Michel Auboin : «Le Premier ministre se déplace aussi pour montrer qu'il est solidaire des positions du ministre de l'Intérieur. Dans cette histoire, le président de la République n'existe plus beaucoup. [...] Sur le terrain, ce n'est jamais aussi simple.»
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00:00Je pense qu'il est important. D'abord, il est à visée nationale d'une certaine façon, parce que le Premier ministre se déplace aussi pour montrer qu'il est solidaire
00:06des positions du ministre de l'Intérieur, des positions qu'il a prises publiquement, qui lui sont contestées parfois dans la majorité.
00:12Donc il se démarque un peu du président de la République d'une certaine manière.
00:16Oui, je pense que dans cette histoire, le président de la République n'existe plus beaucoup, mais enfin, en tout cas, même d'autres ministres de gouvernement,
00:22vous les avez entendus, je pense que c'est important. Par ailleurs, il y a un signal à donner effectivement aux autorités italiennes,
00:28et Fernand Gontier l'a dit très bien, parce que sur le terrain, c'est jamais aussi simple que les accords qui sont signés.
00:34Et c'est vrai qu'il était assez facile de passer de l'Italie à la France. Et il y avait des jeux de ping-pong qui étaient un peu détestables
00:40entre l'un et l'autre. On s'en voyait les uns y repasser, etc. — C'est moins facile aujourd'hui ?
00:44— Je suis pas vraiment sûr que ça soit moins facile. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a beaucoup plus de moyens pour les empêcher.
00:51On a le même problème avec d'autres... On a eu le problème – on le dit jamais – avec les Allemands, par exemple,
00:56qui à un moment nous ont retransféré une partie de ce qu'ils avaient accueilli. Donc l'espace Schengen ne fonctionne que si
01:03les frontières extérieures sont conservées et sont gardées. Et donc du coup, à l'intérieur de l'espace Schengen, tout le monde a le droit de circuler.
01:11C'est ça, le principe. Sauf que l'espace Schengen ne fonctionne pas vraiment.