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Benoit GILLES

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Transcription
00:00Les productions phares de l'agroalimentaire, de l'agriculture en Centre-Val-de-Loire,
00:04les fruits et surtout les légumes, on va en parler maintenant.
00:07C'est une production qui n'échappe pas aux difficultés actuelles du monde agricole et agroalimentaire.
00:12Et Marie, pour en parler, vous allez poser trois questions ce matin à Benoît Gilles,
00:15le président du comité régional Interfel en Centre-Val-de-Loire.
00:20Bonjour Benoît Gilles.
00:21Bonjour.
00:21Interfel a mené une étude sur la filière fruits et légumes entre 2013 et 2021.
00:27Quel est le bilan, qu'est-ce qu'il faut retenir de cette étude ?
00:30Eh bien, on a une filière importante en Centre-Val-de-Loire.
00:32On est principalement fort sur les légumes,
00:34puisqu'on se rend compte qu'on produit plus de légumes que ce qu'on consomme actuellement
00:39au niveau de la région Centre-Val-de-Loire.
00:41Ce qu'on veut vraiment faire passer comme message, c'est qu'aujourd'hui,
00:43on est fort en légumes principalement, qu'on produit aussi beaucoup de fruits.
00:46On a quatre spécialités en région et on a voulu aussi montrer toute la richesse
00:52de notre gamme de produits, entre des produits qu'on consomme ici,
00:55qui sont consommés localement, produits en relativement bonne quantité
00:58et avec des manières de produire très qualitatives.
01:00Et en même temps, des produits d'import comme la clémentine,
01:03les restants des agrumes ou d'autres choses qui nous permettent d'avoir un mix produit très large.
01:06Puisqu'aujourd'hui, le message qu'on veut vraiment faire passer,
01:08c'est que les fruits et légumes, c'est bon pour la santé,
01:10c'est bon pour notre santé à tous et qu'il faut en consommer davantage.
01:13Vous essayez de faire passer ce message, vous n'êtes pas les seuls évidemment.
01:17Là, vous écoutez, on se dit, finalement, c'est une très bonne nouvelle pour la filière.
01:20C'est un petit peu plus compliqué que ça quand même.
01:22Vous dites qu'il y a beaucoup de production, mais il y a aussi beaucoup d'importation.
01:26Dans nos produits, il y a un petit peu plus de la moitié des produits qui sont consommés,
01:29qui sont issus de l'importation, hors France.
01:32Le message qu'on veut faire passer, c'est qu'aujourd'hui,
01:35ces produits d'import, en très grande partie,
01:37ils sont là pour étoffer la gamme de fruits et légumes qu'on peut consommer.
01:41Les concurrences brutes, vraiment très fermes entre un produit français et un produit d'import,
01:46peuvent se retrouver, ça peut exister.
01:48Mais la grande majorité des produits d'import sont aujourd'hui là
01:50pour étoffer la gamme de produits qu'on peut consommer.
01:53Et dans nos produits aujourd'hui, dans les produits phares de la région Centre,
01:56produits en région Centre, on n'a pas beaucoup de concurrence aujourd'hui de l'import.
01:59Il y a quand même un déficit commercial, c'est ce qui ressort aussi de cette étude.
02:04Comment il s'explique justement ? Est-ce que ce sont des habitudes de consommation
02:07qui font qu'on a plus d'import que d'export par exemple ?
02:11Aujourd'hui, notre déficit commercial représente 2% du déficit commercial des fruits et légumes,
02:16pour la région Centre, quand on représente 4% de la population.
02:19Donc on est à la limite un petit peu mieux que d'autres régions, que la moyenne nationale,
02:22ça c'est quand même un message important à faire passer.
02:24Et aujourd'hui oui, en effet, par la capacité qu'on a de production,
02:28par les contraintes météorologiques, par la pyramide des âges des agriculteurs qui ne nous aident pas,
02:33et bien du coup oui, c'est vrai qu'aujourd'hui on importe légèrement plus qu'on exporte de fruits et légumes.
02:38Donc il va falloir un petit peu, vous votre travail c'est aussi d'essayer de rééquilibrer tout ça.
02:42Vous avez parlé des difficultés, notamment météorologiques.
02:45Votre étude, justement l'étude d'Enterfel, s'arrête en 2023, ce qui est normal.
02:48Difficile d'avoir du recul sur cette année.
02:51Mais cette année 2024, on le sait, elle a été très compliquée.
02:54Un météo notamment, on en entend beaucoup parler.
02:56Vous avez un premier bilan, c'est vraiment catastrophique cette année 2024.
03:01Cette année 2024, dans nos produits, elle n'est pas catastrophique.
03:04Mais par contre, elle va sûrement creuser encore un petit peu l'écart et le déficit.
03:09Parce qu'on se rend bien compte qu'avec le temps qu'on a eu,
03:12la pluviométrie extrême, très longue, pendant quasiment tout l'été,
03:15les températures relativement faibles,
03:18et puis aujourd'hui, des contraintes techniques, des impasses techniques qu'on a dans les productions,
03:23font qu'aujourd'hui, on s'attend à une année 2024 plutôt en baisse.
03:26Maintenant, les fruits et légumes, c'est tout un ensemble de familles très larges.
03:28On va quand même de la cerise à la salade, en passant par la pomme.
03:32Chaque famille de produits a un petit peu ses propres règles.
03:37Aujourd'hui, oui, on a une année 2024 qui devrait être sur une baisse un petit peu plus importante de production.
03:42Ça veut dire que la gronde agricole dont on parle beaucoup,
03:47qui ne devrait pas tarder peut-être à éclater, elle est aussi présente dans la filière ?
03:52Aujourd'hui, cette gronde est présente dans la filière.
03:54Et c'est vrai qu'on a la chance, en fruits et légumes, d'avoir un plan de souveraineté
03:57qui a été établi il y a deux ans avec le gouvernement,
04:00qui doit continuer absolument à produire ses fruits,
04:03qui doit continuer à être mis en application.
04:05Parce qu'aujourd'hui, on a besoin de producteurs, on a besoin de production
04:08pour avoir des produits de qualité, pour avoir des produits qui sont sains pour notre santé.
04:11On sait que les fruits et légumes, c'est quelque chose qui est bon pour notre santé encore une fois.
04:14Donc on espère vraiment que toutes les actions qui ont été promises vont être réalisées
04:18pour que d'un côté, on puisse consommer des produits de qualité,
04:21et de l'autre qu'on ait une filière forte, avec des producteurs qui eux-mêmes sont en pleine santé
04:25et qui vont réussir à produire les produits qu'on a besoin.
04:28Des demandes qui risquent d'essayer de se faire entendre dans les jours à venir de la part des agriculteurs.
04:33Merci beaucoup Benoît et Gilles d'avoir été notre invité ce matin.
04:36Bonne journée à vous.
04:37Merci beaucoup, vous aussi.
04:38Merci beaucoup à vous deux, et puis on ajoute que vendredi,
04:41on fera une journée spéciale dédiée bien sûr au monde agricole sur France Bleu Orléans.

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