médiatique pour Canal+,
10:40 c'est précisément une blague qui vous a sauvé l'interview, parce qu'il voulait tout arrêter en fait quelques heures avant.
10:46 - C'est Marco Lévi-Faugelle qui était allé préparer la production, l'émission avec Paul Naref,
10:51 et puis j'arrive au Château Marmont, à l'hôtel, je le retrouve,
10:56 et on était à deux jours du tournage, donc j'arrive la gueule enfariné,
11:00 je lui dis "on va faire un truc formidable", il me dit "il ne veut plus".
11:02 Ah bon ?
11:03 - Alors que tout le monde est là pour le tournage, les moyens techniques.
11:05 - Ouais, tout était là, et Marco, qui est un accrocheur, il me dit "j'ai tout essayé, ça ne marche pas, il ne veut plus faire le truc",
11:12 et il était au bar à 10 mètres, donc je vais vers lui, je ne lui dis même pas bonjour,
11:16 et je démarre par une blague la pire que je connaisse.
11:19 - Laquelle ?
11:20 - Ah bon non, je ne peux pas la raconter ici.
11:22 - Elle est si trash ?
11:23 - Ouais, trash.
11:24 Et donc, parce que je sais qu'il aime les blagues, parce que je communiquais avec lui là-dessus beaucoup,
11:28 et donc j'ai attaqué sur quelque chose de vraiment délicat.
11:32 - Et lui, ça l'a enjoué.
11:35 - Il a enchaîné, il m'a dit "tu mets la barre très haut",
11:37 et comme une blague, on enchaîne toujours une autre sur un mot, un mot, un déclic, un déclic, un déclic,
11:42 on a fait une demi-heure de blague, il n'a plus eu de questions du tout, qu'il ne fasse pas l'émission, c'était réglé.
11:46 - C'est incroyable quand même de voir que les blagues ont sauvé.
11:48 - Ouais, c'est le pouvoir de la blague, de la légèreté dans la vie,
11:53 qui fait parfois que ça débloque des situations plus importantes que celles que je viens de raconter.
11:58 - Jad, Eric Dussard.
12:00 - On refait la télé sur RTL.
12:02 - On refait l'Actu' Télé.
12:04 - C'est l'Actu' Télé de la semaine avec Télé Loisir. Bonjour Eva Cruva.
12:07 - Bonjour, bonjour tout le monde.
12:09 - Bon alors attention, je vous présente Michel Denizot, le papa des émissions médias, ça met un peu la pression non ?
12:13 - Un petit peu oui, comme vous face à Prine, j'ai l'impression d'être en présence de Dieu.
12:17 - Mais quelle feuille, j'y crois pas.
12:19 - Mais vous voyez Jad.
12:20 - Elle commence bien, elle sait faire.
12:22 - Michel Denizot, pour revenir au titre de votre livre,
12:24 essayez de ne pas pédaler dans la s'moule cette fois-ci, dans ce quiz de l'Info Télé.
12:28 Soyez attentifs aux infos que Jad va vous donner,
12:30 parce qu'au milieu de ces infos, parfois vont se glisser des intox.
12:34 Dites-nous simplement si vous y croyez ou pas.
12:36 Eva corrige ensuite votre copie.
12:38 - Alors on commence avec l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron lundi soir,
12:43 qui a été suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs.
12:46 Michel Denizot, vous y croyez ou pas ?
12:48 - Oui.
12:49 - Oui, ça veut dire qu'il le sait.
12:51 - C'était catégorique.
12:52 - 15 millions et 100 000 téléspectateurs, toutes chaînes confondues.
12:55 - Donc il a perdu.
12:56 - Oui.
12:57 - Il a mis 500 000 de trop.
12:58 - Il voulait faire le malin.
12:59 - C'est ça.
13:00 - Ça représente 70% des téléspectateurs devant leur écran lundi soir à 20h.
13:05 Dans le détail, c'est sur TF1 que cette allocution a été la plus suivie.
13:08 C'est un peu moins de 6 millions de téléspectateurs qui l'ont suivie sur TF1,
13:11 suivie de France 2, M6, TMC et BFM Télé.
13:14 - C'est vrai Michel Denizot que le parti d'Emmanuel Macron,
13:16 vous avez approché l'an dernier pour les législatives ?
13:18 - Ah oui, oui, oui.
13:20 Mais non.
13:21 - Oui, oui, mais non.
13:22 - Non, non, non.
13:23 - J'ai été approché plusieurs fois pour être candidat à des élections.
13:26 Un peu à gauche, un peu à droite, un peu au centre.
13:30 Mais je me suis jamais engagé parce que ce n'est pas compatible avec mon métier.
13:33 J'ai besoin d'être indépendant.
13:34 Et je suis d'une nature en plus très indépendante.
13:36 Je fais partie d'absolument rien.
13:38 Donc, voilà.
13:39 - Les politiques, vous en avez interviewé énormément évidemment
13:42 quand vous présentiez le Grand Journal.
13:43 Avec plus ou moins d'intérêt pour ce qu'ils racontaient,
13:45 puisque à la fin du mois, vous étiez plus préoccupé par vous au Paris.
13:49 Vous deviez placer des mots improbables, c'est ça, pendant les interviews politiques ?
13:52 - Oui, mais ça ne veut pas dire que je ne m'écoutais pas les réponses.
13:54 - Oui, là, vous étiez obsédé par votre mot.
13:57 - Quand on fait quelque chose pendant longtemps,
13:58 au bout d'un moment, on a besoin de piquante, de choses nouvelles, etc.
14:00 Et donc, c'est vrai que la dernière année,
14:02 je crois que je faisais des parades sur casé des mots improbables dans les interviews
14:06 avec des gens qui avaient des responsabilités importantes.
14:10 Des mots assez désuets.
14:12 - C'est quoi par exemple ?
14:13 - Celui que je préfère, c'est "Tartiflette" avec Lionel Jospin.
14:17 - C'est ça qu'on entend bien le rapport.
14:19 - Il n'y en a pas.
14:20 - Vous l'avez bien placé.
14:22 - "Tartiflette" avec Lionel Jospin, donc, qu'est-ce qui va ?
14:24 Et donc, il faut réfléchir un peu avant la main.
14:28 Donc, j'ai fait une phrase du genre, "oui, le Parti Socialiste, en ce moment,
14:30 il y a un peu de tout, on y retrouve un petit peu de tout,
14:32 comme dans une tartiflette, etc."
14:33 - Et c'est passé crème.
14:34 - Et il est enchaîné sans problème.
14:35 - De la tartiflette pour Jospin.
14:37 - Alors, il y en a un autre qui avait voulu à tout prix placer une formule
14:40 dans son interview pour faire son petit effet.
14:42 C'était Jean-Luc Mélenchon.
14:44 - Merci beaucoup.
14:45 - C'est une formule latine qui dit "incoda".
14:47 - Vous connaissez le mot de la latin ?
14:49 - Je ne suis pas complètement un alphabète.
14:51 - Mais vous savez, il y a plein de gens qui n'ont pas fait,
14:53 qui ne sont pas un alphabète.
14:54 Il ne faut pas être prétentieux, M. Denard.
14:55 - Je ne suis pas prétentieux, je vous réponds,
14:57 parce que vous méprisez un peu de temps en temps aussi.
14:59 - Qui ?
15:00 - En considérant qu'on ne sait rien.
15:03 - Mais pas du tout.
15:04 - Mais il y a plein de gens qui ne savent pas le latin.
15:06 - C'est pas grave.
15:07 - Ambiance.
15:08 - Oui, il y avait un petit côté comme ça.
15:10 C'est-à-dire qu'il y a le son,
15:12 mais il fait une phrase en latin, "incoda venenum",
15:15 en regardant Ali Baddou, qui était le monsieur intelligence de mon émission,
15:19 et un petit geste de la main comme ça, en me faisant...
15:21 - Un peu dédaigneux.
15:22 - Du latin, comme si je ne comprenais rien.
15:26 Je n'ai pas du tout après...
15:27 - Vous le remettez à sa place, c'était assez rare ça,
15:29 de voir faire ça.
15:30 - Oui, ça m'est pas arrivé souvent,
15:31 mais là, je trouvais que j'étais dans mon droit de lui dire
15:35 qu'il y avait une forme de mépris dans sa espèce de condescendance
15:39 de quelqu'un qui sait tout et que je suis censé ne pas savoir.
15:42 - Parce que lui, il n'apprécie pas le fascisme.
15:44 - Il ne m'apprécie pas du tout, ça s'est mal passé après,
15:46 et puis les politiques, en général, en télé, on se fâche avec eux,
15:50 ça dure six mois, maximum,
15:51 parce qu'au bout de six mois, ils ont besoin de revenir,
15:53 on a besoin de les avoir.
15:54 Et donc, à la rentrée, X temps après,
15:57 je dis "Ah bah tiens, si on faisait venir Jean-Luc Mélenchon,
15:59 il me dirait "ouais, tu sais, on va l'appeler".
16:01 Donc on l'appelle et son équipe dit "il faut d'abord qu'il déjeune avec Denis Zo",
16:05 bon, ok, je vais déjeuner avec lui dans un restaurant japonais,
16:07 et puis, il ne me connaissait pas,
16:10 plus qu'on se connaît, on croise les gens sur les plateaux,
16:12 je pense qu'il me prenait par ailleurs pour quelqu'un d'autre,
16:14 venant de je ne sais pas quel monde,
16:16 et je lui ai raconté ma vie.
16:18 - Oui, il ignorait votre parcours d'autodidacte.
16:19 - Oui, et puis d'où je venais vraiment, enfin, mon enfance, etc.
16:21 Je ne vais pas tout raconter, mais enfin, ça s'est bien passé,
16:24 et on s'est retrouvé au moins à un point commun,
16:26 c'est qu'on avait été tous les deux enfants de cœur, voilà.
16:28 - Allez, autre info à vérifier.
16:30 - Alors, c'est la comédienne Audrey Fleureau
16:32 qui a été choisie pour jouer dans le téléfilm
16:35 qui racontera la vie de Brigitte Bardot sur France 2.
16:38 Vous y croyez ou pas ?
16:40 - Non.
16:41 - Non ? Eva ?
16:42 - C'est faux.
16:43 En fait, on a mélangé deux infos.
16:44 La première, c'est que France 2 diffusera effectivement
16:46 dès le 8 mai une mini-série
16:48 réalisée par Daniel Thompson consacrée à la vie de Brigitte Bardot.
16:53 Mais ce n'est pas Audrey Fleureau qui jouera son rôle,
16:56 il s'agira de Julia Denunez.
16:58 Quant à Roger Vadim, il sera interprété par Victor Belmondo.
17:01 Mais Audrey Fleureau, elle, vous la retrouverez dès le jeudi 11 mai
17:04 pour la troisième saison de HPI.
17:06 Les deux premières saisons avaient été un carton d'audience
17:09 avec souvent plus de 8 millions de téléspectateurs par épisode,
17:12 d'où les tarifs pubs très élevés pour cette nouvelle salve d'épisodes.
17:16 Ils ont été révélés par nos confrères du site PurMedia.
17:19 Le spot de pub de 30 secondes coûte 170 000 euros.
17:22 - Et haut potentiel économique aussi, cette série.
17:25 HPI, ça veut donc dire haut potentiel intellectuel.
17:27 Ça nous renvoie à une très belle réplique
17:29 que vous avez trouvée sur les réseaux
17:30 et qui est dans le livre, Michel Deniseau.
17:32 Si ça se trouve, vous avez toujours été intelligent,
17:34 mais asymptomatique.
17:35 - Voilà.
17:36 Vous le connaissez, non ?
17:38 - C'est très joli. On en connaît beaucoup dans ce métier.
17:41 Brigitte Bardot, vous l'avez interviewée déjà ou pas ?
17:44 - Non, j'ai été en contact avec elle plusieurs fois à Canal au début,
17:49 mais elle était braquée contre la chaîne
17:51 quand on retransmettait des corrida.
17:53 - Ah bah évidemment.
17:54 - Donc ça posait un problème et je ne pouvais rien faire d'autre
17:57 que d'avoir un échange assez agréable avec elle,
17:59 mais ça, c'était pas d'interview.
18:01 - Quelle personnalité vous rêveriez encore aujourd'hui
18:03 de pouvoir interviewer ?
18:06 - Aujourd'hui, qui j'aimerais interviewer ?
18:09 Si, si, si, Mbappé, voilà.
18:13 - Ah ! Toujours la difficulté, hein ?
18:15 C'est pas le plus facile à avoir.
18:16 - Bah oui, j'ai rencontré, je l'ai rencontré une fois,
18:18 j'ai rencontré sa mère une fois pour...
18:20 quand je dirigeais Vanity Fair pour faire un truc avec lui,
18:23 et elle est assez cash, quoi.
18:24 J'ai rencontré, elle me dit...
18:26 elle me fixe, elle me dit "Mais Vanity Fair, j'en ai rien à foutre."
18:29 Et puis elle a fait un petit blanc,
18:30 "Oui, mais avec vous, c'est pas pareil."
18:32 Ouf !
18:33 - Dans la famille droite au but,
18:35 je demande la mère.
18:37 Allez, dernière info, ou dernière intox.
18:40 - La chanteuse Jennifer sera prof dans la prochaine saison
18:43 de la Star Academy.
18:44 Michel Deniso y croit-il ?
18:46 - Prof ?
18:48 - Prof.
18:49 - Mais elle a déjà été, non ?
18:50 - Ah, elle en a fait partie, elle a été parmi nous.
18:52 - Elle a pas eu la chance.
18:53 - Oui, oui, oui.
18:54 Euh, oui.
18:55 - Oui ? Non.
18:56 - Enfin, il se dit.
18:57 - Ah, enfin, une mauvaise réponse.
18:58 - Mais t'inquiète.
18:59 - Ça va mieux, je me sens mieux.
19:00 Non, elle rejoint le casting d'un tout nouveau Télécroché
19:03 qui devrait être diffusé à la rentrée sur TF1,
19:05 présenté par Hélène Manarino.
19:07 Son nom "Dream Team" la relève des stars,
19:09 son concept qui rappelle un peu celui de The Voice Kids,
19:12 une compétition entre six équipes composées de cinq enfants.
19:15 Chaque équipe est pilotée par un chanteur français,
19:17 à savoir M. Pokora, Camille Lelouch, Lara Fabian,
19:20 Claudio Cateo.
19:21 - Un peu pareil.
19:22 - Ça fait un peu penser à The Voice Kids, en effet.
19:24 - Un petit peu.
19:25 - Légèrement.
19:26 - Il y aura aussi Black M et, du coup, Jennifer.
19:28 Performance vocale, scénique, cohésion d'équipe,
19:31 il faudra la recette complète pour espérer remporter cette victoire.
19:35 Et puis, toujours côté musique,
19:36 on a appris que les demi-finales de l'Eurovision
19:38 seront commentées par un duo inédit cette année.
19:41 - Ah oui, j'ai vu ça.
19:42 - Qui ?
19:43 - Il veut faire le malin, c'est toujours le même problème.
19:45 - Non, non, j'ai vu que ça changeait.
19:47 Mais alors, qui ?
19:48 - Un petit indice.
19:50 Le prénom du monsieur, c'est André.
19:52 - Manoukian ?
19:53 - Oui.
19:54 - Et le prénom ?
19:55 - La Noiselle.
19:56 - Ah ben non, elle n'a qu'un prénom,
19:57 je ne vais pas vous le donner.
19:58 C'est Angoun !
19:59 Tu me donnes le prénom, je vous dis tout.
20:00 - Voilà.
20:01 - Ce sera le 11 mai sur la chaîne Culture Box.
20:03 Stéphane Bern et Laurence Bocconini
20:05 devraient toujours commenter la grande finale du 13 mai sur France 2.
20:08 - Merci beaucoup, évacueurs.
20:09 - Merci à vous.
20:10 - Vous m'adoptez en tant que fille des médias, ou quoi ?
20:12 - Oui, oui.
20:13 - Je ne sais plus qui l'a dit, c'est horrible.
20:14 - Vous nous la laissez, on a besoin d'évacueurs, s'il vous plaît.
20:17 - Oui.
20:18 - N'êtes pas au bout de vos peines avec nous, Michel Denison.
20:21 Voici maintenant une question terrible.
20:22 C'est la question fromage ou dessert.
20:24 11h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
20:28 Avec Jade et Eric Dussard.

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