« Belle inconnue, t’en souviens-tu ? » (paroles Ludovic Freppaz)

« Belle inconnue, t’en souviens-tu ? » (paroles Ludovic Freppaz)

En tout-terrain, dans les champs,
Dans la rue du Mont à Cran,
Dans celle de la Crapaudière,
Là où coule une rivière.
A fond face aux collines pentues,
Les pneus arrachant des mottes de terre.
Sous le casque, Le regard hyper tendu,
Pour éviter les arbres et les ornières.

Le moteur rugissant, dans la rue de Bas,
Où coule l’Avalasse, une rivière,
Écoutant le bruit de mon moteur,
Plutôt que les tic-tac de mon cœur.
Lorsque je replonge dans le passé,
Maryline apparait dans mes pensées.
J’ai l’intime regret, des années en arrière,
Ne pas m’être arrêté, et lui parler tout bas.

Jolie fille du mois de mai.
En ronde sur les collines.
Je lui aurais dit, à peu près,
Jolie fille du mois de juin,
quel temps fera-t-il ce matin ?
Y aura-t-il du soleil demain ?

Le bruit du tuyau d’échappement,
Couvrait pensées et raisonnement.
Et puis, soudain, elle est apparue :
Semblant surgir de nulle part.
Une jeune blonde, belle inconnue,
Aux beaux yeux clairs bleu-vert.
Capturé par son regard intense,
Suspendant le temps et l’espace,
S’est soudainement réalisée.
Une communion s’est instaurée.
Je me rappelle, belle inconnue,
Et toi, peut-être, t’en souviens-tu ?

Écoutant le vrombissement du moteur
Plutôt que les battements de mon cœur
Je me suis éloigné, j’ai accéléré,
Prenant de la distance, je me suis égaré.
Cette rencontre mystérieuse,
Surprenante et silencieuse,
Est restée gravé dans ma mémoire,
Et fait partie de mon histoire.

T’en souviens-tu amie très chère ?
J’étais l’homme à la moto.
Je vois, dans tes yeux si clairs,
Tu t’en souviens. Sans dire mot.
Jolie petite Maryline,
Au bas de la colline.
Quel temps fera-t-il ce matin ?
Y aura-t-il du soleil demain ?
Y aura-t-il d’autres matins ?
Y aura-t-il d’autres demains…