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La déléguée générale de SOS éducation Sophie Audugé critique les annonces de la ministre de l’Éducation nationale. «C’est un discours de déni. (…) Aujourd’hui, on a une école qui endoctrine avec des idéologies que ce soit l’islamogauchisme ou le wokisme qui enseigne aux enfants que le sexe n’a pas de binarité malgré l’appel de tous les scientifiques du monde», dit-elle.

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Transcription
00:00Plusieurs choses. Il y a beaucoup de choses à dire.
00:02Allez-y.
00:03La première chose, c'est un discours de déni,
00:06exactement le même déni des médias
00:09sur l'avancée de Trump.
00:11C'est vraiment caractéristique.
00:13On nous parle du populisme,
00:15on nous parle de déclinisme,
00:17alors qu'en réalité, le problème,
00:18c'est qu'on a abandonné l'école qui instruit
00:21pour faire l'école qui endoctrine.
00:23Aujourd'hui, on a une école qui endoctrine
00:26avec des idéologies,
00:27que ce soit l'islamo-gauchisme,
00:29que ce soit le wauquisme qui enseigne aux enfants
00:32que le sexe n'a pas de binarité,
00:35malgré l'appel, je le dis,
00:37de tous les scientifiques du monde,
00:38des biologistes, des généticiennes,
00:40des talents, des prix Nobel,
00:42qui ont dit arrêter ce massacre,
00:44arrêter de dire ça à des enfants.
00:46On a des manuels scolaires
00:47où il est écrit que le sexe est assigné à la naissance.
00:51Donc, si vous voulez, est-ce que c'est déjà en place ?
00:54Oui. Est-ce qu'on a déjà endoctriné nos enfants ?
00:57Oui. Est-ce qu'on les endoctrine depuis très longtemps
00:59avec le pédagogisme qui essaie de nous faire croire
01:01qu'avant d'apprendre à lire avec le B-A-BAS,
01:04c'est-à-dire la méthode syllabique
01:06qui permet d'automatiser l'acte de lire
01:08pour libérer la disposition cognitive au sens,
01:12on a fait croire qu'il fallait faire le contraire,
01:13accéder au sens.
01:15C'est vrai que c'est plus facile de dire à un enfant
01:17écoute la raison que je te donne
01:19et pense par ce que je te dis.
01:21Il faut quand même rappeler qu'à l'école, on a des enfants.
01:24Il faut rappeler un des éléments,
01:25je pense que c'est important qu'on l'ait bien en tête,
01:28c'est-à-dire qu'un enfant se développe cognitivement
01:30avec l'âge et qu'avant 12 ans, 12-13 ans,
01:33il n'a pas acquis ce qu'on appelle l'autonomie morale.
01:36Pour faire simple, c'est la capacité de penser par soi-même.
01:38Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'avant 12 ans,
01:40en dehors de connaissances très concrètes,
01:43du genre 2 et 2 font 4,
01:44un enfant qui va recevoir quelque chose
01:47transmis par un adulte ayant autorité sur lui,
01:49en l'occurrence un professeur,
01:51même n'importe quel intervenant extérieur, soyons clairs,
01:53qui va arriver dans une classe pour lui transmettre un contenu,
01:55un savoir, un support de cours,
01:57l'enfant va le croire sur parole
01:59parce qu'il n'a pas acquis cognitivement sa capacité
02:02de mettre en question l'information qui est donnée.
02:06Pour ce qui est de Mme Geneté, j'aurais rappelé deux choses.
02:09Elle va annoncer des programmes d'éducation à la sexualité
02:12en décembre et là, elle nous annonce
02:14des changements soi-disant de choc du savoir.
02:16La semaine dernière et les semaines précédentes...
02:17Quand vous dites soi-disant, pour vous, c'est un durcisme,
02:19enfin, c'est de faire ça...
02:21Je vais revenir, parce que là, elle essaie quand même
02:22de nous d'étouffer un élément important,
02:24c'est les résultats de l'ADEP
02:26sur les évaluations de début d'année scolaire.
02:29Et donc, je voudrais juste...
02:31Je vous ai gardé deux chiffres, il y en a beaucoup,
02:33mais deux chiffres qui me semblent importants.
02:35Moi, je prends toujours les sixièmes en analyse
02:37parce que je trouve que c'est intéressant
02:39puisqu'on évalue sur des enfants qui rentrent en sixième,
02:42c'est les acquis de la primaire.
02:43D'accord ? C'est essentiel.
02:44Et j'ai trouvé une information intéressante,
02:46je n'avais pas remarqué les autres années,
02:47qui est un questionnaire qui est donné aux élèves.
02:49C'est-à-dire qu'on leur demande, au début de sixième,
02:51s'ils sentent qu'ils ont le niveau
02:52pour suivre convenablement l'année en cours.
02:55Et c'est les élèves qui répondent.
02:56Alors là, c'est intéressant parce que nos élèves
02:58du privé sous contrat, à 78 %,
03:01se sentent capables de suivre l'année scolaire,
03:02ils s'estiment avoir le niveau.
03:04Mais nos élèves en public et REP+, public REP+,
03:08aussi, 76 %.
03:10Et là, je voudrais qu'on mesure le mensonge
03:15que l'on fait à des enfants.
03:17Alors maintenant, si on regarde, par exemple, la fluence,
03:19c'est-à-dire la rapidité de lecture,
03:21je vais vous donner un élément important.
03:23La fluence, c'est combien on lit de mots par minute.
03:26D'accord ? Le niveau minimum attendu,
03:29satisfaisant attendu en fin de CM2, c'est 120 mots par minute.
03:32Le niveau attendu en CE2, c'est 90 mots par minute.
03:38En REP+, 30 %, 28,9 %,
03:42presque 30 % des enfants de sixième
03:44ont le niveau de CE2 en lecture.
03:46D'accord ?
03:48Et quand on arrive au niveau satisfaisant,
03:50c'est-à-dire ils sont à 120 mots par minute,
03:52c'est-à-dire c'est à peine ce qu'on attend d'un fin de CM2.
03:55D'accord ? En sachant que quand vous êtes
03:57sur la moyenne du privé sous contrat,
03:59vous êtes à presque 140.
04:00Donc, quand vous atteignez les 120,
04:03vous n'en avez que 43 % en REP+,
04:05qui ont atteint le niveau de rapidité de lecture
04:08d'un enfant de CM2.
04:10Et ces enfants-là, donc ces 60 %,
04:12qui ne sont même pas capables de lire un texte,
04:15donc ils ne peuvent pas accéder au sens,
04:17donc ils sont 60 %, quasiment,
04:20eh bien, 75 % considèrent qu'ils ont le niveau pour suivre.
04:24Et il est là, le mensonge.
04:25C'est-à-dire qu'on leur fait croire
04:27qu'ils sont capables de suivre en sixième,
04:29ils entament la sixième,
04:30alors qu'ils n'ont même pas la capacité d'accéder au sens.

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