La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) se déroule du 25 octobre au 03 novembre 2024. Cet évènement est une opportunité pour de nombreux artisans de mettre en valeur leurs œuvres. Cependant, un grand nombre d'artisans ont décidé de ne pas y participer, et ce, pour diverses raisons.
L'une des principales raisons de leur absence est la difficulté qu'ils ont à rentabiliser leur investissement. Pour certains, le prix des stands est jugé qu'ils trouvent trop élevé. D'autres par contre sont inquiet du fait que des produits « bon marché » viennent nuire à leurs ventes.
Malgré tout, le SIAO reste « l'affaire » des artisans, comme l'a souligné Abraham DIAO, Responsable commercial et marketing du Village artisanal de Ouagadougou. Il invite les artisans à s'approprier l'évènement en y participant activement. Pour rappel, le SIAO 17 accueillera plus de 350 000 visiteurs et des acheteurs professionnels venus de dix-sept pays à travers le monde.
#AgribusinessTV #BurkinaFaso #SIAO #Reportage
L'une des principales raisons de leur absence est la difficulté qu'ils ont à rentabiliser leur investissement. Pour certains, le prix des stands est jugé qu'ils trouvent trop élevé. D'autres par contre sont inquiet du fait que des produits « bon marché » viennent nuire à leurs ventes.
Malgré tout, le SIAO reste « l'affaire » des artisans, comme l'a souligné Abraham DIAO, Responsable commercial et marketing du Village artisanal de Ouagadougou. Il invite les artisans à s'approprier l'évènement en y participant activement. Pour rappel, le SIAO 17 accueillera plus de 350 000 visiteurs et des acheteurs professionnels venus de dix-sept pays à travers le monde.
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00:00La capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, accueille la 17e édition du Salon international
00:10de l'artisanat de Ouagadougou, SIAO, qui se déroule du 25 octobre au 3 novembre 2024.
00:18Si certains artisans font de bonnes affaires, d'autres ont décidé de ne pas participer
00:23pour diverses raisons.
00:24Nous, on a aussi décidé de se mettre à l'écart du SIAO parce que ça ne rentabilise pas.
00:32Et des fois, nous, on dépense au moins un million comme ça pour le préparatif et après,
00:39tu te retrouves avec 300 000.
00:41Emewe Draogo, un peintre spécialisé dans le batik, préfère rester dans son atelier.
00:47Il est inquiet des produits contrefaits qui nuisent aux fins des œuvres originales.
00:52La participation des produits de chinoiserie aussi, ça nous dérange.
00:56Ça nous empêche de vendre comme on veut.
00:59Tu arrives, tu veux vendre ton tableau à 20 000 comme ça.
01:05Quelqu'un vient avec un tableau de chinoiserie et dit qu'il vend ça à 7 000 ou 5 000.
01:10Les autres, ils s'en foutent de ce que tu as travaillé.
01:13Ils vont prendre ce qui est moins cher.
01:15Donc ça fait que notre marché aussi, c'est trop bas.
01:19Mais côté organisation aussi, s'ils pouvaient empêcher quelque chose
01:23sans la chinoiserie, de ne pas participer.
01:26S'il y a une part pour ça aussi, ils peuvent le faire.
01:29Mais si c'est pour l'artisanat, les visiteurs, ils s'en foutent.
01:32C'est ce qu'ils doivent, c'est ce qu'ils vont prendre.
01:35Ici, nous sommes dans l'atelier de Djenéba Dao.
01:38Elle ne participe pas à cette édition car elle trouve le coût de stand exorbitant.
01:45Je suis d'accord avec toi.
01:47D'abord, c'est le CIO qui doit faire la preuve.
01:51Si on ne veut pas d'exorbitants, on doit aller à l'étranger.
01:56L'étranger, c'est le déplacement, les dépenses et les emprunts.
02:04L'étranger, c'est 1 million de paiement, c'est le prix qu'on va payer.
02:10Si on n'a pas d'intérêt, on ne peut pas aller à l'étranger.
02:17Pour cette 17e édition, le coût des stands de 9 mètres carrés va de 300 000 à 1,5 million.
02:25Au-delà du coût, certains artisans notent aussi qu'il y a moins de touristes européens qu'auparavant.
02:31Ce qui impacte leur vente.
02:33Au moins, on peut gagner beaucoup de touristes.
02:36Le pays aussi va gagner.
02:39Mais comme le pays n'est pas stable...
02:41C'est vrai qu'avec la situation difficile que nous traversons,
02:45nous-mêmes le ressentons ici.
02:47Tous les jours, c'est parous pour les artisans.
02:50Ils peuvent faire plusieurs jours sans avoir un seul client devant eux.
02:56Et vraiment, nous ressentons la peine qu'ils ressentent.
03:00Mais bon, est-ce qu'il faut également sacrifier le CIO ?
03:05Est-ce qu'il y a également un minimum que le CIO doit faire ?
03:10S'il ne fait pas ça, le CIO risque de mourir et de disparaître.
03:14Est-ce que c'est ce que nous voulons ?
03:16Je ne pense pas.
03:18Beaucoup de pays envient le CIO.
03:20Si cet événement-là devait disparaître,
03:22ce serait vraiment une très grosse perte pour le Burkina Faso.
03:25Responsable commercial et marketing du village artisanal de Ouagadougou,
03:29Abraham Diao invite les acteurs du domaine à s'approprier l'événement.
03:35À ces artisans qui sont réticents à prendre part au CIO,
03:39j'aimerais d'abord leur dire que c'est leur chose.
03:42Le CIO appartient d'abord aux artisans.
03:45C'est leur salon et c'est à eux de l'animer pour qu'il reste ce qu'il a été.
03:52Personne ne pourra le faire si ce ne sont nos artisans-mêmes.
03:56Donc, je les encourage à participer au CIO malgré toutes les vicissitudes.
04:01Le salon international de l'artisanat de Ouagadougou
04:04est une occasion de visibilité pour les créateurs.
04:07Il leur permet de vendre leurs créations et d'accéder à de nouveaux marchés
04:12en attirant des visiteurs, y compris des acheteurs internationaux.
04:17Cette édition 2024 accueille plus de 350 000 visiteurs
04:21et des acheteurs professionnels venant de 17 pays à travers le monde.
04:31Sous-titrage Société Radio-Canada