Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies de l'IFOP, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce lundi 11 novembre 2024.
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00:00Et peut recréer un mouvement type Gilets jaunes, on sait que c'est notamment l'inquiétude Jérôme Fourquet des politiques,
00:05d'Emmanuel Macron qui a été très marqué par cet épisode-là, est-ce que vous percevez vous dans les mouvements d'opinion
00:10quelque chose qui ressemble à ce qu'a été justement le climat social pré-Gilets jaunes ?
00:15Alors il faut être très modeste, ça a été très difficile à déceler cette crise des Gilets jaunes,
00:20on voit souvent que des ingrédients existent, mais ce qui manque souvent à un mouvement social,
00:25c'est le déclencheur qui fait que tout va s'embraser.
00:29Si on veut rester sur des comparaisons historiques, on serait plutôt sur la période 2010-2012,
00:36quand les plans sociaux dans le secteur industriel se sont multipliés,
00:42on se souvient de mouvements notamment, on parlait de l'Oise avec les Comptis,
00:49de l'usine continentale de Compiègne, on avait eu également des choses dans la région toulousaine,
00:56dans la région grenobloise avec, vous vous en souvenez peut-être,
00:59des séquestrations de cadres dirigeants dans ces entreprises,
01:03ou des salariés qui menaçaient de faire sauter ou exploser leur site avec des produits chimiques à l'intérieur,
01:10mais donc ça avait été des colères qui étaient restées assez localisées par ces l'air,
01:14même si le nombre de plans sociaux s'était multiplié.
01:18La crise des Gilets jaunes avait permis d'agréger un large public,
01:22on n'en est pas là pour l'instant, mais il faut encore une fois être très prudent et très modeste.