L'acteur et réalisateur Nicolas Bedos a été condamné mardi à Paris à un an de prison dont six mois avec sursis probatoire et à une obligation de soins pour des agressions sexuelles sur deux femmes en 2023, une décision dont il va faire appel.
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00:00En fait, je pense que ce qui choque, c'est qu'habituellement les peines en matière de violences sexuelles et sexistes,
00:07violences sexuelles en l'occurrence, ne sont pas appliquées.
00:10C'est-à-dire qu'on se retrouve avec une justice qui est mise en défaut dès la première étape,
00:18qui est le recueil des plaintes par la police, qui ne peut pas malheureusement être fait correctement, faute de moyens.
00:26Et on se retrouve à la fin dans un pays où un viol sur sang est condamné.
00:31Et ça veut dire que là où on a les éléments, on se dit « ben on y va ».
00:34Mais ce n'est même pas ça, c'est qu'en fait, si je ne me trompe pas dans les textes, une agression sexuelle, c'est 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
00:43Évidemment que ça ne va jamais jusque-là, mais en fait là, il prend beaucoup moins.
00:47C'est juste que ça choque parce qu'habituellement, ça n'arrive pas.
00:50Mais c'est plutôt sur cette question-là et sur ce problème qu'on travaille.
00:52Est-ce que ça mérite ? C'est ça la question, je vous la pose un peu brutalement.
00:55Je ne suis pas juge, je n'ai pas fait d'études.
00:57Non mais en tant que militante féministe, vous estimez que ça mérite ça ou pas ?
01:00Moi, la question dont je pense qu'il faut se poser, c'est celle des victimes qui elles, pour le coup, ont l'air qu'on trouve ça légitime ou non.
01:08Elles ont l'air franchement traumatisées.
01:10Donc elles, on peut quand même avoir une condamnation à vie, on peut avoir des frais psy, des séquelles en tout cas qui durent bien plus qu'un an.
01:16Donc ma foi, il faut quand même réfléchir à ça aussi.