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00:00Actu locale, musique et bonne humeur.
00:03Il est 8h16, la semaine européenne de réduction des déchets démarrera demain.
00:08On en parle avec l'invité. D'ici matin, Florent Midi.
00:10Mais pour commencer, vous le savez, vous avez la parole.
00:13Auditeurs, téléspectateurs, que faites-vous à la maison pour réduire vos déchets ?
00:17On attend vos histoires, vos astuces au 03 84 22 82 82.
00:22Bonjour Patrick Miesche.
00:23Bonjour à vous.
00:24Vous êtes le président du Smictom, le syndicat mixte des ordures ménagères du pays souvogien.
00:30Votre syndicat était l'un des premiers dans la région à introduire le tri des déchets il y a 12 ans.
00:36Quel constat est-ce que vous pouvez faire 12 ans après ?
00:3812 ans après, effectivement, on se rend compte que les volumes d'ordures ménagères résiduelles,
00:43donc votre fameux bac brun, diminuent au quotidien.
00:47Maintenant, il y a encore beaucoup de choses qui sont mal comprises par l'ensemble des usagers.
00:51Il faut savoir que ce qu'on ne met plus de votre poubelle aujourd'hui, les bacs bruns,
00:54vont forcément dans d'autres filières.
00:56Et ces autres filières, effectivement, sont aussi payantes.
00:59Je ne connais aucun, aujourd'hui, industriel qui est philanthrope et qui donne un coût zéro aux ordures ménagères.
01:06Donc simplement, la qualité du tri fait énormément pour diminuer les coûts sur l'ensemble des foyers.
01:11Et chaque habitant du Smictom, je crois, produit 100 kg de déchets, déchets dits classiques, par an.
01:17C'est plutôt pas mal, non ?
01:19C'est plutôt pas mal et c'est toujours en baisse pour cette année.
01:21Cette année, on devrait être autour des 95 kg, peut-être même un petit peu en dessous des 95 kg.
01:26Donc ce qui n'est pas gigantesque pour nous.
01:29Donc ces volumes d'ordures ménagères résiduelles, maintenant, on arrive à les transformer,
01:32parce qu'on a mis quand même en place plus de 24 filières sur nos déchetteries,
01:36pour limiter, effectivement, cet impact écologique avec la réutilisation,
01:41le réemploi de l'ensemble des différents produits qu'on peut éliminer.
01:45Donc effectivement, c'est très bien.
01:48C'est soutenu par certains éco-organismes.
01:50Maintenant, la qualité du tri est vraiment le souci principal pour garantir des soutiens,
01:56puisque l'ensemble de nos soutiens sont basés sur un taux de performance.
02:00Ce taux de performance est revalorisé chaque année.
02:02Par contre, effectivement, ces volumes doivent être présents, mais de qualité.
02:06Et c'est justement ces erreurs de tri qui coûtent cher.
02:09Ces erreurs de tri, je vous donne pour du tri sélectif, simplement.
02:12Le tri sélectif, si on prend toute la chaîne,
02:15avec la perte qu'on peut avoir de revente matière,
02:17et puis le coût que ça peut avoir d'incinération derrière,
02:20puisque des refus sont incinérés,
02:22ça peut avoir jusqu'à 530 euros la tonne.
02:25Donc ce qui est gigantesque.
02:26Et un exemple d'erreur de tri, c'est par exemple quand on laisse des restes alimentaires dans leurs emballages.
02:30On n'y pense pas toujours, mais ça c'est un coût.
02:33J'ai envie de vous demander, Patrick Mèche, quel est votre rêve absolu ?
02:36Que du recyclage ?
02:37Mon rêve absolu, c'est déjà de diminuer énormément la consommation,
02:41puisqu'aujourd'hui, on se rend compte que la consommation est drastique et dramatique pour l'économie générale,
02:46que ce soit pour la planète ou que ce soit pour les ménages.
02:48Parce qu'on se rend compte également, avec le Relais, par exemple, qui est un de nos partenaires,
02:53l'ensemble des vêtements jetables, puisque maintenant on appelle ça comme ça,
02:57que vous trouvez sur Shyme ou autre,
02:58c'est plus de 650 tonnes de plus que les années précédentes que le prestataire a dû collecter.
03:03Par contre, derrière, il ne peut pas les revaloriser, parce que c'est du déchet ultime.
03:07Donc derrière, dans la filière économique, ça ne fonctionne plus.
03:10Daniel nous appelle de Sainte-Suzanne. Bonjour Daniel !
03:14Bonjour à tous !
03:15Vous vouliez réagir à l'antenne ce matin, on vous a demandé si vous faisiez le tri à la maison,
03:19comment est-ce que vous essayez-vous de réduire vos déchets ?
03:23Moi, mes déchets alimentaires, j'étais, avant la mode qui est arrivée après,
03:30j'ai toujours eu des poules, tout le temps, tout le temps, tout le temps.
03:34Et tous mes déchets alimentaires, c'était eux qui les mangeaient.
03:37Jusqu'au printemps de cette année, j'avais huit poules, deux coques, quatre canards,
03:44malheureusement je ne les ai plus, des martres sont passées par là, voilà.
03:49Et comment vous faites aujourd'hui alors ?
03:51Je ne les mange pas, je vais au container qui est prévu au point vert,
03:59au-dessus, il y a une Suzanne, je prends un petit seau de 5 litres,
04:06si j'ai plus des pommes de terre ou des carottes ou quelque chose,
04:10je les mets dedans et après je vais les porter dans les containers.
04:17Au début, on en avait un, maintenant on en a trois,
04:20ça marche très très très bien, Sainte-Suzanne, très bien.
04:23Merci Daniel, est-ce que je peux me permettre de vous demander votre âge, Daniel ?
04:28Vous ne m'en voulez pas ?
04:30Non, non, pas du tout, pas du tout, je vais avoir 83 ans le 8 décembre.
04:36Merci Daniel, alors je me retourne vers notre invité Patrick Miesch,
04:39vous voyez, Daniel a plus de 80 ans, c'est un bon élève en matière de tri et de gestion des déchets,
04:46ce n'est pas que pour les jeunes.
04:47Non, non, pas du tout, bien au contraire, bien souvent les anciens sont plus sensibles effectivement à ça,
04:51parce qu'ils avaient déjà à l'époque ce qu'on appelait les fumiers,
04:56c'est ce qui était dans nos petits villages, donc aujourd'hui les biodéchets c'est exactement ça.
05:01On trie une partie effectivement des déchets alimentaires qui vont dans les biodéchets,
05:06donc les points d'apport volontaire ou du collecte d'apport arbitraire.
05:09La collecte est obligatoire depuis janvier dernier, c'est important de le préciser.
05:13Et puis après d'autres endroits où nous avons des points d'apport qui sont mis en place comme chez nous,
05:19qu'on a fait déjà depuis plus d'un an, donc on se rend compte effectivement que ces volumes sont présents,
05:24fonctionnent bien, on a une qualité de tri qui est très bonne de notre côté,
05:28donc qui est saluée même par notre prestataire au niveau de la qualité,
05:31et puis derrière on a tout ce qui est compostage.
05:33Donc aujourd'hui le meilleur déchet c'est celui qu'on ne produit pas,
05:36donc effectivement tout ce qu'on met dans le compost n'est pas facturé forcément,
05:40donc c'est des coûts qui sont moindres pour l'usager.
05:42Après le compost dans les collectivités, dans les immeubles,
05:45c'est pas toujours très simple, ça fonctionne pas partout, ça c'est évident, vous le constatez ?
05:49Oui on le constate, après nous sur les biodéchets l'avantage est le désavantage,
05:54l'avantage c'est qu'on est dans du rural, donc effectivement on peut mettre du compost pour limiter ses coûts,
05:58par contre la difficulté c'est quand on fait de la collecte,
06:01on a beaucoup de kilomètres à faire, donc c'est ce qui est un coût non négligeable non plus.
06:04Voilà une question de Farida, elle habite Belfort et elle se demande comment les déchets sont recyclés.
06:09On s'en prend trop aux gens en fait, par contre aux industriels on leur dit pas
06:13mettez moins de plastique, mettez moins de carton, mettez moins d'emballage sur les produits,
06:17et je trouve que ça c'est pas normal, parce qu'on voit les emballages n'ont rien changé
06:23depuis qu'on parle du changement climatique, tout ça.
06:26Alors c'était Nathalie, pas Farida, mais c'était très intéressant ce qu'elle nous disait,
06:29Nathalie elle dit en fait on tape sur nous, petits consommateurs,
06:33on nous demande de faire très attention à nos déchets,
06:35et peut-être un petit peu moins aux industriels, aux grands groupes.
06:38C'est vrai ça ?
06:39Effectivement, on peut le constater au quotidien, les emballages sont toujours très présents.
06:44Aujourd'hui on a d'ailleurs une problématique avec les plastiques,
06:46puisqu'aujourd'hui les plastiques on en trouve partout.
06:50La filière automobile en l'occurrence qui est un des partenaires qui consomme le plus de plastique,
06:54tout le monde sait que l'automobile ne se porte pas très bien aujourd'hui,
06:58et on s'en rend compte nous selon les prestataires,
06:59parce que les prestataires arrivent à moins revendre ce plastique,
07:02on a un effondrement des cours qui se passe au quotidien,
07:06et puis du coup ça a des impacts forts sur nous, sur la revente des matières.
07:09Dans le pays sous vos chiens très rapidement,
07:10vous avez fait le choix de collecter les déchets recyclables dans des sacs transparents,
07:14plutôt que les poubelles jaunes, pourquoi ?
07:15Tout à fait, pour deux raisons, des jeunes raisons économiques,
07:19il faut savoir qu'annuellement ça nous coûte un peu plus de 80 000 euros de sac jaune,
07:23par contre si on investissait dans des poubelles à bac traditionnel,
07:27ce serait plus de 2,5 millions d'investissements, c'est la première des choses.
07:30Ensuite les volumes, vous pouvez mettre un sac comme 10 sacs,
07:32ça ne pose aucun souci, alors qu'à bac vous êtes limité sur les volumes.
07:36Et la troisième raison c'est simple,
07:37c'est qu'on a un agent de pré-collecte qui passe pour vérifier ce qu'il y a dedans,
07:40et puis faire des refus.

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