• il y a 4 jours
Les journalistes nous informent tous les jours, mais comment font-ils pour trouver leurs informations ? Vérifient-ils les infos qu’ils publient ? Qu’est-ce qui les différencie des influenceurs ? Cécile Ribault-Caillol, journaliste de franceinfo, et Olivia Villamy, de la rédaction du magazine Okapi pour les collégiens, se mobilisent pour répondre à ces questions et à toutes celles que les élèves se posent.

Au programme de ce webinaire interactif : des quiz, des témoignages et une grande interview de Nathalie lannetta, directrice des sports de Radio France et journaliste sportive, pendant laquelle les élèves pourront poser toutes leurs questions.

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00:00Avec numériquethique.fr, le site proposé par Maïf pour accompagner enfants, parents et enseignants dans leur pratique du numérique au quotidien.
00:22Bonjour à toutes et à tous, bienvenue au studio 221 de la Maison de la Radio et de la Musique.
00:28Nous sommes ravis de vous accueillir pour ce nouveau webinaire sur l'information, les médias et le métier de journaliste.
00:35On va commencer par se présenter. Je m'appelle Cécile Ribaud-Caillolles, je suis journaliste et je coanime la chronique Les Experts Livres.
00:43C'est tous les dimanches sur France Info, la radio et bien sûr, on parle de littérature jeunesse aussi.
00:48Et toi Olivia, et c'est bien, on rentre directement au cœur de notre sujet et des différentes façons d'exercer le journalisme.
00:54Tu es journaliste pour la presse écrite.
00:55C'est ça, moi je travaille pour un magazine qui s'appelle Okapi.
00:58En fait, c'est un magazine pour les ados que vous trouverez sûrement au CDI.
01:02D'ailleurs, je fais des interviews, j'écris des articles et puis je réponds aussi à des questions d'ados dans une rubrique qui s'appelle On se dit tout.
01:09Et puis, il y a vous et on sait que vous êtes là derrière vos écrans.
01:13Vous êtes très nombreux et on vous en remercie 7000 élèves à nous suivre avec vos professeurs.
01:19Encore merci de la région parisienne en passant par la Drôme et puis aussi et bien jusqu'en Égypte.
01:24Un petit salut d'ailleurs au passage au lycée français du Caire.
01:28Et donc, on est tous ensemble pendant 45 minutes pour comprendre ce qu'est une info,
01:32en savoir plus sur le métier de journaliste et surtout savoir si on peut leur faire confiance.
01:37Et sur le tchat, Cécile, on a déjà reçu des questions, notamment celles du collège de Villers-Bretonneux dans la Somme,
01:43nous demandant comment fait-on pour devenir journaliste ?
01:47Alors, pour ma part, j'ai fait ce qu'on appelle une école de journalisme.
01:50Ça dure deux ans, on y accède avec un concours et avant ça, il faut déjà avoir fait trois ans d'études supérieures.
01:56Et puis alors, de mon côté, je suis un cas un petit peu particulier
01:59puisque j'ai fait des études d'histoire contemporaine, ensuite une école de commerce
02:03et puis finalement, je me suis formée toute seule en travaillant directement.
02:06Donc, vous voyez, il y a divers chemins possibles pour devenir journaliste
02:10et puis évidemment, différentes façons aussi d'exercer ce métier.
02:13Oui, alors justement, on a demandé à des ados de nous raconter un peu leurs différentes manières de s'informer.
02:19Est-ce que vous qui êtes en classe, vous avez les mêmes habitudes qu'eux ? On écoute ça tout de suite.
02:25J'aime bien voir un peu les informations sur TikTok.
02:29Je regarde des TikTokers qui donnent des infos.
02:32Je leur fais confiance parce qu'ils sont certifiés.
02:34Je trouve ça plus facile de regarder une vidéo du Goût des cryptes
02:36que par exemple de lire la presse ou quelque chose comme ça.
02:42Après, sur TikTok, je vois beaucoup d'informations
02:46mais souvent, j'attends que le Goût des cryptes l'ait vraiment dit.
02:50Du coup, je fais vraiment confiance au Goût des cryptes.
02:52Mais j'aime bien aussi sur Instagram, on regarde des Brutes
02:54parce que je trouve qu'en fait, ils font bien les informations.
02:57Je trouve qu'elles sont bien trouvées et qu'elles sont vraies d'ailleurs.
03:00J'aime bien quand ils font toutes les infos de la semaine,
03:05c'est-à-dire lundi, c'est passé ça, mardi, c'est passé ça.
03:07Et je trouve ça vraiment bien.
03:11Alors, on l'a entendu, Hugo des cryptes, Brutes, évidemment, TikTok.
03:16La bonne nouvelle, c'est que vous, les ados, vous vous informez
03:19mais pouvez vous croire tout ce que vous regardez.
03:22On va pousser un peu la réflexion ensemble ce matin.
03:25Pour ça, on va jouer avec des quiz.
03:27On va aussi vous proposer des portraits de journalistes
03:29pour que vous compreniez bien les différentes facettes et les ficelles du métier.
03:33Et puis, on aura aussi à la fin de cette émission une grande interview.
03:38Alors, on peut le dire, elle n'a pas chômé cet été.
03:40Nathalie Iannetta, la directrice des sports de Radio France, sera là avec nous
03:44pour nous parler de cette incroyable aventure des JO.
03:47Mais pas que.
03:48Vous pourrez lui poser vos questions.
03:50Vous pouvez déjà les écrire sur le chat
03:52qui est situé dans la colonne juste à droite de votre écran.
03:55N'oubliez pas d'indiquer le nom de votre établissement.
03:58On compte sur vous.
03:59Oui, parce qu'aujourd'hui, vous allez être un peu nos apprentis journalistes.
04:03Et d'ailleurs, est-ce que vous avez votre carte de presse, vous ?
04:05Parce que nous, oui.
04:07Alors, vous les voyez.
04:08Elle s'affiche.
04:09Mais à quoi ça sert exactement une carte de presse ?
04:11Et puis, surtout, comment l'obtenir ?
04:13C'est la question qu'Aminata, en CM2, à l'école Louise Michel à Montreuil,
04:18nous a posée sur le chat.
04:19Alors, Cécile, explique-nous comment on fait.
04:21Eh bien, c'est un peu comme une carte d'identité, en fait.
04:24Et puis, on l'obtient en prouvant que l'on travaille bien comme journaliste
04:27au sein d'une rédaction.
04:28Et est-ce que c'est obligatoire d'avoir une carte de presse pour être journaliste ?
04:31Alors, ça n'est pas obligatoire, mais ça peut être très utile
04:34puisqu'elle ouvre les portes des expositions, des ministères aussi,
04:37pour assister aux conférences de presse, par exemple.
04:39Et puis, notamment, quand on couvre, malheureusement, une guerre,
04:42des manifestations aussi, ou alors un événement plus joyeux,
04:45comme celui, par exemple, des JO, avec le village des médias,
04:48où donc les journalistes pouvaient se retrouver pour travailler ensemble.
04:51Eh oui, parce qu'un journaliste, c'est avant tout quelqu'un qui travaille
04:54et qui produit des infos.
04:56Et c'est quoi exactement une information ?
04:58C'est ce que l'on vous propose de voir maintenant.
05:05Alors, pour le savoir, on va commencer avec un quiz pour voter.
05:09C'est très simple, regardez bien.
05:10On vous a préparé un petit tuto vidéo qui va s'afficher juste à l'écran.
05:15Alors, vous devez cliquer sur l'onglet sondage pour voter,
05:18tous ensemble en classe.
05:20Pour les questions, c'est très simple, vous devez répondre par oui ou par non.
05:23Mais attention, vous n'avez que 30 secondes pour voter.
05:26C'est assez court, donc il faut vraiment que vous arriviez
05:28à vous mettre d'accord assez rapidement.
05:30Pour ce premier quiz, vous allez devoir répondre à la question suivante.
05:33S'agit-il ou non d'une info ?
05:35La vidéo est assez courte, on la regarde.
05:37Qu'est-ce que tu penses des anneaux olympiques
05:39qui vont rester sur la Tour Eiffel, dis-moi ?
05:41Oh là là, mais qu'est-ce que j'en ai rien à faire, franchement.
05:43C'est quelque chose de très laid, en fait.
05:45C'est comme si tu t'accrochais trop à un souvenir.
05:47Et en plus, le souvenir, pour certains, il n'était pas très bon,
05:49vu qu'il y a des gens qui ont été virés de leur logement et tout,
05:51pour faire de la place.
05:53Personnellement, je suis très attaché à mon design de Tour Eiffel
05:55que je vais toujours conserver.
05:57Personnellement, je suis très attaché à mon design de Tour Eiffel
05:59que j'ai toujours connu, qui était comme ça.
06:01Je préférais qu'on les enlève, honnêtement.
06:03Alors, est-ce que c'est une info ?
06:05Oui ou non ?
06:07Il faut cliquer sur l'onglet.
06:09On attend votre réponse.
06:11Cliquez donc oui ou non.
06:13Est-ce que la vidéo que vous venez de voir est une information ?
06:15On va attendre.
06:17On vous laisse quelques secondes en classe
06:19pour décider, pour vous mettre d'accord.
06:21Et on attend patiemment vos résultats.
06:27Ah, il doit y avoir des débats en classe, j'ai l'impression.
06:29Ah, il doit y avoir des débats en classe, j'ai l'impression.
06:31Ah, il doit y avoir des débats en classe, j'ai l'impression.
06:33Le vote vient tout juste de commencer.
06:35Le vote vient tout juste de commencer.
06:37Je vous rappelle que vous n'avez que 30 secondes.
06:39Ça va très vite.
06:41Il faut être réactif.
06:43Oui ou non ?
06:45Est-ce que c'est une info, ce que vous avez vu et entendu ?
06:47Oui ou non ?
06:49D'ailleurs, ce type de vidéo, on en voit beaucoup sur les réseaux sociaux.
06:51D'ailleurs, ce type de vidéo, on en voit beaucoup sur les réseaux sociaux.
06:53Vous avez sûrement dû voir des vidéos comme ça,
06:55sur le téléphone.
06:57Et puis les Anneaux Olympiques, d'ailleurs, on en a parlé récemment encore,
06:59si vous avez suivi les informations.
07:11Alors, est-ce qu'on a les résultats définitifs ?
07:13Alors, est-ce qu'on a les résultats définitifs ?
07:15On vous laisse encore deux petites secondes.
07:21Allez, on regarde tout de suite les résultats.
07:23Alors, vous êtes 95% à penser qu'il ne s'agit pas d'une info.
07:25Alors, vous êtes 95% à penser qu'il ne s'agit pas d'une info.
07:27Et vous avez raison.
07:29La vidéo qu'on vient de voir ne donne pas, en fait, à proprement parler une information,
07:31La vidéo qu'on vient de voir ne donne pas, en fait, à proprement parler une information,
07:33mais plutôt une succession d'opinions.
07:35C'est ce qu'on appelle, nous, dans le métier, un micro-trottoir.
07:37C'est ce qu'on appelle, nous, dans le métier, un micro-trottoir.
07:39En fait, c'est quand on demande à des personnes qu'on croise, par exemple, dans la rue,
07:41de nous donner leur avis sur quelque chose.
07:43Donc, manifestement, vous avez bien compris la différence
07:45Donc, manifestement, vous avez bien compris la différence
07:47entre ce qu'est une opinion et une information. Bravo.
07:49Mais on va quand même creuser encore un petit peu le sujet.
07:51Mais on va quand même creuser encore un petit peu le sujet.
07:53On a demandé à Jean-Yves Danas, le rédacteur en chef du magazine Okapi,
07:55On a demandé à Jean-Yves Danas, le rédacteur en chef du magazine Okapi,
07:57pour lequel moi, je travaille, de revenir sur cette distinction
07:59entre opinion et info.
08:01Et puis, au passage, de nous expliquer aussi un peu
08:03en quoi consiste son métier de rédacteur en chef.
08:05On regarde.
08:07Bonjour, je m'appelle Jean-Yves.
08:09Je suis le rédacteur en chef du magazine Okapi,
08:11qui s'adresse à vous, les lecteurs de 11-15 ans,
08:13les collégiens.
08:19Mon travail, c'est de relire beaucoup,
08:21de vérifier que ce qui est écrit
08:23dans le magazine est compréhensible
08:25pour des adolescents,
08:27et aussi qu'il n'y a pas de choses fausses.
08:29Donc, je dois moi-même vérifier
08:31que ce qui est écrit dans le magazine
08:33est compréhensible pour des adolescents,
08:35et qu'il n'y a pas de choses fausses.
08:37Donc, je dois moi-même me tenir informé,
08:39et je passe beaucoup de temps dans mes journées
08:41à relire les articles que font mes journalistes.
08:47L'information à Okapi, on l'a choisie en équipe,
08:49tout le monde ensemble.
08:51On discute des sujets.
08:53Après, notamment, avoir discuté avec vous,
08:55les adolescents, on sait ce qui vous intéresse
08:57et on essaye d'en parler dans le magazine.
08:59Par exemple, l'ascension de l'Everest par Innoxtag,
09:01récemment, c'est un sujet qui vous a intéressé.
09:03On va faire quelque chose dessus.
09:05La retraite internationale d'Antoine Griezmann,
09:07c'est pareil, ça vous intéresse,
09:09c'est un sujet qu'on va traiter.
09:11Et puis, il y a des sujets qui sont plus
09:13difficiles, on va dire,
09:15mais importants pour comprendre le monde,
09:17pour comprendre la société.
09:19Par exemple, la guerre en Ukraine en ce moment,
09:21ou bien l'intelligence artificielle,
09:23est-ce qu'elle va changer dans nos vies ?
09:25Ça, c'est des sujets où on va
09:27essayer de mettre ça à votre portée,
09:29de bien l'expliquer.
09:31Voilà comment on choisit nos actualités.
09:37Les journalistes peuvent
09:39parfaitement donner leur opinion,
09:41et dans Okapi, on le fait régulièrement,
09:43on le fait de plusieurs manières.
09:45L'important, c'est que ce soit clairement
09:47expliqué au lecteur que là, on est dans une opinion,
09:49on n'est pas simplement dans du factuel.
09:51Alors, on a plusieurs façons de faire.
09:53On va dire, par exemple, ça, c'est la vie d'Okapi.
09:55Ou alors, on va écrire
09:57le pour et le contre, quand c'est une information
09:59sur laquelle on peut avoir
10:01des avis différents pour montrer que ce n'est pas toujours simple.
10:03On va mettre un carton rouge quand on est
10:05contre. On va dire, au contraire,
10:07on adore quand on est pour.
10:09Moi, comme rédacteur en chef, au début du magazine,
10:11j'ai ce qu'on appelle un éditorial.
10:13C'est un petit texte dans lequel je donne mon regard
10:15sur une actualité que je trouve
10:17importante, intéressante.
10:19Vous savez, en le lisant, que c'est ce que
10:21je pense, moi, de cette actualité-là.
10:23Voilà.
10:25Les journalistes font avant tout de l'info,
10:27mais ils peuvent aussi
10:29donner leur opinion à condition
10:31de bien le mentionner.
10:33Je sais que vous avez été très attentifs, mais on va quand même
10:35récapituler ensemble. Une info,
10:37ce n'est pas une opinion. Ça s'appuie
10:39sur des faits, et puis ça intéresse
10:41un large public.
10:43Maintenant que l'on sait exactement
10:45ce qu'est une info,
10:47on va évidemment s'intéresser
10:49à qui fabrique l'information.
10:51Et c'est maintenant.
10:57Et oui,
10:59qui fait l'info ?
11:01Et surtout, qui fait l'info que vous regardez
11:03et que vous croyez ?
11:05On est encore allés voir des ados pour leur demander
11:07de nous dévoiler leurs sources.
11:09On écoute ça tout de suite.
11:11Moi, pour m'informer, je demande
11:13à mon papa ou à ma maman, et s'ils
11:15ne savent pas, je vais les chercher sur Google
11:17et je prends le premier truc que je vois.
11:19Moi, pour m'informer,
11:21je vais sur ChatCPT,
11:23Google, Wikipédia
11:25et Qwant.
11:27Des fois, j'aime bien voir
11:29sur les sites, tout ça, ce qu'ils disent.
11:31Et aussi, il y a Wikipédia
11:33des fois.
11:35Je fais confiance pour m'informer
11:37à mes parents, pour qu'ils m'expliquent ça,
11:39France Inter, et après, oui,
11:41les médias classiques qui touchent
11:43les jeunes,
11:45YouTube, Godecrypt et tout.
11:47Comme c'est des journalistes et des
11:49comptes certifiés,
11:51c'est des sources qu'on peut savoir
11:53même s'ils peuvent se tromper,
11:55mais à priori, voilà.
11:57Voilà, on vient de
11:59l'entendre, vous utilisez principalement Internet
12:01et les réseaux sociaux pour vous informer.
12:03Mais attention, parce que c'est parfois
12:05difficile de savoir quelles sont les
12:07bonnes infos quand on est justement sur Internet.
12:09Est-ce que vous connaissez
12:11la marque Sheen ? Sheen, eh bien, c'est
12:13une marque de vêtements en vente
12:15sur Internet, et puis à des prix bas. Cette marque
12:17chinoise est souvent critiquée pour la qualité
12:19de ce produit, mais aussi son impact
12:21sur l'environnement, et puis les
12:23conditions de travail de ses employés.
12:25Alors, pour contrer ces accusations,
12:27ils ont ouvert les portes de leur usine
12:29de vêtements en Chine, et c'était
12:31en 2023. Les règles du jeu
12:33n'ont pas changé. Vous regardez la vidéo
12:35et puis vous votez tous ensemble en classe.
12:37Alors, je vous donne la question pour cette vidéo-là.
12:39Vous devez répondre à la question.
12:41S'agit-il, oui ou
12:43non, d'un reportage ? Soyez
12:45bien attentifs, on regarde ça.
12:47Ce voyage en Chine
12:49a été l'un des voyages les plus marquants
12:51de ma vie. Avoir l'occasion de voir de mes
12:53propres yeux le processus de A à Z
12:55de fabrication des vêtements Sheen était
12:57tellement important pour moi. Pour commencer
12:59ce voyage, je me suis rendue à l'usine
13:01principale du fabricant Sheen. J'ai
13:03été très excitée et impressionnée de voir
13:05des conditions de travail, et le jour
13:07suivant, nous sommes allés au centre d'innovation
13:09Sheen. L'établissement m'a époustouflée.
13:11J'ai pu interviewer
13:13une femme qui travaille dans le département
13:15de découpe de tissus, et vous me connaissez,
13:17je suis une journaliste d'investigation,
13:19donc je lui ai posé toutes nos questions
13:21et elle y a répondu avec honnêteté
13:23et de manière authentique.
13:25Elle était très surprise de toutes les
13:27rumeurs qui se sont propagées aux Etats-Unis.
13:29Je pense que
13:31ce que je retiens le plus de ce voyage, c'est
13:33qu'il faut créer son propre avis,
13:35comprendre les faits et voir les choses de ses
13:37propres yeux. Ce sont les valeurs
13:39qui nous sont transmises aux Etats-Unis, et je
13:41suis justement quelqu'un qui aime être
13:43toujours ouverte d'esprit et à la recherche
13:45de la vérité. Je suis donc fière,
13:47et j'espère que c'est le cas pour vous aussi.
13:51Je vous rappelle la question à laquelle vous devez
13:53répondre. Est-ce que la vidéo qu'on vient
13:55de voir est un reportage ?
13:57Cliquez sur oui ou sur non, on vous laisse
13:59quelques secondes pour voter en classe.
14:01Tu en penses quoi toi,
14:03Cécile ?
14:05Moi j'ai l'impression qu'elle se met quand même pas mal
14:07en scène dans cette vidéo.
14:09Oui, c'est vrai, et c'est vrai aussi
14:11qu'on a quand même rarement l'opportunité de voir les coulisses
14:13d'une usine comme celle qu'on vient de voir,
14:15comme Chiyine.
14:17Alors vous, vous en pensez quoi ?
14:19On attend vos réponses.
14:21Oui ? Non ?
14:23Est-ce qu'il s'agit d'un reportage ?
14:27Allez, on vous laisse quelques secondes
14:29pour vous mettre d'accord et voter.
14:35Ça doit débattre dans les classes.
14:43On aimerait bien être une petite souris
14:45et aller écouter ce qu'il se passe,
14:47ce que vous pensez.
14:49C'est très serré.
14:53On va bientôt regarder les résultats.
14:55Alors quels sont les résultats ?
14:57On vous laisse un dernier oui ou un dernier non
14:59et on y va.
15:01Eh bien vous êtes 51%
15:03à penser que
15:05c'est un reportage.
15:07Et vous avez tort parce qu'il ne s'agit
15:09pas d'un reportage.
15:11Vous avez vu, c'est une influenceuse
15:13qui se prend pour une journaliste d'investigation.
15:15Ce qui vous a peut-être induit en erreur,
15:17c'est qu'elle dit elle-même dans sa vidéo
15:19qu'elle est journaliste d'investigation.
15:21Elle, c'est Dani Diemcy.
15:23C'est en fait une créatrice de contenu
15:25très influente aux Etats-Unis.
15:27Sur son compte Instagram, elle cumule plus de 500 000 followers.
15:29Elle est tellement influente
15:31qu'en fait la marque Chiyine a fait appel
15:33à ses services pour tourner une vidéo
15:35dans son usine.
15:37Vous le comprenez bien, rien à voir avec
15:39un reportage journalistique.
15:41En fait, il s'agit d'une opération commerciale déguisée
15:43et dans laquelle les organisateurs ont pu montrer
15:45ce qu'ils voulaient de la réalité.
15:47Il n'y a donc aucun recul et puis surtout
15:49aucune vérification des informations.
15:51Un journaliste, lui, il travaille
15:53complètement différemment et c'est ce qui
15:55fait d'ailleurs qu'on peut lui faire confiance.
15:57Sandrine Etoile-Hendegg
15:59et grand reporter
16:01à France Info.
16:03Et elle revient, elle, justement
16:05sur ce point très important
16:07dans cette vidéo puisqu'on l'a vue,
16:09ça vous a divisé et on l'écoute maintenant.
16:19C'est une bonne question.
16:21Je n'ai évidemment rien contre
16:23les influenceurs et les influenceuses
16:25puisqu'en plus il y a plein d'influenceurs
16:27et plein d'influenceuses sur
16:29tout un tas de sujets
16:31mais ce n'est effectivement pas les mêmes métiers.
16:33Un influenceur ou une influenceuse
16:35va avoir souvent un produit
16:37à vendre. Il a d'abord son image aussi
16:39à vendre. Il va avoir
16:41des partenariats, il y a des questions
16:43de financement, il y a la question
16:45d'un service
16:47c'est-à-dire contre un service
16:49rendu, il va avoir une rémunération.
16:51Le journaliste, il est
16:53évidemment rémunéré à la fin du mois parce que c'est
16:55un travail mais il n'a pas d'intérêt personnel.
16:57Il n'a rien à vendre,
16:59il n'est pas censé travailler pour l'intérêt
17:01de tel ou tel groupe, d'être dans la communication
17:03de ce groupe-là.
17:05Il y a cette indépendance-là.
17:13Ce que j'aime
17:15par-dessus tout
17:17c'est la diversité
17:19des sujets.
17:21Le foisonnement
17:23des possibles
17:25et surtout d'être en mouvement.
17:27J'aime être dehors,
17:29j'aime là où ça se passe, j'aime l'adrénaline du direct,
17:31j'aime entendre
17:33des personnes que j'aurais
17:35probablement jamais rencontrées
17:37dans une autre vie me raconter
17:39leur histoire,
17:41ce qui leur est arrivé, essayer de le comprendre,
17:43comment par l'exemple
17:45on peut parler au plus grand nombre.
17:47Des exemples, j'en ai plein.
17:51Et oui, j'aime être là
17:53où ça se passe.
17:55Voilà, être sur le terrain
17:57tous les jours pour rapporter fidèlement
17:59ce qu'il s'y passe, c'est ça le cœur du métier
18:01de reporter. Comme l'a justement souligné
18:03Sandrine et Toa Handegg,
18:05si vous voulez vous informer, faites plutôt confiance aux journalistes
18:07parce qu'ils sont indépendants.
18:09Contrairement aux influenceurs,
18:11ils ne sont pas rémunérés par les marques.
18:13Ils vont sur le terrain pour faire leur reportage
18:15et puis bien sûr, ils vérifient
18:17leurs informations.
18:19Et bien maintenant, nous passons à la 3ème partie
18:21de notre émission.
18:29Alors justement, comment savoir
18:31si une information est vraie ou fausse ?
18:33On vous pose maintenant cette question avec cette vidéo
18:35de Maître Gims. Vous le connaissez d'ailleurs.
18:37Et est-ce que vous lui faites
18:39confiance ? Eh bien c'est ce qu'on va voir, c'est la question
18:41qu'on vous pose. Vous répondez
18:43par oui ou par non.
18:45On regarde cette vidéo et attention,
18:47il faut être attentif parce qu'elle est très courte.
18:49Allez, on y va.
18:51À l'époque de l'Empire de Couche,
18:53il y avait l'électricité.
18:55Les pyramides qu'on voit là.
18:57Au sommet, il y a de l'or. L'or, c'est le meilleur
18:59conducteur pour l'électricité.
19:01C'était des foutues antennes.
19:03Les gens avaient l'électricité.
19:05Les gens, ils n'arrivent pas à comprendre ça.
19:07Les Égyptiens, la science qu'ils avaient,
19:09ça dépasse l'entendement.
19:11Alors,
19:13on vous laisse quelques secondes pour
19:15voter en classe. Est-ce que vous croyez
19:17aux propos que vous venez d'entendre
19:19de Maître Gims ? Est-ce que vous lui faites confiance ?
19:21On vous laisse un petit peu de temps.
19:23Vous l'avez vu sur la vidéo. On voit en fait
19:25Maître Gims qui répond à priori
19:27à une interview et qui s'exprime
19:29sur un domaine qui est plutôt quand même éloigné
19:31de celui de la chanson
19:33puisqu'il parle des Égyptiens
19:35qui, selon lui, auraient été
19:37bien en avance sur leur temps.
19:39La vidéo était très courte.
19:41On imagine que les réponses vont
19:43fuser et que vous aussi, vous allez nous donner
19:45la réponse très rapidement. Est-ce qu'on a
19:47déjà des résultats ?
19:49Ça devrait venir.
19:51Ça commence
19:53à voter dans les classes. On me dit que ça commence
19:55à voter. Il doit y avoir des débats.
19:57On vous laisse encore quelques
19:59secondes pour vous faire votre avis
20:01et on
20:03attend vos résultats.
20:05Oui ou non, est-ce qu'on peut faire
20:07confiance à Maître Gims ?
20:09Telle est la question.
20:17Écoutez, vraiment, on vous félicite.
20:1999% c'est non.
20:21Il ne faut pas faire confiance à Maître Gims.
20:23Et vous avez raison.
20:25En fait, dans cette interview, non seulement
20:27Maître Gims donne son opinion sur les Égyptiens
20:29donc il ne s'agit pas d'une info
20:31mais en plus, ce qu'il dit
20:33est complètement faux. C'est ce qu'on appelle
20:35même une fake news. Elle a été
20:37depuis démentie par des journalistes
20:39qui, eux, sont allés recouper les informations
20:41donc ils ont posé des questions à des
20:43historiens
20:45qui connaissent bien cette période de l'Histoire
20:47d'où l'importance d'être très vigilant
20:49quand on regarde les informations
20:51ce n'est pas parce que quelqu'un est célèbre
20:53ou qu'il est très suivi sur les réseaux sociaux
20:55qu'il faut forcément le croire.
20:57Si on a un doute, il faut vérifier
20:59l'information en question.
21:01Alors justement, comment faire pour vérifier
21:03les informations ? Eh bien, c'est la question posée
21:05sur le tchat par les élèves de 4ème 3 du collège
21:07Les 7 arpents de Souffel-Weiersheim
21:09dans le Barin. Alors nous,
21:11on a demandé à un pro de la vérification
21:13de l'info de nous répondre.
21:15Il s'appelle Benoît Colombat et à Radio France
21:17il est un peu notre James Bond
21:19à nous si on peut dire. Sa spécialité
21:21à lui, c'est l'enquête
21:23journalistique et puis il va nous raconter
21:25les coulisses de son métier dans cette vidéo.
21:47Le sport, la santé,
21:49l'environnement, l'économie.
21:51Et on travaille sur tous les sujets
21:53sur des formats différents
21:55pour la radio,
21:57le web, mais aussi
21:59des vidéos qu'on poste sur les
22:01réseaux sociaux.
22:05Ou bien c'est un sujet qui s'impose
22:07à nous, quelque chose qui est
22:09déjà dans l'actualité et en tant que
22:11cellule d'investigation, on va rebondir sur ce sujet
22:13pour essayer d'amener
22:15des éléments supplémentaires, d'éclairer
22:17une facette de cette histoire qui est déjà sortie
22:19dans le domaine public. Et puis
22:21l'autre possibilité, c'est nous
22:23qui faisons l'actualité en fait. C'est-à-dire qu'on
22:25va par exemple être contacté par
22:27un lanceur d'alerte, celui de dénoncer
22:29quelque chose dans une entreprise où on a
22:31accès à des documents sensibles ou des
22:33archives jamais dévoilées jusqu'ici
22:35et on va publier ces informations.
22:41Ce qu'on essaie de faire avec la cellule d'investigation,
22:43c'est d'essayer d'aller plus loin,
22:45de creuser. Donc pour prendre une image,
22:47le reportage c'est comme
22:49une photographie, on voit ce qui se passe
22:51et l'investigation c'est comme
22:53une radio ou un scanner chez le médecin, on voit
22:55ce qui se passe à l'intérieur
22:57des choses. Et donc le
22:59travail, c'est un travail de longue
23:01haleine, rencontrer les témoins,
23:03récupérer des documents, assembler
23:05tout ça, essayer de comprendre, de remettre
23:07dans le contexte, contacter évidemment
23:09les gens qu'on met en cause, ce qu'on appelle
23:11le contradictoire.
23:13C'est quelque chose qui prend
23:15beaucoup de temps et il faut être très
23:17patient et très rigoureux pour faire tout ça.
23:19Voilà pour l'interview
23:21de Benoît Colombat. Alors pour
23:23récapituler ensemble, les
23:25journalistes mènent aussi des enquêtes. Pour ça
23:27ils rencontrent des témoins, ils rassemblent
23:29des documents, ils recoupent
23:31toutes ces sources pour révéler
23:33des informations. Et oui, c'est ça
23:35aussi le métier de journaliste.
23:37Et on arrive maintenant à la quatrième
23:39partie de notre émission.
23:47Maintenant que l'on sait ce
23:49qu'est une info, comment on la fabrique,
23:51on va s'intéresser à la manière de la présenter.
23:53Le journal télévisé,
23:55le fameux 20h notamment, reste
23:57l'une des principales sources d'informations.
23:59Et on vous a demandé à vous les ados
24:01ce que vous en pensiez. On écoute.
24:03Souvent aussi,
24:05par exemple le soir quand je mange avec ma famille,
24:07il y a la télé qui tourne,
24:09du coup j'entends un peu les informations.
24:11Moi c'est souvent le soir que mes parents allument la télé,
24:13on est obligé d'écouter, TF1,
24:15le 20h. Le journal,
24:17le midi, le journal télévisé,
24:19ça fait que je
24:21suis des actualités ou des trucs comme ça.
24:23Moi je m'informe sur les informations,
24:25comme M6.
24:27Après je pense que je fais
24:29confiance parce que c'est une grande chaîne
24:31mondiale et c'est étudié à l'avance
24:33ce qu'ils disent. Je fais
24:35confiance aux journalistes parce que je sais
24:37qu'ils ont des bonnes informations. Et d'ailleurs,
24:39n'hésitez pas à flasher le QR code
24:41à la fin du journal du 20h.
24:43Ils vous donnent toutes
24:45les sources de
24:47leur reportage et tout.
24:49On vous a entendu.
24:51Il semblerait que la télévision
24:53reste un média d'informations très
24:55important pour vous. L'occasion était donc
24:57trop belle de demander à Lucie Chaumette
24:59qui est présentatrice sur France Info TV
25:01de nous raconter les coulisses
25:03de la fabrication d'un journal.
25:11Bonjour,
25:13je m'appelle Lucie Chaumette, je suis journaliste
25:15présentatrice pour France TV
25:17sur la chaîne France Info.
25:19Ça veut dire que je suis dans votre télé, parfois
25:21en direct, de 11h
25:23à 13h et mon travail, c'est
25:25de vous dire ce qui se passe en France, à côté
25:27de chez vous et aussi partout dans le monde.
25:29Je comprends tout à fait que le JT
25:31ça puisse être angoissant pour des ados et même
25:33parfois aussi pour des adultes, c'est normal
25:35parce qu'il ne se passe pas toujours des choses
25:37très drôles partout dans le monde et y compris
25:39à côté de chez nous, mais moi je pense
25:41que c'est important de regarder
25:43ces JT-là et de
25:45comprendre en fait ce qui se passe.
25:51C'est un peu stressant parfois,
25:53on ne va pas se mentir d'être en direct
25:55parce qu'on sait que
25:57une fois qu'on a pensé un truc
25:59que c'est sorti par la bouche,
26:01on ne peut plus rien faire puisqu'on est en live
26:03donc tout le monde l'a entendu, tous ceux
26:05et toutes celles qui nous regardent l'ont entendu
26:07donc il faut bien réfléchir
26:09à ça et ça peut apporter un peu de stress
26:11en plus à France Info TV, on est une chaîne
26:13d'infos en continu, donc quand il se passe quelque
26:15chose de très très important, par exemple
26:17je ne sais pas, on a prévu de parler de la
26:19cueillette des pommes typiquement
26:21et puis on apprend qu'en fait la France
26:23a un nouveau président
26:25et bien là, il faut tout de suite changer de sujet
26:27donc il faut s'adapter et en fait
26:29l'information, l'actualité se déroule
26:31devant nous et on doit la suivre
26:33et il faut faire attention à ce qu'on dit
26:35parce qu'on ne doit pas dire de bêtises
26:37il faut s'appuyer sur des invités
26:39essayer d'avoir des personnes qui connaissent le sujet
26:41comment est-ce que ça se passe une élection présidentielle
26:43par exemple, qu'est-ce qu'on sait de ce nouveau président
26:45qui il est, donc ça, ça apporte un peu de stress
26:47mais ça galvanise aussi.
26:56Alors dans ma journée, il y a plein de petits rendez-vous
26:58d'abord, c'est tout bête, mais quand je me lève
27:00le matin, j'écoute la radio et je lis les journaux
27:02parce que ça me permet de savoir ce qui s'est passé
27:04pendant que je dormais, c'est quand même très important
27:06et c'est ça qui me permet après en conférence
27:08de rédaction, en réunion avec mon rédacteur
27:10en chef et d'autres collègues journalistes
27:12de pouvoir décider de quel sujet on va parler
27:14et de pourquoi on en parle et qu'est-ce qu'on va dire
27:16dans tout ça et de quelle personne on va aller interroger
27:18peut-être qu'un jour, on viendra dans votre collège
27:20vous interroger parce qu'il se sera passé
27:22quelque chose justement, je ne sais pas moi
27:24sur comment on enseigne les mathématiques
27:26aujourd'hui par exemple.
27:28Ensuite, il faut que j'écrive ce qu'on appelle
27:30des lancements. Les lancements,
27:32c'est quand vous nous voyez à l'écran et qu'on
27:34dit bonjour à tous, bienvenue dans le journal
27:36de 13h. Aujourd'hui, on va vous parler
27:38du collège et de cette
27:40évolution dans les cours de mathématiques, regardez
27:42ce reportage, signez machin truc.
27:44Ça, c'est un lancement et ça, c'est ce que moi
27:46j'écris et parfois, un
27:48assistant présentateur peut aider
27:50le présentateur à écrire ça
27:52et puis après, il y a le live, donc vous voyez
27:54ce que c'est et une fois que c'est terminé,
27:56une fois que le journal est fini, là, on fait
27:58un débrief, donc
28:00on se dit qu'est-ce qu'on a
28:02bien fait, qu'est-ce qu'on pourrait améliorer
28:04qu'est-ce qui peut-être sera encore dans l'actualité
28:06demain et on réfléchit déjà à des
28:08petites idées pour le lendemain
28:10mais on verrouille les idées seulement le lendemain
28:12matin évidemment puisque l'actualité évolue tout le temps.
28:14Et voilà pour les
28:16coulisses du journal télévisé. Allez,
28:18on récapitule comme l'a bien expliqué
28:20les journalistes présentateurs
28:22participent aux conférences de rédaction
28:24écrivent eux-mêmes leurs lancements
28:26et puis ils interviennent aussi en direct
28:28pour raconter l'actu, on appelle ça
28:30casser l'antenne, c'est quand on change tout
28:32ce qu'on avait prévu pour raconter
28:34en direct un événement très important
28:36qui est en train de se dérouler.
28:38Et bien ça y est, on arrive
28:40à la dernière partie de ce webinaire
28:42et c'est le moment tant attendu de la grande
28:44interview.
28:50Et oui
28:52parce que maintenant qu'on a compris le métier des journalistes
28:54leur manière de vérifier l'info
28:56et de la fabriquer, on vous propose
28:58de devenir à votre tour
29:00des journalistes en posant vos questions
29:02sur le chat à notre invité.
29:10Quelle entrée
29:12sur le plateau avec la parade
29:14des Jeux Olympiques. Bonjour
29:16Nathalie Iannetta. Bonjour Cécile, bonjour à tous.
29:18Vous êtes journaliste et puis vous êtes
29:20directrice des sports de Radio France. Vous nous avez fait
29:22vivre et vibrer
29:24avec toute l'équipe des sports
29:26cet été tout au long des Jeux Olympiques
29:28cette formidable aventure.
29:30Alors on est ravis de vous avoir en plateau
29:32évidemment et ça tombe bien parce que
29:34les classes qui sont avec nous aussi sont ravies.
29:36On a reçu plein de questions sur le chat.
29:38Alors pour commencer je vais vous livrer
29:40celles de Maudie, Nia Gallet
29:42Wael, Esther et Cyrine.
29:44Ils sont en 3ème B au Collège Simone de Beauvoir
29:46à Créteil, c'est dans le Val-de-Marne.
29:48C'est à côté de chez moi.
29:50Alors ils vous demandent justement
29:52tout simplement comment est-ce que vous avez su que
29:54vous vouliez exercer ce métier et puis
29:56pourquoi est-ce que vous l'aimez tant ?
29:58Alors ce métier de
30:00journaliste c'est celui qui
30:02nous anime tous ici autour de cette table.
30:04C'est pour moi un métier de passeur.
30:06J'aimais raconter des histoires
30:08et qu'on me raconte des histoires
30:10quand j'étais enfant et j'ai trouvé
30:12que c'était probablement
30:14le meilleur métier
30:16pour faire ça quand on est grand
30:18en fait c'est aller chercher
30:20de l'information et la raconter
30:22à ceux qui nous lisent, nous regardent ou nous écoutent
30:24parce que moi j'ai aussi travaillé
30:26pendant très longtemps à la télévision
30:28donc pourquoi je l'aime tant ?
30:30Parce que c'est un métier
30:32qu'on se prend en intraveineuse
30:34c'est une deuxième nature d'une certaine
30:36manière, une curiosité
30:38insatiable, vouloir toujours tout savoir
30:40tout comprendre
30:42et du coup
30:44on s'excuse de notre addiction
30:46à l'information en disant
30:48mais c'est pour la transmettre aux autres évidemment
30:50Et vous savez la transmettre ça c'est sûr
30:52et on a une question de Lina du Collège
30:54de Louise Michel à Montreuil
30:56elle elle se demande
30:58si les commentaires de match sont en direct
31:00c'est précis. Absolument ils le sont tous
31:02c'est d'ailleurs le sport
31:04est probablement l'un des derniers
31:06bastions où le direct est
31:08indispensable
31:10la force du sport c'est que
31:12où que l'on soit sur la planète
31:14on vit la même chose
31:16au même moment
31:18une course de 100 mètres
31:20le 100 mètres c'est d'athlétisme
31:22pendant les Jeux Olympiques
31:24c'est l'événement le plus regardé au monde
31:26c'est 4 milliards de téléspectateurs
31:28ça dure moins de 10 secondes
31:30donc faut pas arriver en retard
31:32mais c'est un moment partagé
31:34par la planète tout entière
31:36quels que soient les événements sportifs
31:38on ne sait nous les journalistes
31:40de sport que raconter
31:42ce qui se passe sous nos yeux
31:44c'est ça qui est assez génial d'ailleurs
31:46en général on connait le début
31:48on sait qui sont les protagonistes
31:50mais c'est un peu comme si
31:52on était des metteurs en scène
31:54d'une pièce de théâtre qui se déroule sous nos yeux
31:56mais dont on ignore les répliques
31:58le texte, le ressort dramatique
32:00les émotions
32:02et qu'on accompagne dans le récit
32:04et on ne peut faire ça que en direct
32:06vous voyez le métier
32:08de journaliste sportif
32:10c'est aussi un métier un peu artistique
32:12ça l'est totalement
32:14alors on s'éloigne un tout petit peu du domaine du sport
32:16on a beaucoup reçu une question
32:18sur le chat, je vous la livre
32:20comment les journalistes savent
32:22qu'une info est vraie et cette question nous vient
32:24des élèves du lycée Le Corbusier
32:26à Lens-le-Saunier dans le Jura
32:28alors c'est ce qui s'appelle
32:30avoir des sources
32:32vous avez parlé je crois beaucoup de ce que sont
32:34des sources fiables
32:36autour de ce plateau
32:38nous on a chacun dans notre domaine
32:40nous les journalistes de sport comme les journalistes
32:42politiques comme les journalistes internationaux
32:44on a
32:46on est sur un terrain, on observe quelque chose
32:48on attend
32:50on entend quelque chose
32:52on va passer des coups de fil à des sources
32:54que nous considérons comme étant sérieuses
32:56et on ne va donner
32:58cette information qu'à partir du moment
33:00où nous sommes certains
33:02que plusieurs personnes au moins deux
33:04différentes disent la même chose
33:06là nous sommes
33:08certains qu'il s'agit d'une information
33:10il y a justement une autre
33:12question qui rebondit un peu sur le même thème
33:14on nous demande avez-vous des informateurs
33:16ou des sites spécifiques pour vérifier
33:18vos sources et ça ce sont les élèves
33:20de 3ème A et B du collège Léo
33:22de Sèvres à Chandonnier dans les Deux-Sèvres
33:24alors oui on a des informateurs
33:26des sites
33:28comme dans la police
33:30les sites non parce qu'en réalité on est censé
33:32nous alimenter les sites qui reprennent
33:34les informations, normalement c'est dans ce sens
33:36là que ça devrait se passer
33:38en revanche on va prendre un
33:40exemple concret
33:42lorsque on doit parler
33:44du transfert d'un joueur de football
33:46par exemple
33:48on va vérifier auprès de l'entourage
33:50du joueur, on va vérifier auprès
33:52du club qui est censé
33:54le vendre et on va vérifier auprès
33:56du club qui est censé l'acheter
33:58et à l'intérieur de ces 3 univers
34:00dont je viens de vous parler, nous avons toujours
34:02des relations privilégiées
34:04des chargés de communication, des anciens joueurs
34:06parfois des coachs
34:08parfois les joueurs eux-mêmes
34:10qui nous permettent de faire notre travail
34:12et de ne donner l'information qu'une fois
34:14que nous sommes certains
34:16de ce que nous allons donner à l'antenne à nos auditeurs
34:18alors justement on a une autre question
34:20cette fois-ci c'est la classe média 3ème
34:22du collège Balzac de Kenitra au Maroc
34:24et alors eux ils vous demandent
34:26s'il existe une autorité
34:28de contrôle pour vérifier les déclarations
34:30des journalistes
34:32je ne crois pas
34:34je ne crois pas
34:36c'est peut-être la différence entre la France et le Maroc
34:38peut-être qu'au Maroc on vérifie
34:40les déclarations des journalistes et peut-être pas pour des
34:42bonnes raisons d'ailleurs, il s'agit là de
34:44contrôler peut-être l'information
34:46non, nous
34:48on est censé s'auto-réguler
34:50c'est-à-dire qu'on a une charte de déontologie que nous partageons
34:52quelles que soient les médias dans lesquels
34:54nous travaillons et auxquels nous nous tenons
34:56un peu comme des
34:58médecins d'une certaine manière
35:00après il peut y avoir des dérapages, là il y a une
35:02autorité pour l'audiovisuel en l'occurrence
35:04qui s'appelle l'ARCOM, une espèce
35:06de jury de sages
35:08qui s'il y a un dérapage à l'antenne
35:10si des propos diffamants
35:12par exemple ont été tenus, si des enquêtes
35:14ne sont pas étayées
35:16voire si elles sont fallacieuses et
35:18frauduleuses, peut se saisir
35:20et nous saisir et évidemment
35:22enquêter sur notre travail, c'est un peu
35:24comme pour le conseil
35:26de l'ordre des médecins par exemple, les médecins
35:28ils ont une déontologie, ils
35:30s'y conforment, mais quand
35:32il y a des dérapages, évidemment il y a l'ordre
35:34des médecins qui peut intervenir pour savoir
35:36si oui ou non il y a eu des fautes
35:38c'est un peu le cas avec l'ARCOM pour nous, mais ça ne
35:40concerne que l'audiovisuel
35:42pas la presse écrite.
35:44Alors autre question sur le chat
35:46comment les journalistes font sur les
35:48terrains difficiles ou ailleurs pour ne
35:50pas brusquer les témoins qu'ils questionnent
35:52et donc ça c'est une question qui nous vient de la classe
35:54média du collège Jules Verne.
35:56C'est une très bonne question, parce qu'en réalité
35:58c'est pas seulement sur des
36:00terrains à risque. Nous par exemple
36:02à la direction des sports, il nous
36:04est arrivé ces deux dernières années d'avoir
36:06à traiter les violences sexistes et sexuelles
36:08dans le monde du sport. Ces violences
36:10sexistes et sexuelles, elles commencent toujours par
36:12la même chose, c'est à dire
36:14le recueil de la parole
36:16d'une victime. C'est extrêmement
36:18difficile de recueillir
36:20la parole d'une victime, c'est extrêmement
36:22difficile aussi à travers cette parole de
36:24nous derrière faire notre
36:26travail journalistique. Il ne s'agit pas de remettre
36:28en cause ce qu'elle dit, il s'agit d'être
36:30sûr que cette victime
36:32parle d'une
36:34d'un drame qui lui est
36:36arrivé et qu'il n'y a pas là-dessous une
36:38forme d'instrumentalisation. Donc on est toujours
36:40sur un fil où il faut à la fois
36:42faire preuve d'empathie, parce qu'encore une fois
36:44on parle de sujets extrêmement douloureux
36:46et on sait que libérer
36:48sa parole, c'est pas si simple.
36:50Parfois ça demande
36:52beaucoup de travail en amont.
36:54C'est une personne qu'on a
36:56rencontrée, on a senti qu'il y avait quelque chose
36:58que peut-être si on allait
37:00prendre un café en tête à tête, sans rien
37:02enregistrer, sans rien noter,
37:04juste lui donner confiance,
37:06comprendre que potentiellement
37:08elle aurait besoin de parler mais qu'elle ne sait pas
37:10vraiment comment. Ça peut prendre des mois
37:12avant qu'une victime
37:14accepte de s'exprimer,
37:16que nous puissions recueillir cette parole,
37:18qu'une fois qu'on a cette parole, comment
37:20on la traite ? Parce qu'encore
37:22une fois il s'agit de sujets
37:24qui sont extrêmement douloureux
37:26et graves, parce qu'en général ils mettent en cause
37:28aussi des personnes.
37:30Lorsque vous avez été victime
37:32d'une agression ou d'un viol, potentiellement
37:34vous mettez en cause quelqu'un.
37:36Donc il y a tout ce travail à faire
37:38autour, qui nécessite je crois
37:40beaucoup d'expérience,
37:42beaucoup de délicatesse
37:44et une rigueur
37:46journalistique parfaite
37:48parce qu'on n'a pas le droit à l'erreur
37:50dans ces moments-là, ni pour la parole
37:52que nous recueillons, ni pour potentiellement
37:54encore une fois, les personnes qui pourraient
37:56se retrouver mises en accusation
37:58sur encore une fois des faits qui sont très graves
38:00et qui sont passibles de la loi
38:02et qui sont des crimes dans le droit français.
38:04Oui, justement, vous parliez du droit à l'erreur.
38:06On a une autre question sur le chat
38:08qui nous vient cette fois-ci du lycée français
38:10de Zurich. On nous demande s'il y a
38:12des punitions pour les journalistes
38:14s'ils publient de fausses infos
38:16ou qu'ils se trompent.
38:18Ça dépend ce qu'on appelle une fausse information
38:20et ça dépend ce qu'on appelle se tromper.
38:22Il nous est tous arrivé de nous tromper.
38:24Il nous est tous arrivé d'être embarqué
38:26dans une machine médiatique,
38:28de ne pas avoir eu, de perdre le temps d'avoir
38:30vérifié quelque chose et d'avoir dit quelque chose
38:32un non pour un autre, etc.
38:34Ça, c'est...
38:36Ça ne devrait pas arriver, mais ce n'est pas grave, entre guillemets.
38:38En revanche, évidemment,
38:40si la déontologie journalistique est atteinte,
38:42c'est-à-dire si, sciemment, on prouve
38:44qu'un journaliste a menti,
38:46qu'il a instrumentalisé le média
38:48dans lequel il travaille pour faire passer des messages
38:50choix politiques, soit mettre
38:52en valeur telle ou telle personnalité
38:54sous le truc du copinage, il y a un truc
38:56comme dans toutes les entreprises qui s'appelle
38:58la porte. C'est une faute grave,
39:00voire une faute lourde, et ça, évidemment,
39:02il y a un licenciement à la clé, oui.
39:04Autre question sur le chat.
39:06On nous demande si c'est dur, aujourd'hui,
39:08d'être journaliste, et ça, c'est une question
39:10de la classe de 6ème 3 du collège
39:12Feffel de Colmar, en Alsace.
39:14C'est plus dur,
39:16je crois, aujourd'hui, que lorsque moi
39:18j'ai débuté. J'ai débuté
39:20au milieu des années 90.
39:22Il n'y avait
39:24quasiment pas d'Internet. Quand je dis ça,
39:26j'ai l'impression d'être un dinosaure, mais c'est la vérité.
39:28Il n'y avait évidemment pas de téléphone
39:30portable, il n'y avait pas de réseaux sociaux.
39:32Il y avait cinq chaînes
39:34de télévision, cinq.
39:36Il y avait quatre ou cinq chaînes de radio.
39:38Il y avait quelques
39:40titres de presse, et c'est tout.
39:42Donc, d'une certaine manière,
39:44on faisait notre travail avec...
39:46D'abord, on avait du temps.
39:48Aujourd'hui, on a moins de temps.
39:50Ça, c'est vraiment
39:52une urgence contre laquelle on doit, nous,
39:54réussir à lutter, tout en accompagnant
39:56un mouvement qui, aujourd'hui, est beaucoup plus rapide,
39:58à travers les chaînes d'info, à travers les sites web,
40:00etc. On a l'information,
40:02avant, on attendait le journal de 20h
40:04pour avoir des informations. Aujourd'hui,
40:06les gens sont informés toute la journée
40:08via leur téléphone portable. Ils sont informés
40:10par qui ? Normalement par nous.
40:12Il y a une accélération du mouvement.
40:14L'accélération du mouvement,
40:16à la fois, c'est super
40:18parce qu'il y a une forme d'agilité, et en même temps,
40:20le risque, c'est d'aller trop vite,
40:22de revenir à ce que vous disiez tout à l'heure, c'est-à-dire de se
40:24tromper. Donc oui, c'est difficile.
40:26C'est difficile aussi parce que la parole
40:28journalistique, elle est contestée
40:30par tout un tas
40:32d'un monde
40:34complotiste qui considère
40:36que nous mentons et que nous
40:38tenons une parole dite officielle
40:40dans un monde contrôlé,
40:42alors que la réalité
40:44et la vérité seraient ailleurs. Et ça l'est
40:46d'autant plus aujourd'hui que même certains chefs d'État
40:48utilisent. On le voit bien
40:50à l'aune de campagnes
40:52électorales qui sont en train de se dérouler sous nos yeux
40:54dans de très grands pays.
40:56On voit bien qu'aujourd'hui,
40:58la parole journalistique,
41:00là où elle était avant
41:02Parole d'Évangile, aujourd'hui,
41:04elle est contestée de toutes parts.
41:06Donc oui, c'est plus difficile aujourd'hui
41:08de faire notre métier,
41:10mais en même temps, c'est aussi ça qui est réjouissant,
41:12c'est de voir se confronter
41:14aujourd'hui à des situations
41:16qui, il y a encore 15 ans,
41:18n'existaient pas.
41:20Mais ce n'est pas un métier facile.
41:22Et un métier tout le temps en mouvement.
41:24Oui, et c'est un métier aussi où il y a une forme désormais de danger.
41:26Aujourd'hui, aller sur le terrain,
41:28justement pour ce que je viens de dire, c'est-à-dire la contestation
41:30de la parole journalistique,
41:32les journalistes sont aussi devenus des cibles
41:34aujourd'hui, que ce soit dans des manifestations
41:36en plein cœur d'une ville
41:38à Paris ou ailleurs,
41:40que sur des terrains de guerre,
41:42que dans certaines...
41:48Il y a certaines institutions, par exemple,
41:50qui refusent qu'on fasse notre travail,
41:52qui ne nous accordent pas le droit d'entrée.
41:54Donc il y a aussi cette difficulté-là, aujourd'hui.
41:56Alors, justement, on a une question
41:58du Collège des Chlorisseaux, c'est à
42:00Pouailly-les-Giens, dans le Loiret.
42:02Ils nous demandent, en quel média peut-on avoir
42:04le plus confiance ? Quel est le média
42:06le plus sûr ?
42:08La radio !
42:10Non, mais quand on fait des études
42:12régulièrement sur à quel média
42:14les Français font le plus confiance,
42:16la radio arrive toujours en tête.
42:20Et c'est assez juste, en réalité,
42:22parce que, d'abord, il n'y a pas l'image.
42:24L'image, elle peut, fondamentalement,
42:26on l'a compris, et elle va l'être
42:28de plus en plus aujourd'hui, être mise en accusation.
42:30Avec l'IA, on voit bien passer des choses
42:32où, nous-mêmes, il nous faut un petit
42:34moment pour démêler le vrai du faux.
42:36Est-ce que c'est une vraie ? Est-ce que c'est une fausse ?
42:38Donc, nous, on n'a pas l'image.
42:40Donc, on a, c'est vrai,
42:42une agilité, également.
42:44C'est ce qui permet sûrement de donner
42:46des informations beaucoup plus rapidement
42:48et beaucoup plus précisément,
42:50parce que la technique, elle-même,
42:52est beaucoup moins lourde.
42:54Et puis, nos confrères de la presse écrite,
42:56ils sont quand même, globalement,
42:58plutôt extrêmement fiables.
43:00Mais, eux, c'est encore différent
43:02parce qu'au bout du bout,
43:04même si le web et le digital,
43:06aujourd'hui, ont pris beaucoup de place,
43:08ils ont encore le lendemain
43:10pour pouvoir publier leurs articles.
43:12Donc, la radio est
43:14probablement
43:16l'outil le plus
43:18fiable et le plus rapide.
43:20Mais, fondamentalement,
43:22toutes les rédactions qui ont une déontologie
43:24affichée, transparente,
43:26que ce soit ici,
43:28à la Maison de la Radio, et chez certains de nos
43:30confrères, et parfois concurrents,
43:32sont globalement assez fiables.
43:34En tout cas, c'est le cas à France Info et au Capi.
43:36On termine juste
43:38avec une dernière question, et pour revenir un peu
43:40dans le sport, parce qu'il y a
43:42Maël, qui est du Collège
43:44Louise Michel à Montreuil, qui demande,
43:46est-ce que le sportif exagère
43:48sur la blessure d'un sportif ?
43:50Ça, c'est précis aussi.
43:54En fait,
43:56nous, on est à côté
43:58du terrain, on les observe,
44:00mais on n'est pas médecin et on n'est pas sur le terrain.
44:02Par exemple, on va prendre un
44:04exemple concret que tout le monde
44:06va se souvenir.
44:08Pendant la Coupe du monde de rugby,
44:10qui était organisée en France, je le rappelle, Antoine Dupont
44:12s'est blessé,
44:14de manière conséquente, puisqu'on l'a vu
44:16sortir sur une civière.
44:18Réellement, pendant quelques minutes,
44:20le temps qu'on arrive à joindre l'entourage de Dupont,
44:22l'entourage médical du 15 de France,
44:24là où il était à l'hôpital,
44:26tout ça nous a pris un temps de vérification.
44:28Objectivement, pendant quelques
44:30minutes longues,
44:32nous avons tous dit,
44:34c'est fini pour Dupont. On ne reverra plus
44:36Antoine Dupont en Coupe du monde. Sortir
44:38sur blessure quand t'es Dupont,
44:40on a bien vu le choc, on a revu
44:42les images, etc. On s'est dit,
44:44là, ça va être extrêmement grave.
44:46Ça ne veut pas dire que ce n'était pas grave ce qu'a eu Antoine,
44:48mais au bout du bout, il a quand même rejoué
44:50trois semaines plus tard, mais un peu
44:52parce que c'est Dupont. C'est super Dupont.
44:54Est-ce que tous les autres sportifs
44:56se seraient remis aussi vite ? On n'est pas sûr.
44:58Mais oui, pendant ce moment-là, par exemple,
45:00je ne dis pas qu'on a exagéré
45:02la blessure. On a mis bout à bout
45:04des faits que nous avons observés
45:06et on s'est dit, normalement,
45:08la blessure est grave.
45:10Il se trouve qu'elle était
45:12très sérieuse, mais qu'elle n'a pas
45:14empêché Antoine Dupont de terminer
45:16la Coupe du monde avec le 15 de France.
45:18Mais c'est vrai que pendant cette période-là,
45:20peut-être on était plus
45:22inquiets qu'on aurait dû l'être.
45:24Merci beaucoup, Nathalie Aneta.
45:26C'était vraiment passionnant de vous avoir
45:28avec nous. Et puis,
45:30merci beaucoup aussi à l'équipe
45:32de France Info
45:34et de Bayard.
45:36On en profite aussi pour dire aux enseignants
45:38et aux jeunes qui nous écoutent de faire du sport.
45:40C'est très important aussi pour leur santé,
45:42pour leur santé mentale
45:44et puis pour la bonne humeur aussi.
45:46Parce que quand on fait du sport, en général,
45:48on est vachement heureux.
45:50Merci beaucoup pour ce message, Nathalie.
45:52Et on en profite aussi
45:54pour parler de l'atelier de France Info Junior
45:56puisqu'on clôt cette
45:58édition.
46:00C'est un atelier qui a été créé
46:02par l'équipe de France Info.
46:04C'est un atelier qui a été créé
46:06par l'équipe de France Info Junior
46:08puisqu'on clôt cette émission.
46:10Puisque France Info a aussi développé des fiches pédagogiques
46:12pour découvrir ses émissions jeunesse.
46:14Elles s'appellent France Info Junior
46:16et encore le vrai ou faux junior.
46:18On parlait un petit peu de la radio. On va aussi parler des podcasts.
46:20Nous, à Bayard Jeunesse, on fabrique des podcasts.
46:22Vous avez entendu des extraits lors de cette émission.
46:24On le fait avec des ados. Ça s'appelle
46:26Ma vie d'ado et c'est disponible sur toutes les plateformes
46:28de streaming.
46:30Merci à vous tous, à vos professeurs
46:32et à vous pour vos super questions.
46:34On espère maintenant que vous savez un peu plus
46:36ce qu'est le métier de journaliste
46:38et que vous pouvez leur faire confiance aussi.
46:40Et puis surtout, n'oubliez pas
46:42qu'on a un nouveau rendez-vous, c'est le 10 décembre
46:44pour un nouveau webinaire.
46:46On parlera cette fois du pouvoir des images.
46:48On compte sur vous tous, sur vos professeurs
46:50pour vous inscrire en ligne.
46:52A bientôt dans les pages de Capi
46:54et sur les ondes de France Info.
47:34Abonnez-vous !

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