Category
📺
TVTranscription
00:00Qu'est-ce que ça fait d'être la deuxième Française au sommet du K2 sans oxygène ?
00:04En fait, je n'avais pas trop réfléchi à cette question.
00:06Je ne savais même pas combien de femmes sans oxygène étaient montées au sommet du K2.
00:09Je crois qu'il y en a une dizaine au jour d'aujourd'hui.
00:11C'est quand même assez révélateur que c'est quelque chose qui est vraiment très dur.
00:14Est-ce que c'est plus dur pour une femme qu'un homme ?
00:16Non, je pense que c'est la même chose.
00:19Et en réalité, je pense même que les petits gabarits sont presque mieux armés face au manque d'oxygène.
00:25Parce qu'un petit gabarit, il va avoir moins de muscles à oxygéner.
00:29Donc, il va consommer moins d'oxygène.
00:30Et finalement, je pense que les petits gabarits fonctionnent mieux à très haute altitude
00:34que quelqu'un de trop massif avec beaucoup de muscles.
00:37Donc, je pense que les femmes sont presque même favorisées par leur nature,
00:42qui est déjà une nature assez endurante, et un petit gabarit.
00:45Par exemple, pour le métier de guide, dans la profession,
00:48nous sommes 2% de femmes à être guide.
00:50En France, c'est encore vraiment un tout petit chiffre.
00:53Je crois que pendant longtemps aussi, les femmes, on s'est dit
00:55non, mais c'est un métier qui est trop dur, c'est un métier qui est physique.
00:58Peut-être que c'est un métier d'homme.
00:59Et tout ça, c'est en train d'évoluer.
01:00Ça prend du temps.
01:01Les femmes guides apportent quelque chose de différent à la profession.
01:04Elles ont encore beaucoup à apporter.
01:05Et je trouve que c'est vraiment une très bonne chose pour les guides
01:10et aussi pour nos clients d'avoir des femmes guides qui vont avoir une autre sensibilité
01:14à la montagne et une autre forme de communication et d'empathie
01:19auprès des gens qu'on emmène en montagne.