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Jeudi 7 novembre 2024, SMART JOB reçoit Loïc Colin (comédien, Troupe d'improvisation Eux) , José Milano (président, OMNES Education) et Ghislaine Hierso (vice-présidente, Plateforme RSE)

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous, emploi, RH management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles, évidemment, bien dans Smart Job.
00:16Aujourd'hui, on va faire de l'impro, de la comédie, on va essayer en tout cas, mais au service de l'entreprise.
00:22C'est vraiment un peu compliqué de faire rentrer l'improvisation dans l'entreprise. On va en parler avec Loïc Collin, membre de la troupe d'improvisation EEUX. Il sera notre invité.
00:32Le grand entretien, on va parler des écoles, des mastodontes, diriger un poids lourd de l'éducation supérieure dans un contexte, il faut le dire, tendu.
00:42On en parlera avec José Milano, il est le président du groupe Omnes Éducation. Il sera notre invité. Pour terminer notre émission, fenêtre sur l'emploi, favoriser l'insertion professionnelle des personnes réfugiées.
00:52On en a beaucoup parlé sur ce plateau, on en parlera avec Ghislaine Yerso, les représentantes de l'association, les petites débrouillardes vice-présidentes de la plateforme RSE.
01:02Voilà le programme, tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:13Bien dans Smart Job. Si je vous dis, faites de l'impro, faire de l'impro, dans l'entreprise, on se dit, oh là là, mais non, on ne fait pas d'impro.
01:24Justement, on va en faire peut-être avec Loïc Collin. Bonjour Loïc. Bonjour. Très heureux de vous accueillir. Vous êtes comédien, membre de la troupe d'improvisation EEUX.
01:33Absolument. Alors vous avez plusieurs activités. Vrai travail de comédie, je crois, c'est au Palais des Glaces. On n'est plus au Palais des Glaces, on est au Studio des Champs-Elysées.
01:41Studio des Champs-Elysées. Vous avez été longtemps au Palais des Glaces, au Studio des Champs-Elysées. C'est votre troupe, c'est de l'impro, c'est un moment de joie totale, de bonheur aussi pour le public.
01:51Et puis, chapitre 2 et deuxième versant, vous vous déplacez dans l'entreprise, on est bien d'accord ? Absolument.
01:57Juste un mot quand même. Vous auriez pu rester sur les planches face au public et vous éclater parce que c'est un vrai bonheur. Pourquoi avoir voulu basculer aussi et apporter votre contribution au monde de l'entreprise ?
02:10Alors je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela. Je crois que le premier, c'est le parcours. Au sein de l'équipe de la compagnie, on est de nombreux ingénieurs, on est de nombreux docteurs.
02:20On a tous eu un parcours en entreprise avant de venir embrasser cette profession de comédien improvisateur. Et ensuite, il y a une deuxième raison, c'est qu'au-delà du plaisir que l'on peut prendre nous sur les planches à improviser, on a l'intime conviction que, par essence, l'improvisation en matière notamment d'attitude, de compétences douces, comme on dit les soft skills, a toute sa place dans l'entreprise.
02:47On pourrait presque même dire un peu plus loin dans toute forme de vie personnelle. Mais voilà, c'est selon nous un outil extrêmement intéressant à travailler.
02:56Loïc, on va parler de l'entreprise. Ça, c'est des images de chaos, c'est ça ? Absolument. Là, c'est sur scène et ça, c'est au théâtre. Au studio des Champs-Élysées, on est d'accord. Ça, c'est votre spectacle.
03:05Juste un mot sur la technique parce que là, il y a de l'impro, il y a du jeu. C'est un choc quand vous allez en entreprise et que vous expliquez aux personnes et vous leur donnez, j'imagine, des thèmes comme on fait dans les impros. Allez-y, faites-le.
03:20Non, ce n'est pas tout à fait comme ça que ça se passe. Ce que j'ai envie de dire, c'est que ça, c'est peut-être la fin de ce qui pourrait être une intervention, une formation. On y va progressivement.
03:29En fait, ce qui est intéressant avec l'improvisation, c'est surtout les outils et les exercices, les jeux qui existent, avec lesquels on arrive à travailler un certain nombre de choses comme la gestion du stress, l'innovation, le sens de l'écoute active, tous ces genres de choses.
03:43Et en fait, on amène progressivement les gens à co-construire des petites histoires ensemble.
03:48Donc, leur histoire parfois, leur parcours.
03:50Absolument.
03:51Vous touchez les décideurs parce qu'on a souvent des collaborateurs qui viennent ici, qui en off nous disent mon patron, ce n'est pas possible. Il n'impacte pas. Il ne raconte pas. C'est un enjeu fort quand on dirige une boîte.
04:05C'est essentiel.
04:07Savoir raconter son histoire, savoir toucher les gens dans leur cœur tout en arrivant à avoir de l'impact et en restant crédible auprès des gens qui potentiellement seraient là pour investir, c'est effectivement quelque chose qui se travaille.
04:19Et je pense que de plus en plus de décideurs aujourd'hui se font accompagner sur la prise de parole en public.
04:23Et évidemment, c'est une manière de former en entreprise qui est assez généraliste.
04:29C'est-à-dire qu'en fait, on va pouvoir, et c'est ce qu'on fait nous par exemple, toucher les conducteurs de bus jusqu'à des grands dirigeants, jusqu'à des managers intermédiaires ou des top management.
04:39A chaque endroit, à chaque maillon de la chaîne, on a une plus-value, je pense.
04:44Et j'imagine des moments comme une fleur qui tout d'un coup s'ouvre et qui se révèle.
04:48Parce qu'il y a des personnes qui doivent se révéler, qui doivent dire mais c'est tellement génial de faire comme ça et d'oublier un peu le process.
04:54Et des mots de vocabulaire parfois hyper techniques, un peu jargonneux.
04:58J'imagine que vous devez le vivre ça quand vous êtes en formation.
05:01Oui, on voit vraiment effectivement, cette image est très belle, mais ce sont des fleurs qui s'ouvrent.
05:06Il y a même parfois des gens qui découvrent de nouvelles vocations.
05:09Et qui rejoignent la troupe.
05:11Alors qu'ils ne rejoignent pas la troupe, mais en tout cas qui se mettent de manière plus assidue à l'improvisation.
05:18Je crois que le grand avantage de l'improvisation, c'est que c'est difficile de l'improviser tout seul.
05:23Et il faut être plusieurs pour avoir des bonnes idées.
05:25Et ça je crois que c'est un message qui passe extrêmement bien et qui est extrêmement intéressant dans la capacité à co-construire des solutions nouvelles, des solutions innovantes.
05:34À apprendre à changer collectivement ensemble, à faire face aux changements.
05:37Et s'adapter aussi, parce que l'impro c'est l'adaptation aussi.
05:39C'est la gestion de l'imprévu.
05:40Et on vit aujourd'hui dans un monde qui est profondément chaotique, profondément bouleversé.
05:44Et on fait des interventions sur cette gestion de l'imprévu auprès des Masters, MBA, HEC, auprès de NETX6.
05:52Mais c'est passionnant parce que c'est aussi l'obligation pour l'autre de se connecter.
05:58L'improvisation ne marche et ne fonctionne que parce que je me connecte à vous.
06:02L'un des points clés de l'improvisation c'est effectivement l'écoute active et la valorisation de son partenaire.
06:07À partir du moment où on valorise notre partenaire, on rend son propos important et on lui donne sens.
06:12Et c'est une manière aussi qui permet en tant que manager de gérer un peu ses équipes.
06:18D'avoir ce jeu aussi.
06:19D'avoir ce jeu, absolument.
06:20Il y a un vrai problème chez le manager qui regarde, qui scrolle son téléphone pendant qu'on parle.
06:26C'est des sujets que vous devez avoir à l'oreille.
06:28Des gens qui vous disent, je n'ai pas d'interconnexion.
06:30Et ce que je crois fermement c'est que l'improvisation c'est aussi un outil de formation.
06:35C'est-à-dire qu'en fait, c'est parce que finalement les sujets qu'on touche sont des sujets qui sont largement abordés en matière de formation.
06:43La spécificité là, c'est de les aborder à travers l'improvisation qui est une mise en pratique.
06:47Et qui permet réellement, je pense, de favoriser la prise de conscience des collaborateurs.
06:52Et la mise en pratique par l'expérience et donc l'incorporation progressive.
06:57Parfois, quand on parle d'écoute active, les gens se disent, ben oui mais enfin c'est du bon sens.
07:01Mais entre dire que c'est du bon sens et être capable...
07:03Et le vivre.
07:04Et le vivre.
07:05Et l'expérimenter.
07:06Et l'appliquer.
07:07Souvent, il y a quand même une marge de travail à faire.
07:10Et l'improvisation le permet.
07:11De manière à la fois bienveillante et ludique.
07:13C'est passionnant.
07:14C'est passionnant.
07:15Et c'est une porte d'entrée très originale je trouve pour toucher des collaborateurs parfois un peu repliés sur eux-mêmes.
07:19Merci Loïc Colin.
07:20On a vu ces images.
07:21Théâtre Atelier des Champs-Elysées.
07:23Studio.
07:24Studio.
07:25Le studio des Champs-Elysées.
07:26Ce n'est pas très loin d'ici.
07:27Ce n'est pas très très loin.
07:28Et c'est du jeudi au...
07:29C'est du jeudi au mardi à 20h au studio des Champs-Elysées.
07:31Le spectacle s'appelle K.O.
07:33K.O.
07:34Allez voir K.O.
07:35Il y a Loïc, Armel, Colin.
07:36Je vous ai appelé Loïc sans avoir cité Armel.
07:39Merci.
07:40C'est un vrai plaisir de partager ce moment avec vous.
07:41Également.
07:42On tourne une page.
07:43Le cercle est rache.
07:44Notre débat.
07:45Et j'accueille mes invités.
07:46Mon invité.
07:47Car c'est un grand entretien pour parler des enjeux d'une grande école tournée vers l'international.
07:53On en parle justement avec son directeur général.
07:59Le cercle est rache et un grand entretien aujourd'hui pour parler éducation, formation,
08:14accompagnement des étudiants à travers une grande école, un grand groupe.
08:18Le groupe Omnes.
08:19Et on accueille José Milano.
08:20Bonjour José Milano.
08:21Bonjour.
08:22Ravi de vous accueillir.
08:23Je vous ai affublé du titre de directeur général mais vous êtes le président de ce groupe
08:27puisque Omnes est un groupe d'écoles.
08:29Quinze ?
08:30Quinze écoles en France et à l'étranger.
08:32En France et à l'étranger.
08:33Combien de collaborateurs au sein du groupe ?
08:35Deux mille collaborateurs.
08:36Quatre mille cinq cents enseignants vacataires.
08:38Avec des étudiants en contrôle continu, des alternants.
08:42Ça fait quarante-cinq mille étudiants et apprentis.
08:46Et puis c'est 80% d'activités en France et 20% à l'international.
08:54Alors, José Milano, entrons dans le sujet parce que moi qui rencontre évidemment beaucoup de monde
08:59et notamment des patrons d'écoles, c'est un peu honnêtement chez vous, entre collègues,
09:05parce que vous vous parlez, c'est tempête sous les crânes parce que le gouvernement annonce
09:09au projet de loi de finances que globalement il va réduire bien évidemment ce qui a été versé par l'État,
09:14besoin évidemment de faire des économies, ce qui veut dire un manque à gagner pour les écoles,
09:20une réflexion économique pour repenser le modèle.
09:23Où est-ce que vous vous situez chez Omnes ?
09:25Est-ce que vous dites ça nous met en porte à faux, ça nous met en difficulté
09:29ou nous on est projeté vers l'international et nos projets vont continuer à avancer ?
09:34Alors oui, on va continuer à avancer.
09:36Mais peut-être un regard arrière sur qu'est-ce que l'apprentissage aujourd'hui.
09:40C'est-à-dire la loi 2018 a libéralisé davantage ce champ,
09:44notamment en offrant beaucoup plus de possibilités aux jeunes et aux entreprises
09:49de signer des contrats d'apprentissage pour faire simple.
09:52Donc on a globalement doublé le nombre.
09:54On est passé de 400 000 à 850 000, peut-être 900 000 cette année,
09:57avec beaucoup plus de gens qui font de l'apprentissage dans le supérieur.
10:00C'était absolument pas gagné.
10:01Vous vous souvenez pendant longtemps on s'arrêtait à Bac plus 2.
10:03C'est vrai.
10:04C'est très important parce que ça veut dire qu'on peut apprendre différemment.
10:06C'est bien pour le jeune.
10:08Ça permet à des classes plus populaires d'avoir des enfants qui vont dans l'enseignement supérieur.
10:11Globalement on est passé de 10 à 23 %.
10:15Chez nous, près de 30 % des jeunes sont enfants d'ouvriers ou d'employés.
10:19Ça c'est très positif.
10:21C'est du pré-recrutement pour les entreprises.
10:22Ça permet à des TPE ou des PME d'avoir des Bac plus 3, voire des Bac plus 5
10:26qu'elles n'auraient pas à tirer par ailleurs.
10:28Ça permet à ces entreprises de former des individus à côté d'une formation robuste.
10:34Et les intégrer aux peintures de lire de l'entreprise.
10:37Donc c'est plutôt extrêmement positif.
10:39Il y a quelques ruptures.
10:41Un taux de rupture qui a progressé, il faut le préciser.
10:43C'est vrai, on est à peu près à 28 %.
10:46Mais il est d'autant plus élevé que les milieux sociaux d'origine sont faibles.
10:50Mais il est plus faible quand on monte dans l'enseignement supérieur.
10:53Et si on compare au malheur, au chiffre des échecs à l'université dans des systèmes plus académiques,
11:00en fait on est en dessous.
11:02Notamment sur les premières années où il y a un écrémage très important.
11:05Absolument.
11:06Donc il faut en tenir compte.
11:08C'est plutôt quelque chose qui est ancré aujourd'hui, qui fonctionne.
11:11C'est à peu près 17 milliards de dépenses, tout compris avec deux poches en fait.
11:15L'aide aux entreprises, qui est celle que l'on envisage de rapporter.
11:19Et puis le paiement des coûts de formation.
11:23Il faut comparer à d'autres pays.
11:26On a 1,3 million d'apprentis en Allemagne.
11:28Ça coûte 23 milliards.
11:30Qui était toujours le pays qu'on prenait en modèle.
11:32Par étudiant, on dépense encore aujourd'hui moins que l'Allemagne.
11:3684% des étudiants en Suisse, après l'équivalent du baccalauréat, vont en apprentissage.
11:42Le patron d'UBS, qui est une des plus grandes banques mondiales, il est apprenti.
11:46Donc c'est pour vous dire que ce modèle-là, il est extrêmement vertueux.
11:50Et il est considéré dans d'autres pays comme étant aussi vertueux que le système classique.
11:53Alors aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe-t-il ?
11:55Il faut faire des économies, on est très conscients de ça.
11:57Il y a deux éléments.
11:59On peut réduire l'aide aux entreprises.
12:01C'est ce qui est envisagé.
12:02C'est ce qui va se passer probablement.
12:03On verra.
12:04Je sais que ce sera un peu plus compliqué.
12:06On va y venir, parce qu'il y a un débat sur le reste à charge qui sera peut-être laissé...
12:11Si les entreprises considèrent qu'il y a un service, parce que, par exemple,
12:15elles ont des demandes particulières, parce que vous leur offrez des apprentis dans différentes disciplines,
12:20parce que vous avez des élèves apprentis dans des écoles d'ingénieurs qui manipulent l'IA,
12:25les entreprises sont prêtes à payer dès lors qu'elles ont un service en face.
12:28Et puis un autre aspect qui, pour l'instant, n'est pas touché, mais que nous, nous souhaitons voir ouvert,
12:32c'est la question du paiement des coûts de formation.
12:36Donc on en revient bien à ce débat du reste à charge ?
12:38Non. Alors là, c'est vraiment ce que prend en charge la collectivité.
12:41Et là, on se retrouve avec, d'une école de management à l'autre, des écarts de 70% pour le même diplôme.
12:46D'une école d'ingénieurs à l'autre, des écarts de 68% d'une école à l'autre.
12:50Qu'est-ce qui se passe ?
12:52Le mécanisme est pensé.
12:53La création de valeur n'est pas la même ?
12:55En fait, on pénalise ceux qui sont mieux gérés.
12:57Pour faire simple, ce qui est un peu bizarre.
12:59Donc si on pouvait simplifier le système, ça permettrait aussi de faire des économies.
13:03Un mot quand même, sans noircir le tableau, et on voit votre optimisme et la volonté de porter l'utilité de l'apprentissage, et on l'entend.
13:10Je lis en même temps que certains évoquent que par les transformations, les changements de gouvernement, les incertitudes, les problèmes de budget,
13:17certains disent l'apprentissage est en grand danger et on le capera exclusivement, comme ça se faisait avant, pour les métiers techniques jusqu'à BTS.
13:26Et qu'après, les entreprises n'auront qu'à embaucher directement le salarié ou le prendre en stage.
13:32Est-ce que cette petite musique, vous l'entendez aussi ?
13:35Je pense que ce serait regrettable, parce que ça voudrait dire qu'on reviendrait à quelque chose qui était l'époque d'avant.
13:41L'outil de production français, globalement, il doit être positionné sur des métiers à valeur ajoutée.
13:47Quand on dépense autant d'argent sur des investissements du type France 2030 ou l'industrie 4.0,
13:53on a besoin d'hommes et de femmes bien formés en face de cet investissement.
13:57Aujourd'hui, l'apprentissage contribue à avoir ces formations qui correspondent aux besoins.
14:02On a un niveau d'intégration qui est meilleur sur le marché du travail, des niveaux de rémunération qui sont supérieurs quand on vient de l'apprentissage.
14:09Ce serait une grande régression. Donc je me place du point de vue du bon sens.
14:13Vous militez en tout cas pour la pérennité du système.
14:16Si on a une lecture en termes de rentabilité publique, y compris sociale, du système, c'est extrêmement positif.
14:23Maintenant, je suis conscient qu'il faut trouver les moyens de faire des économies.
14:27Juste un tout petit mot, parce qu'on va se projeter sur les projets et le caractère international,
14:31parce qu'il y a aussi cette volonté d'aller changer de continent, attirer d'autres étudiants, et ça c'est très important.
14:36Le reste à charge, qui est un vrai sujet, il existe déjà dans votre école, dans vos écoles, donc il y a déjà un reste à charge.
14:43Est-ce qu'il peut augmenter ? Est-ce qu'il peut être dissuasif aussi, parce qu'il faut que les étudiants aient envie de venir rejoindre vos écoles ?
14:49C'est plutôt un dialogue avec les entreprises. On a des entreprises fidèles, on a 80% des entreprises qui ont moins de 50 salariés.
14:57Et quand on a une récurrence, quand on a une relation de confiance, quand il y a du service, on arrive à raisonnablement leur demander du reste à charge.
15:05Sur la suite des projets du groupe Omnes, l'avenir c'est quoi ? C'est l'international ?
15:12Est-ce que c'est ça la porte de sortie potentielle au risque que l'apprentissage...
15:16L'Allemagne a vécu il y a quelques années une chute démographique considérable, qui a été plus que compensée par l'arrivée d'étudiants internationaux,
15:23et une langue qui était beaucoup moins rayonnante que le français, et même si aujourd'hui on a aussi beaucoup de formations d'anglais.
15:28Donc évidemment, nous sommes, avec l'ensemble de l'enseignement supérieur, public ou privé, prêts à accueillir davantage d'étudiants internationaux.
15:36Il y a des pays qui sont très émetteurs aujourd'hui sur le marché mondial comme l'Inde, donc ça c'est extrêmement intéressant.
15:41Il y a des pays qui se ferment, comme le Canada et la Grande-Bretagne, ce qui sont aussi des opportunités pour nous.
15:46Je précise, pour ceux qui nous regardent, ça veut dire pas exclusivement faire venir des étudiants, mais c'est implanter vos campus dans ces pays.
15:51Alors c'est les deux.
15:52Historiquement, c'est plutôt d'accueillir.
15:54D'accueillir, mais aujourd'hui c'est implanter.
15:56Mais je pense qu'il faut qu'on ait une stratégie d'exportation, et d'ailleurs nous allons faire une annonce à la fin du mois de novembre en Afrique.
16:02Donc on va s'implanter avec quatre de nos écoles à Bijan, donc avec toutes les autorisations locales et d'ailleurs du sous-continent.
16:09Côte d'Ivoire ?
16:10Absolument, parce que c'est...
16:12Un pays très dynamique sur le plan économique ?
16:14Économie florissante et démographie importante.
16:17C'est aussi du soft power français, de la langue française, et c'est soit des futurs cadres africains en Afrique,
16:23ça peut être aussi des prolongations d'études dans un deuxième temps en France, ou ailleurs dans nos campus.
16:28Juste un détail au Président et aux techniciens, ça veut dire qu'on s'adapte au modèle éducatif d'Abidjan, ou on importe notre bonnelle ?
16:35Alors les deux, c'est-à-dire qu'il y a encore une valeur, et c'est très bien d'avoir des diplômes ou des titres français à l'export, ça veut dire,
16:43et en même temps je pense qu'il faut que ce soit des systèmes de formation très collés à la demande locale,
16:48à la fois du point de vue des étudiants et des entreprises, et donc ça veut dire que ça doit être piloté avec des experts locaux
16:54et avec une ingénierie qui est une ingénierie de support, mais on doit avoir des écoles qui sont adaptées à leur écosystème local.
17:03Un petit mot, peut-être que vous n'êtes pas directement concerné, mais il y a aussi un petit coup de froid sur le CPF,
17:08et certaines écoles sont impactées par cet enjeu, parce qu'il y a des formations où on demande aux collaborateurs,
17:14si tu veux te former et suivre la formation Omnes, prends sur ton CPF.
17:18Vous le ressentez ce coup de frein ou ce manque de connaissance des salariés de l'utilisation de leur CPF ? Est-ce que vous le vivez ?
17:26On le voit sur les produits d'entrée de gamme, mais quand vous faites un bac plus 5 avec un très beau contenu,
17:33en fait ce n'est pas un frein parce que les gens savent que c'est un investissement.
17:36Mais sur l'entrée de gamme, c'est-à-dire des personnes qui ont une hésitation, préfèrent le garder sur le compte ?
17:42Sur des formats courts, sur des choses qui sont plus ponctuelles, oui effectivement c'est un impact, c'est voulu comme tel.
17:48L'Afrique, donc vous nous avez fait l'annonce en exclusivité sur le plateau de Smart Job, je vous en remercie,
17:54ça veut dire transporter, je mets des guillemets, des formateurs, des experts venus de France,
18:00où vous allez vous appuyer sur l'écosystème d'Abidjan et du pays ?
18:05C'est plutôt la deuxième option.
18:07Donc s'appuyer sur les experts ?
18:08Parce que je pense que c'est ça qui a du sens, mais évidemment avec une sélection, avec une formation de formateurs qui sera assurée par nos spécialistes.
18:17Je m'adresse à vous, vous y êtes allé évidemment, la France a encore une belle image,
18:21parce qu'on a vu quand même la France reculer dans les pays dits francophones.
18:25Est-ce que lorsqu'on implante une école, on se dit, ça a une valeur ajoutée ?
18:28Je pense qu'il faut raisonner localement, et je pense que la France a encore des atouts,
18:35et en tout cas nous on est modestement porteurs de ces atouts dans notre métier, dans ce pays-là,
18:40et évidemment dans tous les pays de la sous-région, parce qu'il y a une homogénéité,
18:44ils ont fait leur Europe à eux avant nous, c'est-à-dire que les diplômes sont reconnus dans tous les pays de subsahariens.
18:51L'Afrique francophone.
18:52Voilà, le Cames, absolument.
18:54Un petit mot avant de nous quitter la Chine, parce que c'était une forme d'eldorado pour beaucoup d'entrepreneurs,
19:01je pense aux vignerons, je pense à l'automobile, je pense à l'aviation,
19:06est-ce que des groupes comme le vôtre se disent, les Chinois, ce pays incroyable, pourrait aussi accueillir des campus bras ouverts ?
19:14Alors nous on accueille des Chinois, on fait des formations à distance pour des Chinois,
19:19l'exportation dans un pays qui n'a pas le même dispositif d'état de droit que nous, c'est une interrogation,
19:25donc on est prudent sur la Chine, aujourd'hui.
19:29Donc aujourd'hui, votre objectif, dans les mois qui viennent avec l'annonce que vous allez faire, j'imagine officiellement dans les médias,
19:35même si vous nous l'avez donné en exclusivité, c'est le développement sur le continent africain.
19:40C'est l'Afrique, c'est l'Europe, toujours, et c'est probablement aussi le Moyen-Orient.
19:45Juste avant de nous quitter, j'ai vu que vous étiez très centré sur l'intégration, l'IA, l'IA générative.
19:51Il y a double sujet, il y a le fait que Omnes intègre l'IA générative dans son groupe,
19:56et puis il y a le fait d'accompagner des étudiants. Est-ce que vous avez une très forte demande, à la fois des entreprises et des étudiants,
20:02qui vous disent qu'on veut se former à l'IA générative ?
20:04Les élèves ingénieurs, les 4000 de l'école, le CE, qui est notre école d'ingénieurs, sont formés cette année à l'IA.
20:0820 000 des 40 000 étudiants de l'ensemble du groupe sont formés à la donnée, et un certain nombre d'entre eux iront plus loin vers l'IA.
20:15Donc un tronc commun de base.
20:17Le tronc commun du monde, aujourd'hui, tel qu'on le perçoit, pour tous nos diplômés, c'est de l'international, autant que faire se peut,
20:22de la RSE, de la data, et on a près de 10 000 étudiants qui suivent un autre cursus que le leur, complémentaire,
20:29donc vous faites de la finance ou du marketing, vous pouvez faire de la cybersécurité, vous êtes en cybersécurité, vous pouvez faire de la géopolitique.
20:35Merci José Milano, président d'Omnes. C'est une question qui brûle l'élève depuis le début de notre échange.
20:39Quand je vois votre parcours, la majeure partie de votre carrière s'est faite dans l'assurance.
20:43Oui.
20:44Et vous avez comme ça renversé la table pour partir dans l'éducatif. Qu'est-ce qui s'est passé ? Envie de changer d'air ?
20:49Non, la finance, sa structure, et c'est des très belles écoles, et puis j'ai eu des postes en France et à l'international qui étaient assez orientés vers les ressources humaines,
20:56notamment j'étais patron de la formation d'un grand groupe, en trois lettres, et donc je gérais 6 004 dirigeants.
21:04C'est comme ça que la passerelle s'est faite.
21:05Et en fait, j'achetais les prestations de services pour ces gens-là, donc c'est comme ça que j'ai connu ce marché-là, mais de l'autre côté, du côté de l'entreprise.
21:10Et là, vous êtes passé de l'autre côté de la barrière.
21:12Du miroir, absolument.
21:13Exactement. Merci José Milano de nous avoir rendu visite.
21:15Merci à vous.
21:16Merci pour cette information importante dans le développement du groupe Omnes.
21:19Quinze écoles en Europe, et on l'entend...
21:22Une seizième en Afrique.
21:23Et une seizième en Afrique, à Abidjan, c'est la côte d'Ivoire.
21:26On salue les Ivoiriens parce qu'ils le regardent sur Internet.
21:28Merci de nous avoir rendu visite pour ce grand entretien.
21:31On tourne une page, c'est le livre de Smartjob, et j'accueille tout de suite mon invité, c'est Fenêtre sur l'emploi, et on parle des réfugiés.
21:43Fenêtre sur l'emploi pour parler des réfugiés, de leur accueil évidemment, mais aussi de leur intégration professionnelle.
21:56On va en parler à l'occasion de la sortie d'un rapport de la plateforme RSE.
22:01France Stratégique est une très belle institution favorisée à l'intégration professionnelle des personnes à réfugiés, sujet central.
22:07Guylaine Mirceau, ravie de vous accueillir.
22:09Enchantée.
22:10Représentante de l'association Les Petits Débrouillards, on va en parler parce que ce rapport est fait avec plusieurs acteurs, dont vous, Guylaine Mirceau, des Petits Débrouillards.
22:20On va en parler dans quelques instants, et vous êtes la vice-présidente de cette plateforme RSE.
22:24Vous avez donc porté avec quatre autres interlocuteurs ce travail.
22:27L'idée, c'est quoi ? C'est que nous accueillons des personnes, ou des personnes viennent d'elles-mêmes en ayant traversé l'Europe et le monde ?
22:35Quel est l'esprit ?
22:36L'esprit, je rappelle que c'est des réfugiés, des personnes réfugiées, donc c'est le droit d'asile.
22:41C'est un statut déterminé.
22:42C'est de la Convention internationale de 1951, donc il y a obligation par les États d'accueillir et en même temps d'intégrer.
22:51Le problème, comme vous l'imaginez, l'intégration est souvent difficile, et en ce moment nous avons une progression des personnes réfugiées, notamment d'Afghanistan, l'Ukraine, du Soudan et de Syrie.
23:03D'Ukraine aussi ?
23:04D'Ukraine, bien évidemment. Les Ukrainiens, d'ailleurs, ont eu un statut fait par la Commission pour l'Union Européenne, un statut un peu privilégié, avec des dispositifs que nous souhaiterions, d'ailleurs c'est une de nos recommandations, que nous souhaiterions voir appliquer pour toutes les personnes réfugiées.
23:19Donc, extension du...
23:21Nous aimerions qu'il y ait extension, puisque ce qui a été faisable pour les Ukrainiens doit être faisable pour toutes les personnes réfugiées.
23:27Mais là, je parle bien des personnes réfugiées, il y a une obligation internationale, c'est un statut, c'est le droit d'asile.
23:33Et elle représente à peu près, aujourd'hui, 500 000 personnes, un peu plus.
23:37Mais Guylaine Hirso, c'est pour ça que le malentendu naissait dans ma question.
23:40Ces personnes qui traversent la Méditerranée, parfois meurent en Méditerranée, arrivent à mettre le pied sur le territoire français, n'ont pas automatiquement le statut de réfugiées.
23:49Non, là, je parle bien, ce rapport concerne bien les personnes réfugiées.
23:53Les Afghans, d'ailleurs, ne traversent pas la Méditerranée.
23:55En effet, ils traversent l'Europe.
23:56D'accord. Mais bon, les personnes dont je parle, comme les Ukrainiens, comme les Afghans, comme des Soudanais ou des Syriens, c'est compte tenu du conflit, de la situation du pays,
24:06elles sont donc réfugiées, elles obtiennent un statut bien particulier qui a été défini, je le dis bien, par la Convention des Nations Unies.
24:15S'il y a un rapport issu de la plateforme et de France Stratégie, c'est qu'il y a des choses qui ne fonctionnent pas.
24:19Qu'est-ce qui ne fonctionne pas, aujourd'hui ?
24:21D'abord, je rappelle, la plateforme, c'est un collectif de plusieurs acteurs, dont notamment les acteurs économiques, le monde associatif, le monde syndical, le monde des développeurs et le monde de l'enseignement.
24:33Comité 21, le MEDEF, la CGT.
24:35Là, ça a été pour le rapport.
24:37Pierre Victoria a été l'animateur, moi-même, j'étais co-rapporteur, avec aussi le MEDEF et la CGT.
24:43Et donc, nous débattons, nous discutons.
24:45Là, en l'occurrence, c'est une saisine de la délégation interministérielle pour l'asile et l'asile des personnes réfugiées.
24:55Je dis bien personne.
24:56Des fois, vous entendrez parler de réfugiés.
24:58Nous rappelons que ce sont des humains et que c'est important de parler de personnes réfugiées.
25:03Néanmoins, par rapport à votre question, on ne néglige pas les autres questions migratoires.
25:10Mais là, ce sujet, l'intégration du focus, parce qu'on travaille beaucoup.
25:15Maintenant, je le souligne, je fais partie du collectif associatif.
25:19C'est vraiment aussi les associations avec les collectivités locales, avec le national aussi, l'État.
25:25Il faut vraiment un partenariat pour réussir, et bien évidemment le monde dans l'entreprise, pour réussir cette intégration.
25:32Qu'est-ce qui ne fonctionne pas pour les réfugiés bénéficiant de ce statut de 51 ?
25:37Premièrement, vous savez que quand on doit rentrer dans un pays, il y a déjà un problème linguistique.
25:42Apprendre le français, c'est 400 heures en France, c'est 900 heures en Allemagne.
25:48Donc, il y a aussi des volontés.
25:50Il y a des programmes qui ont été créés, comme le programme HOP, le programme sur les territoires aussi, différents programmes.
25:58Je ne vais pas citer tous les acronymes, ce serait beaucoup trop long.
26:01Mais il y a différents programmes qui existent, mais ils sont relativement restreints.
26:05C'est vrai que ça nécessite aussi, comme on le dit, je parlais de la langue, il y a aussi toute la connaissance culturelle.
26:12C'est un échange en plus.
26:13Et toutes les entreprises, d'ailleurs, je lisais tout à l'heure dans Le Monde,
26:17il y a Stellantis qui parle du programme HOP et d'autres programmes,
26:21et qui a besoin des personnes réfugiées pour, justement, des personnes réfugiées, j'allais dire des émigrés en l'occurrence.
26:28Je me ramène sur les réfugiés, mais c'est des émigrés en général.
26:32Et il y a un dispositif, le programme HOP, qui concerne plus particulièrement les personnes, le droit d'asile.
26:38Et ces différents dispositifs qui existent, et c'est la volonté des autorités françaises, devraient être élargis.
26:46Il y a un problème de moyens financiers comme soulevant, et il y a un problème de vraie volonté, de réelle intégration.
26:51Parce qu'aujourd'hui, 30% des personnes réfugiées sont au travail.
26:56Et là, il y a une manne de personnes, souvent, alors toutes, elles ne sont pas forcément diplômées, mais elles ont toutes des compétences.
27:06L'important, c'est qu'elles ont toutes des compétences. La culture, le partage.
27:10Les entreprises qui utilisent ces personnes sont satisfaites.
27:13Odile Ménanteau, qui représentait le MEDEF, le précisait.
27:16Et je rappelle que moi, qui suis pour les associations, les petits débrouillards en l'occurrence,
27:22mais d'autres associations ont fait tout, je pense à Synga, présidée par Benoît Hamon notamment,
27:28mais d'autres, Ichuan et tout, et c'est vraiment un partenariat de tous ces acteurs pour la réussite.
27:34Aujourd'hui, nous n'en parlerons pas sur ce sujet, il y a des débats qui sont politiques et incompréhensibles,
27:41puisqu'aujourd'hui, comme vous le savez, dans tous les pays européens, compte tenu de la démographie,
27:45on a besoin, et on l'a vu, et c'était encore dit, on l'a vu avec le problème même du nucléaire,
27:51et je vous dis, Stellantis qui fait, il y a eu cet article dans Le Monde notamment.
27:56– Vous dites émigrés d'ailleurs, en parlant de Stellantis, vous avez utilisé le mot.
27:59– Oui, le mot, oui, parce que c'est plus là, j'ai l'honnêteté de dire que ça ne concerne pas que les réfugiés,
28:03mais le programme des personnes réfugiées est bien cité.
28:08– Dans la volonté de…
28:10– Voilà, et sur les territoires, il ne faut pas que j'oublie les territoires,
28:14les collectivités locales sont très impliquées.
28:18Les programmes qui sont faits avec aujourd'hui France Travail,
28:22avant c'était l'AFPA, France Travail et tout,
28:24il y a tout un tas de programmes pour justement favoriser cette intégration.
28:30– Merci Guylaine Hierceau pour cette passion et ce rapport,
28:33cette étude favoriser l'intégration professionnelle des personnes réfugiées,
28:36plateforme RSE, MEDEF, partenaires sociaux, associations, les petits débrouillards,
28:40il faut les citer, toutes celles qui sont engagées sur le terrain dans des dispositifs d'accompagnement.
28:44Merci à vous, merci de nous avoir rendu visite,
28:46et je rappelle que vous êtes la vice-présidente, Guylaine, de la plateforme RSE.
28:50C'est un vrai plaisir de vous accueillir, merci,
28:52et vous reviendrez nous parler de cette question des réfugiés plus longuement.
28:55Merci à vous, merci à Angèle à la réalisation,
28:57merci à Saïd au son aujourd'hui et merci évidemment à Nicolas Juchat,
29:01toujours là, fidèle au poste, merci à vous pour votre fidélité,
29:03je vous dis à très très bientôt pour de nouvelles aventures, à bientôt.
29:07– Sous-titrage Société Radio-Canada

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