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Cas rarissime, la juge d'instruction qui a mené l'enquête pendant près de trois ans après l'interpellation de Dominique Pelicot était appelée ce vendredi matin au procès des viols de Mazan. Elle a détaillé les conditions d'une instruction tentaculaire.

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Transcription
00:00Ce matin, ce qui est très atypique, c'est qu'on a eu la juge d'instruction qui a
00:09instruit tout ce dossier, Gwenola Journeau, qui est venu témoigner à la barre.
00:13En fait, elle a été citée par l'un des avocats d'un des accusés.
00:17Elle a pu être questionnée sur certains manques que certains avocats estimaient dans
00:22son travail, dans l'instruction.
00:23Et en fait, elle a été très claire, elle a dit qu'un dossier comme ça, aussi tentaculaire,
00:27finalement l'instruction aurait pu durer dix ans, qu'il y aurait eu des tiroirs à
00:30ouvrir.
00:31Elle a vraiment dit que sa priorité, ça avait été ça, qu'un procès puisse se tenir
00:34le plus rapidement possible et qu'à la fois pour Dominique Pellicot, pour ses cinquante
00:39hommes, qu'ils puissent avoir une peine le plus vite possible, et puis pour Gisèle Pellicot
00:42également, la victime de cette affaire.
00:43Cette semaine, on a eu des profils d'accusés qui sont particulièrement marquants.
00:47On a eu notamment Cédric G, qui est revenu longuement sur son parcours, il a reconnu
00:53que le sexe pour lui était une addiction, il a reconnu le mal qu'il avait pu faire
00:56notamment à ses ex-compagnes qui sont venues également témoigner à la barre, des témoignages
01:00très poignants, des femmes qui ont pu avoir leur identité totalement dévoilée par l'individu
01:04sur les réseaux sociaux, qui ont pu être harcelées pendant des années, des femmes
01:07qui ont subi des choses, notamment de la violence pour l'une d'entre elles dans certaines
01:11scènes sexuelles qu'elle avait avec lui.
01:12On a eu également Romain V, ce qui est particulier c'est que lui, il a parlé d'une enfance particulièrement
01:17compliquée, il a pu être violé par divers individus, il a également été, on parle
01:24de sévices par ses parents, il parle de raclées quasiment quotidiennes et on lui
01:27reproche six viols.
01:28Il ne reconnaît pas l'intention, il nie les faits, il a eu cette phrase qu'il avait
01:33été un zombie autoguidé, en clair que tout ce qu'il a pu commettre, qu'à chaque fois
01:37qu'il est revenu, c'était simplement par la volonté de Dominique Pellicot que c'est
01:40lui qui lui faisait peur, qu'il avait forcé un petit peu, le mot n'a pas été utilisé
01:44mais c'était quasiment ce qu'on ressentait, qu'il avait été forcé à revenir à chaque
01:46fois et que finalement il avait stoppé mais uniquement à la sixième fois, qu'il s'était
01:50rendu compte à la sixième fois que ce qu'il faisait n'était pas forcément bien.
01:54La semaine prochaine, c'est la dernière semaine où les profils des accusés vont
01:57être étudiés.
01:58On est sur les sept derniers profils d'accusés et parmi eux, on va en retenir trois très
02:03rapidement.
02:04D'abord Christian L, il était pompier et lui, non seulement on lui reproche un viol
02:09mais également la détention d'images pédopornographiques, ce qu'il ne reconnaît pas et Christian L,
02:14on retrouve également des discussions particulièrement équivoques avec certaines personnes sur
02:19Skype où là, on a des personnes qui peuvent lui proposer des enfants.
02:24Charlie A également, Charlie A, on lui reproche six viols sur Gisèle Pellicot et à la fin
02:29de ces six faits, il a pu être question avec Dominique Pellicot de droguer sa mère, donc
02:33la mère de Charlie A et finalement, ça ne s'est pas fait.
02:35Et enfin, on a Nicolas F, Nicolas F, c'est un profil également qui est attendu, lui,
02:41il était journaliste avant les faits, il y a ce fait de viol qu'on lui reproche sur
02:44Gisèle Pellicot et on a retrouvé également de très nombreux, des milliers de fichiers
02:47pédopornographiques.
02:48Est-ce que c'est un impact de ces neuf semaines d'audience ? Mais en tout cas, on a quand
02:52même trois personnes qui ont évolué dans leur positionnement, deux notamment reconnaissent
02:56les faits alors qu'au début de l'audience, le 2 septembre, ils avaient nié les faits.
02:59Ça prouve que peut-être l'audience a eu un impact sur le positionnement, la défense
03:03de certains accusés et effectivement, c'est quelque chose auquel on ne s'attendait pas
03:07forcément.

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