Le film qui retrace la vie du chanteur sera disponible dans les salles de cinéma ce mercredi 23 octobre.
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00:00Et tu nous parles ce matin d'un film ultra attendu, c'est Monsieur Aznavour, qui comme le titre l'indique, revient sur le parcours de Charles Aznavour.
00:07Oui, et ce qui n'était pas attendu, c'est que ce soit Tahar Rahim qui incarne le chanteur, parce que les deux hommes ne se ressemblent pas particulièrement.
00:15Et puis, on peut le dire, la musique, ce n'était pas franchement le truc de Tahar Rahim, mais je vous propose de regarder le résultat, parce que c'est assez bluffant.
00:24Je vous parle d'un temps que des moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
00:34Mon Martin, ce temps-là, accrochait ses villages jusque sous nos fenêtres
00:41Et si n'imble Garnier, qui nous servait de lit, ne payait pas de mine
00:46C'est là qu'on s'est connus, moi qui criais famine et toi qui posais nu
00:52La bohème, la bohème
00:58C'est lui qui chante. Alors initialement, il ne devait pas, parce qu'il y avait un doubleur sosivocal qui avait été prévu.
01:05Et puis, Tahar, il a quand même bossé pour pouvoir prendre en charge certaines scènes.
01:09Ce qui est dingue, c'est qu'on a presque le doute, en fait. Est-ce que c'est lui ou pas qui chante ?
01:12Mais il y a eu du boulot. Il y a eu du boulot. Il a travaillé pendant six mois à raison de huit heures de cours par semaine.
01:19Sur les graves, il y avait des très graves qu'il fallait aller chercher. On a fini par les atteindre.
01:24Il y avait un endroit où ça marchait. Et ensuite, dans les aigus, c'était...
01:29Quand moi j'ai atteint les aigus de Charles, c'était un peu plus compliqué, parce que ça se rapprochait plus de ma voix que de la sienne.
01:35Il était important et capital pour moi que le spectateur soit confortable lorsqu'il écoute les immenses titres de Charles
01:43et qu'il puisse taper du pied dans la salle.
01:46Ou alors, juste fermer l'œil et dodeliner et se souvenir des instants qu'il a vécus en écoutant ses chansons.
01:53Tu nous donnes six mois avec Marie, on ne chante pas comme ça.
01:56Parle-moi non plus, si ça vous rassure.
01:59Il y a la voix, mais il n'y a pas que la voix, il y a la gestuelle aussi.
02:02Je vous emmène sur le plateau de tournage. On va voir des images, c'est assez incroyable.
02:07On va découvrir comment Tarre a été coachée pour avoir le geste juste par Mehdi Idir, c'est l'un des co-réalisateurs.
02:17On les voit tous les deux. Mehdi Idir qui dirige vraiment Tarre au millimètre près pour l'aider à trouver le geste.
02:23Parfait.
02:25Vous voyez, des pas de danse pour retrouver les mouvements de bras, le mouvement du bassin.
02:33C'était beaucoup de gestuelle Aznavour, c'est ça, sur scène ?
02:37C'était un showman. Il l'incarnait par sa voix, par l'émotion parce qu'il était aussi acteur et par sa gestuelle.
02:45Ce qui a aussi sans doute beaucoup aidé Tarre Rahim, c'est qu'il a eu accès à une mine d'or assez incroyable, les vidéos personnelles de Charles Aznavour.
02:54Parce que Charles Aznavour était un passionné de cinéma, il était aussi un passionné de caméras.
02:59Il en achetait beaucoup et il a donc filmé les coulisses de ses enregistrements, les coulisses de ses concerts, sa vie personnelle.
03:06Et Tarre Rahim a eu accès à tout ça parce que le producteur du film, c'est Jean-Rachid Kalouch et c'est l'un des beaux-fils de Charles Aznavour.
03:15Chaque détail, jusqu'à ses tics et à quel moment il les avait, c'était important pour moi.
03:22Ça me rassurait et puis j'avais besoin de faire tout ça avant, de le vivre avant aussi pendant des mois.
03:29Que ce soit parler comme lui, bouger comme lui, placer la gouttière qui me permettait d'avoir cette espèce de forme prognate qu'il avait lui-même pour que tout devienne un réflexe.