A quoi sert le collectif économique de la Loire ?
Rencontre avec Benoit Fabre, co-président du collectif et président du MEDEF Loire dans 7 Minutes Chrono. Il présente les travaux du collectif pour aider au développement économique du département.
Rencontre avec Benoit Fabre, co-président du collectif et président du MEDEF Loire dans 7 Minutes Chrono. Il présente les travaux du collectif pour aider au développement économique du département.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono chaque jour sur TLC, de la parole aux personnalités
00:19du département de la Loire, personnalités du monde économique aujourd'hui puisque
00:23j'accueille Benoît Fabre, président du MEDEF Loire et co-président du collectif
00:28économique de la Loire. Benoît Fabre, bonjour. Bonjour. On va parler de ce collectif économique
00:32en particulier, lancé il y a quelques mois officiellement après de nombreuses années
00:37de gestation et de travail, qui réunit deux syndicats patronaux, six organisations professionnelles,
00:42trois chambres consulaires. Quel est l'objectif du collectif économique que vous co-présidez
00:47avec Raymond Vial, le président de la chambre d'agriculture ? Réfléchir aux projets
00:51structurants dont l'économie a besoin dans les années à venir, une vision à long terme
00:56de développement de l'économie pour le bien de tous. La grande originalité, c'est
01:01d'avoir mis tout le monde ensemble. Après quatre ans de discussion, le collectif a été
01:04créé en 2019 pour faire l'analyse un peu du problème sur l'A45, qu'on a clairement
01:13analysé comme étant un problème d'un territoire pas d'accord sur un projet qui impactait essentiellement
01:17l'économie. C'est l'échec de l'A45 qui a conduit à… C'est l'analyse de l'échec
01:20de l'A45 qui dit, si on n'est pas ensemble sur le territoire, si on n'est pas avec
01:25les services de l'État et si on n'est pas avec nos élus, alors on ne sera pas capable
01:29de porter les grands projets dont le territoire a besoin. Dans le collectif économique, ce
01:33n'est pas que les représentants du monde économique, c'est aussi le travail avec
01:36les élus et c'est aussi et surtout le travail avec l'État. Parce qu'on s'est dit que
01:40de toute façon, nos grands projets ne seront pas mis en œuvre si l'État ne les comprend
01:44pas et s'ils ne sont pas préparés avec l'État et avec les élus. Voilà, donc c'est
01:48assez innovant, on est un territoire très en avance là-dessus et la grande innovation
01:52c'est d'avoir mis autour de la table évidemment tous les représentants majeurs
01:56du monde économique avec la Chambre d'Agriculture où on avait souvent tendance à opposer ces
02:01deux mondes.
02:02Vous vous êtes rendu compte qu'il y avait finalement une unité de pensée, il y avait
02:05des problématiques.
02:06Il y a une unité de problématiques et les agriculteurs sont comme nous des entités
02:12économiques qui ont besoin de tourner, ce sont des chefs d'entreprise qui ont des
02:15difficultés avec les normes, qui ont des enjeux sur le financement, qui ont des enjeux
02:20sur les infrastructures, qui ont des enjeux sur la formation de leurs jeunes à travers
02:24la filière apprentissage ou autre.
02:26Donc lorsqu'on s'est rencontrés, qu'on a discuté ensemble des différents problèmes
02:30qu'on avait, on a très vite convenu avec Raymond Vial et avec les présidents de branche
02:34que ça avait du sens de le faire, donc il était aussi important pour nous de mettre
02:38autour de la table les chambres consulaires qui ont un lien privilégié avec l'État
02:43et qu'à partir de là, nous soyons tous ensemble de parler d'une voix unie sur les
02:47grands projets structurants de la Loire, c'est pour ça qu'aussi le MEDEF a mené
02:51sa réforme avant de fusionner les deux entités du MEDEF entre le Nord et le Sud, de façon
02:56à ce qu'on se place bien dans la continuité du territoire qui est ligérien.
03:00Réfléchir à des projets structurants pour le territoire, a priori on pourrait considérer
03:06que c'est le travail d'élus, pourquoi les chefs d'entreprise s'investissent dans ce collectif-là ?
03:11C'est le temps de début, la différence du collectif économique c'est de dire en quoi
03:13le monde économique, de quoi on a besoin pour que l'économie soit florissante dans
03:21la décennie qui arrive et ça, les élus ne peuvent pas le faire tout seuls, ils connaissent
03:27souvent très mal l'entreprise et l'intérêt c'est que le collectif économique ce n'est
03:33pas sans eux, c'est en discussion avec eux, le collectif économique s'est saisi d'un
03:37certain nombre de sujets majeurs, il est clair aujourd'hui que pour le développement de
03:42l'activité, le recrutement de nos collaborateurs, la mobilité est un sujet, il est clair que
03:47pour les entreprises, la stabilité des prix énergétiques est un sujet dont on s'en
03:51est emparé, il est clair que dans les années à venir, nous devrons changer les modes opératoires
03:56et la façon de voir l'utilisation de l'eau et là vous imaginez bien qu'avec le monde
04:01agricole, il y a un nombre de sujets considérables à discuter avec.
04:05Donc tous ces sujets, vous avez choisi de vous en emparer au sein du collectif économique
04:07pour trouver des solutions ?
04:08On a choisi de s'en occuper et on choisit toujours au sein du collectif, quel est l'acteur
04:11dont les compétences sont les plus proches de cette problématique pour qu'il porte
04:16le sujet au sein du collectif qui est un comité de pilotage qui serait né à peu près tous
04:20les trimestres, auquel siège l'État d'ailleurs, avec les représentants de l'activité économique
04:25de l'État.
04:26Et l'État valide ou non, vous encourage, vous suit ou non ?
04:29L'État, ce n'est pas une histoire de validation ou pas, c'est-à-dire les projets
04:33mûrissent ensemble et on arrive à les porter ensemble parce qu'on les a fait émerger
04:37ensemble, ce n'est pas, on arrive avec une palette et puis vous nous dites on est des
04:40bons élèves ou pas des bons élèves, on travaille ensemble pour identifier les thématiques,
04:44les faire lever, faire les études d'opportunité et puis après on regarde ensemble comment
04:49est-ce qu'il faut investir pour les mener à bien.
04:51Alors on ne va pas entrer dans le détail évidemment parce que l'émission ne le permet pas le
04:54temps de l'émission, mais pour parler du monde économique dans le département, comment
04:58se porte le département en ce mois de novembre 2024 ? Benoît Fabre.
05:04Il est comme l'économie française en difficulté.
05:09En difficulté ou stand-by ? Non, en difficulté, il faut arrêter de se
05:13dire que tout va bien ou pas dire que tout va mal, mais en fait le nombre de PSE et de
05:17plans sociaux est en train de monter.
05:19On a derrière des vrais enjeux de filière, on a des filières dans la métallurgie qui
05:24vont mal parce que la branche automobile est quand même en pleine reconversion, en reconversion
05:29profonde et nous sommes un territoire de niveau 2 ou de niveau 3.
05:33Donc la décarbonation du monde de l'automobile, c'est vraiment problématique pour un département
05:37sous-traitant ? Ce n'est pas la décarbonation qui est problématique,
05:39c'est la non-vision stratégique qui a été mise en place au niveau industriel français,
05:42c'est-à-dire la non-anticipation par ceux qui sont, paraît-il, élus pour prévoir
05:48les choses au plus haut niveau de l'État, de la décarbonation, c'est ça qui est problématique.
05:53Ce n'est pas qu'on décarbone, c'est qu'on a pensé qu'on allait décarboner sans industrie
05:57française et on a pensé qu'aller tout acheter à coup de dette, c'est un système qui fonctionnerait.
06:02On est au bout du système.
06:04Donc aujourd'hui, on a des secteurs d'activité qui sont problématiques.
06:08L'aéronautique, si elle se porte bien chez les grands donneurs d'ordre,
06:12est aujourd'hui en grande difficulté chez les sous-traitants de premier rang.
06:16Et nous, notre activité ici est très dépendante de l'activité des sous-traitants de premier rang
06:20parce qu'on se trouve aujourd'hui sur des problématiques de BFR avec la dette sur le Covid,
06:24ce que nous avions annoncé et que certains n'avaient pas compris.
06:27Mais maintenant, on le voit.
06:28Le besoin de fonds de roulement, c'est qu'est-ce qu'il y a dans la caisse
06:30pour pouvoir financer les choses tous les jours ?
06:32C'est ça qui fait qu'une entreprise est en dépôt de bilan ou pas.
06:34Elle peut avoir un très beau carnet de commandes, mais si elle n'a pas la trésorerie,
06:38elle va au tribunal de commandes.
06:39Donc que doit faire une OAS 30 secondes, Benoît Femme ?
06:41Qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui pour que l'économie aille mieux ?
06:45Est-ce que c'est des mesures gouvernementales, des choses comme ça ?
06:49Pour que l'économie aille bien, on n'a pas besoin de subvention de l'État.
06:51Pour créer de l'activité.
06:52Pour que l'économie aille bien, souvent, il faut foutre la paix aux chefs d'entreprise.
06:56Tant sur le plan normatif que sur le plan réglementaire.
06:58Il faut les laisser travailler, et c'est la demande essentielle que nous avons,
07:01laisser nous travailler et puis trouver des collectivités territoriales
07:05dont l'aspect service public redevienne un peu plus en responsabilité sur le service.
07:10C'est-à-dire qu'on ait des gens qui soient bien là pour accompagner les entreprises
07:13et non pas, pour certaines fois, plutôt nous expliquer pourquoi on ne va pas faire
07:17sans nous dire qu'est-ce qu'on peut faire pour faire.
07:20Merci beaucoup Benoît Femme, président du MEDEF Loire
07:22et co-président du collectif économique de la Loire 7 minutes.
07:25C'est évidemment beaucoup trop court.
07:26Merci en tout cas d'être venu nous voir aujourd'hui.
07:29Merci à vous de nous avoir suivis.
07:30On se retrouve demain même heure sur TEL7.
07:32À demain.