Jordan Bardella, président du Rassemblement national : «Beaucoup de Français ont le sentiment qu'il ne s'agit pas de la justice mais d'une vengeance».
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00:00En tout cas, c'est un principe qui prévaut dans beaucoup de pays.
00:05En Suisse, vous pouvez être condamné pour des délits,
00:09vous pouvez être condamné pour un certain nombre de faits qui peuvent être condamnés,
00:12mais je n'ai pas de débat là-dessus.
00:14Mais on ne peut pas vous empêcher de vous présenter à une élection
00:16parce qu'on considère qu'à ce moment-là, le pouvoir judiciaire
00:20interfère avec le fonctionnement de la démocratie.
00:22Pour revenir sur le principe, même dans le droit,
00:24il faut changer la loi sur la question de l'inéligibilité ?
00:27Je suis profondément gaulliste sur ce sujet.
00:31Je pense que la course suprême dans une démocratie, c'est le peuple français
00:33et que c'est au peuple français et uniquement au peuple français
00:37de déterminer qui doit ou ne doit pas être élu à un scrutin,
00:43que ce soit un scrutin local ou un scrutin national.
00:45Il faut changer la loi sur cette partie-là.
00:47Je trouve qu'il faut y réfléchir, mais ce n'est pas le moment, ce n'est pas l'actualité.
00:51Il y a des réquisitions extrêmement graves qui font peser l'existence même
00:57de la sincérité d'un prochain scrutin à l'élection présidentielle.
01:00On parle d'une personne, d'une personnalité qui est aujourd'hui députée,
01:03qui, comme je l'ai dit, a été trois fois candidate
01:05et qui envisage d'être candidate une quatrième fois à la présidentielle.
01:08Il y a beaucoup de Français qui, en entendant ces réquisitions,
01:12ont le sentiment qu'il ne s'agit pas là de la justice,
01:14mais d'une vengeance à l'égard d'une candidate à l'élection présidentielle.