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Transcription
00:00Ça cartonne très vite pour vous, François.
00:02C'est vrai.
00:03Ça cartonne très vite et ça suscite énormément de jalousie.
00:07C'est ça, ouais.
00:08Et même encore maintenant.
00:09Vraiment, ouais, c'est un truc de fou.
00:10Ça, c'est un truc que je comprends pas parce que, bon,
00:12je suis plutôt un gentil mec, moi je suis pas...
00:14J'adore le succès des autres.
00:16Vous êtes dans votre coin, tranquille et...
00:17Quoi, c'est vrai parce que, c'est vrai que...
00:19Fabien, on va revenir.
00:20François, c'est vrai que ça a été très rapide pour lui, le succès.
00:23Dès l'été 74.
00:24Exactement.
00:25Avec une chanson d'été qui était un des plus gros tubes de l'été 74, à l'époque.
00:28Il a tout de suite vendu 500 000 exemplaires.
00:30Donc, la carrière a été lancée et il a enchaîné.
00:32Il faut dire, il arrive d'une époque où on sortait 4-45 tours par an.
00:35C'est vrai.
00:36Des disques vinyles.
00:37Une époque où on retournait les disques.
00:38Pour l'expliquer parce qu'on les retourne plus aujourd'hui.
00:40Et deux albums par an.
00:42Donc, ça donne une production énorme à un moment donné.
00:44Et pourquoi il y a eu des jalousies autour de François ?
00:47C'est normal, le succès dérange.
00:48Mais c'est encore vrai aujourd'hui pour les nouveaux talents.
00:51C'est la même chose, on le sait.
00:52Moi, j'ai vu la dernière fois, j'ai rencontré René Latopierre.
00:56Il m'a dit, il a des bébères le frelon sur le dos.
01:00Vous êtes bien placé pour le savoir.
01:02C'est un enfer pour lui.
01:03Et donc, toi, ça ne t'est pas monté à la tête ?
01:05Non, parce que je viens de la rue.
01:06C'est pour ça que j'ai une tendresse pour toi particulière.
01:09Merci, mon François.
01:10Je n'aime pas qu'on te fasse du mal.
01:11Je sais, il n'aime pas ça.
01:12Il déteste quand on m'emmerde.
01:13Ah oui, parce que...
01:14Je sais.
01:15Parce que ta maman doit être la même que la mienne.
01:18Tu vois, moi, je suis d'Algérie, tu es tunisien.
01:22Je suis content quand ça marche pour les Algériens.
01:25C'est vrai.
01:26J'ai horreur de jeter en pâture comme on fait souvent.
01:30Bien sûr.
01:31Avec des tombeaux de merde qui vont plomber pendant des années.
01:34Et d'ailleurs, c'est ce qui a fait beaucoup.
01:36J'ai connu Mike Brandt.
01:37C'est grâce à Mike Brandt que j'ai fait carrière.
01:39Le 5 mars 1974, ils sont dans la même émission, la Europe 1.
01:43Et à partir de là, il donne sa petite cassette à Mike,
01:46qui avait deux producteurs.
01:47Et ils ont reconnu l'auteur-compositeur,
01:50parce que c'est ce qu'il faut expliquer, François.
01:51C'est ça.
01:52C'est un auteur-compositeur.
01:53C'est ça qu'il faut expliquer.
01:54Et Mike Brandt a pris la cassette.
01:57Et comme quoi, dans la vie, ça peut se faire en deux secondes.
02:00Mike a pris la cassette.
02:02Il l'a mise.
02:03Il l'a écoutée.
02:04Il a dit à Barkhoff, il a dit...
02:06La voix, elle est...
02:07La chanson n'est pas terrible, mais la voix, il a quelque chose.
02:10Et à partir de ce moment-là, Mike était une star à l'époque.
02:13Deux mois après, je sortais Chanson d'été.
02:18Alors, c'est vrai qu'on a entendu...
02:23Il y a un mec qui me dit,
02:25vous ressemblez beaucoup à Guillaume Jean-François.
02:28Qui, moi...
02:30Tu veux qu'on se fâche ?
02:34Il est très bon, Guillaume.
02:35C'est un bon garçon.
02:36C'est un bon garçon, oui.
02:37Je ne me suis pas fait lifter, je te rassure.
02:39Alors, ce n'est pas le cas de Gauthier Lebray à côté de nous.
02:42Alors, vous voyez beaucoup, avec Sophie Marceau à l'époque,
02:45le duo...
02:46Elle n'est pas venue, Sophie, dans ton émission, encore ?
02:48Pas encore, mais je l'aime bien, Sophie.
02:50Je vais lui dire qu'elle vienne.
02:51C'est resté une copine à vous, ou pas ?
02:52Ah, ben oui.
02:53Je l'adore, moi.
02:54Tu sais, quand on a fait le succès qu'on a eu avec Trémine Bouillet,
02:57on ne se voit pas tout le temps, tu vois,
02:59mais on s'adore, on s'aime beaucoup.
03:01Il ne s'est jamais rien passé entre vous ?
03:06Bien sûr que non.
03:07Bien sûr que non, parce que je sais que...
03:09Il y a eu des rumeurs d'amourette.
03:11Oui, c'est ça.
03:13C'est normal.
03:14J'avais...
03:15Elle avait 16 ans, j'en avais 25.
03:17On était mignons.
03:18Mais bon, c'est normal, les rumeurs.
03:20Moi aussi, j'ai eu des rumeurs avec Valérie Bédahy,
03:22mais pourtant...
03:23On est bien.
03:24C'est vrai.
03:25La seule boulette qu'elle a vue,
03:26c'est celle qu'il y avait dans le Tupperware de ma mère.
03:29Non, et puis, Cyril,
03:30ce n'est pas beau d'exposer les femmes que j'ai aimées
03:33ou qui m'ont aimées
03:34comme de vulgaires tableaux de chasse.
03:36Sophie est une fille extraordinaire
03:39qui fait une carrière magnifique.
03:41Il faut rappeler que c'est un lion.
03:42Il y a quelques disques vendus quand même.
03:44Dans 171 pays.
03:47Ça représente un peu plus de 4 millions de disques.
03:49François, tout le monde voulait le pécho à l'époque, non ?
03:52Mais ça, c'est passé.
03:54Non, non, non.
04:00Je ne suis pas venu ici pour dire que Valérie...
04:04Fabien, c'est vrai que c'était un truc de fou.
04:05C'était un sex-symbole.
04:06Il est beau.
04:07Il recevait des sacs de courrier,
04:09la maison de disques,
04:11des propositions de mariage.
04:12Et là, la pochette, c'est incroyable.
04:14On dirait un faux mec.
04:16On dirait un faux gars.
04:17D'abord, il est beau gosse.
04:18On dirait un faux gars.
04:19D'abord, il est beau gosse.
04:20On dirait un mec dans une pub Kinder.
04:23C'est un truc de fou, Gilles.
04:25C'est incroyable.
04:26Il est magnifique.
04:27J'ai une question à vous poser, moi, François.
04:28D'abord, je suis émerveillé de votre carrière.
04:30Elle a été émaillée de petites polémiques,
04:32dont une avec Nagui.
04:34Nagui qui a déclaré que vous l'aviez appelée
04:37menacée de lui péter la jambe.
04:40Qu'est-ce qui s'est passé, François ?
04:41Nagui regarde trop les films de Scorsese.
04:44Ça doit lui monter à la tête
04:46parce que moi, je n'ai jamais menacé personne.
04:48Et il a agi...
04:50Vous parlez du...
04:51Il dit que vous l'avez appelée
04:53et vous lui avez dit, je suis corse,
04:54je t'envoie des corses, je vais te péter la jambe,
04:56si tu continues à te moquer de moi.
04:57Alors, en ce qui concerne la Corse,
05:00il stigmatise.
05:02De toute façon, Nagui ne peut pas me voir.
05:04Je représente tout ce qu'il excècre.
05:05Ah bon ?
05:06Oui.
05:07Et c'est paradoxal, mais...
05:10Son émission...
05:12N'oubliez pas les paroles, ouais.
05:14Je suis en récurrence.
05:16Et mon nous-vivant...
05:17C'est vrai, c'est le nouvel.
05:18C'est ça.
05:19Mais ne me passe pas, bordel !
05:21Tu peux pas me voir !
05:23Tu peux pas me saquer !
05:26Tu peux pas me saquer !
05:27C'est quoi le conflit au départ ?
05:29On a essayé de dire plein de trucs, on trouve pas.
05:31C'est quoi les vannes qu'il faisait sur vous, paraît-il ?
05:33Oui, alors, la vanne, c'est de dire
05:35que j'avais pompé un danse-mari.
05:37Il avait dit, il y a quelques années de ça,
05:40que j'avais fait un plagiat, etc.
05:42Après, vous savez, vous avez une famille,
05:44vous avez des amis, vous dites
05:45« Tiens, Nagui s'est foutu de ta gueule, etc. »
05:47Je peux vous dire quelque chose, les enfants.
05:50Je vais vous dire une chose.
05:53Je vous donne ma parole d'homme,
05:56que tout ce qu'il dit là, je l'ai jamais dit.
05:59C'est pas moi.
06:00Bon, j'avoue, c'est moi,
06:01je me suis fait passer pour toi.
06:05Il y a quelques années, je l'ai appelé pour lui dire
06:08qu'il arrête de dire que le danse-mari, c'était un plagiat.
06:11En 47 ans de sociétariat de l'assassin,
06:14je n'ai jamais eu un procès pour contrefaçon.
06:16Bien sûr.
06:17Ça calme comme ça.
06:18Il y a des spécialistes pour ça, en plus.
06:20Il faut que vous vous réconciliez avec Nagui,
06:21on va vous réconcilier.
06:22Et ce qui m'a blessé, c'est qu'il parle des Corses mal.
06:25La Corse, elle n'a pas le monopole de la mafia.
06:28La Corse est une belle île, avec des gens merveilleux.
06:31Tout ce qu'il a dit, ça, c'est monstrueux.
06:34Cyril, je te regarde dans les yeux,
06:36je te donne ma parole d'homme.
06:37Je te crois, je te crois.
06:38Mais vous n'avez pas essayé de porter plainte,
06:39parce que c'est quand même la différence.
06:40Non, c'est bon, ça va.
06:41Il n'a pas que ça.
06:42C'est quand même les propos graves.
06:43Voilà, tu as dit le mot exact.
06:44François, c'est vrai.
06:45Je te lis les choses, moi, François.
06:46On ne peut pas inventer n'importe quoi, on le sait.
06:48D'ailleurs, je crois que tu avais, avec Tina Turner,
06:50un jour, je crois qu'elle t'a contacté.
06:52Tu lui rendais un hommage, je crois.
06:54C'est une histoire géniale, d'ailleurs.
06:55Ah ouais ?
06:56Oui, dans l'album « Des mondes nous vivants »,
06:57il y a une chanson qui s'appelle « C'est pas possible ».
06:59Et à la fin de la chanson, c'est un hommage à Tina Turner.
07:02Et à la fin de la chanson, je fais mettre des chœurs qui font
07:07« What's love got to do ? »
07:09« What's love got to do with it ? »
07:12Coup de téléphone de l'édition de Tina Turner.
07:16Et moi, je dis, c'est un hommage que je veux lui rendre.
07:20Je n'ai pas voulu pomper.
07:22Elle a répondu.
07:24« Vous direz à M. François-Valéry que je suis très touché. »
07:27Donc, je ne sais pas si vous voyez, mais je pense que Tina Turner,
07:29elle devait être un peu moins connue que Nagui, peut-être.
07:33François, je voudrais dire, parce qu'on va revenir sur la vie de François,
07:36qui a une vie incroyable, Gilles Verdez.
07:39Carton absolu.
07:40Oui.
07:41C'est vrai que c'était une star incroyable.
07:43Et c'est encore une star au long de l'histoire.
07:44Absolument.
07:45C'est un truc de fou.
07:46Et c'est vrai que vous avez gagné.
07:48Je sais que c'est un succès fulgurant.
07:50Un succès fulgurant.
07:52Une montée en puissance.
07:53Et puis d'un coup, François, vous montez une comédie musicale.
07:56C'était quoi la comédie musicale ?
07:57C'est « L'ombre d'un géant ».
08:00C'est dans les années 2000.
08:01Et là, tout dégringole.
08:03Ça ne marche pas.
08:04La société est mise en liquidation.
08:06Et là, c'est un peu, si je puis m'exprimer ainsi, descendre aux enfers.
08:09Il y a eu, cher Gilles, ce qu'on appelle un assassinat artistique.
08:13C'est vrai ?
08:14C'est-à-dire que moi, j'ai eu le tort de ne pas bien m'entourer.
08:18J'ai perdu beaucoup d'argent dans l'histoire.
08:21Néanmoins, la comédie musicale, on l'a jouée 42 fois à Mogador.
08:25Ce n'est pas rien, quand même.
08:26Et j'ai fait plus de 62 000 entrées de tickets.
08:32On m'a vendu qu'il y avait un flot d'invitations.
08:35Mais c'était invérifiable.
08:38En plus, ma maison de disques avait porté plainte contre moi.
08:41Pourquoi ?
08:42Pour ne pas que j'aille ailleurs.
08:43Ah ouais ?
08:44Tu ne peux pas savoir.
08:46J'ai été accusé, etc.
08:48Bien entendu, non-lieu au bout de 4 ans, quand même.
08:51Je n'allais pas me plaindre, quand même, parce qu'il y a...
08:54Tu sais, les gens de ma génération, ils gagnent leur vie, quand même.
08:58Bien sûr.
08:59Ils gagnent notre vie.
09:00C'est ça.
09:01On fait des concerts.
09:02C'est tout.
09:03À l'époque, vous avez été ruiné.
09:04En plus, Sony, la maison de disques, plus tard, vous accuse d'avoir falsifié des courriers.
09:09Tout vous tombe dessus, à un moment.
09:11Tout ça, tu as raison.
09:12Oui, oui, absolument.
09:13Mais c'est Sony.
09:14Il y avait une falsification.
09:15C'était grave, les accusations.
09:17Ils se sont fait avoir.
09:20Oui.
09:21Parce qu'à la fin du compte, ça a été classé non-lieu.
09:24Exactement.
09:25Et c'est vos enfants qui vous sauvent.
09:26Oui, puis l'amitié, puis le public, aussi.
09:29Est-ce que le métier a été là pour vous, à ce moment-là ?
09:31Ou est-ce que vous vous êtes senti vraiment seul ?
09:34Tu sais, Valérie, je te tutoie.
09:35Parce que je te vois tellement à la télévision que j'ai l'impression qu'on vit ensemble.
09:42Elle va vous mettre sur sa liste, aussi.
09:44Toujours là, après ça.
09:46Après le genre de...
09:47L'exercice de nez.
09:50Oui, il y a toujours des bonnes personnes ou des mauvaises personnes.
09:53C'est pas...
09:54Le showbiz, non plus, n'a pas le monopole de la crapulerie, quoi.
09:58Mais ça me touche beaucoup, Gilles, ce que vous avez dit.
10:00Parce que vous avez senti le désespoir, un peu.
10:04Oui.
10:05Oui, oui.
10:06Il transparaît sur votre visage, je trouve.
10:07Oui.
10:08Vous avez été tellement attaqué.
10:09Ben oui, parce que l'autre con de la geek, il dit que je suis un voyou, etc.
10:13C'est une horreur absolue.
10:15Je suis pas ça, moi.
10:17Je vais dire la vérité, François.
10:18Moi, je déteste...
10:19J'entendais plein de choses sur toi.
10:21Et il y a plein de gens qui disent des choses sur toi.
10:23C'est incroyable, Fabien.
10:25Le succès dérange, mais c'est vrai aujourd'hui pour beaucoup d'artistes.
10:28Ça existe, ça a toujours existé.
10:30Je veux dire...
10:31C'est terrible.
10:33C'est terrible.
10:34C'est un métier difficile, le métier d'artiste.
10:36Parce qu'il faut être un politique, pratiquement.
10:39Il faut avoir une planche dans le dos, prendre des couteaux, tranquillement.
10:41C'est très, très difficile, ce métier.
10:43Parce qu'au-delà de chanter sur scène, d'être un soleil quand il faut monter sur scène,
10:46mais après, il faut subir l'envers du décor,
10:49qui est lourd, que le public ne connaît pas forcément.
10:51Avec toutes ces attaques, c'est compliqué.
10:54Idéalement, François, vous avez eu des périodes difficiles.
10:56Vous vous êtes reconstruit.
10:57Vous avez été auteur-compositeur.
10:59On le disait.
11:00Aujourd'hui, vous gagnez combien ?
11:01Est-ce que vous vivez encore des droits de vos chansons ?
11:03Qu'est-ce qui vous rapporte ?
11:04Bien sûr, un catalogue m'appartient.
11:06Ça vous rapporte combien ?
11:07Ça, c'est mon problème.
11:11Vous savez que je vous adore, mais...
11:13Beaucoup plus que 5 000 par mois.
11:16C'est en fin d'année que je fais les comptes.
11:18Mais c'est ce que vous avez déclaré.
11:19Si je peux me permettre, il a écrit des tubes.
11:21Ah bah oui ?
11:22C'est des tubes incroyables qu'il a écrits, François Valérios.
11:25Donc voilà.
11:26Il n'y a pas une journée, je pense qu'il n'y a pas un jour,
11:29sans qu'il y ait Émondou Vivant qui passe quelque part.
11:31Oui, c'est vrai.
11:32Surtout chez toi.
11:33Non mais c'est vrai.
11:34Il y a Arthur aussi qui se bêtait souvent.
11:36Oui, c'est vrai.
11:37Et Nagui, qui le passe souvent.
11:39Il n'y a pas un jour où Émondou Vivant ne passe pas une fois.
11:41Ça n'existe pas.
11:42Donc quand t'as écrit comme ça, un énorme tube,
11:45même avec plusieurs, il n'a pas écrit que ça.
11:47Emmène-moi danser ce soir pour Michel Thor.
11:49C'est toi qui l'as écrit ?
11:50Oui, bien sûr.
11:51Déjeuner ensemble pour que je te briefe.
11:53Ah bah excusez-moi.
11:55Par contre, avec tous les tubes que t'as écrits, c'est pour toi.
12:00Il n'y a pas de problème.
12:02Franchement, ça me fait des craques en ce moment.
12:04Vous êtes sympathiques tous, ça ne m'étonne pas.
12:07Ça ne m'étonne pas que vous cartonnez.
12:09Oui, Gilles.
12:10Non mais c'est vrai que François, c'est énorme.
12:12Parce que vous avez écrit aussi pour des jeunes artistes.
12:14Donc je vous repose ma question.
12:15Non mais tout à fait amicalement.
12:17En fait, c'est une question.
12:18Quand vous faites une chanson pour un film,
12:20vous touchez au départ une somme pour faire le film.
12:23Et après les droits, comment ça se décompose ?
12:26Par exemple, 100 000 euros, vous me faites une chanson pour un film,
12:29ou plus ?
12:30Jordan sort de ce corps.
12:37Non, justement.
12:42Aimons-nous vivant, 25 semaines classées au top 50,
12:45vendues à 200 000 exemplaires.
12:47200 000 ?
12:48Non, c'est 1 million 200 000.
12:501 million 200 000, exactement.
12:51Chez Jordan Deluxe, vous avez dit, j'ai une retraite d'auteur,
12:53de compositeur, d'éditeur, de co-auteur.
12:55Je suis propriétaire de mon catalogue discographique
12:57et je ne dirai jamais à Gilles Verdes combien je gagne.
13:01Vous avez dit que c'était bien plus que 5 000 euros par mois.
13:05Je m'intéresse à sa carrière.
13:07Qu'est-ce que vous voulez savoir ? Combien vous gagnez ?
13:12Je gagne bien ma vie.
13:14J'ai bossé toute ma vie.
13:16Aujourd'hui, j'ai cette chance d'être invité chez M. Hanouna,
13:20qui est une belle personne,
13:22d'être avec des belles personnes.
13:24J'ai cru tout à l'heure, j'étais en coulisse,
13:26ça riait tellement, j'ai dit, mais il y en a un qui va mourir.
13:30C'est vrai qu'on a rigolé.
13:32Est-ce que vous êtes beaucoup reconnu dans la rue aujourd'hui ?
13:35Pardon ?
13:36Est-ce que vous êtes beaucoup reconnu dans la rue ?
13:38Je suis reconnu à partir de 45 ans.
13:40Regarde ça.
13:42Ah ouais, t'es beau.
13:44Incroyable.
13:45Oh le con.
13:47Très Clot-Clot quand même.
13:49C'est exactement ce que je viens de dire.
13:51C'est le seul mot qu'on n'a pas employé, c'est Clot-François ici,
13:53mais le nom...
13:54C'est un compliment qu'on me fait.
13:56De toute façon, on m'a toujours comparé.
13:59Quand j'ai chanté, on m'a dit, c'est le nouveau Clot-François.
14:01Quand j'ai fait de la musique de film, on m'a dit, c'est le nouveau Ennio Morricone.
14:04Et de là, on ne sort pas.
14:06Moi, quand tu fais un petit peu de film, on m'a dit, c'est le nouveau Rocco Siffredi.
14:18On se suit, mon François, on se suit.
14:21C'est vrai qu'il était comparé beaucoup à Clot-François, François Vallée.
14:24Oui, à l'époque.
14:25Et d'ailleurs, Clot-François était un des rares artistes qu'il acceptait dans son journal.
14:31Non, Podium.
14:32François avait acheté un journal en 1972.
14:34Et au moment du démarrage de carrière de François Valléry,
14:37c'était le seul qu'il acceptait parce qu'il avait un peu le même look que lui, etc.
14:41Même public, souvent.
14:42François Valléry, Clot-François, vous l'adoriez.
14:44C'était un immense artiste.
14:46Lui, il a été...
14:48Au début, il m'a un peu emmerdé parce qu'il m'était toujours en train de dire,
14:51hey, Barkov, qu'est-ce qu'il fout de son pognon, François Valléry ?
14:54Ah, vous voyez ?
14:58C'était Clot-François déguisé en Gilles Bernal.
15:00Qu'est-ce qu'il fout de son pognon, François Valléry ?
15:02Mais Clot était un...
15:04Et c'est toujours un artiste extraordinaire.
15:06Il a fait bouger la France.
15:07Bien sûr, bah oui.
15:08Et donc, vous entendiez bien avec lui.
15:09C'était ça.
15:10Il vous disait...
15:11Il a pas dit, ouais, il essaie de faire comme moi.
15:12Il n'y avait pas de jalousie ?
15:13Non, il n'y a pas eu de jalousie.
15:14Non, il pouvait pas y avoir de jalousie.
15:16Il était plus jaloux d'Alain Chamfort.
15:17C'était une méga-star.
15:18Quand moi, j'ai démarré.
15:19C'était une méga-star.
15:20Il n'y avait même pas photo.
15:21Il était plus jaloux d'Alain Chamfort
15:23qui était produit par Clot-François, d'ailleurs.
15:25Ouais, c'est vrai.
15:26Finalement, parce qu'ils étaient en lutte
15:27sur les choix des titres dans la même maison de disques.
15:29François Valléry, finalement, il aimait bien
15:31parce qu'il savait que...
15:32Après, il m'a aimé bien, après.
15:34Est-ce qu'il y a des artistes très connus
15:35qui ont essayé de vous mettre des bâtons
15:36dans les roues avec qui ça se passait mal ?
15:38Il n'y a que ça.
15:39C'est vrai, il n'y a que ça ?
15:41C'est pas des bâtons, c'est des piliers.
15:44Vraiment, François ?
15:45Genre qui ?
15:46Je ne sais pas, il y avait qui ?
15:48Par exemple, Cyril, un exemple.
15:50Avec Sophie Marceau.
15:51Mais le nombre de chanteurs
15:54et surtout des chanteuses
15:56qui ont été jaloux de ça.
15:58Dave, celui que j'appelle...
16:01Dave ?
16:02Dave.
16:03Dave Vanilla ?
16:04Oui, oui.
16:05Dave Vanilla, oui.
16:06Est-ce qu'il vous a engueulé, Dave ?
16:08Dave, il supportait.
16:09Il n'a pas supporté, ça.
16:10Ah ouais ?
16:11Et moi, j'en ai conclu
16:12que c'était...
16:13Je l'ai baptisé...
16:14J'ai dit que c'était un rossignol
16:15avec une langue de 10 paires.
16:17Ah ouais ?
16:18Dave, il était énervé.
16:19Ils ont commencé la même année ?
16:20Dave, à chaque fois
16:21que je l'entends dans Vanilla,
16:22j'ai l'impression
16:23qu'il se coince le doigt dans la poche.
16:24Vanilla !
16:26Cyril, regarde.
16:27Regarde-le.
16:28Bah oui, t'es beau.
16:29Il y a quelque chose.
16:31Dieu bénisse.
16:33Dieu bénisse.
16:36Et donc, il y avait quoi ?
16:37Dave, il est emmerdé ?
16:38Oui, oui.
16:39Parce qu'ils étaient en dualité
16:41aux 8 parades de l'époque.
16:42Le top 50 n'existant pas.
16:43Ils étaient en vraie dualité.
16:45C'est-à-dire qu'ils se battaient.
16:46Et puis, c'est vrai...
16:47Johnny, tu connaissais Johnny ou pas ?
16:49Très peu.
16:50Par contre, un bon mec, Johnny Allier.
16:52Johnny, moi, je l'adore.
16:53C'est pour ça que je voulais pas
16:54être déçu de Johnny
16:55parce que je suis fou de lui.
16:56Ah non, Johnny Allier,
16:57c'était un grand monsieur.
16:58Johnny, je l'aime, Johnny.
16:59Johnny, moi, c'est mon préféré.
17:00Après, il y a eu d'autres idoles.
17:01Sardou, je trouve qu'on a...
17:02T'es sympa, Sardou,
17:03parce que j'aime bien Sardou.
17:04Sardou, c'est...
17:05Me déçois pas, s'il te plaît.
17:06C'est extraordinaire.
17:07Ah, j'ai eu peur.
17:08Non, mais s'il y a que Dave, ça va.
17:11Parce que tu me dis, là,
17:12tout le monde,
17:13si Sardou et Johnny sont sauvés,
17:14ça va.
17:15C'est vrai.
17:16Moi, ça va, mon François.
17:17Non, mais c'est vrai.
17:18Sardou avait pris François
17:19pour les premières parties
17:20de ses concerts.
17:21Ah, je l'adore, Michel Sardou.
17:22Il est sympa, Michel Sardou, ou pas ?
17:23C'est un immense artiste.
17:24Ouais, je sais, ouais.
17:25C'est un immense artiste.
17:26Je l'adore.
17:34Oui, il est sympa.
17:35On ne dit pas
17:36que c'est un immense artiste.
17:37Non, c'est un immense artiste.
17:38Quand il a fait ce duo
17:39avec Sophie Marceau,
17:40tout le monde essayait après
17:41de proposer des chansons
17:42à Sophie Marceau, évidemment.
17:43Ah ouais, c'est vrai.
17:44Et elle fera d'ailleurs
17:45un album plus tard
17:46avec Franklin Golf
17:47et Rod Agile.
17:48Donc, en fait...
17:49Non, non, je pense que c'était...
17:50Ça, c'était compliqué à vivre,
17:51à mon sens.
17:52Parce que c'est
17:53une vraie jalousie.
17:54Elle avait fait, à l'époque,
17:55uniquement la Boum 1
17:56quand elle enregistre
17:57Dreaming Blues.
17:58Elle était en train de préparer
17:59la Boum 2, évidemment.
18:01Mais François avait déjà
18:026 ans de carrière.
18:03Bien sûr.
18:04Donc, quand elle était
18:05adolescente, Sophie,
18:06elle écoutait François-Valéry
18:07comme toutes les adolescentes,
18:08évidemment.
18:09Donc, le rêve, pour elle,
18:10c'est de chanter avec lui.
18:11Oui.
18:12C'est ça qui est magique.
18:13En 82, quand même...
18:14En 82, oui.
18:15En 82, il y a le sondage
18:17du journal du dimanche.
18:19J'arrive deuxième
18:20derrière Goldman, quand même.
18:21Non, je ne sais pas.
18:22Derrière Goldman ?
18:23Oui.
18:24Il était déjà premier ?
18:25Oui.
18:26Alors, je vais te poser
18:27une question.
18:28Est-ce que le succès
18:29avec les femmes t'a rendu
18:30un peu fou à un moment ?
18:31Est-ce que t'es...
18:32C'est vrai qu'il a
18:33un succès de fou.
18:34Oui.
18:35Est-ce qu'à un moment,
18:36t'as pété un câble ?
18:37Non, Cyril,
18:38je vais te dire pourquoi.
18:39Parce que je t'ai mis
18:404 ex derrière toi.
18:41Rires
18:42Applaudissements
18:43Rires
18:44Applaudissements
18:45Rires
18:46Applaudissements
18:47Rires
18:48Applaudissements
18:49Rires
18:50Rires
18:51Rires
18:52Rires
18:53Rires
18:54Rires
18:55T'as pas pété un câble ?
18:56Non.
18:57Vraiment, arrête.
18:58Non, non, non.
18:59Parce que je viens de...
19:00Mais même.
19:01On peut venir de...
19:02Rires
19:03Je veux dire...
19:04J'aimais trop ma mère
19:05pour déconner.
19:06Ah, vraiment, quoi ?
19:07Mais t'as pas déconné
19:08avec les meufs ?
19:09Parce que c'est vrai
19:10qu'à un moment,
19:11c'est un succès de fou.
19:12Oui.
19:13Gilles Vernez,
19:14je veux te dire que
19:15quand il était dans
19:16les Pays de l'Est...
19:17Rires
19:18Je veux te dire qu'il a
19:19sorti son Spoutnik.
19:20Rires
19:21Non, mais c'est vrai.
19:22Donc, Gilles Vernez...
19:23Non, mais la beauté,
19:24la notoriété, François,
19:25ça fait pas disjoncter
19:27Ah, oui, oui.
19:28Je rentre amoureux des femmes.
19:29Je vais pas exposer ici.
19:30Ah, ben, elles ont l'air heureuses
19:31derrière, hein.
19:32Rires
19:33Non, mais c'est vrai.
19:34Non, mais tu vas pas exposer.
19:35Mais on sait, François...
19:36Parce que vous faites comme ça.
19:37Je vais pas exposer.
19:38Rires
19:39Parce que Gilles Vernez,
19:40s'il dit je vais pas exposer,
19:41il va dire je vais pas exposer.
19:42Rires
19:43Vous ne faites pas exposer.
19:44Voilà.
19:45Donc, forcément, on se dit
19:46il y a de nombreux bails.
19:47Non, mais...
19:48Quelle bonne journée
19:49j'ai pas.
19:50Rires
19:51Franchement,
19:52t'as pas pété un câble ?
19:54T'as eu plein de conquêtes.
19:55J'ai pété, pas un câble,
19:56des câbles.
19:57Rires
19:58François,
19:59est-ce que toi,
20:00t'étais un...
20:01Tu dépensais ou pas ?
20:02Ouais.
20:03Ouais, t'étais un...
20:04J'ai gâté ma famille,
20:05j'ai gâté mes amis.
20:06Ouais.
20:07T'as fait une folie un jour ?
20:08C'est quoi la plus grosse folie
20:09que t'aies faite ?
20:10T'as quoi ?
20:11Acheté une voiture,
20:12des voitures, des trucs ?
20:13J'ai acheté des trucs,
20:14des bijoux pour ma mère.
20:15Ah, ouais ?
20:16T'es un amour.
20:17T'as acheté des bijoux
20:18pour ta mère ?
20:19Ouais.
20:20Mes neveux,
20:22Rires
20:23François,
20:24qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?
20:25Est-ce que t'es heureux
20:26en ce moment, maintenant ?
20:27À un moment,
20:28t'as pensé au pire.
20:29Ouais.
20:30Oui, on va le dire le mot.
20:31Au suicide, François.
20:32J'ai été mal,
20:33mais pas le pire moment.
20:34C'est le lot
20:35de tous les hypersensibles.
20:36C'est-à-dire,
20:37tu le sens bien.
20:38J'essaie de...
20:39Là, ici,
20:40il y a des gens formidables
20:41qui ont un talent fou.
20:42Oh, tu peux t'arrêter
20:43de te tourner.
20:44Rires
20:45C'est pas possible.
20:46C'est pas possible.
20:47C'est pas possible.
20:48C'est pas possible.
20:51C'est vrai.
20:52Vous avez une manière.
20:53Vous avez une volubilité
20:54dans le discours
20:55que moi, j'ai pas.
20:56Votre sensibilité.
20:57Vous êtes...
20:58Votre tumeur, aussi.
20:59Vous êtes un génie.
21:00Vous êtes, ouais.
21:01Un génie, mais aussi...
21:02Quand on fait des trucs comme ça,
21:03on peut être qu'un génie.
21:04C'est vrai.
21:05Moi, je le sais.
21:06Je me dis,
21:07à chaque fois,
21:08je sais pas quand ils font,
21:09les mecs,
21:10pour trouver comme ça...
21:11C'est un don.
21:12Non, mais c'est un don.
21:13Tu sais pas,
21:14t'es dans la salle de bain,
21:15t'es...
21:16Et voilà, on est bon !
21:17Rires
21:18Ah ouais, merde...
21:19Rires
21:20Bah oui.
21:21Bah oui, mais...
21:22Rires
21:23Bah oui, bien sûr.
21:24Bah oui, bah c'est ça.
21:25Bah attends,
21:26Claude François,
21:27le lundi au soleil,
21:28il pleuvait à ton rang !
21:29Rires
21:30Je crois pas, hein.
21:31Non, tu me disais
21:32si je suis heureux.
21:33Oui, je suis heureux.
21:34Ouais, t'es heureux.
21:35En amour.
21:36Ah...
21:37Chez ma petite femme.
21:38Je l'ai épousée y a pas...
21:39T'as les quatre-quatre ans
21:40de derrière, au cas où.
21:41Rires
21:42T'as les plans B.
21:43T'as les plans B.
21:44T'as les plans B derrière.
21:45Rires
21:47Il se rassemble quand même.
21:48Rires
21:49Applaudissements
21:50Ta femme...
21:51Ta femme que j'embrasse
21:52qui est magnifique,
21:53qui a l'air d'être un amour.
21:54Oui.
21:55J'ai accroché avec elle.
21:56J'aime bien.
21:57J'ai accroché avec toutes les femmes
21:58des amis.
21:59Fatou, tu vois,
22:00tu pars à la maison tous les soirs.
22:01Rires
22:02Non, c'est vrai.
22:03Et donc t'es heureux.
22:04Oui.
22:05Vraiment ?
22:06Bon bah je suis content pour toi.
22:07T'es heureux.
22:08Est-ce qu'il y a un moment
22:09particulier dans votre carrière
22:10qui vous a marqué ?
22:11Est-ce que tu peux me tutoyer
22:12parce que ça me vieillit,
22:13je trouve.
22:14Rires
22:16T'inquiètes pas, ça va.
22:17Elle t'a tutoyé François Hollande.
22:18Rires
22:19Non mais est-ce que tu as
22:20un moment de ta carrière,
22:21dans ta carrière
22:22qui est un moment
22:23qui a été très marquant pour toi
22:24et que tu retiendrais
22:25s'il y avait un seul moment
22:26que tu devais retenir ?
22:27Je vais te dire, alors,
22:28ma carrière,
22:2974,
22:302004-2005.
22:312004-2005.
22:32Ah ouais.
22:33Ça c'est les moments forts.
22:34D'accord.
22:35Et les moments où j'ai fait
22:36des chansons pour d'autres,
22:37des chansons
22:38où j'ai fait des chansons
22:39pour mes amis,
22:40des chansons où j'ai fait
22:41des chansons pour mes amis.
22:43Les moments où j'ai fait
22:44des chansons pour d'autres,
22:45les chansons où j'ai fait
22:46le dernier album
22:47des Mondes Nous Vivants.
22:48Voilà.
22:49Je suis là,
22:50au niveau des concerts,
22:51des machins, etc.
22:52Voilà, c'était ça
22:53que je voulais te dire.
22:54C'est tout.
22:55Merci.
22:56En fait,
22:57la carrière d'un chanteur,
22:58elle se base
22:59sur 25 années.
23:00Après,
23:01c'est du bonus.
23:02François,
23:03est-ce que je peux
23:04te tutoyer aussi ?
23:05Oui, avec plaisir.
23:06Rires
23:07Ecoute, alors,
23:08je vais te dire une chose,
23:09tu sais que je suis
23:10Combien tu gagnes ?
23:11Rires
23:12Merci.
23:13Rires

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