L'ambassadeur d’Israël en France était l'invité de BFMTV ce mardi soir. Il évoque notamment le match France-Israël prévu ce jeudi, au centre de craintes après les agressions de supporters du Maccabi Tel-Aviv qui ont eu lieu à Amsterdam la semaine dernière, ainsi que l'incident diplomatique à Jérusalem qui s'est déroulé en marge d'une visite du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Une réunion organisée où un ministre d'extrême-droite du gouvernement israélien devait se rendre.
00:04On parlera bien sûr aussi de l'antisémitisme après les scènes de violences vues à Amsterdam la semaine dernière.
00:10Juste avant de vous entendre, Jocho Zarka, petit rappel des faits en images.
00:15C'est signé Stéphanie Zénétti et Emmanuel Labroun.
00:21Inquiétude autour du France-Israël de jeudi prochain à Saint-Denis.
00:24Rencontre classée à très haut risque.
00:26Un événement qui sera le plus important à sécuriser depuis les Jeux olympiques de Paris.
00:33On en est là, on en est à ce que le Mossad va être mobilisé pour pouvoir assurer la sécurité des supporters.
00:42Et les craintes ont été renforcées par ce que l'on a vu cette semaine à Amsterdam.
00:47Des supporters lynchés dans les rues d'Amsterdam parce qu'ils sont juifs.
00:53Des jeunes supporters tabassés, frappés au sol, insultés.
01:00On peut parler de chasse aux juifs, de violence antisémite.
01:07Israël qui est à couteau tiré avec la France après l'arrestation hier de deux gendarmes français à Jérusalem.
01:13L'incident s'est produit dans le domaine national français de l'Eleona.
01:16C'est un site de pèlerinage qui appartient à la France, qui est situé sur le Mont des Oliviers à Jérusalem.
01:22Ne me touche pas !
01:25La France convoque l'ambassadeur d'Israël à Paris pour s'en expliquer.
01:33Joshua Zarka, je commence donc avec cet incident diplomatique qui a eu lieu la semaine dernière à Jérusalem.
01:39On a donc vu ces images, ces policiers israéliens rentrant dans le domaine français, arrêtant des gendarmes français.
01:44Vous avez été convoqué aujourd'hui au Quai d'Orsay.
01:48Est-ce que vous avez présenté vos excuses au nom de l'État d'Israël ?
01:51J'ai été convoqué.
01:54Nous avions une réunion importante, amicale, claire.
01:59C'est un incident.
02:01Le nom de ministre des Affaires étrangères n'était pas spécialement amical ?
02:05La réunion était amicale.
02:06Mais c'est un incident déplorable qui n'aurait jamais dû avoir lieu.
02:10Et nous, la France Israël, avons compris qu'il y avait des différences, des désaccords
02:19pour ce qui est du statut des domaines français à Jérusalem.
02:25Et nous avons décidé d'harmoniser nos points de vue et de faire des efforts afin que cela ne se répète jamais.
02:35Pour que ceux qui nous regardent comprennent bien, là où ça s'est passé, à Jérusalem,
02:39c'est effectivement un domaine réservé de la France à Jérusalem.
02:45Pour être extrêmement clair, les policiers israéliens qui ont arrêté les gendarmes français ont fauté ce jour-là.
02:52C'est une faute, c'est une erreur d'être rentré dans ce domaine et d'avoir arrêté les gendarmes français.
02:57Encore une fois, il y a un désaccord pour ce qui est du statut de ces domaines entre la France et Israël.
03:07Un des premiers accords qu'il y a eu entre Israël et la France,
03:10un des premiers accords qu'Israël a signé après sa création,
03:15c'était justement un accord entre Israël et la France pour gérer ces domaines.
03:21Le but de ces accords était de faire en sorte qu'il n'y ait pas de désaccords.
03:27Quand on écoute Joshua Zarca, Jean-Noël Barreau, le ministre des Affaires étrangères,
03:30ce que dit également le Quai d'Orsay, il n'y a pas d'ambiguïté.
03:32Les policiers israéliens ne doivent pas rentrer dans ce domaine,
03:35encore plus quand le ministre des Affaires étrangères est en déplacement en Israël
03:39et demande, c'est ce qui a été précisé, à ce qu'il ne rentre pas dedans.
03:42Donc c'est difficile d'imaginer comment il peut y avoir une différence d'analyse ou de perception.
03:47Les règles, visiblement, elles sont assez claires.
03:49Ce qui est écrit est très clair.
03:54Un accord écrit est très clair entre nos deux pays.
03:57Mais il y a une attente différente de la France par rapport à ce que la France voudrait avoir,
04:04qui est plus que ce qui est écrit.
04:06Et pour cela, nous allons faire des efforts pour harmoniser nos attentes.
04:11Donc ce type de scène où des gendarmes français sont interpellés
04:16alors même qu'ils expliquent être des gendarmes français par des policiers israéliens,
04:19ça n'arrivera plus ?
04:20Nous allons donc harmoniser nos efforts afin que cela ne se reproduise pas.
04:27Ces images, Joshua Zarca, ont été interprétées dans le cadre, par ailleurs,
04:31d'une relation entre ces deux pays, la France et Israël, passablement dégradée
04:36compte tenu des déclarations des uns et des autres du président de la République
04:40mais également du Premier ministre Benjamin Netanyahou.
04:42C'est un épisode supplémentaire de dégradation des relations entre ces deux pays ?
04:46Non, je ne pense pas.
04:47Vous savez, la visite de M. Barreau en Israël était une visite très importante
04:50et qui était d'ailleurs très réussie jusqu'au moment de cet événement, de cet incident,
04:54qui est déplorable et qui n'aurait jamais dû avoir lieu.
04:58Mais c'était une visite qui était très importante, qui était très réussie,
05:01qui avait pour but justement de développer, de parler ensemble des mécanismes
05:06auxquels la France participerait, qui nous aiderait à ramener la paix
05:11et la stabilité dans notre région, qui est une région meurtrie.
05:14Et la raison pour laquelle…
05:16J'ai connu Joshua Zarca de propos du Premier ministre israélien
05:19concernant le président de la République.
05:21On t'avoue, à la suite des propos qui avaient été tenus juste avant le 7 octobre
05:26sur la question de l'envoi des armes.
05:29Le terreau, si j'ose dire, de cette visite, c'est aussi cela ?
05:33Oui, effectivement, mais je pense que ce sont des échanges qui ont eu lieu
05:38entre le président et mon Premier ministre,
05:41qui ont été discutés entre les deux directement
05:45et qui ont été mis… Je pense que nous pouvons dire que cela est derrière nous
05:49et nous faisons en sorte de créer ensemble une situation
05:52qui sera plus favorable à notre pays et à toute la région,
05:56avec l'aide de la France.
05:58Et on parlera dans un instant, bien évidemment, de la région
06:00et de la situation, notamment dans la bande de Gaza.
06:02Juste avant, je voudrais qu'on parle du match de football France-Israël
06:05qui va se tenir jeudi soir au Stade de France,
06:07sous très haute sécurité, en présence d'Emmanuel Macron,
06:10Michel Barnier, le Premier ministre, mais aussi des anciens présidents,
06:13Nicolas Sarkozy et François Hollande.
06:15Je rappelle que les autorités israéliennes avaient recommandé
06:17et ont recommandé aux ressortissants israéliens
06:19d'éviter d'assister au match, compte tenu de cette mobilisation
06:23des pouvoirs publics. Est-ce que vous changez la consigne ?
06:25Est-ce que vous dites désormais à vos ressortissants,
06:28aux ressortissants israéliens, vous pouvez vous rendre
06:30en toute sécurité au Stade de France ?
06:32Premièrement, je vais personnellement y participer,
06:34en toute sécurité. Nous avons entièrement confiance
06:37au système de défense, aux autorités françaises,
06:42et nous les avons vues opérer pendant les Jeux olympiques
06:46dans des conditions beaucoup plus difficiles,
06:49avec des menaces énormes contre nos supporters,
06:52contre nos athlètes, et nous avons vu la France
06:54faire tout ce qu'elle peut dans son pouvoir
06:56et réussir justement à sécuriser les Jeux olympiques.
06:58Et nous avons entièrement confiance à M. Nunes,
07:02aux autorités françaises, et à tout ce qui est mis en œuvre
07:05pour faire en sorte que ce jeu passe correctement,
07:10en sécurité, et que nos supporters soient sécurisés.
07:15Quant à votre question au sujet de ce qui a été publié
07:20au sujet de la responsabilité de notre gouvernement,
07:24c'est quelque chose qui a à voir avec tous les jeux de football
07:31à travers le monde, pas seulement en France.
07:34Vous avez raison, mais il s'est évoqué spécifiquement,
07:36j'ai relu la déclaration du Conseil de sécurité nationale,
07:38ce match France-Israël.
07:40Qui était celui qui venait, effectivement.
07:42Je peux vous dire que c'est à avoir avec les spectateurs israéliens
07:47qui auraient pu venir d'Israël, pas ceux qui sont présents sur place.
07:51D'où cette question.
07:53Aux ressortissants israéliens, à la communauté israélienne
07:56qui vit en France, et qui se posent la question
07:58de savoir si son gouvernement lui recommande ou non
08:01d'aller voir ce match, quelle est la réponse ?
08:03Je répète d'une façon très claire, je vais y participer personnellement.
08:06Non seulement ça, mais nous avons entièrement confiance
08:09aux autorités françaises et aux efforts qu'ils font
08:11pour sécuriser ce match, et les spectateurs.
08:13Joshua Tarkhad, des responsables politiques,
08:15notamment au sein de la gauche radicale,
08:17continuent de demander l'annulation de ce match,
08:20notamment du fait de la situation géopolitique,
08:23de la situation à Gaza.
08:25Qu'est-ce que vous leur répondez ?
08:27Eux considèrent que compte tenu du contexte,
08:29ce match ne devrait pas avoir lieu.
08:31Vous savez, annuler ce match serait vraiment une victoire
08:36pour la violence et le barbarisme qu'on a vu à Amsterdam
08:46et qu'on voit certains états en Europe.
08:50Demain sera l'accumulation de l'événement de Bataclan,
08:56qui a commencé avec le stade de France,
08:59avec un attentat à côté du stade de France et contre le stade de France.
09:04La France et Israël sont les deux pays les plus attaqués
09:07par les islamistes et extrémistes.
09:10Et je pense qu'il est très clair que nous devons oeuvrer ensemble
09:14pour combattre ce fléau,
09:16combattre un fléau qui attaque toute l'Europe.
09:20Vous faites le parallèle entre la question du terrorisme
09:22en France et en Israël.
09:24Eux mettent en avant, et on en parlera dans un instant,
09:26la situation humanitaire à Gaza.
09:29Et eux disent qu'on ne peut pas faire comme si
09:31ce match était un simple match sportif opposant deux équipes.
09:36Ok, eux le disent, j'imagine qu'il y a des positions.
09:39C'est les mêmes personnes qui ont des positions,
09:41qui parlent par exemple de fait que la Palestine
09:44doit exister entre la mer et le Jourdain
09:46et donc effacer entièrement mon pays.
09:48Je ne suis pas sûr que ce sont des positions
09:50qui sont vraiment des positions françaises,
09:52qui sont des positions qui représentent la République française.
09:54Je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé
09:56jeudi dernier à Amsterdam, des scènes de violence antisémite.
10:00Vous les voyez, il y a un instant,
10:02dans le sujet qu'on a diffusé.
10:04Pour être très clair, et là encore, pour ceux qui nous regardent,
10:06quand on a entendu le Conseil de sécurité nationale israélien
10:10exhorter ses ressortissants à ne pas aller voir le match de foot,
10:14certains se sont dit, parce qu'ils craignent
10:16qu'il y ait des scènes équivalentes.
10:18Est-ce que vous craignez de revoir en France,
10:21dans d'autres pays européens, les scènes que l'on a pu voir
10:23jeudi dernier à Amsterdam ?
10:24Dans d'autres pays européens, oui, en France, non.
10:26Pourquoi pas en France ?
10:27Parce que la France a prouvé ses capacités
10:30de sécuriser des Jeux comme tels, avec les Jeux olympiques,
10:33et nous étions entièrement en sécurité à cette époque.
10:35C'était une opération qui était beaucoup plus compliquée
10:38que celle du match qu'il va y avoir jeudi.
10:42Mais ce n'est pas le cas avec tous les pays.
10:44Il est clair que cet appel de notre Conseil de sécurité israélien
10:52est un appel qui est fait pour les différents pays d'Europe
10:56qui n'ont pas les capacités qu'ont la France.
10:58Le mot « pogrom » qui a été utilisé par les autorités israéliennes,
11:03il était adapté à ce qui s'est passé jeudi à Amsterdam ?
11:05Tout à fait.
11:06Vous savez, ce qui se passe en Europe nous rappelle
11:11ce qui s'est passé il y a 80 ans en Europe.
11:13Encore une fois, ce sont des forces barbares, obscurantistes,
11:17antisémites qui chassent les Juifs dans les rues
11:20en appelant les Juifs à mourir, à la mort aux Juifs.
11:25Ce n'était pas seulement contre des Israéliens.
11:27Ce qui s'est passé le jour du match et ce qui s'est passé seulement hier nuit,
11:31ils chassaient des Juifs. Ils ne chassaient pas des Israéliens.
11:35Nous craignons que l'Europe retombe dans cet obscurantisme
11:40qui peut être très dangereux pour nous tous.
11:43Joshua Zarca, vous avez vu aussi les images.
11:46Elles ont d'ailleurs été invoquées par un certain nombre de responsables politiques,
11:48de supporters de l'équipe qui jouait face à la Jacques Zamtardam jeudi dernier,
11:52qui arrachait des drapeaux palestiniens, qui proférait des slogans racistes
11:56contre les Arabes en l'espèce, ce qui a poussé certains,
12:00là encore dans la classe politique française,
12:02à faire une sorte de parallèle entre ces images.
12:04Vous les avez vues, elles existent.
12:06Oui, mais c'est un parallèle qui est tout à fait inacceptable.
12:08Le fait que des supporters d'un groupe de foot
12:12se conduisent d'une façon désolante, si je dirais.
12:18Plus que désolante.
12:19Plus que désolante même.
12:20Ça ne veut pas dire que ça permet aux différentes populations
12:24et aux différentes groupes d'attaquer, de chasser les juifs dans les rues.
12:28Joshua Zarca, je voudrais qu'on parle d'une réunion
12:30qui doit avoir lieu demain soir, une soirée de gala
12:32organisée par une association Israël Forever.
12:34L'invité phare devait être Bézalel Smotrich,
12:36ministre d'extrême droite, suprémaciste,
12:38qui défend la colonisation, considéré en août dernier
12:41qu'il serait, je cite, justifié et moral de laisser mourir de faim
12:43les habitants de Gaza pour favoriser la libération des otages,
12:46qui nie l'existence du peuple palestinien,
12:48depuis l'annexion de la Cisjordanie en 2025.
12:50Son porte-parole a déclaré cet après-midi
12:52qu'il ne se rendrait pas à Paris,
12:54mais reste une question sur la possibilité
12:56qu'il intervienne à distance.
12:58Avant d'aller sur le fond de ses déclarations,
13:00et Dieu sait s'il y a des choses à dire,
13:02est-ce que vous avez des informations sur sa participation à cette réunion ?
13:06Il ne devait jamais participer.
13:08Alors que ça a été annoncé par les organisateurs ?
13:11La participation était par visio.
13:13Les organisateurs n'ont jamais parlé de sa présence physique.
13:17Mais donc vous nous confirmez que demain,
13:19il interviendra à distance ?
13:21Non, je vous confirme que demain,
13:23il ne sera pas présent à Paris,
13:25et qu'il ne devait jamais être présent à Paris.
13:27S'il va participer par visio ou pas,
13:29ça je ne peux pas vous le dire.
13:31Mais donc il y a une possibilité
13:33qu'il intervienne en visioconférence ?
13:35Théoriquement, il y a aussi une possibilité
13:37qu'il intervienne en direct sur Mars.
13:39C'est une possibilité.
13:41Je trouve que là, votre réponse, il y a un peu de légèreté
13:43quand on voit le profil et le pédigré
13:45de ce ministre d'extrême-droite suprémaciste.
13:47Je viens de citer toutes les phrases
13:49qu'il a pu proférer.
13:51Je pourrais parler également des propos
13:53de la présidente de l'association
13:55qui utilise cette réunion demain, Nili Kubfernaoui,
13:57qui disait qu'il n'y a pas de population civile
13:59innocente à Gaza.
14:01C'est une provocation la tenue de ce genre de réunion ?
14:03Une provocation contre qui ?
14:05Contre les dizaines de milliers de civils
14:09qui sont à Gaza, contre ceux qui tout simplement
14:11cherchent une solution pacifique en Israël
14:13quand on a encore une fois cette dame
14:15qui dit qu'il n'y a pas de population civile innocente à Gaza.
14:17La possibilité que ce ministre intervienne
14:19en visioconférence qui considère qu'il serait
14:21justifié et moral de laisser mourir de faim
14:23les habitants de Gaza pour favoriser la libération des otages.
14:25Vous ne voyez pas l'émoi suscité
14:27par l'organisation de cette réunion ?
14:29Qui cherche la paix à Gaza ?
14:31C'est nous qui la cherchons, c'est l'État d'Israël
14:33qui la cherchons. C'est nous, c'est nous.
14:35C'est l'État d'Israël,
14:37c'est le gouvernement d'Israël qui veut
14:39créer des conditions qui mèneront à une paix
14:41à une paix permanente
14:43entre nous les Palestiniens
14:45et un peuple qui a été pris en otage
14:47par une organisation terroriste qui est financée
14:49par l'Iran. Le fait qu'un ministre
14:51ou un autre ait une vue qui peut être
14:53une vue perçue comme extrémiste
14:55ne veut pas dire que ce n'est pas
14:57que c'est la politique
14:59de l'État d'Israël. Perçue comme extrémiste
15:01de dire qu'en 2025
15:03la Cisjordanie sera annexée, c'est pas seulement
15:05perçue comme extrémiste, c'est la
15:07ligne du gouvernement que vous représentez ?
15:09Pas du tout, vous le savez très bien. Ce n'est pas
15:11la ligne du gouvernement. La ligne du gouvernement est très claire.
15:13La ligne du gouvernement est que nous
15:15voulons créer des conditions qui mèneront à la paix
15:17à une paix stable et permanente entre
15:19nous les Palestiniens. Le fait
15:21qu'un ministre ait une position qui soit différente
15:23de celle du gouvernement ne veut pas dire
15:25que c'est celle du gouvernement. Différente mais qui n'amène pas
15:27un démenti ou un
15:29de correction ? Je le fais, le démenti.
15:31La politique d'Israël
15:33n'est pas d'annexer la bande de Gaza
15:35ou la Cisjordanie
15:37jusqu'en 2025.
15:39Donc l'organisation de cette réunion,
15:41vous la soutenez ?
15:43Non, je n'ai rien à voir avec.
15:45Ce type de réunion à être organisée
15:47dans un contexte où il y a
15:49une progression très nette de l'antisémitisme
15:51et dans le même temps la situation
15:53à Gaza. Je recite encore une fois cette phrase
15:55de l'organisatrice, il n'y a pas de population
15:57civile innocente à Gaza. C'est une organisation
15:59française
16:01qui soutient
16:03Israël, c'est vrai, mais c'est une organisation française
16:05qui n'a rien à voir avec moi.
16:07Comment est-ce qu'on peut, Joshua Zarka, vous dites
16:09c'est nous qui voulons la paix. Comment est-ce qu'on peut défendre
16:11la paix avec un ministre,
16:13Bézalel Smotrich, qui dit
16:15je veux annexer la Cisjordanie en 2025,
16:17qui considère que laisser mourir de faim les Gazaouis
16:19c'est quelque chose de moral. Est-ce qu'on
16:21peut véritablement se revendiquer d'un objectif
16:23de paix avec un ministre comme celui-là
16:25au sein du gouvernement ? Tout à fait, parce qu'il était peut-être au sein du
16:27gouvernement, mais il était chargé des
16:29finances du gouvernement. Il n'est pas chargé,
16:31il ne s'occupe pas
16:33ni de la défense, ni
16:35des questions
16:37de la guerre. Il ne fait pas
16:39partie du cabinet de guerre, par exemple.
16:41Alors oui, on fait la paix,
16:43parce que la politique du gouvernement au sujet de la
16:45guerre et des relations avec les Palestiniens
16:47est définie par le Premier ministre
16:49et par le cabinet de guerre. Pour terminer, Joshua Zarka,
16:51je voudrais qu'on parle de la situation à Gaza. Un dernier
16:53bilan fait état de près de 44 000 morts
16:55selon le ministère de la Santé du Hamas.
16:57La communauté internationale vous appelle à un
16:59cessez-le-feu. Alors vous avez éliminé
17:01les principaux chefs terroristes du Hamas,
17:03dont Yahya Sinoua.
17:05Qu'est-ce qui justifie encore aujourd'hui
17:07que des civils continuent de mourir à Gaza ?
17:09D'abord, le nombre
17:11est un nombre du Hamas.
17:13Je pense que si je ne me trompe,
17:15l'ONU même
17:17n'est pas d'accord avec ce chiffre.
17:19Secondo, vous savez,
17:21terminer cette guerre peut être très simple.
17:23Il suffit qu'ils nous
17:25rendent nos otages. Il y a 101
17:27otages israéliens entre les mains du Hamas
17:29toujours aujourd'hui.
17:31Si demain le Hamas nous rendait
17:33nos otages, ce serait terminé. La guerre serait
17:35finie. Parce que nous avons atteint
17:37nos buts de cette guerre.
17:39Le Hamas n'a plus de capacités
17:41militaires. Le Hamas est
17:43sur les genoux pour ce qui est de ses
17:45capacités politiques. Et ce
17:47qu'il nous reste à faire, c'est de ramener
17:49nos otages.
17:51Encore deux questions très précises,
17:53monsieur l'ambassadeur. La première sur les propos du ministre
17:55d'affaires étrangères israélien, Gideon Sarr,
17:57qui a affirmé, c'était hier, que la création
17:59d'un Etat palestinien n'était pas aujourd'hui,
18:01je cite, un projet réaliste.
18:03Là encore,
18:05s'il n'y a pas la possibilité, la perspective d'un Etat
18:07palestinien, comment peut-il y avoir l'effet ?
18:09C'est pas ce qu'il a dit. Vous venez de le dire.
18:11N'est pas aujourd'hui un projet réaliste.
18:13N'est pas aujourd'hui, comme vous avez dit,
18:15un projet réaliste. Si on créait un Etat palestinien
18:17aujourd'hui, le lendemain du 7 octobre,
18:19ce serait de la folie. Ce serait un suicide
18:21pour l'Etat d'Israël, parce que ce serait
18:23un prix pour le terrorisme.
18:25Ce serait une récompense
18:27pour le terrorisme, le barbarisme
18:29et les intentions
18:31génocidaires qu'avait le Hamas.
18:33Il faut d'abord stabiliser la situation.
18:35Il faut créer des conditions qui
18:37permettront à mener
18:39à la paix, et ensuite
18:41rentrer dans une discussion réelle
18:43entre nous et les Palestiniens, qui pourra
18:45éventuellement créer des conditions
18:47qui mèneront... Mais la ligne du gouvernement que vous représentez continue d'être, à terme,
18:49la création d'un Etat palestinien,
18:51la reconnaissance de l'existence d'un peuple
18:53palestinien, de la souveraineté
18:55des Palestiniens sur un certain nombre
18:57de territoires, la Cisjordanie, la bande de Gaza ?
19:01Excusez-moi, je vais répéter la question.
19:03Est-ce que la perspective d'un Etat palestinien
19:05fait partie des objectifs du gouvernement que vous représentez ?
19:07Non. La perspective
19:09de notre gouvernement que je représente
19:11actuellement,
19:13n'est pas du tout de la création d'un Etat palestinien.
19:15Pour l'instant, la perspective est
19:17de créer des conditions qui
19:19mèneront à la paix et à la stabilité.
19:21Et la paix et la stabilité passera par ?
19:23Ça passera par
19:25des négociations avec les Palestiniens
19:27qui mèneront à quelque chose
19:29qui sera
19:33le résultat de ces négociations,
19:35qui sera un accord entre nous et les Palestiniens.
19:37Quelle sera la nature de cet accord ?
19:39Ce sera le résultat
19:41des négociations. Mais aujourd'hui,
19:43parler d'un Etat palestinien au lendemain du 7 octobre
19:45serait un suicide pour l'Etat d'Israël.
19:47Un tout dernier mot,
19:49monsieur Joshua Zarka, sur la situation internationale
19:51et sur l'élection de Donald Trump.
19:53Dans les chausséleries occidentales,
19:55on a accueilli avec une forme d'inquiétude
19:57l'élection du candidat républicain
19:59à la Maison-Blanche.
20:01Pour le coup, en Israël, c'était le candidat
20:03très clairement assumé du Premier ministre israélien
20:05Benjamin Netanyahou.
20:07C'est une bonne nouvelle
20:09pour Israël, l'élection de
20:11Donald Trump ?
20:13D'abord, nous avons
20:15eu d'excellentes relations
20:17avec le président Biden, il faut le dire.
20:19Le président Biden était vraiment un président
20:21sioniste
20:23qui croyait vraiment
20:25à l'idée sioniste,
20:27à l'existence
20:29de l'Etat d'Israël en toute sécurité.
20:31Il a œuvré pour cela.
20:33Nous pouvons travailler, nous savons travailler
20:35avec tous les présidents. Le président Trump
20:37est un président avec lequel nous avons très bien travaillé.
20:39J'ai personnellement œuvré pour cela.
20:41Et donc, nous n'avons aucun doute
20:43que nous pourrons travailler très bien avec l'administration
20:45qui rentrera. Et dans un appel entre
20:47le Premier ministre israélien
20:49et Donald Trump, Donald Trump demandait à ce que
20:51la question de Gaza soit réglée
20:53avant son investiture. Ça c'est
20:55un engagement que vous pouvez prendre auprès de lui ?
20:57Non, ce que je peux vous dire c'est que
20:59la question
21:01de Gaza, la question du Liban
21:03sont pratiquement
21:05réglées. Encore une fois, nos buts
21:07militaires ont été atteints. Maintenant,
21:09la question est la création du mécanisme
21:11de sortie. C'est pour ça, une des raisons pour laquelle
21:13monsieur Barreau était là en Israël
21:15pour justement nous aider à créer
21:17ce mécanisme.