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Un homme se promenait sous la pluie
Paroles de Ludovic Freppaz

Un homme se promenait sous la pluie.
Ne cherchant rien, pas même un abri.
Le jour s'achevait sous ce ciel en pleurs,
Sur cette route sans fleurs,
Éclairée par la lumière misérable
D’un réverbère pitoyable.

Un homme se promenait sous la pluie.

Dans sa jeunesse, il avait connu l'amour
Des femmes à qui il avait dit : « je t'aime ».
Il leur avait écrit des poèmes.
Il leur avait fait la cour.

Il ne lui restait que souvenirs lointains,
à n'en plus finir, incertains,
De femmes brunes ou blondes,
De femmes fines ou rondes.

Certaines lui avaient dit : « je t'aime ».
Puis elles étaient parties, vers d'autres lieux,
Vers d'autres hommes,
Sous d'autres cieux, croquer la pomme.
croquer la pomme…

Un homme se promenait sous la pluie…

Il est comme ça, pour les fêtards,
Des chemins qui mènent nulle part,
Des routes qui égarent.
Sans issue, sans train sans gare.
Sans issue, sans port sans phare.

Il était seul et marchait avec peine,
Comme s'il avait à ses pieds
Un boulet et des chaînes.
De vieux souvenirs qu’on traine.

Dans la nuit qui tombait,
Les seuls bruits qu'il entendait
Étaient les flics flocs réguliers
De l'eau sur la chaussée.

Un homme se promenait sous la pluie.

Il marchait encore, quand il entendit alors,
Comme un sanglot, il s'arrêta aussitôt,
Et regarda près du ruisseau.
C'est là qu'il découvrit,
Entre les roseaux en épis,
Une petite étoile qui pleurait.

Il tendit la main,
L’a prise avec douceur,
Il recueillit ses larmes,
Et la mit sur son cœur.
Sur son cœur.

La petite étoile pleurait un amour perdu,
Une étoile filante qui avait filé
Avec une nébuleuse inconnue,
Qui l’avait trompée et abandonnée.
Qui l’avait trompée et abandonnée.


Entre les mains de l'homme.
Contre le cœur de l'homme.
La petite étoile retrouvait courage.
Elle pouvait enfin tourner la page.

Mais au bout de quelques mois.
La nature reprit ses droits.
Peut-on tomber amoureux d'une étoile,
Toute nue, innocente et sans voile ?

Il est des rêves impossibles,
Et des étoiles inaccessibles.
L'homme en pris conscience.
L'étoile avait besoin de place.
L'étoile avait besoin d’espace…

Elle ne lui disait rien,
Mais il le sentait si bien.
Lors d'une soirée vagabonde,
Il tendit les mains vers la lune.
Et déposa sur la voûte brune
Une petite étoile toute blonde.

L'homme reprit son chemin.
L'étoile le regardait au loin.
Dans leurs yeux, il y avait de la pluie
Et dans leur cœur aussi.

Il retourna dans ses foyers.
Elle poursuivit son parcours.
Il ne l'oublia jamais.
Elle s'en souvint toujours.

Il ne l'oublia jamais.
Elle s'en souvint toujours.
Il ne l'oublia jamais.
Elle s'en souvint toujours.
Toujours… toujours…

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Transcription
00:00Un homme se promenait, sous la pluie, ne cherchant rien, pas même un abri.
00:22Le jour s'achevait sous ce ciel en pleurs, sur cette route sans fleurs,
00:28éclairé par la lumière misérable d'un réverbère pitoyable.
00:35Un homme se promenait, sous la pluie.
00:40Dans sa jeunesse, il avait connu l'amour des femmes,
00:45à qui il avait dit « je t'aime ».
00:48Il leur avait écrit des poèmes,
00:51il leur avait fait la cour, il ne lui restait que souvenirs lointains, incertains,
00:58à n'en plus finir de femmes brunes ou blondes, de femmes fines ou rondes.
01:04Certaines lui avaient dit « je t'aime », puis elles étaient parties vers d'autres lieux,
01:10vers d'autres hommes, sous d'autres cieux, croquer la pomme, croquer la pomme.
01:18Un homme se promenait, sous la pluie.
01:23Il est comme ça, pour les fêtards, des chemins qui mènent nulle part,
01:29des routes qui écartent, sans issue, sans train, sans car,
01:34sans issue, sans port, sans phare.
01:36Il était seul et marchait avec peine, comme s'il avait à ses pieds,
01:40un boulet et des chaînes de vieux souvenirs qu'on traîne.
01:44Dans la nuit qui tombait, les seuls bruits qu'il entendait
01:49étaient les figues flocs réguliers de l'eau sur la chaussée.
01:55Un homme se promenait, sous la pluie.
02:00Il marchait encore, quand il entendit alors, comme un sanglot,
02:04il s'arrêta aussitôt et regarda près du ruisseau,
02:07c'est là qu'il découvrit, entre les roseaux en épis,
02:11une petite étoile qui pleurait.
02:13Il tendit la main, la prise avec douceur,
02:16il recueillit ses larmes et la mit sur son cœur, sur son cœur.
02:25La petite étoile pleurait d'un amour perdu,
02:30une étoile filante qui avait filé avec une des plus inconnues,
02:36qui l'avait trompée et abandonnée, qui l'avait trompée et abandonnée.
02:42Entre les mains de l'homme, contre le cœur de l'homme,
02:45la petite étoile retrouvait courage, elle pouvait enfin tourner la page.
02:53Mais au bout de quelques mois, la nature reprit ses droits,
02:57peut-on tomber amoureux d'une étoile, toute nue, innocente et sans voile ?
03:05Il y des rêves impossibles et des étoiles inaccessibles,
03:08l'homme en prit conscience, l'étoile avait besoin de place,
03:12l'étoile avait besoin de place, l'étoile avait besoin d'espace.
03:18Elle ne lui disait rien, mais il le sentait si bien,
03:21lors d'une soirée vagabonde.
03:23Il tendit les mains vers la lune et posa sur la voûte brune,
03:28une petite étoile toute blonde.
03:32L'homme reprit son chemin, l'étoile le regardait trop loin,
03:37dans leurs yeux il y avait de la pluie, et dans leur cœur aussi.
03:43Il retourna dans ses foyers et poursuit son parcours,
03:46il ne l'oublia jamais, elle s'en souvint toujours.
03:51Il ne l'oublia jamais, elle s'en souvint toujours.
03:57Il ne l'oublia jamais, elle s'en souvint toujours,
04:02toujours, toujours, toujours.

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