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L'ambiance était froide pendant quelques instants chez Léa Salamé qui recevait sur France 2 le député et la juriste chroniqueuse de CNEWS, pour leur film "Au boulot !" ce samedi 9 novembre 2024.

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Transcription
00:00On va dire la vérité aux téléspectateurs, vous êtes un peu fâchés tous les deux.
00:03Il n'y a pas de problème de dire ça.
00:05C'est-à-dire qu'il y a quelque chose...
00:07Moi, téléspectatrice, j'ai un peu été étonnée.
00:09Elle a disparu de la fin du film.
00:11Elle disparaît, c'est quand même le personnage principal du film,
00:13le fil rouge du film, l'idée à l'origine, Sara Salman.
00:15Et puis tac, un quart d'heure avant la fin du film, elle disparaît.
00:19Pourquoi vous la cancellez ?
00:21Vous savez que le 7 octobre, j'ai réagi avec clarté
00:26quand il y a eu les massacres qui ont été commis dans les kibbouts israéliens.
00:30Et j'ai dit à ce moment-là que c'était des actes terroristes commis par le Hamas,
00:34qu'une vie valait une vie,
00:36que les larmes d'une mère israélienne valaient les larmes d'une mère palestinienne.
00:39Pourquoi vous l'avez viré ?
00:41Parce que je ne peux pas faire un film humaniste ici et ne pas l'être là-bas.
00:44Je veux simplement... Depuis un an, on n'a jamais entendu Sara Salman
00:48avoir un mot d'empathie pour les enfants à Gaza.
00:51Est-ce qu'elle est capable, ce soir, d'avoir un mot d'empathie
00:54pour les enfants à Gaza, pour des hôpitaux détruits,
00:57des gens qui se font opérer sans anesthésie ?
00:59Sara Salman, je ne sais pas si vous avez un mot pour les enfants palestiniens,
01:02mais comment vous avez vécu le fait d'avoir été virée du film
01:05à cause de votre soutien indéfectible à Israël ?
01:08Je l'ai très mal vécu parce que je ne voyais pas le lien de causalité,
01:11enfin le lien entre le film et le conflit israélo-palestinien.
01:15Moi, je ne le voyais pas.
01:16Est-ce que vous tourniez à ce moment-là pour que les gens comprennent ?
01:18Oui, oui, mais je ne voyais pas vraiment le rapport.
01:22Et donc, vous l'avez appelé, vous lui avez dit « tu dégages ».
01:25Non, c'était en face.
01:26Je l'ai fait face à face.
01:28Vous l'avez demandé à tous les gens du film, ça ?
01:30Vous avez posé la question à tous les gens du film.
01:32Moi, j'ai une position publique.
01:33Tous les gens du film n'ont pas des propos tenus à la télévision
01:37de manière régulière sur un soutien à un Benyamin Netanyahou
01:42qui, pour moi, est devenu fou et qui tue.
01:47Qui a commencé le 7 octobre.
01:50Le 7 octobre, moi, je me suis exprimé avec clarté.
01:52Je demande une position humaniste.
01:54Vous avez quand même accepté ce soir de venir à côté de François Ruffin
01:58faire la promo.
01:59Vous savez, moi, je ne suis pas sectaire.
02:00Ce n'est pas moi qui ai voulu disparaître du film.
02:03Moi, quand il y a des gens qui pensent différemment de moi,
02:05je confronte les idées.
02:06Je ne dis pas « non, vous partez ».
02:08Après, je respecte sa position.
02:10Mais vous comprenez sa décision de dire « je ne peux pas continuer
02:12à te mettre en valeur après ce que tu dis sur Israël
02:14et ce que tu ne dis pas sur les Palestiniens ? »
02:17En tout cas, je l'accepte parce que je n'ai pas le choix.
02:20Après, est-ce que je la comprends ?
02:21Moi, je ne fais pas de politique et je n'ai pas envie d'en faire.
02:23Donc, ça me confère, je crois, une plus grande liberté.
02:25Et donc, vous n'êtes pas capable de dire
02:29les attentats du 7 octobre ont été terribles, etc.
02:33Et dans le même temps, ce qui se passe à Gaza est aussi terrible.
02:38Vous ne pouvez pas dire ça.
02:40Je peux dire que tout a commencé le 7 octobre
02:43et qu'Israël a été victime le 7 octobre.
02:45Ça, je peux vous le dire.
02:46Quand on est victime, on se défend
02:48et qu'Israël a le devoir de se défendre.
02:50Oui, je peux vous le dire.
02:51Donc, vous n'êtes pas capable de dire que ce qui se passe est un drame ?
02:54Concernant les civils palestiniens à Gaza,
02:56oui, évidemment que je peux déplorer ce qui se passe.
02:58Non, ce n'est pas « je peux », c'est déplorable.
03:00C'est déplorable.
03:01Ils n'y sont pour rien, ce sont des civils.
03:03Mais est-ce que c'était le sujet du fait ?

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