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À neuf jours des élections américaines, la bataille fait rage entre Donald Trump et Kamala Harris. La candidate démocrate est ce dimanche en meeting en Pennsylvanie, un État clé dans cette élection. Quant à son adversaire, Donald Trump, il sera en meeting au Madison Square Garden, dans la ville de New York.

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00:00Oui, Fanny, parce que malgré cette frénésie de déplacements, de meetings, de déclarations, d'interviews,
00:05vous l'aviez dit, rien ne bouge dans les sondages, on est toujours dans la marge d'erreur, singulièrement dans ces 7 états-clés.
00:11Alors si on prend une loupe et qu'on les regarde vraiment avec beaucoup d'attention,
00:14on pourra constater que Donald Trump grignote un tout petit peu, quelques dixièmes ici ou là,
00:19ce qui ne veut sans doute pas dire grand-chose compte tenu du fait que les mêmes instituts de sondage
00:23nous disent que la marge d'erreur est de plus ou moins 2%, que ces mêmes sondages nous disent qu'un Américain sur 10
00:28n'a toujours pas décidé pour qui il allait voter.
00:31Mais ce qui est intéressant de constater aujourd'hui, c'est qu'au fond, il ne tire pas les mêmes conclusions
00:35de ce coup d'à-coups de les candidats. Kamala Harris, elle regarde quand même de près ces sondages.
00:39Et aujourd'hui en Pennsylvanie, cet état-clé où elle se rend pour la 14e fois depuis le début du mois d'août,
00:45elle va rencontrer ces catégories auprès desquelles elle a perdu beaucoup de terrain ces derniers jours.
00:49Les hommes, les hommes de la communauté afro-américaine auquel elle est en train de s'adresser en ce moment même à Philadelphie,
00:56la communauté latino-américaine à laquelle elle parlera ce soir, toujours dans cet état de Pennsylvanie.
01:02Tandis que Donald Trump, lui, de son côté, au fond, il est assez indifférent à ses enquêtes d'opinion.
01:07Il est convaincu qu'il va gagner. Il trace sa route. Il applique sa méthode du rouleau compresseur.
01:11Et ce soir, il sera, vous le disiez, à New York pour un grand meeting au Madison Square Garden.
01:15New York ravagée, dit Donald Trump, par l'immigration illégale.
01:19New York dont le maire démocrate est poursuivi pour corruption.
01:23New York qui est la démonstration de tout ce qui rend nécessaire sa victoire à l'élection présidentielle le 5 novembre.
01:29Et il se moque, au fond, que ses adversaires dressent aujourd'hui un parallèle de ce meeting
01:34avec celui que tenait Charlien Berg en 1939 pour soutenir le régime nazi d'Adolf Hitler.
01:40Et puis, Thierry, c'est une première depuis plus de 30 ans.
01:43Après le Los Angeles Times, le Washington Post refuse d'apporter son soutien à un candidat à la présidentielle.
01:51Et ça fait scandale ici, comme vous l'imaginez, à Washington.
01:55Il avait décidé en 1976, le Washington Post, de commencer à soutenir des candidats à l'élection présidentielle avec Jimmy Carter.
02:03Ça avait eu beaucoup d'importance à l'époque. Ça en a eu dans les années qui suivent.
02:07Et là, patatras, on apprend en fin de semaine que le journal ne soutiendra aucun candidat.
02:12Alors que l'article de soutien à Kamala Harris avait déjà été quasiment rédigé.
02:17Il était prêt à la publication.
02:19Alors pourquoi ? Et c'est ça, au fond, qui crée le dilemme, qui crée la consternation, il faut le dire, au sein de la rédaction du Washington Post.
02:26Parce que le Washington Post appartient depuis 2013 au milliardaire Jeff Bezos, au patron d'Amazon, au patron de Blue Origin.
02:33Deux sociétés qui ont des contrats très importants avec le gouvernement fédéral.
02:38Et donc, ce serait sur instruction de Jeff Bezos que la décision aurait été prise de ne plus soutenir un candidat à l'élection présidentielle.
02:45Il y a pour ces deux entreprises de Jeff Bezos des contrats de plusieurs dizaines de milliards en jeu.
02:51Et voilà quelle serait la raison de la décision. Et voilà quelle est la raison aussi pour laquelle elle est à ce point contestée au sein de la rédaction du Washington Post.
02:59Il faut dire aussi que ces médias traditionnels, aussi influents qu'ils aient pu être dans les décennies passées, ne le sont plus autant aujourd'hui.
03:07Au fond, on voit ce paysage médiatique se déplacer ici aux États-Unis.
03:12Les podcasts, les émissions de radio, les médias, les réseaux sociaux, ça compte au moins autant,
03:17si ce n'est davantage, au-delà de la polémique, que le soutien d'un journal aussi prestigieux que le Washington Post.

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