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Quand on est fils d’éleveur allaitant et qu’on rêve de s’installer à son tour, est-ce qu’on s’imagine traire des vaches laitières un jour ? C’est bien ce que font Étienne et Gauthier Decherf

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Transcription
00:00Pour le travail de quotidien, on a la chance de se connaître depuis tout petit.
00:06On a la relation que deux frères ont, ce n'est pas grosses tous les jours,
00:11mais c'est la force du lien de famille qui fait que ça se passe bien.
00:21Je me suis installé le 1er novembre 2023 dans les Flandres, à Berthaines,
00:29sur une production laitière.
00:31On a fait une S.A.S. pour réunir la ferme de mon père et la mienne.
00:39Donc on a 110 vaches en moyenne à l'année,
00:46à 35 kilos de lait par vache de moyenne.
00:53100 hectares sur 15 de prairies, 20 de pommes de terre, 5 de betteraves,
01:0125 de blé et 35 de maïs.
01:04J'ai eu l'occasion de m'installer en étant salarié chez mon père
01:09et chez un exploitant à côté,
01:13et en travaillant au Kumho avec l'exploitation où on a repris.
01:20On a su qu'il allait arrêter et on a eu l'occasion d'aller se présenter.
01:27Son optique était de s'aider à des jeunes motivés,
01:31donc on a eu la chance qu'il nous a choisis nous.
01:35Ce n'était pas prévu forcément un an avant,
01:38on n'aurait jamais dit d'être dans les laitières,
01:40c'est vraiment l'occasion qui a fait.
01:42On est une équipe jeune et dynamique,
01:45du coup quand tu fais le boulot c'est tout de suite plus simple mentalement,
01:49il y a moins de fatigue au niveau boulot.
01:52On a chacun notre place,
01:54donc ce n'est pas comme s'il n'avait un plus beau que l'autre,
01:57même si moi je me suis installé, Gauthier n'est pas le salarié de base.
02:02C'est juste en rentrant dans notre exploitation,
02:06il trouve aussi quelque chose à lui et on continue à faire.
02:11Notre but c'est d'avoir exactement les mêmes structures.
02:14On est ouvert à tout avec Papa, c'est la chance qu'on a.
02:17Il dit qu'il faut juste bien calculer pour ne pas faire d'erreurs.
02:20Au niveau conseil, on discute de tout avec,
02:23mais il n'est pas là pour faire le boulot à 6 heures.
02:26Il continue à faire les allaitantes.
02:31Le gros avantage de l'installation,
02:33c'est ce qui nous a plu aussi,
02:35même si on se lançait de l'allaitant au lait,
02:37on avait déjà un outil de production favorable à travailler.
02:43On va devoir refaire des investissements pour que ça fonctionne.
02:51Salarié de mon frère Etienne,
02:53sur l'exploitation depuis son installation en 2023.
02:59Avant, je travaillais en tant que technico-commercial
03:01chez UNEAL dans le ruminant pour les vaches laitières.
03:05Sur l'exploitation ici,
03:07les sédans cherchaient au départ un associé pour rentrer dans leur garec.
03:12Au final, ça ne s'est pas fait.
03:14Etienne s'est installé tout seul dans un premier temps.
03:16Je suis à la recherche aussi d'une exploitation.
03:21Ou alors, d'ici 3-4 ans,
03:24je reprendrai l'exploitation historique familiale.
03:28Pour le travail au quotidien,
03:30on a la chance de se connaître depuis tout petit.
03:33On a la relation que deux frères ont.
03:36Ce n'est pas grosses tous les jours,
03:39mais c'est la force du lien de famille
03:43qui fait que ça se passe bien.
03:46Après, on connaît bien nos caractères.
03:49On a appris à s'adapter aussi à l'autre.
03:52Dans le boulot, dans les ateliers laitiers ou viande,
03:55on sait tout faire l'un au l'autre.
03:57Mais généralement, au matin,
03:59Etienne s'occupe plutôt de la traite
04:01et moi, je gère l'alimentation les à côté.
04:04Alors que le soir, ça peut être l'inverse.
04:07Ou pendant les week-ends.
04:09Pour le travail dans l'année,
04:11Etienne gère plutôt les récoltes dans les champs.
04:14Moi, plutôt les semis.
04:16On fait tout à deux.
04:18Les choses que l'on doit prévoir sont bien organisées.
04:21Mais après, on n'est pas de nature stressé ou anxieuse.
04:24Après, on y va aussi à la semaine ou au jour le jour.
04:27Pour s'adapter vite, il faut savoir communiquer aussi facilement.
04:31Je me suis installé avec 120 mâches tétières
04:34et un total de 800 000 euros pour l'atelier lait.
04:38En termes d'objectifs, pour notre première année,
04:41on s'était déjà fixé de réaliser le même volume produit que nos sédants.
04:48Avec le même niveau de qualité du lait.
04:52Et aussi, essayer de travailler davantage sur le bien-être des animaux.
04:59Avec un million de litres de lait produit,
05:02les sédants arrivaient à générer sur l'atelier laitier 200 000 euros de BE.
05:07Donc nous, on avait à minimo cet objectif-là
05:10pour, déjà dans un premier temps, rembourser nos prévues.
05:14Dans nos projets, on a aussi pour ambition de vouloir
05:18augmenter la productivité de nos vaches.
05:23Pour cela, on aimerait bien aussi passer en robot.
05:28Parce qu'aujourd'hui, c'est un petit peu notre facteur limitant
05:31où on a des animaux qui sont déjà très bien en termes de production.
05:37Mais on sent que les deux traites par jour sont un peu limitants.
05:40Et même pour elles, c'est pas des plus agréables.
05:42En projet aussi, on essaie de gagner un peu plus de temps
05:46au niveau vie de famille, sortie.
05:50Et le fait d'augmenter notre niveau,
05:54ça nous permet aussi d'avoir un petit peu plus de revenus.
05:56Et donc on peut mettre une partie de ce revenu dans la main-d'œuvre qualifiée.
06:01Aujourd'hui, demain, si on doit gérer un outil avec des robots,
06:04c'est plus vraiment la main-d'œuvre pure et dure.
06:08On a vaincu avec des gens formés qui savent s'occuper des animaux, perfectionnistes.
06:20Ils peuvent essayer de voyager un maximum
06:22et prendre le temps d'aller voir des exploitations et d'y travailler.
06:25Et c'est grâce à ça que vous arriverez à vous faire une ouverture d'esprit
06:30et d'avoir du recul dans vos futurs choix.

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