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Le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, était l'invité de BFMTV ce samedi soir, et s'est exprimé sur la lutte contre le trafic de drogue.

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Transcription
00:00Ce qui m'intéresse pour être tout à fait honnête, ce n'est pas tant le diagnostic, parce qu'à peu près tout le monde semble l'être d'accord là-dessus, c'est le traitement.
00:06Et là, les avis divergent. Quelles sont les propositions que vous formulez pour combattre efficacement le narcotrafic chez nous, en France ?
00:17Alors déjà, le constat, vous savez, aujourd'hui, s'il est partagé, tant mieux, parce que quand on le dressait il y a quelques années ou quelques mois, on se faisait traiter de tous les noms.
00:28Sur les propositions, il est évident qu'il y a une action qui doit être d'abord une action d'exécution des choses. Donc c'est dans les moyens à la fois matériels et juridiques.
00:38Les moyens matériels, la délinquance des mineurs liés à la drogue, notamment, pour utiliser les termes les plus génériques, les getters, qui aujourd'hui sont des mineurs, on n'a aucune prise sur eux.
00:50Donc il faut, et on fait des propositions avec Alexandre Amartin, député, pour qu'il y ait une prise sur ces mineurs et qu'il y ait des peines exécutées très rapidement.
00:58Les centres d'éducation fermés qu'il faut auditer ne sont ni éducatifs ni fermés. Donc on doit avoir très concrètement un réseau d'établissements disciplinaires qui vont permettre de protéger la société de voyous mineurs,
01:11mais qui vont aussi permettre de sauver des gamins qui ont besoin de repères et de disciplines, comme le dit le docteur Berger, pédopsychiatre.
01:18Les 20 000 à 30 000 places de prison dont on parle depuis des décennies ne sont pas mises en place. Aujourd'hui, on est en mesure de proposer des déterrents, d'avoir des communes volontaires...
01:25Par certains élus, notamment des élus locaux, ne sont pas favorables à la construction d'une nouvelle prison. Parfois, la réalité, c'est ça aussi.
01:35J'allais vous dire qu'on était en mesure. Moi, j'ai un exemple très précis dans mon département où le maire est tout à fait favorable à la construction d'une prison où il ne se passe rien.
01:41Je rappelle aussi que différentes règles un peu contradictoires de zéro artificialisation nette obligent les élus à restreindre leur capacité de construction. Mais c'est accessoire.
01:49Je veux dire, si le système est bien fait, on trouvera les moyens de mettre en place les prisons. Mais le travail, le volet pénal, il est essentiel. Donc des moyens exécutifs, effectivement, des moyens juridiques aussi.
02:02Le code pénal est plutôt pas mal fait, même s'il est devenu trop procédurier. Mais il faut revoir le code pénal des mineurs. On a des propositions très précises en la matière.
02:10Il faut un travail très important sur le blanchiment. Moi, ce qui me frappe... Vous disiez que je parcours le pays. Je le vois dans les villes moyennes, les grandes villes depuis longtemps,
02:18mais même dans les villages, dans les centres-bourgs, où on voit non seulement des points de deal, mais des points de diffusion, de distribution de la drogue.
02:25Et l'offre crée la demande. C'est une évidence. Mais ce qui me frappe aussi, c'est de voir émerger des nouveaux types de commerces qui sont manifestement...
02:35On sait que ce sont des établissements de blanchiment. Au départ, c'était souvent des kebabs. Ensuite, ça a été des pizzerias et beaucoup des barbiers coiffeurs.
02:44Alors je prends toujours mes précautions. L'immense majorité des kebabs, des pizzas, des pizzerias et des barbiers sont des gens très honnêtes.
02:50Mais il y a des établissements qui sont développés. Moi, dans certains quartiers dans ma ville, tout d'un coup, on a 15, 20 barbiers ou 10 pizzerias qui sont vides
02:57et qui déclarent un gros chiffre d'affaires. Donc il y aurait un gros travail avec les services fiscaux.

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