• le mois dernier
Dans "Adieu Hier", Fabrice Éboué présente un spectacle poignant qui mêle humour et réflexions personnelles sur le passage du temps et les souvenirs. En abordant des thèmes comme la nostalgie, les relations et les défis de la vie moderne, il invite son public à partager un moment de catharsis et d'introspection. Grâce à son style unique, mélangeant anecdotes personnelles et observations sur la société, Éboué crée une expérience immersive qui pousse à la réflexion tout en offrant des éclats de rire.

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😹
Amusant
Transcription
00:00:00...
00:00:07Musique douce
00:00:10...
00:00:21Applaudissements
00:00:26Pour ceux qui ne sont jamais venus à un de mes spectacles,
00:00:28je fais globalement toujours la même chose.
00:00:31Je raconte ce qui s'est passé dans ma vie depuis le dernier.
00:00:34Et il m'est arrivé un truc extraordinaire.
00:00:37J'ai été invité à l'Elysée.
00:00:40Applaudissements
00:00:44Alors, c'est la 2e fois que je suis invité à l'Elysée.
00:00:47La 1re, c'était sous François Hollande.
00:00:49Alors, vous allez dire, pourquoi, hé boué,
00:00:51le comique est invité par Hollande ?
00:00:53C'était l'époque de la crise des subprimes,
00:00:56et il voulait mon avis.
00:00:57Rires
00:00:59Non, t'avais Raoul Castro, le président cubain de l'époque,
00:01:02qui était invité.
00:01:03Il se trouve que j'ai fait 2 films à Cuba.
00:01:05Bon, j'ai pas été.
00:01:07J'avoue, ça aurait été le vrai Castro, le frère fidèle.
00:01:10Là, j'y allais. Là, t'as rendez-vous avec l'histoire.
00:01:12Moi, je vous le dis ce soir, ça reste entre nous.
00:01:15Indépendamment de toute considération idéologique,
00:01:18je croise Hitler dans la rue,
00:01:20il y a selfie.
00:01:21Rires
00:01:23T'imagines le buzz sur les réseaux sociaux.
00:01:25Qui c'est qui est à Dubaï ?
00:01:27Connasse, je suis avec Adolphe, il se passe un truc.
00:01:30Et donc, là, je suis invité par Emmanuel Macron.
00:01:33Je vais vous dire pourquoi après,
00:01:35mais il faut savoir qu'on a 2 points communs
00:01:37avec le président Macron.
00:01:38On est tous les deux nés en 1977,
00:01:42et on a fréquenté le même établissement scolaire,
00:01:45la Providence à Amiens.
00:01:46Et là, les plus futés de la salle se disent,
00:01:49potentiellement, t'as été dans la même classe que Macron.
00:01:52Et non, puisqu'il avait un an d'avance,
00:01:54et j'avais un an de retard.
00:01:56Rires
00:01:57Pour ça, t'en as un qui finit comique et l'autre président.
00:02:00Et donc, là, je suis invité parce que j'ai participé
00:02:03à la création d'un film que vous avez peut-être vu,
00:02:04c'est tout simplement noir.
00:02:06Et il m'invite donc à parler, je déteste ce terme,
00:02:09diversité, et notamment du nom des rues.
00:02:11Il trouve qu'il y a trop de noms d'hommes blancs
00:02:14pour le nom des rues.
00:02:15Moi, je te dis, le nom de ma rue,
00:02:16je n'en ai strictement rien à foutre.
00:02:18Voilà, je peux habiter
00:02:20Impasse, Nordale-le-Landais...
00:02:23Rires
00:02:25J'habiterai moins d'amis après 22 heures,
00:02:27mais ça me va, quoi.
00:02:29Rires
00:02:30Et donc, évidemment, quand je dis à mes potes,
00:02:33je suis invité à l'Elysée,
00:02:35tout de suite, je deviens un peu le délégué de classe.
00:02:37Ils sont tous là,
00:02:39tu pourras parler de ma pension alimentaire ?
00:02:41Toi, tu es là, oui, je vais essayer.
00:02:43Et tu pourras parler,
00:02:44parce qu'il y a un arbre dans le jardin de mon voisin,
00:02:46sa branche, elle dépasse dans le mien.
00:02:48Je dis, oui, je vais essayer.
00:02:49Et tu pourras parler d'Adama Traoré ?
00:02:51Oui.
00:02:53Elle dépasse de combien, la branche, dans ton jardin ?
00:02:55Rires
00:02:57Et là, il me dit, tu te dégonfles.
00:02:59Je dis, non, j'ai pas peur.
00:03:00Il me dit, Macron, on a le même âge,
00:03:02on va être dans la même école, j'ai pas peur.
00:03:04Il me dit, vas-y, Black Lives Matter.
00:03:06Je dis, ouais, Black Lives Matter.
00:03:08Et il me chauffe toute la soirée en mode,
00:03:10Black Lives Matter.
00:03:11Moi, j'arrive le lendemain à l'Elysée,
00:03:13remonté à bloc, je suis là, Black Lives Matter.
00:03:16J'arrive devant le poste de flic, je suis là,
00:03:18Black Lives Matter !
00:03:19Enfin, j'y pense, finalement, je fais, bonsoir, messieurs.
00:03:22Rires
00:03:23J'ai rendez-vous personnellement avec le président de la République.
00:03:26J'arrive, je traverse la grande cour de l'Elysée.
00:03:28Je commence à emmener un peu moins large, c'est impressionnant.
00:03:31C'est quand même là où Kadhafi a fait son camping.
00:03:33Rires
00:03:34Il reste d'ailleurs son vieux barbecue dans un coin
00:03:36avec quelques merguez dessus,
00:03:38celle que Sarko lui a mise dans le cul après.
00:03:40Rires
00:03:41Applaudissements
00:03:43...
00:03:48J'arrive, je rentre dans le palais, là, impressionnant.
00:03:51Les dorures, les moulures, t'as un mec en costume qui t'accueille.
00:03:54Bonsoir, monsieur Éboué, votre manteau ?
00:03:56Vous voulez boire quelque chose ? Je suis là, Black Lives Matter.
00:03:58Un petit four ? Oui, je vais en prendre trois, quand même.
00:04:00J'arrive dans la grande salle de réception de l'Elysée.
00:04:03Macron au milieu, on regarde le film tous ensemble.
00:04:06Et là, vient des échanges avec tout le monde.
00:04:08Tous les acteurs de la diversité, mon cul, sont là, tu vois.
00:04:10Et là, il n'a pas eu le temps.
00:04:12Il est président, t'as son intendant qui est là.
00:04:13Allez, il faut y aller, monsieur Macron.
00:04:14Non, parce qu'aujourd'hui, c'est les nègres.
00:04:16Demain, on a les bougnous.
00:04:17Allez, allez, allez, allez.
00:04:18Mercredi, c'est les pédés.
00:04:19Allez, il faut y aller. Allez, allez, allez.
00:04:21Et arrive le fameux échange du nom des rues.
00:04:24Et tous, ils font des propositions.
00:04:26Ils sont là. Oui, oui, boulevard Aimé Césaire.
00:04:29Oui, avenue Joséphine Baker.
00:04:32Oui, monsieur Éboué, place Francky-Vincent.
00:04:36Applaudissements
00:04:39Là, tout le monde éclate de rire.
00:04:42Macron aussi.
00:04:43Pendant une heure et demie, je fais le bouffon du roi.
00:04:47Leavitt, il était là.
00:04:48Il est con, je l'aime bien.
00:04:50Après, ils sont tous allés faire des selfies de faillot avec lui.
00:04:54Moi, j'arrive un peu en terrain conquis.
00:04:55Je fais, bonsoir, Emmanuel.
00:04:58Vous savez qu'on était dans la même école,
00:04:59à la Providence, à Amiens.
00:05:01Et là, il me dit, vous êtes qui ?
00:05:03Rires
00:05:07Et c'est là que je comprends qu'autant moi,
00:05:11quand je suis en spectacle ou en interview,
00:05:13je dis partout, vous savez que j'étais dans la même école que Macron,
00:05:17autant lui...
00:05:18Rires
00:05:21Quand il est au téléphone avec Poutine, il dit,
00:05:23au fait, c'est que j'étais dans la même école avec Fab.
00:05:26Bon, après, j'ai un peu eu le droit de dérer dans les couloirs de l'Elysée.
00:05:29J'avais enchaîné le whisky, j'étais un peu bourré.
00:05:31J'ai essayé d'ouvrir toutes les portes.
00:05:32Il y a une fois dans ta vie, tu profites.
00:05:34À un moment, ils me disent, allez, il faut y aller, monsieur Éboué.
00:05:36Je leur dis, je vais faire un petit pissou, j'ai un peu bu.
00:05:39Et là, c'est pas des blagues.
00:05:40Qui, je crois, est-ce qui sort des chiottes de l'Elysée ?
00:05:43Tu vois qui c'est, le porte-parole du gouvernement ?
00:05:46Gabriel Attal.
00:05:47C'est lui, il a une gueule, on a l'impression qu'il a 13 ans et demi.
00:05:50Chaque fois qu'il parle, t'as envie de dire, ta gueule,
00:05:52on parle entre adultes, là...
00:05:53Rires
00:05:55Et là, je te jure, il est en train de sortir des chiottes
00:05:58avec sa gueule de 13 ans.
00:05:59Il devait être en train de se branler.
00:06:01Rires
00:06:04Là, moi, je me mets à pisser, je reprends un peu de poil de la bête,
00:06:06je suis là, black-lime-mateur, black-lime-mateur.
00:06:10J'ai été à deux doigts de marquer Brigitte Suss au 06-24.
00:06:14Rires
00:06:16Applaudissements
00:06:18...
00:06:27Hum.
00:06:28Mais tu vois, j'ai hésité à y aller, à l'Elysée,
00:06:31parce que je méfie de la récupération des politiques,
00:06:34et un pote à moi m'a dit,
00:06:35vas-y, ça te fera toujours un sketch,
00:06:37donc c'est pour vous, ce soir, merci, voilà.
00:06:39Applaudissements
00:06:41...
00:06:45Mais cela dit, moi, tout ce débat hypocrite sur la diversité,
00:06:49je n'en peux plus, parce qu'il y a toujours les histoires
00:06:52de discrimination positive.
00:06:53Oui, plus de Noirs à la télé.
00:06:55T'as remarqué, c'est jamais des vrais Noirs qui te mettent.
00:06:59Toujours des métisses, c'est pour le côté un petit ponche,
00:07:01zouk, ça passe mieux, tu vois, il y a un côté plus festif.
00:07:04Et moi, ça me fait chier, ces métisses, partout,
00:07:07parce qu'à la base, quand je suis né, dans les années 70,
00:07:10en tant que métisse, j'étais une denrée rare.
00:07:14Mon père, il va chercher ma mère en Normandie,
00:07:16dans le fin fond du Pays d'Auge, pour lui dire,
00:07:18ma grand-mère maternelle, les seuls Noirs qu'elle avait vus
00:07:21dans sa vie, c'était ceux de 44, les Noirs américains
00:07:24qui débarquaient.
00:07:25Quand mon père, il débarque de d'où à là,
00:07:27je peux dire que limite, il regrette les Allemands.
00:07:30Il faut comprendre, le Pays d'Auge, les années 70,
00:07:33le seul métissage qu'il connaissait,
00:07:35c'est quand un âne montait une jument.
00:07:38Et je ne dis pas ça par rapport à mon père, même si...
00:07:43Et donc, cette mode du métisse, des beaux métisses partout,
00:07:48dans les pubs, les JT, des belles métisses,
00:07:51avec des beaux cheveux, j'ai l'impression qu'ils me narguent.
00:07:56Les gens se foutent même de ma gueule sur les réseaux sociaux,
00:07:59ils font des montages photos.
00:08:02Tu vois qui c'est, Marcelo, le footballeur ?
00:08:04Il joue à Madrid, beau gosse, métisse, avec des beaux cheveux,
00:08:08il met sa photo, il met ma photo à côté,
00:08:12et entre les deux, il met après prolongation.
00:08:22Et ils font pareil avec le chanteur The Weeknd.
00:08:25Tu vois qui c'est ? Canadien, chanteur, métisse, beau gosse,
00:08:28il met sa photo, il met ma photo à côté,
00:08:31il met The Weeknd, lundi matin.
00:08:34Arrête d'applaudir, connard !
00:08:39Ah, cette mode du métisse !
00:08:41Combien de potes blancs à moi me disent
00:08:43qu'ils adorent les filles blacks, mais pas trop foncées ?
00:08:47T'as l'impression qu'ils choisissent un canapé chez Queer Center ?
00:08:52T'as vu la nouvelle femme de Vincent Cassel ?
00:08:55Tina, un mannequin, une métisse, 30 ans d'écart,
00:08:5930 ans d'écart, ils ont...
00:09:02Il paraît qu'ils allaient ensemble en vacances au même endroit,
00:09:05ils lapisent depuis, à la jumelle, ils l'attendent son heure.
00:09:13Grandis, grandis !
00:09:18Ouais, elle a retiré les flotteurs !
00:09:23Avec sa femme de l'époque, Monica Bellucci,
00:09:26elle dit, Vincent, qu'est-ce que tu fais ?
00:09:29Je regarde les mouettes, là.
00:09:31Il y en a une qui t'a chié sur le pantalon.
00:09:37T'as compris ?
00:09:46Chez les femmes, c'est un peu différent.
00:09:49Elles ne veulent pas être avec un métisse,
00:09:52elles veulent un bébé métisse.
00:09:53Et ça, ça vient d'un type de femme,
00:09:55j'en parlais dans mon précédent spectacle,
00:09:58ce sont des femmes blanches qui ne sortent qu'avec des hommes noirs.
00:10:01J'appelle ça des négrophiles. Il y en a peut-être dans la salle.
00:10:05Madame rigole. Ah, elle se cache !
00:10:07Carrément, elle était comme ça. Oh là, tu vois, c'est...
00:10:11Elle est avec un noir, mais c'est pas le premier.
00:10:15Elle est négrophile, tu vois,
00:10:16et sa récompense, à la fin, c'est le petit métisse.
00:10:20Après 2 332 kilomètres de bite,
00:10:23de Pointe-à-Pitre à Bamako, en passant par Douala,
00:10:27elle reçoit le métisse d'or.
00:10:36Et ça, ça vient d'une chose,
00:10:39et je préfère mettre en garde tous les parents blancs de la salle,
00:10:42ça vient du rap.
00:10:43Si votre adolescente écoute du rap, méfiez-vous.
00:10:46Même des morceaux très anodins.
00:10:48Ramenez la coupe !
00:10:49C'est pas une coupe qui va te ramener à la maison.
00:10:52Le rap, ça commence dans les oreilles, ça fit dans la chatte.
00:10:57À son époque, Louis-Jean, les gens plus âgés,
00:11:00ils écoutaient du rock, ils buvaient les bières, ils gerbaient.
00:11:03Le rock, ça fit dans les chiottes.
00:11:05Ça rime à tous les coups, tu vois.
00:11:07Le rap, ça fit dans la chatte.
00:11:09Le rock, ça fit dans les chiottes.
00:11:11Le zouk, ça rime pas, mais ça fit dans la chatte aussi.
00:11:18Ah, cette mode du métisse à la con !
00:11:21T'as déjà ton trophée, toi, ou pas ?
00:11:23Hein ?
00:11:26C'est rien, mon chéri, c'est de se dégoûter de couleurs.
00:11:29Ma mère est passée par là, tu sais, j'ai pas de...
00:11:32Je sais pas, on sait pas.
00:11:34Mais t'as vu que même Miss France,
00:11:37depuis quasiment dix ans, une année sur deux,
00:11:40c'est une métisse qui gagne.
00:11:42Jean, t'as remarqué, c'est une métisse qui gagne.
00:11:45C'est une métisse qui gagne. Jean, t'as remarqué ?
00:11:48Et on est d'accord, Jean, qu'à la base,
00:11:51les Miss sont pourtant censées représenter
00:11:53la beauté de leur région.
00:11:56Merci.
00:11:58Et on le dit avec Jean,
00:12:00et on n'en a rien à foutre de passer pour des fachos,
00:12:03on est pour que maintenant, chaque Miss
00:12:06représente les spécificités culturelles de sa région.
00:12:09...
00:12:13Je veux que Miss Nord-Pas-de-Calais
00:12:15arrive complètement bourrée sur scène,
00:12:18limite avec les veines du nez qui pètent.
00:12:21Je veux que Miss Paca soit bête à manger du foin.
00:12:25Et je veux que Miss Normandie ait des loches énormes
00:12:28et fasse un fromage sur scène. Ca, ça m'intéresse.
00:12:31...
00:12:39Et pareil pour Miss Monde, d'ailleurs.
00:12:41Je veux que Miss Amérique soit obèse,
00:12:43que Miss Chine ait un virus chelou
00:12:45et que Miss Pakistan ait la gueule brûlée à l'acide.
00:12:49Arrête de faire...
00:12:51...
00:12:52Et arrêtez de leur poser des questions.
00:12:55Pourquoi vous voulez être Miss France ?
00:12:57Parce que je suis pour la paix et contre la guerre.
00:13:00Vous avez un passe-temps dans la vie ?
00:13:02J'aime lutter contre le cancer et le réchauffement climatique.
00:13:06Ce sont des jeunes femmes censées avoir 20 ans.
00:13:08Je voterais pour celle qui dira
00:13:10qu'elle aime bourrer la gueule le vendredi avec des potes
00:13:13et parfois, j'en suce. Je vote.
00:13:16...
00:13:18Parce qu'on regarde Miss France pour voir des culs.
00:13:21Si on veut voir des femmes intelligentes,
00:13:24on regarde Question pour un champion.
00:13:26...
00:13:27Parce que le féminisme, oui,
00:13:30mais le féminisme exacerbé, débile et contre-productif,
00:13:34je n'en peux plus.
00:13:35Tu sais, les très hargneuses, limite avec des bretelles.
00:13:39...
00:13:42Leur objectif, c'est pas l'égalité des sexes,
00:13:44c'est te couper les couilles et en faire un collier avec.
00:13:47...
00:13:51Pourquoi on dit le pouvoir ?
00:13:53...
00:13:54Pourquoi le pouvoir, c'est masculin ?
00:13:57Parce que ça appartient aux hommes, c'est ça ?
00:13:59...
00:14:02La bite.
00:14:03...
00:14:06Applaudissements
00:14:08...
00:14:14Eh !
00:14:15Un exemple de féminisme exacerbé, débile et contre-productif.
00:14:20Je suis en soirée cet été, je suis célibataire,
00:14:23je profite de la vie, je rencontre une jeune femme charmante,
00:14:26on rentre chez moi,
00:14:27il se passe ce qui se passe entre deux adultes consentants,
00:14:30je passe la vitesse supérieure,
00:14:32je la retourne, je la mets à quatre pattes.
00:14:35Elle me dit, qu'est-ce que tu fais ?
00:14:36Je fais comme mon père m'a appris.
00:14:39...
00:14:41Elle me dit, 2 000 ans de domination masculine,
00:14:43je me mets plus à quatre pattes.
00:14:46Je lui dis, y a pas de souci, un bon vieux missionnaire à l'agent...
00:14:50...
00:14:52Elle me dit, déjà, on gagne moins que vous,
00:14:54je vais pas me mettre en dessous de toi.
00:14:57Je me mets sur le dos, sur le lit, tu fais ce que tu veux.
00:15:00Elle me dit, après, je fais tout le boulot, je repasse tes chemises...
00:15:04...
00:15:08Et le pire, c'est pas comme s'il y avait pas encore
00:15:11beaucoup de boulot à faire en matière de féminisme.
00:15:13Y a eu récemment les semaines des violences faites aux femmes,
00:15:16qui est une réalité, moi.
00:15:18Récemment, je suis en soirée avec un pote,
00:15:20on discute, il reste avec nous un jeune couple à 30 annes,
00:15:24fort sympathique, et tout d'un coup,
00:15:26je sais pas ce qui se passe,
00:15:28le mec met une grosse mandale dans la gueule de sa meuf.
00:15:31Nous, on a le réflexe de n'importe quel homme digne de 2022,
00:15:34on prend nos téléphones, on commence à filmer.
00:15:38Et là, on est récompensés,
00:15:39puisque la meuf remet une grosse tarte dans la gueule de son mec.
00:15:43Il se fout dessus, il se griffe, il se morde,
00:15:46et à un moment, il se tombe dans les bras,
00:15:48il se roule une grosse galoche,
00:15:50et là, il nous explique que c'est leur façon, à eux,
00:15:52de faire monter la tension sexuelle, la tension animale.
00:15:55Quand on fait l'amour, on est tous des animaux.
00:15:58On a remarqué, par exemple,
00:15:59lors d'un premier rendez-vous au restaurant,
00:16:02lorsque la femme prend un steak très saignant,
00:16:05généralement, derrière, au lit, c'est très sauvage.
00:16:10Alors, j'ai remarqué, moi, en tout cas...
00:16:14On parle bien d'un couple consentant, Antoine, attention.
00:16:18Tu te retrouves pas au tribunal pour viol,
00:16:20en train de dire au juge que cette salope avait pris un steak tartare.
00:16:25...
00:16:32Bien.
00:16:33...
00:16:37Et comme ce thème du féminisme
00:16:40a l'air de passionner tout le monde, ce soir...
00:16:44Je sais pas si vous avez le choix, cela dit...
00:16:46Mesdames, je vais vous poser deux questions.
00:16:48N'hésitez pas à participer.
00:16:50Ça va nous permettre de progresser, à nous, les hommes.
00:16:54Première question.
00:16:58Comment ça se fait, mesdames,
00:17:02qu'avec le nombre d'émissions qu'on a sur les tueurs en série,
00:17:06les faits divers,
00:17:08qu'on ait encore des femmes qui aillent courir en forêt...
00:17:12...
00:17:15le long d'un cours d'eau,
00:17:18après 22h ?
00:17:20Moi, je suis l'homme le plus pacifique du monde.
00:17:22Je croise une femme qui va courir en forêt le long d'un cours d'eau après 22h,
00:17:26je la viole, je la tue.
00:17:27...
00:17:29Pas par méchanceté, par tradition.
00:17:31...
00:17:33Et après, je fais comme tous ces salopards, je participe aux recherches.
00:17:36...
00:17:41Alexia !
00:17:43...
00:17:44Alexia ! Salopard de Davaaal !
00:17:47Il a participé aux recherches.
00:17:49Qu'est-ce qu'il faisait pendant les recherches ?
00:17:51Il s'est enfroidi.
00:17:52...
00:17:56Et vous avez vu ce qu'il a fait pendant toute l'affaire ?
00:17:59Il chialait.
00:18:00...
00:18:02À tel point que même sa photo sur les chaînes d'infos, c'était lui.
00:18:06...
00:18:08Au début de l'affaire, il ment lamentablement
00:18:11à côté de ses beaux-parents.
00:18:12...
00:18:14Il organise même une marche blanche pour sa femme.
00:18:17Il courait.
00:18:18...
00:18:19Les journalistes l'attendent sur la ligne d'arrivée.
00:18:22Un petit mot, Jonathan ?
00:18:23...
00:18:25Arrive le jour du procès.
00:18:27On se dit, enfin, on va savoir.
00:18:28Il va parler.
00:18:30...
00:18:31Et la seule chose qui va réussir à sortir au juge...
00:18:35...
00:18:36Il n'arrivait pas à aborder !
00:18:40...
00:18:47On tue pas les gens pour ça, Jonathan ?
00:18:50Parce que tu connais l'histoire, comment ça s'est passé.
00:18:53Il dîne chez les parents d'Alexia le soir du meurtre.
00:18:56Tout va bien. Il rentre chez eux.
00:18:58Et il faut savoir qu'Alexia, c'est une femme qui a la trentaine passée.
00:19:01L'horloge biologique commence à faire...
00:19:04C'est des femmes qui peuvent être un peu pressantes.
00:19:06Si tu tombes sur ce genre de femme un jour,
00:19:08tu mets la capote, ceux qui ont moins de 20 ans.
00:19:10Sinon, 9 mois plus tard, t'es papa.
00:19:12Et parfois même, ça ne suffit pas.
00:19:14J'ai fait mes affaires avec elle.
00:19:16Je fais mon petit nœud, je mets ça dans la poubelle, je rentre chez moi.
00:19:19Dès que t'es parti, elle est capable d'aller fouiller le truc.
00:19:23Elle se fait une PMA.
00:19:25C'est pareil. J'ai terminé, je mets ça dans les chiottes,
00:19:27je tire la chasse d'eau, je rentre chez moi.
00:19:29Elle est capable de dresser son chat ou infurer.
00:19:33...
00:19:35Non, le plus simple, c'est t'as fini, tu bois.
00:19:37...
00:19:42Ça va, on l'a tous fait une fois.
00:19:44...
00:19:46Donc, il dit chez les beaux-parents, il rentre chez eux.
00:19:50Et là, Alexia, elle a...
00:19:51...
00:19:52Baise-moi !
00:19:53...
00:19:56Baise-moi !
00:19:57...
00:19:58Baise-moi !
00:19:59J'arrive pas à aborder !
00:20:02...
00:20:06Pam !
00:20:07...
00:20:10...
00:20:14...
00:20:18...
00:20:20Et là, il va faire le truc le plus ignoble de l'affaire.
00:20:23Il prend le téléphone de sa femme, il trouve le numéro de ses beaux-parents.
00:20:27Et là, coucou tout le monde, on est bien rentrés hier soir
00:20:30et Jonathan a bandé très dur.
00:20:33Non, pas ça !
00:20:34...
00:20:53Mais si on regarde bien,
00:20:55...
00:20:57quelle est la seule chose
00:20:59qu'aurait pu plaider l'avocat de la Défense en faveur de Daval ?
00:21:05Est-ce que vous vous souvenez
00:21:07de ce qu'ils ont mangé chez les beaux-parents le soir du meurtre ?
00:21:11J'ai entendu ?
00:21:14Une raclette !
00:21:15...
00:21:22Et on baisse pas après une raclette.
00:21:24...
00:21:32Et vous applaudissez parce qu'on le sait tous, ici.
00:21:36Après une raclette, t'as le ventre gonflé, tu pues de la gueule, c'est game over.
00:21:41Tu baises après une soirée sushi, y a de l'oméga-3, du gingembre.
00:21:45Personne ne baise après une raclette.
00:21:47C'est pour ça qu'ils sont tous puceaux en Savoie.
00:21:50...
00:22:01Deuxième question.
00:22:02Je vais demander encore plus de participation,
00:22:05parce que ça m'est arrivé personnellement.
00:22:07Je vais essayer d'étayer mon argumentaire.
00:22:10On a Antoine qui sort du spectacle tout à l'heure.
00:22:13Il croise une jeune femme. Madame, votre nom, c'est ?
00:22:16Marie, on va dire Marie.
00:22:17Il croise Marie-Paul.
00:22:19Excusez-moi, l'autre m'a agressé.
00:22:21Il croise Marie-Paul, il se croise à la sortie.
00:22:23On imagine, je sens que vous êtes assez précis sur les détails, mais...
00:22:27...
00:22:28Vous êtes célibataire, c'est votre mari ?
00:22:30Je suis désolé. Elle est célibataire ce soir-là.
00:22:33Elle croise Antoine, célibataire aussi.
00:22:35Ça matche bien entre les deux.
00:22:37Et très gentiment, Antoine lui dit de boire un verre dans le bistrot à côté.
00:22:41Ils boivent des coups.
00:22:42La magie opère comme rarement entre deux êtres humains.
00:22:45Et vers 2h du matin, Antoine lui dit...
00:22:47Tiens !
00:22:50Si on allait boire un dernier verre dans ma chambre d'hôtel.
00:22:54On est bien d'accord, mesdames, qu'il s'agit d'un code...
00:22:58J'ai pas dit un accord.
00:23:00Qu'il s'agit d'un code tacite pour dire...
00:23:03Tiens !
00:23:05Si on allait baiser.
00:23:07On va pas dans la chambre d'hôtel à 2h du matin
00:23:09pour boire les mignonnettes dégueulasses du minibar à 30 euros.
00:23:13Dès qu'Antoine revient à l'hôtel accompagné,
00:23:16le réceptionniste a compris.
00:23:18Y a un regard complice entre les deux.
00:23:20Même la femme de chambre dans les couloirs, elle est comme ça.
00:23:26T'as pas la porte de la chambre voisine qui s'ouvre avec des SK qui sort.
00:23:38Très bien. Je joue la fin de mon dernier spectacle.
00:23:41Je crois que c'était à Lyon.
00:23:42Spectacle. Je sors.
00:23:43Je croise une spectatrice charmante. On commence à engager la discussion.
00:23:47Je lui propose un petit verre dans un bistrot.
00:23:49J'aime bien son style. Elle est un peu dans la lune.
00:23:52Je crois qu'elle est peintre dans la vie.
00:23:53Elle est un peu philosophe. Elle dit des grandes phrases.
00:23:55Vraiment, les comiques, à notre époque de déshumanisation,
00:23:59vous avez une vraie mission de rapprochement des peuples.
00:24:01Déjà, à l'époque, Karl Marx disait...
00:24:03Tiens !
00:24:05Si on allait boire un dernier verre dans ma chambre d'hôtel.
00:24:08On arrive. Le réceptionniste.
00:24:10Bonsoir, monsieur. Oui.
00:24:11La femme de chambre.
00:24:13J'ouvre la porte. Je mets la petite pancarte.
00:24:16On va baiser.
00:24:17Je ferme. Hop. Non. Pas de DSK.
00:24:19Bon, voilà. Hop. Non. Pas de Nicolas Hulot.
00:24:27Je rentre dans la chambre. Je commence à aller vers elle.
00:24:30Elle me dit que j'ai l'air d'une femme de chambre.
00:24:32Je rentre dans la chambre. Je commence à aller vers elle.
00:24:34Elle me dit qu'avant, ça ne te dit pas,
00:24:36on se commande un dernier verre de rosé.
00:24:38Je lui dis qu'il n'y a pas de souci. J'appelle le réceptionniste.
00:24:41Alors, ça y est, monsieur Eboué ? Je lui dis que vous êtes gentil.
00:24:45On voudrait juste une bouteille de rosé.
00:24:47Elle me dit que je peux avoir un club sandwich aussi.
00:24:49Je lui dis qu'il n'y a pas de souci. Poulet, saumon ?
00:24:51Elle me dit non, végétarien.
00:24:53Je dis, merde, ça va être une baisse d'herbivore.
00:24:56J'espère qu'elle n'est pas intolérante au lactose.
00:25:02L'autre, il revient avec la bouteille.
00:25:04Elle se boit son rosé fissa en deux verres.
00:25:07Elle enchaîne avec ses club sandwich.
00:25:09Et là, elle commence à se rouler un gros joint.
00:25:11Elle se met à la fenêtre et elle s'ambiance avec du Bob Marley.
00:25:14Et là, get up, stand up.
00:25:17Moi, dans ma tête, je me dis, si tu pouvais plutôt dire ça à ma bite.
00:25:22Et tu connais les fumeurs de joints passer une certaine heure.
00:25:25À un moment, elle commence à bloquer sur le ciel, comme ça.
00:25:28Et là, elle se met à faire un gros joint.
00:25:31Tu te rends compte, Fabrice, qu'à cette heure-ci...
00:25:37Ah ouais, putain.
00:25:43Tous les êtres humains du même côté de la planète...
00:25:47Ah ouais, putain.
00:25:51Toutes les personnes qui sont dans le même endroit,
00:25:53qui sont dans le même endroit,
00:25:55qui sont dans le même endroit,
00:25:56qui sont dans le même endroit,
00:25:58ah ouais, putain.
00:26:00On voit tous exactement les mêmes étoiles qui scintillent.
00:26:05Je me dis, putain, je m'apprête à baiser Francis Cabrel.
00:26:11Là, je commence à passer à la vitesse supérieure,
00:26:13je me rapproche, je commence à la coller,
00:26:15et là, elle me dit, qu'est-ce que tu fais ?
00:26:17Je dis, je sais pas, je pensais... Tu penses mal.
00:26:19Et là, je vois à ses yeux que non seulement elle est défoncée,
00:26:22mais elle fait un bad trip.
00:26:23Elle voit des trucs, y a que elle qui les voit.
00:26:25Moi, je lui dis, calme-toi,
00:26:27elle, elle voit un koala sous craque qui est là...
00:26:32Je lui dis, écoute-moi, je veux pas de soucis avec ce genre d'histoire,
00:26:34je vais marcher dans le hall,
00:26:35prends dix minutes, tout va bien se passer.
00:26:37Je descends, je fais les 100 pas dans le hall,
00:26:39là, y a le réceptionniste qui me dit, alors, ça y est, M. Héboué ?
00:26:42Je lui dis, non, ça y est pas du tout.
00:26:43Il me dit, y a un souci ? Je lui dis, non, c'est juste qu'elle veut pas.
00:26:45Ah bah, il me dit, faut respecter le consentement de chacun.
00:26:47Ah, je lui dis, non, je respecte, y a pas de souci, c'est pas...
00:26:54Ce que je comprends pas, c'est qu'on buvait un verre tranquillement,
00:26:57à un moment, je lui ai dit, tiens !
00:27:00Il me dit, vous avez dit, tiens !
00:27:02Ah, je lui dis, oui, j'ai dit, tiens !
00:27:04Elle me dit, si vous avez dit, tiens, elle est obligée de le faire.
00:27:06Ah bah, je dis, merci, quand même !
00:27:16Il me dit, y a deux règles de base dans le monde de l'hôtellerie,
00:27:19c'est, tiens, et on n'a pas le droit de mettre un plus 4
00:27:21sur un plus 4 ou non, ah bah, je dis, merci, quand même !
00:27:24Il me dit, retournez-y.
00:27:26Je lui dis, ouais, j'y retourne. Il me dit, vous voulez que je vous accompagne ?
00:27:28Je lui dis, non, toi, t'es gentil, tu restes là.
00:27:30J'arrive dans la chambre, et là, non seulement,
00:27:33elle est défoncée, elle pionce sur le lit,
00:27:35mais en plus, elle est en position fétale, comme ça.
00:27:37Et ça, toutes les femmes de la salle peuvent témoigner,
00:27:40on est d'accord, une femme en position fétale,
00:27:42ça veut dire, c'est mort, on est d'accord, mesdames ?
00:27:44De toute façon, personne n'a envie de baiser un fœtus, ça.
00:27:47À part un curé très, très intégriste...
00:27:53Remarque, c'est peut-être pour ça qu'ils sont contre l'avortement
00:27:55dans l'église, hein.
00:27:58Ils ont peur que des curats aillent faire les poubelles des hôpitaux.
00:28:02Attendez au moins qu'on coupe le cordon, mon père !
00:28:06Arrête de faire... Oh !
00:28:09Parce que je vais te dire un truc. Moi, j'ai écrit ce spectacle,
00:28:12je m'étais dit, je n'écris plus de blagues
00:28:15sur la pédophilie dans l'église, ça a été trop fait.
00:28:17Sauf qu'au mois d'octobre dernier, tombent les chiffres officiels
00:28:21des actes pédophiles commis dans l'église depuis 1950,
00:28:25est-ce que vous avez le chiffre ?
00:28:27330 000. Vérifiez chez vous.
00:28:31330 000 actes pédophiles commis dans l'église depuis 1950.
00:28:36Je vais vous dire une chose, moi, niveau catholique,
00:28:39j'ai tous mes diplômes.
00:28:41Baptême, première communion, profession de foi,
00:28:44école catho-privée, enfant de chœur,
00:28:46330 000, je me dis, je suis passé entre les gouttes.
00:28:52Sans mauvais jeu de mots.
00:28:56Applaudissements
00:29:02Evidemment, 330 000, ce n'est pas un seul prêtre.
00:29:06Voilà, ce n'est pas...
00:29:07T'imagines la vie du mec, il n'était pas là...
00:29:10Rires
00:29:14Et ça me fait chier, parce que je ne suis plus catholique pratiquant,
00:29:17mais j'aime les fêtes religieuses en général.
00:29:20Se retrouver en famille, c'est sympa.
00:29:22Pour Noël, par exemple.
00:29:23D'ailleurs, le maire de je ne sais plus quelle commune a dit,
00:29:27oui, pas de sapin de Noël dans ma mairie,
00:29:30ça n'est pas laïc !
00:29:36Alors, c'est ça, ton combat ?
00:29:38Rires
00:29:42Les conifères ?
00:29:43Rires
00:29:48Et alors, 330 000,
00:29:50mais t'as quand même un évêque français qui a osé dire,
00:29:53oui, mais le secret du confessionnal est au-dessus des lois de la République.
00:29:57Parce que, qu'est-ce qui se passait ?
00:29:58T'as un pauvre gamin qui était abusé par un curé,
00:30:01réflexe de croyant, il allait se confesser aux collègues.
00:30:04Il était là,
00:30:05euh, le père Martin a fait quelque chose de très mal.
00:30:09Rires
00:30:10Oh...
00:30:11Rires
00:30:13Mais qu'est-ce qu'il a fait, mon enfant ?
00:30:15Il m'a obligé à lui faire une fellation.
00:30:18Oh...
00:30:20Rires
00:30:21Et tu peux me montrer comment ça s'est passé ?
00:30:23Rires
00:30:25Mais 330 000, t'es bien obligé !
00:30:28Rires
00:30:29Et l'autre, il te dit, oui, mais le secret du confessionnal est au-dessus...
00:30:32C'est-à-dire que maintenant, l'Église, c'est Cosa Nostra,
00:30:34c'est la loi de l'omerta.
00:30:35Bientôt, t'auras une église,
00:30:37le GIGN autour en formation,
00:30:39avec le négociateur qui sera là.
00:30:41Sortez, père Martin, vous êtes cerné !
00:30:43Jamais ! Jamais, vous m'entendez ?
00:30:46Soyez raisonnable, père Martin !
00:30:48Si vous approchez, j'encule le gosse !
00:30:50Rires
00:30:51...
00:30:57Donc, elle est en position fétale.
00:30:59Rires
00:31:02Applaudissements
00:31:04...
00:31:10Et là, je lui dis, oh, oh, oh !
00:31:12Elle me dit, quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
00:31:14Je lui dis, ben, c'est le réceptionniste qui l'a dit.
00:31:17Rires
00:31:19Quand on dit, tiens, on est obligés de le faire.
00:31:22Elle me dit, ouais, c'est une règle de l'hôtellerie.
00:31:24C'est comme ça, voilà.
00:31:25Elle me dit, si c'est une règle, on le fait.
00:31:27On commence à faire nos affaires,
00:31:28un manche passe à la vitesse supérieure,
00:31:30je la retourne, je la mets à quatre pattes.
00:31:32Elle me dit, un an, 2 000 ans de domination masculine.
00:31:34Aïe !
00:31:36Pam !
00:31:37Rires
00:31:39...
00:31:46Là, je la fouille, je prends son téléphone portable,
00:31:50je trouve le numéro de son père, je fais, coucou, papa,
00:31:53j'étais bien au spectacle de Kev Adams.
00:31:55Rires
00:31:57...
00:32:05C'est marrant, non ?
00:32:07Rires
00:32:08T'es dur à faire marrer, toi, depuis tout à l'heure.
00:32:10Je te regarde, ah non, elle est très concentrée, madame,
00:32:13mais t'es dur à faire rire, dis donc.
00:32:15T'es parisienne ?
00:32:17Non, t'es d'où ?
00:32:18Hein ?
00:32:20Ah, la Picardie, c'est pas très loin non plus.
00:32:21Là, on a l'impression que tu me dis, ça va, ça se passe bien ?
00:32:24Oui, t'as l'air perdue, un petit peu.
00:32:26Non, c'est...
00:32:27Là, ça rigole, tu vois, la dame négrophile, elle rit, quoi.
00:32:30Rires
00:32:33Alors oui, le spectacle est plus dédié qu'à la Picardie,
00:32:35mais tu vois ce que je veux dire, c'est...
00:32:37Mais bon, voilà, pour en finir avec l'affaire Daval,
00:32:40il fait de la peine, le pauvre Daval, quand même.
00:32:42Et évidemment, ignoble personnage, il a menti, il a truqué...
00:32:46Il a...
00:32:48Il doit être sous les douches en prison.
00:32:50Il a...
00:32:52T'arrives pas à abonner ?
00:32:56On va s'en charger, Jonathan.
00:32:57Rires
00:33:02Alors, je sais, après le spectacle,
00:33:04il y a encore des gens sur les réseaux sociaux qui vont m'écrire,
00:33:07vous n'avez pas honte de plaisanter sur des affaires aussi sordides ?
00:33:10C'est mon fond de commerce, moi, qu'est-ce que tu veux ?
00:33:13Je paye des cadeaux de Noël à mon fils avec ça, hein.
00:33:17Ah bah, l'affaire Jubilard, je lui ai payé un poney, hein.
00:33:19Rires
00:33:23Mais tiens, les plus âgés de la salle,
00:33:26vous avez dû remarquer, Jean, par exemple,
00:33:28que les nouveaux assassins, les nouveaux féliverts,
00:33:31généralement, les tueurs,
00:33:33par rapport à ceux de votre génération, ils sont nuls.
00:33:36T'as remarqué ? Le travail est mal fait, quoi.
00:33:38Ça cache mal les corps, ça met trois feuilles dessus.
00:33:41Vous, c'était fait avec amour, à l'époque, tu te rappelles ?
00:33:44C'était un travail d'artisan.
00:33:46Michel Fourniret, c'est quand même la référence, t'as vu ?
00:33:49T'as vu la fin de l'enquête ?
00:33:50Des cadavres planqués partout à travers la France.
00:33:54Avec Michel, il n'y a pas d'histoire de Turf-Roidi,
00:33:57si tu chauffes n'importe où sur le territoire.
00:33:59Rires
00:34:01C'était même plus une enquête, à la fin, c'était une bataille navale,
00:34:03le truc qui était là.
00:34:05B26. Ah, touché violet !
00:34:07Rires
00:34:09Vous avez vu ? On a même découvert que la petite Estelle Mouzin,
00:34:13vous vous rappelez, qu'on a cherchée pendant des années, la gamine,
00:34:16c'est Michel Fourniret qui l'a tuée.
00:34:18On l'a tellement cherchée, vous vous rappelez, à une époque,
00:34:21ils avaient même mis son portrait sur les briques et les bouteilles de lait.
00:34:25C'est-à-dire, Fourniret, il l'avait tuée,
00:34:27et le matin, ça se trouve, au petit-déj, il buvait son lait et t'es là...
00:34:30Rires
00:34:32Rires
00:34:41T'imagines, tu tues le gamin des paquets Kinder ?
00:34:44Rires
00:34:46Un Kinder, Michel ? Non, merci.
00:34:49Un petit écolier ? Ah oui. Ah non, merci, non plus.
00:34:52Rires
00:34:56Et alors, vous avez vu ? Il a eu un enfant avec sa femme,
00:35:00et complice, d'ailleurs, Monique Olivier.
00:35:02Le gamin fait le tour des plateaux télé.
00:35:04Vous avez vu comment ils ont appelé leur gamin ?
00:35:07Célim. Célim Fourniret.
00:35:11Comme si les Maghrébins n'avaient pas suffisamment de soucis dans ce pays.
00:35:15Célim... À mon avis, Célim Fourniret,
00:35:18il est pour le CV anonyme.
00:35:20Rires
00:35:25Applaudissements
00:35:30Applaudissements
00:35:32Et alors, toutes les belles choses ont une fin.
00:35:35Vous avez vu de quoi est mort Michel Fourniret ?
00:35:37Alzheimer.
00:35:39C'est quand même fantastique,
00:35:41quand t'as planqué des cadavres un peu partout, de mourir d'Alzheimer.
00:35:45Si ça se trouve, Michel Fourniret,
00:35:46quelques semaines avant sa mort en cellule,
00:35:49il a regardé le fait-entraîner, l'accusé Francis Holm.
00:35:52Il était là. Mais quelle honte.
00:35:54Rires
00:36:00Applaudissements
00:36:11Et c'est vrai qu'on parle de plus en plus de tous ces faits divers
00:36:15via les réseaux sociaux,
00:36:16mais les réseaux sociaux en sont parfois responsables.
00:36:19L'affaire Samuel Paty, qui, moi, m'a particulièrement touché,
00:36:22puisque ma mère était prof d'histoire en zone sensible
00:36:25dans les années 80-90.
00:36:27Elle était à Montreuil, exactement, pour vous dire,
00:36:29un jour, elle rentre de cours,
00:36:31elle me dit, tu te rends compte, Fabrice, en 5e,
00:36:33j'ai un élève qui vient en bus.
00:36:36Je lui dis, comme partout, maman.
00:36:38Elle me dit, non, mais lui, il le conduit.
00:36:40Rires
00:36:42Donc, déjà, là-bas, c'était compliqué,
00:36:43mais là, avec les réseaux sociaux, qu'est-ce qui se passe avec l'affaire Paty ?
00:36:47Il donne son cours sur la laïcité, Charlie Hebdo, etc.
00:36:50Et là, t'as une élève qui, d'ailleurs, n'est même pas en cours ce jour-là,
00:36:53on va dire, Nassera, qui, sur les réseaux, le dit à Leïla,
00:36:57qui le dit à Kadera, qui le dit à Kader,
00:36:59qui le dit à Mohamed, qui le dit à un Tchétchène
00:37:02qui ne connaît pas les règles du téléphone arabe.
00:37:05Rires
00:37:15Parce que si on regarde bien,
00:37:19c'est quoi, un réseau social ?
00:37:23Antoine.
00:37:24Rires
00:37:27Tiens, je vais te donner un tuyau.
00:37:29C'est quoi, l'ancêtre du réseau social ?
00:37:31En sachant qu'un réseau social, c'est un endroit
00:37:35où on donne tous notre avis à tort et à travers sur tous les sujets.
00:37:38L'ancêtre du réseau social, c'est le...
00:37:40Bistro.
00:37:42Le bistro.
00:37:43Le bistro, c'était un réseau social avec des couilles.
00:37:48Antoine, t'es un enculé de droite.
00:37:52Rires
00:37:55Et il y avait un bistro dans chaque village,
00:37:58et dans chaque bistro, il y avait ce qu'on appelait l'idiot du village.
00:38:02Dédé, c'était la mascotte, Dédé.
00:38:04On l'aimait bien.
00:38:06Il était un peu con, un peu débile, mais on l'aimait bien.
00:38:08Ça va, Dédé ?
00:38:09Eh, vous savez que la terre, elle est plate ?
00:38:12Ah, il est con, Dédé.
00:38:14Mais non, je vous jure, j'ai vu un reportage. Il est con.
00:38:17Resservez-lui à boire.
00:38:19On l'aimait bien, Dédé.
00:38:21Rires
00:38:25Mais qu'est-ce qui s'est passé avec les réseaux sociaux ?
00:38:30Il s'est passé que Dédé
00:38:34ait entré en contact
00:38:37avec l'autre Dédé...
00:38:40Rires
00:38:42...de l'autre village.
00:38:44Rires
00:38:46Et tout d'un coup, il lui dit...
00:38:48Rires
00:38:49Toi aussi, t'avais remarqué que la terre était plate, hein ?
00:38:53Et un jour, ils sont 2, puis 10, puis 100, puis 1 000, puis 1 million.
00:38:57Et un jour, c'est toi qui arrives au bistrot et qui dit...
00:39:00Et vous savez, comme la terre est ronde...
00:39:02Ah, il est con ! Resservez-lui à boire !
00:39:04Rires
00:39:05C'est ça, les réseaux sociaux !
00:39:07Des bandes à Dédé !
00:39:09Applaudissements
00:39:11...
00:39:16Daesh, c'est une bande à Dédé !
00:39:19Le harcèlement scolaire, un groupe de forts qui grossit
00:39:22contre un faible, ce sont des bandes à Dédé !
00:39:24Et le harcèlement, je peux vous en parler, j'en ai été victime.
00:39:27Vous vous doutez bien, le seul petit élève de couleur
00:39:30dans des écoles privées, catholiques,
00:39:32toute la journée, j'en prenais plein la gueule, ils étaient là...
00:39:35Eh ben, toi, Fabrice, t'as même pas été violé par le père Martin !
00:39:39Rires
00:39:41Alors, comme tous les enfants,
00:39:43j'ai taquiné aussi, évidemment,
00:39:45et je vous l'ai dit en début de spectacle,
00:39:47j'ai été à ça d'être dans la même classe que Macron,
00:39:50et je sais qu'avec sa gueule...
00:39:52Ah, je l'aurais harcelé !
00:39:54Rires
00:39:56Eh, Emmanuel, le cours de reproduction,
00:39:58c'est en biologie, pas en français !
00:40:00Rires
00:40:04Mais on est tous victime de harcèlement,
00:40:06à un moment ou à un autre. Dans le travail, par exemple.
00:40:09Moi, le premier, tiens, j'ai sorti récemment
00:40:11un film qui s'appelle Barbak.
00:40:13Je sais pas si vous l'avez vu dans la salle.
00:40:15Applaudissements
00:40:17Pour ceux qui n'ont pas vu, c'est un film,
00:40:19je tue et je mange des véganes.
00:40:21Rires
00:40:24Le nombre de menaces de mort
00:40:26que j'ai reçues sur les réseaux sociaux...
00:40:29Bon, après, c'est des véganes.
00:40:31Rires
00:40:33Autant j'avais fait un film coexister sur la religion,
00:40:36j'ai eu 2-3 menaces de barbu, je tremblais un peu...
00:40:39Autant là...
00:40:41Rires
00:40:42Des mecs qui chialent quand un poulet s'écorche le genou, bon...
00:40:45Rires
00:40:48Je te jure, j'ai fait une avant-première dans le sud de la France,
00:40:51t'en as 3-4, ils m'attendaient à la sortie avec des navets.
00:40:54Rires
00:40:56Je les ai dispersés avec une poignée de lardons.
00:40:59Rires
00:41:01Applaudissements
00:41:09Mais évidemment qu'à l'école, il faut protéger
00:41:11les plus faibles, les plus fragiles,
00:41:13mais je crois aussi que les petites moqueries de l'enfance,
00:41:16c'est aussi ça qui nous épaissit,
00:41:18qui fait de nous des hommes, des femmes,
00:41:20comme on dit, ce qui ne nous tue pas.
00:41:22Rires
00:41:23Moi, je suis persuadé que le petit Grégory,
00:41:25il se serait un peu plus débattu.
00:41:27Rires
00:41:28Il serait champion de natation aujourd'hui !
00:41:30Rires
00:41:31Mais c'est parce qu'on surprotège les nouvelles générations.
00:41:34Regarde la petite jeune là, elle est toute mignonne,
00:41:36elle a dû être choyée par son papa, couvée.
00:41:39On a dû lui apprendre à faire du vélo avec un casque,
00:41:41des petites genouillères.
00:41:43Tu crois que Jean, il avait un casque, lui ?
00:41:46Il n'y avait même pas de vélo à l'époque de Jean !
00:41:48Rires
00:41:49Son père, il l'a mis dans une brouette, sur une pente,
00:41:51il a dit, allez, vas-y !
00:41:53Rires
00:41:54Moi, je m'en rappelle, mon père,
00:41:55il m'a mis sur un vélo trop grand, à moitié rouillé,
00:41:57il m'a dit, allez, pédale !
00:41:59Je m'ai éclaté la gueule comme une merde.
00:42:01Recommence !
00:42:02Il avait enlevé la selle pour que je reste debout,
00:42:04il était là.
00:42:05Allez, pédale !
00:42:06Ah ! Pédale !
00:42:07Ah !
00:42:08On aurait dit une agression homophobe.
00:42:10Pédale !
00:42:11Ah !
00:42:12Il avait pris une branche dans le bois de Vincennes,
00:42:14il avance !
00:42:15Sale nègre, avance !
00:42:17Rires
00:42:20Tu les vois qui apprennent à faire du vélo,
00:42:22aujourd'hui, les jeunes, au centre de Paris,
00:42:24on leur met un petit casque,
00:42:26des coudières, des genouillères,
00:42:28limite, les parents les entourent avec du papier bulle.
00:42:31Rires
00:42:32Ils ont des vélos avec douze petits trous,
00:42:34avec le père qui est derrière.
00:42:36Allez, doucement, Balthazar !
00:42:38Rires
00:42:41Parce qu'ils ont tous des prénoms à la con,
00:42:43maintenant !
00:42:44Rires
00:42:46Mon fils, il a sept ans,
00:42:47ses meilleurs potes, c'est Hippolyte,
00:42:49Gauvin, Hector.
00:42:50Rires
00:42:51Ils sont au CP,
00:42:52ils ont des prénoms de monuments morts,
00:42:54de 14-18.
00:42:55Rires
00:42:56Applaudissements
00:43:03C'est pas des blagues.
00:43:04Dans sa classe, mon fils, il a un camarade
00:43:06qui s'appelle Ours-Henri.
00:43:08Rires
00:43:10J'habite dans le dixième arrondissement,
00:43:13Ours-Henri !
00:43:14Rires
00:43:16Chez les Indiens d'Amérique, tu comprends,
00:43:18il y avait des ours dans la prairie,
00:43:20alors t'appelais ton gamin ours à soiffé,
00:43:22mais dans le dixième, Ours-Henri !
00:43:24Rires
00:43:25On les surprotège sur tout.
00:43:27J'ai acheté des cadeaux à mon fils pour Noël,
00:43:29sur tous les jouets.
00:43:31Attention à ne pas avaler les piles !
00:43:33Rires
00:43:35C'est vrai que nous, à l'époque, on se gavait.
00:43:37Rires
00:43:39Moi, mes préférés, c'est les petites rondes
00:43:42Rires
00:43:44Tous les quarts des restaurants,
00:43:46attention, ce plat contient du gluten,
00:43:48attention, ce plat contient de l'arachide.
00:43:51Nous, à l'époque, on gonflait en terrasse.
00:43:54Rires
00:43:56Maintenant, partout, des avertissements,
00:43:59l'alcool, le tabac.
00:44:01Nous, à l'époque, c'était un cancer surprise.
00:44:05T'as vu les paquets de tabac, maintenant,
00:44:07les images dessus, là ?
00:44:08C'est même pas dissuasif, c'est rigolo.
00:44:10Moi, j'ai monté un album Panini,
00:44:12on se les échange avec les potes.
00:44:14Rires
00:44:15Alors, je t'échange les dents pourries
00:44:17Rires
00:44:18contre l'homme amputé, ouais.
00:44:20Dans la famille sous-oxygène, je veux la mer.
00:44:22Rires
00:44:23Alors moi, je recherche, si vous l'avez,
00:44:25le doigt de pied tout noir, tout pourri, là.
00:44:27Rires
00:44:28Oh, il est génial, il est pas dissuasif,
00:44:30il est rigolo, tu vas voir.
00:44:31Ou alors, mettez-le directement dans le paquet.
00:44:33Rires
00:44:36C'est pareil,
00:44:38la trachéotomie, celui qui a le trou dans la gorge,
00:44:41mettez-le directement à la caisse du tabac.
00:44:44Rires
00:44:45Euh, je vais vous prendre deux paquets
00:44:48de Marlboro rouge.
00:44:50C'est frappé à un rond.
00:44:52Rires
00:44:54Applaudissements
00:44:57Euh...
00:44:58Applaudissements
00:45:02Je vais prendre light, alors.
00:45:04Rires
00:45:07Le tabac en impuissant,
00:45:09mettez-le directement à la caisse.
00:45:11Applaudissements
00:45:14Applaudissements
00:45:19Sur les paquets de raclette,
00:45:21mettez un couple en levrette barré.
00:45:23Rires
00:45:25Rires
00:45:35Oh, c'est drôle, ça, merde, putain.
00:45:37Rires
00:45:38Mais qu'est-ce qui se passe en Picardie, en ce moment ?
00:45:41C'est amusant, merde, non ?
00:45:42Les gens ont ri, là, non ?
00:45:44Moi, je comprends pas.
00:45:45Moi, réglez vos affaires de couple,
00:45:46parce que ça te mine, apparemment.
00:45:48Je comprends pas, c'est marrant, ça.
00:45:49Quelle ville en Picardie ?
00:45:51Rires
00:45:53Quoi ?
00:45:54Péronne ?
00:45:55Ah, t'es sur Péronne, ouais, d'accord.
00:45:57Rires
00:45:58Non, j'aime bien, c'est une ville très chouette.
00:46:00T'es vers où, plutôt vers la mairie ?
00:46:02Rires
00:46:05Ah, le village d'à côté ?
00:46:06Ben, dis le nom du village.
00:46:08Ham ?
00:46:09Ah, ben, voilà, dis-le.
00:46:10T'es vers où, vers la mairie ?
00:46:12Rires
00:46:19Et c'est amusant,
00:46:20parce que je vous parle de tous ces avertissements
00:46:22qu'on voit partout.
00:46:23On protège, on surprotège nos enfants,
00:46:25alors que c'est des gens,
00:46:27et les plus âgés de cette salle,
00:46:28vous l'avez traversé, ce monde.
00:46:30Vous êtes là, en pleine forme, ça fait plaisir.
00:46:32Et ce qui est marrant, c'est qu'on n'avertit pas
00:46:34sur les nouveaux dangers,
00:46:36ceux avec lesquels les plus jeunes ont grandi.
00:46:38Le numérique, les portables,
00:46:40tous ceux qui ont des enfants,
00:46:41on a tous des toxicaux à la maison.
00:46:43Moi, mon gamin, il a 7 ans, il est comme ça,
00:46:45toute la journée.
00:46:46Euh, euh, papa, euh,
00:46:48je peux prendre ton téléphone ?
00:46:50Rires
00:46:51Je lui dis, pour quoi faire ?
00:46:52Non, c'est comme ça, c'est, euh...
00:46:54C'est, euh...
00:46:55C'est, euh...
00:46:56Tu veux jouer encore ?
00:46:57Non, c'est, euh...
00:46:58C'est, euh, pour voir la météo.
00:47:00Je lui dis, ben, ouvre les règles,
00:47:01je lui dis, ben, ouvre les rideaux.
00:47:02Ah, ouais, c'est, euh...
00:47:03Rires
00:47:05Putain, mais tu me le donnes, fils de pute !
00:47:07Rires
00:47:09Et plus t'avances dans les âges, plus c'est catastrophique.
00:47:12Moi, j'ai un pote à moi, son fils, il a 12 ans.
00:47:14Alors, lui, il était persuadé que son gamin était un génie,
00:47:16parce que toute la journée, il lit du Hugo,
00:47:18du Château-Briand.
00:47:19Et, en fait, il s'est aperçu que le gamin
00:47:22planquait son téléphone dans les bouquins.
00:47:24Et moi, je m'en doutais,
00:47:25parce que le gamin est complètement con.
00:47:27Rires
00:47:30Et alors, le plus dramatique,
00:47:32et il y a certainement des parents
00:47:34qui vivent ce calvaire dans la salle,
00:47:36ce sont les adolescents, eux.
00:47:38Moi, j'ai un pote à moi, sa fille a 16 ans,
00:47:40il est désespéré, quoi.
00:47:42Il me dit, regarde les photos de putes
00:47:44qu'elle a faites sur Insta.
00:47:45Rires
00:47:48Rires
00:47:51Rires
00:47:54Oh, la salope !
00:47:55Pardon !
00:47:56Rires
00:47:58Et on a tous essayé des techniques,
00:48:00on dit aux enfants.
00:48:01Alors, c'est qu'une heure par jour.
00:48:02Alors, quand tu rentres à la maison,
00:48:04tu le déposes dans l'entrée,
00:48:05il faut qu'il soit bien visible.
00:48:06Rien ne marche.
00:48:07La seule chose qui marche,
00:48:09et je le sais parce que c'est mon frère
00:48:11qui vit à La Réunion, pardon,
00:48:13qui est un peu hippie et qui fait cette technique,
00:48:15c'est la technique du zéro écran.
00:48:17Et mon frère, avec ses gosses,
00:48:19c'est un Daesh du zéro écran.
00:48:21On était à la plage cet été en famille,
00:48:23sa gamine lui dit,
00:48:24« Papa, je peux mettre de la crème solaire ? »
00:48:26« Pas d'écran, pas d'écran ! »
00:48:27Rires
00:48:29Eh ben, je vais vous dire un truc,
00:48:31ces gamins, ils sont incroyables.
00:48:33Tu vas chez eux à La Réunion,
00:48:35ils jouent avec rien.
00:48:36Tu leur files un rat crevé,
00:48:39ça fait trois semaines,
00:48:40ils sont là, ils sont beaux,
00:48:42ils sont libres.
00:48:43Je les ai emmenés aux Galeries Lafayette
00:48:45pour les fêtes.
00:48:46Je leur dis, « Prenez ce que vous voulez. »
00:48:47Ils disent, « Non, ben, on veut rien, tonton. »
00:48:49La honte avec mon fils derrière,
00:48:51comme ça !
00:48:52Rires
00:48:56Et on se moque des plus jeunes,
00:48:58mais on n'est pas mieux, nous, les adultes.
00:49:00Et tout s'est accéléré avec le Covid,
00:49:02le télétravail, le numérique nous gagne,
00:49:05on passe nos journées entières devant les écrans,
00:49:07on se lève,
00:49:08on se brosse même plus les dents, rien !
00:49:10On pue, on se met devant l'écran,
00:49:12comme ça,
00:49:13on tapote, on bouffe son croissant,
00:49:15on met des miettes dessus,
00:49:16c'est dégueulasse, de la graisse !
00:49:19Dès que ta femme part bosser,
00:49:20tu te branles un petit coup,
00:49:22t'en remets,
00:49:23c'est un boudiboule, gars, dégueulasse,
00:49:25t'es là,
00:49:26comme ça, tu continues,
00:49:28hop, elle rentre du boulot,
00:49:30« Qu'est-ce qu'on fait, chérie ?
00:49:31On va faire des courses ? »
00:49:32« Oh non, délivre où ? »
00:49:33Tu bouffes tes sushis,
00:49:35ça dégouline,
00:49:36elle ressort,
00:49:37tu te rebranles un petit coup, machin,
00:49:39t'es là, voilà, comme ça,
00:49:41à la fin, qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:42On va au théâtre ?
00:49:43« Oh non, non, Netflix ou Prime Vidéo ? »
00:49:45Et hop, et tu rebouffes un coup,
00:49:47et ça redégoule,
00:49:48et tu te branles une dernière fois,
00:49:51et tu pues,
00:49:52et voilà ce que c'est que la société
00:49:54des jeunes d'aujourd'hui,
00:49:56une société de branleurs
00:49:58qui puent.
00:50:09Et non seulement ils nous imposent,
00:50:11on n'a pas le choix, cette culture du numérique,
00:50:13mais encore en plus,
00:50:14ils essayent de détruire
00:50:15tout ce que les plus anciens ont appris,
00:50:17la cancel culture,
00:50:19Agatha Christie,
00:50:20les diptynés, vous êtes au courant,
00:50:21ils ont dit « il faut changer de titre »,
00:50:23maintenant ça s'appelle
00:50:24« Ils étaient dix ».
00:50:26Moi, j'apprends ça,
00:50:27le lendemain, je vais chez mon libraire,
00:50:29je dis « bonjour, je voudrais Ils étaient dix »,
00:50:31il me dit « bah avec vous, ça fait onze ».
00:50:37Les féministes ont dit
00:50:38« oui, dans Blanche-Neige, à la fin, elle dort,
00:50:41le prince charmant l'embrasse,
00:50:42alors qu'elle n'est pas consentante,
00:50:44c'est un viol ! »
00:50:46Ou alors, il aurait fallu
00:50:47que le prince charmant arrive et dise
00:50:48« tiens ! »
00:50:53Dumbo, l'éléphant volant,
00:50:54ils veulent faire interdire Dumbo,
00:50:55parce qu'ils disent « à un moment,
00:50:57il y a trois corbeaux noirs
00:50:58qui chantent le blues sur une branche,
00:51:00c'est une représentation raciste
00:51:01des noirs américains de l'époque ».
00:51:03C'est vrai,
00:51:04mais moi, j'ai vu Dumbo,
00:51:05je crois que j'étais au CP,
00:51:07avec que des petits élèves blancs dans la classe,
00:51:10j'étais le seul élève de couleur,
00:51:11personne à la fin du dessin-animé,
00:51:13n'est venu me voir en me disant
00:51:14« oh, le corbeau, le corbeau ! »
00:51:16Alors que le petit Benoît,
00:51:18qui avait les oreilles décollées,
00:51:26qu'est-ce qu'il a pris dans la gueule ?
00:51:29On était au troisième étage,
00:51:30on était là « saute Benoît, saute ! »
00:51:34Ils veulent faire interdire Peter Pan,
00:51:36ils disent dans Peter Pan
00:51:37« à un moment,
00:51:38t'as des Amérindiens,
00:51:39c'est une représentation raciste
00:51:41des Amérindiens,
00:51:42c'est vrai ! »
00:51:43Mais moi, c'est pas ça qui me choque
00:51:44dans Peter Pan,
00:51:45ce qui me choque,
00:51:46c'est qu'on ait un type en collant,
00:51:48avec son meilleur pote déguisé en fée,
00:51:51qui aille réveiller les enfants
00:51:52tard la nuit dans leur chambre.
00:51:54« Allez les enfants, on y va !
00:51:56Mais on va où ?
00:51:57On va au pays imaginaire !
00:51:59Ah bon ?
00:52:00Mais c'est encore loin,
00:52:01le pays imaginaire !
00:52:02Reprends du poppers ! »
00:52:07Même la gay pride,
00:52:09notre bonne vieille gay pride,
00:52:11tu t'en rappelles, Jean ?
00:52:12Celle où t'emmenais tes enfants,
00:52:14celle où t'emmenais tes parents,
00:52:16la gay pride qu'on connaissait,
00:52:18qui était claire,
00:52:19c'était la fête des hommes,
00:52:20qui aime les hommes,
00:52:21pour les hommes,
00:52:22des chars,
00:52:23avec des hommes nus,
00:52:24on savait où on mettait les pieds.
00:52:26Moi, mon plus beau souvenir
00:52:27de gay pride,
00:52:28un jour je croise
00:52:29un couple de deux gros messieurs,
00:52:31très gros messieurs,
00:52:32très poilus,
00:52:33chez les gays,
00:52:34ils appellent ça les beers,
00:52:35les ours,
00:52:36on s'éclate chez les gays,
00:52:37c'est comme ça.
00:52:38Et j'ai appris,
00:52:39il y a le pendant inverse,
00:52:40les très minces,
00:52:41épilés,
00:52:42des pieds à la tête,
00:52:43et ils appellent ça
00:52:44les dolphins,
00:52:45les dauphins,
00:52:46on s'éclate chez les gays,
00:52:47c'est comme ça.
00:52:48Alors, je sais pas
00:52:49si les deux peuvent se reproduire
00:52:50entre eux ou pas,
00:52:51voilà, je...
00:53:00Je fais pas très bien le dauphin,
00:53:01voilà, je...
00:53:05Et donc, je croise
00:53:06ce couple de très gros messieurs,
00:53:08très poilus,
00:53:09avec tous les deux
00:53:10le même tee-shirt,
00:53:13avec marqué dessus,
00:53:16et écoutez bien
00:53:17le rayon de soleil.
00:53:21On est gros,
00:53:23on est pédés,
00:53:25on est des gros pédés.
00:53:28Le message était clair,
00:53:32et c'est ça
00:53:33que j'ai toujours aimé
00:53:34avec les gays,
00:53:35on tourne pas autour du pot.
00:53:38Chez les gays,
00:53:39c'est tiens,
00:53:40tu l'as déjà dans le cul.
00:53:44Et maintenant,
00:53:45c'est devenu quoi ?
00:53:46C'est devenu le LGBT
00:53:48du monde,
00:53:49c'est devenu
00:53:50le LGBT
00:53:51du monde,
00:53:52c'est devenu
00:53:53le LGBT
00:53:54du monde,
00:53:55c'est devenu
00:53:56le LGBTQAI+.
00:54:00Parce que si t'as un truc
00:54:01à proposer,
00:54:02ça les intéresse.
00:54:04Oui, H,
00:54:05oui, je baisse
00:54:06les handicapés.
00:54:07Eh ben, roulez jeunesse.
00:54:10Et maintenant,
00:54:11ça s'appelle comment ?
00:54:12Ça s'appelle
00:54:13la marge des fiertés.
00:54:14Je les ai croisés
00:54:15au printemps dernier,
00:54:16tu ne comprends plus rien.
00:54:17Ils ont tous
00:54:18une pancarte différente.
00:54:20Il y en avait un
00:54:21avec une pancarte
00:54:22fière d'être asexué.
00:54:23Mais qu'est-ce qu'on a à foutre
00:54:24si tu baisses pas alors ?
00:54:27Il y en avait un autre
00:54:28avec une pancarte
00:54:29fière d'être gay et musulman.
00:54:35Ouais, mais je ne suis pas sûr
00:54:36que les musulmans
00:54:37soient très fiers de toi.
00:54:39Il y a quand même
00:54:40des pays musulmans
00:54:41où on met encore
00:54:42les gays en prison.
00:54:43Ce qui est complètement
00:54:44con d'ailleurs.
00:54:45Si tu ne veux pas
00:54:46que des hommes s'enculent,
00:54:47tu ne les mets pas à 12
00:54:48dans 4 mètres carrés.
00:54:57Et évidemment,
00:54:58toute cette histoire
00:54:59de L, G, B, T, Q, A, I+,
00:55:03c'est toute la culture
00:55:04du yel.
00:55:05Vous en avez certainement
00:55:06entendu parler.
00:55:07Moi, j'ai un pote à moi
00:55:08qui est là-dedans.
00:55:09Tu ne peux même plus
00:55:10converser avec lui.
00:55:11Tu lui dis, au fait,
00:55:12il va bien ton pote ?
00:55:13Non, Fabrice,
00:55:14le choix n'a pas été fait,
00:55:15il n'y a pas de il.
00:55:19Elle va bien ton pote ?
00:55:20Non, Fabrice,
00:55:21il n'y a pas de il,
00:55:22il n'y a pas de elle.
00:55:24Bon, ben, t'as des news
00:55:25de l'eau de travelo ?
00:55:27Mais tu veux dire quoi, moi ?
00:55:28Moi, j'ai un pote à moi,
00:55:29il est proviseur en lycée.
00:55:30Il me dit, Fabrice,
00:55:31depuis 5 ans,
00:55:32chaque rentrée des classes,
00:55:33c'est une déferlante.
00:55:34C'est-à-dire que t'as
00:55:35plein d'élèves,
00:55:36ils viennent pour changer
00:55:37leur prénom sur la liste d'appel.
00:55:38Non, non, moi,
00:55:39monsieur le proviseur,
00:55:40cette année, voilà,
00:55:41c'est plus Nicolas,
00:55:42c'est Sophie.
00:55:43Voilà, je suis en transformation.
00:55:44Non, non, moi,
00:55:45le proviseur, non,
00:55:46c'est plus Stéphanie,
00:55:47c'est Kader.
00:55:48Voilà, je suis en
00:55:49transfo-conversion.
00:55:51Non, plus Fabrice,
00:55:52Pikachu, évolution.
00:56:03Et on atteint
00:56:06le pompon
00:56:10du pompon
00:56:13avec une vidéo qui circule
00:56:14sur la plateforme brute.
00:56:18Vous vérifierez chez vous
00:56:19en rentrant ce soir.
00:56:21Jean, je t'enverrai un lien.
00:56:27Je vais prendre tout mon temps
00:56:28pour expliquer, mon Jean.
00:56:30Si tu te sens un moment largué,
00:56:32tu me dis, je reprends à zéro
00:56:33juste pour toi.
00:56:42Je prends vraiment
00:56:43tout mon temps, mon Jean.
00:56:50C'est un homme
00:56:54qui est devenu une femme,
00:56:57qui s'est mis avec une femme,
00:57:01qui est devenu un homme.
00:57:05On ne sait pas pourquoi
00:57:06ils ne se sont pas mis
00:57:07ensemble depuis le début,
00:57:08mais...
00:57:13C'est un homme
00:57:15qui est devenu une femme,
00:57:17qui s'est mis avec une femme,
00:57:19qui s'est mis avec une femme.
00:57:32L'homme qui est devenu une femme
00:57:35a fait congeler
00:57:36ses spermatozoïdes
00:57:39pour féconder
00:57:42la femme
00:57:43qui est devenue un homme,
00:57:46qui a conservé son utérus.
00:57:50Et nous avons donc,
00:57:55en 2022,
00:57:57sur le territoire français,
00:58:01un homme
00:58:03enceint.
00:58:06Enceint !
00:58:10Je vais vous dire une chose.
00:58:16Moi, quand ils ont proposé
00:58:17le mariage pour les couples homosexuels,
00:58:19j'ai dit,
00:58:21si les gens sont plus heureux comme ça,
00:58:24où les jeunesses ?
00:58:28Quand ils ont proposé
00:58:29l'adoption par les couples homosexuels,
00:58:31j'ai dit,
00:58:32si les enfants sont heureux et épanouis,
00:58:37où les jeunesses ?
00:58:40Les ours, les dauphins,
00:58:43maintenant.
00:58:46Si demain,
00:58:49je suis assis aux heures de pointe
00:58:52dans le métro,
00:58:56et qu'un homme
00:58:59enceint
00:59:04vient me demander
00:59:06si je suis heureux,
00:59:07enceint,
00:59:11vient me demander
00:59:13de lui céder ma place,
00:59:19je lui dirai,
00:59:20non, monsieur.
00:59:22Et il me dira,
00:59:23mais je suis enceint.
00:59:26Et je lui dirai,
00:59:27oui, mais je suis une vieille dame.
00:59:38Et il me dira,
00:59:39mais est-ce que votre petit-fils à côté
00:59:41ne peut pas me céder sa place ?
00:59:43Je lui dirai,
00:59:44c'est mon mari.
00:59:48On est en train
00:59:49de péter un câble
00:59:50sur cette planète.
00:59:52Il y a des hommes
00:59:53qui veulent être enceints.
00:59:54Il y a des femmes aux Etats-Unis,
00:59:55elles veulent des enfants,
00:59:56mais elles n'ont pas le temps
00:59:57d'être enceintes.
00:59:58Alors elles louent
00:59:59des utérus de Mexicaine.
01:00:00Puis un jour,
01:00:01ce sera trop cher,
01:00:02alors on prendra
01:00:03des utérus d'Afrique.
01:00:04Puis un jour,
01:00:05ce sera trop cher,
01:00:06alors on prendra
01:00:07des utérus d'Afrique.
01:00:08Puis un jour,
01:00:09ce sera trop cher,
01:00:10alors on prendra
01:00:11des vaches,
01:00:12des vaches hublots.
01:00:13Comme ça,
01:00:14tu pourras voir
01:00:15le développement du fœtus.
01:00:16Et pour les curés,
01:00:17ça fera des quartiers rouges.
01:00:23Et ce qui est hallucinant,
01:00:24c'est que ça y est,
01:00:25en France,
01:00:26on peut commencer
01:00:27sa transition hormonale,
01:00:28son changement de sexe,
01:00:29dès l'âge de 6 ans.
01:00:32C'est un âge,
01:00:33t'as pas de discernement,
01:00:34t'as pas de réflexion
01:00:35sur le long terme.
01:00:36Je le sais parce que
01:00:37quand je mange
01:00:38des haricots verts
01:00:39avec mon fils,
01:00:41pour me faire croire
01:00:42qu'il a fini son assiette,
01:00:43il les jette
01:00:44sous la table.
01:00:47J'lui dis,
01:00:48Naël,
01:00:49je sais très bien
01:00:50que c'est toi
01:00:51qui jettes tes haricots verts
01:00:52puisqu'on n'est que deux.
01:00:56Et que moi,
01:00:57je jette que mes carottes.
01:01:03Et ce qui est hallucinant,
01:01:04c'est qu'en Suède,
01:01:05où ils font
01:01:06ces transitions précoces
01:01:07dès l'enfance,
01:01:08depuis des années,
01:01:09ils font marche arrière
01:01:10parce qu'ils se sont aperçus
01:01:11que des gamins
01:01:12arrivés à l'âge adulte,
01:01:13il y en a qui regrettent.
01:01:14Ils vont chez le médecin,
01:01:15bonjour docteur,
01:01:17je viens vous voir
01:01:18parce que
01:01:19je me suis trompé.
01:01:24C'est-à-dire,
01:01:28je ne veux plus être Brigitte,
01:01:29je veux redevenir Nicolas.
01:01:34Mais c'est pas possible,
01:01:36enfin Nicolas,
01:01:37c'est pas possible,
01:01:38c'est pas...
01:01:39Mais pourquoi ?
01:01:42Parce qu'on vous a coupé la bite,
01:01:43non ?
01:01:49Mais elle est où,
01:01:50ma bite ?
01:01:55On l'a jetée.
01:01:59Mais où ?
01:02:01La poubelle jaune, je crois.
01:02:12Et alors,
01:02:13je précise à tous les plus jeunes
01:02:14de la salle,
01:02:15je ne juge pas,
01:02:16je dis juste que
01:02:17je suis un homme fatigué,
01:02:18voilà,
01:02:19je comprends plus
01:02:20cette société
01:02:21où la moindre différence
01:02:23devient une revendication.
01:02:25T'as vu que maintenant,
01:02:26j'ai vu aux Etats-Unis,
01:02:27ils font la fat pride,
01:02:29c'est-à-dire,
01:02:30c'est la même chose
01:02:31que la gay pride,
01:02:32mais avec des gros.
01:02:33Ils défilent pareil.
01:02:34Bon, évidemment,
01:02:35ça dure un peu plus longtemps,
01:02:36mais...
01:02:39Et ils ont des pancartes,
01:02:40les mêmes,
01:02:41grossophobie égale racisme.
01:02:43Mais c'est pas pareil,
01:02:44je veux dire,
01:02:45c'est pas pareil d'être gros
01:02:46et d'être noir.
01:02:47Moi, je peux courir
01:02:48toute la journée,
01:02:49je deviendrai jamais blanc.
01:02:55Je suis fatigué,
01:02:56je comprends plus,
01:02:57je...
01:02:58Et je ne juge pas,
01:02:59je suis juste fatigué
01:03:00parce que je me sens largué,
01:03:02quoi.
01:03:03Je me sens plus proche
01:03:06d'un homme
01:03:07de 90 ans
01:03:09en Ehpad
01:03:12mort depuis 2 ans
01:03:16que de toi, quoi.
01:03:17Voilà, je...
01:03:20J'ai fêté les 7 ans
01:03:21de mon fils,
01:03:22il y a quelques semaines.
01:03:23Alors, on m'avait dit,
01:03:24surtout,
01:03:25la règle,
01:03:26c'est tuer un homme
01:03:27ou la règle,
01:03:28c'est tuer un vite,
01:03:29le nombre d'enfants
01:03:30qui correspond à l'âge
01:03:31de ton gamin.
01:03:32Pour toi, Jean,
01:03:33ça ne marche plus, hein.
01:03:34Voilà, t'es pas...
01:03:35Vous n'êtes plus assez.
01:03:36Et alors, donc, je...
01:03:40J'ai voulu faire mon mal-âge,
01:03:41j'en ai invité 10.
01:03:42Oh, l'épuisement.
01:03:43Oh, la vieillesse.
01:03:44Quoi, je...
01:03:45Courir après des gamins
01:03:46de 7 ans,
01:03:47tout l'après...
01:03:48Ours Henri !
01:03:49Ours Henri !
01:03:50Eh ben, tu laisses
01:03:51du miel aux autres !
01:03:55J'avais dit aux parents,
01:03:56j'allais chercher à 17h,
01:03:57je te jure,
01:03:58à 16h30,
01:03:59je l'ai mis sur le palier
01:04:00et j'ai dit,
01:04:01vous attendez là.
01:04:02Ah, j'allais embûter, hein.
01:04:03J'ai été à deux doigts
01:04:04de signer la pétition
01:04:05de libération du père Martin.
01:04:10Je ne peux plus.
01:04:11Je suis...
01:04:12Je suis fatigué, moi,
01:04:13de tout ça.
01:04:14Je...
01:04:18J'ai été,
01:04:19il y a 3 semaines,
01:04:20de ça,
01:04:22au parc Astérix
01:04:23avec mon fils.
01:04:25Au parc Astérix,
01:04:27ils ne te servent
01:04:28que des burgers
01:04:30et du coca.
01:04:33Au parc Astérix.
01:04:37Des burgers
01:04:38et du coca.
01:04:41Au parc Astérix.
01:04:43Non, mais tu te marres,
01:04:44Antoine, mais
01:04:45s'il y a bien un endroit
01:04:46où tu dois faire preuve
01:04:47d'irréductibilité,
01:04:48où tu dois résister
01:04:49encore et toujours
01:04:50à l'envahisseur,
01:04:51c'est le parc Astérix.
01:04:53C'est ton moment,
01:04:54c'est ton endroit à toi.
01:04:55Je ne peux pas le faire
01:04:56à ta place,
01:04:57je suis déjà dilué, moi.
01:04:58C'est terminé.
01:05:00Toi, tu ricanes dans le fond,
01:05:01mais bats-toi
01:05:02pour ton parc Astérix.
01:05:04Sinon, il y a un truc
01:05:05qui te guette,
01:05:06c'est le grand remplacement,
01:05:07mon pote.
01:05:08Regarde le noir,
01:05:09il est déjà au balcon.
01:05:12Il y en a au premier rang,
01:05:13il y a un Chinois
01:05:14juste là.
01:05:15Ça avance, mon pote.
01:05:18Et je te le dis,
01:05:19si demain,
01:05:20devant ton parc Astérix,
01:05:21tu mets une pancarte
01:05:22interdit au noir,
01:05:23on comprendra.
01:05:27Et nous, avec mon pote,
01:05:28on fera le parc Kirikou,
01:05:30interdit aux blancs
01:05:31et aux gens habillés.
01:05:32Voilà !
01:05:35Est-ce que tu sais,
01:05:36par exemple,
01:05:37qui est-ce qui fait Obélix
01:05:38dans le prochain Astérix ?
01:05:40C'est Teddy Riner,
01:05:41mon pote.
01:05:45Et c'est qui est-ce
01:05:46qui fait Falbala ?
01:05:47C'est moi !
01:05:51Toi, t'étais là
01:05:52la dernière coupe du monde.
01:05:53Ramenez la coupe à la maison,
01:05:55il n'y a que des noirs
01:05:56dans ton équipe.
01:05:59Et bientôt,
01:06:00ce sera le Tour de France.
01:06:01Ton Tour de France,
01:06:02c'est un noir qui va gagner.
01:06:05À ton avis,
01:06:06pourquoi tous les livreurs
01:06:07délivrent rousses
01:06:08et les Africains ?
01:06:11Ils s'entraînent,
01:06:12mon pote !
01:06:16Ils s'entraînent,
01:06:17ils s'entraînent
01:06:18sur des vélos électriques
01:06:19sans batterie.
01:06:21Pour crever,
01:06:22le pneu voilé,
01:06:23l'antivol dedans.
01:06:25Dix fois la butte,
01:06:26mon marte par jour.
01:06:27Sous craque !
01:06:46Voilà.
01:06:52Qu'est-ce que tu veux
01:06:53que je te dise, mon Jean ?
01:06:57T'as eu deux ans
01:06:58pour partir avec le Covid.
01:07:05T'as voulu rester.
01:07:12Tu vas pouvoir rentrer
01:07:13chez toi ce soir.
01:07:16Repenser au spectacle.
01:07:17Et te dire
01:07:19adieu hier.
01:07:34Merci.
01:07:35Alors, merci à Antoine,
01:07:36pour Jean,
01:07:37merci Dubruit,
01:07:38pour la Picardie,
01:07:39Dubruit, Dubruit, Dubruit !
01:07:47Et surtout,
01:07:48un grand merci,
01:07:49encore une fois,
01:07:50à vous d'être là ce soir.
01:07:51Je parlais des problèmes
01:07:52du théâtre en ce moment.
01:07:53Et c'est vrai qu'on a maintenant
01:07:54la crise en Ukraine.
01:07:56Moi, c'est vrai que
01:07:57j'avais essayé d'alerter
01:07:58depuis un moment.
01:08:02Quand j'étais à l'Elysée,
01:08:03j'ai essayé de prévenir Macron.
01:08:04Il a dit, t'es con,
01:08:05ça n'est pas passé.
01:08:06Et c'est vrai que moi,
01:08:07Poutine, ça fait un moment
01:08:08que j'ai des doutes, quoi.
01:08:10Un mec qui fait du cheval
01:08:13torse nu en Sibérie,
01:08:17bon, Macron, lui, au mieux,
01:08:18il fait du poney
01:08:19en doudoune à Deauville.
01:08:21Avec Brigitte
01:08:22qui le tient comme ça.
01:08:25Et Gabriel Attal qui dit là,
01:08:26mais moi, je voulais
01:08:27le poney blanc !
01:08:32Et c'est vrai qu'on redécouvre
01:08:33avec cette guerre en Ukraine,
01:08:34que finalement,
01:08:35via Poutine,
01:08:36c'est toujours l'homme
01:08:37de Cro-Magnon.
01:08:38C'est la loi du plus fort.
01:08:39Vous avez vu,
01:08:40au début du conflit,
01:08:41je crois que c'est Bruno Le Maire,
01:08:42le ministre de l'Économie,
01:08:43qui a mis sur Twitter,
01:08:44nous allons tuer
01:08:45la Russie économiquement.
01:08:46L'autre, il a juste répondu,
01:08:47ben non, on va vous tuer
01:08:48tout court.
01:08:50L'autre, il a fait,
01:08:51ah non, je me suis trompé.
01:08:54Et c'est ça,
01:08:55le pauvre président ukrainien.
01:08:56Vous avez vu,
01:08:57qu'est-ce qu'il voulait qu'il fasse ?
01:08:58Il est comique, à la base,
01:08:59le mec, donc...
01:09:01KGB et Cour Florence,
01:09:02c'est pas la même formation.
01:09:04C'est comme si demain,
01:09:05la France est envahie
01:09:06par la Russie.
01:09:07Qu'est-ce qu'on fait, Fabrice ?
01:09:17En tout cas,
01:09:18merci mille fois
01:09:19pour ce spectacle
01:09:20adieu hier,
01:09:21qu'on n'a pas joué
01:09:22dans ce théâtre par hasard.
01:09:23Vous avez vu
01:09:24les plafonds qui sont magnifiques,
01:09:25vous avez vu les entrées,
01:09:26c'est le plus vieux théâtre
01:09:27de Paris,
01:09:28c'est pour ça qu'on a joué ici.
01:09:29Imaginez à votre place,
01:09:30ici, ça a été
01:09:31à la place de ta place,
01:09:32ça a peut-être été
01:09:33Marie-Antoinette
01:09:34qui a été là.
01:09:35Là, tu souris,
01:09:36là, t'es contente,
01:09:37ça y est, elle est à Versailles,
01:09:38tout d'un coup,
01:09:39elle est là,
01:09:40mais qu'est-ce qu'il fait,
01:09:41ce nègre en bas ?
01:09:43Elle est radieuse,
01:09:44ça y est, voilà,
01:09:45c'est Marie-Antoinette,
01:09:46elle est là,
01:09:47on te souhaite
01:09:48le même futur.
01:09:53Et donc, je vous dis,
01:09:54le plus vieux théâtre de Paris,
01:09:55et c'est vrai qu'ici,
01:09:56vous vous rendez compte,
01:09:57on jouait des Mozart,
01:09:58des Offenbach,
01:09:59des Reggiani,
01:10:00et maintenant,
01:10:01Fabrice Eboué,
01:10:03le grand emplacement
01:10:04est vraiment en marche.
01:10:07Et on a pris surtout
01:10:08ce théâtre
01:10:09pour une raison
01:10:10qui m'est chère,
01:10:11c'est la proximité.
01:10:12Vous voyez,
01:10:13comme on peut tous
01:10:14converser simplement,
01:10:15et je dis toujours,
01:10:16le plus important
01:10:17chez un comique,
01:10:18c'est conserver la proximité
01:10:19avec son public.
01:10:21Parce qu'évidemment,
01:10:22vous aimez des chanteurs,
01:10:23des acteurs,
01:10:24mais c'est différent,
01:10:25il y a toujours
01:10:26plus de distance.
01:10:27Je ne sais pas si vous croisez,
01:10:28par exemple,
01:10:29Dujardin dans la rue,
01:10:30il y a le côté,
01:10:31« Ah, bonsoir,
01:10:32Monsieur Dujardin,
01:10:33j'adore vos films,
01:10:34je ne vous dérange pas
01:10:35plus que ça,
01:10:36bonne soirée,
01:10:37Monsieur Dujardin. »
01:10:38Alors que moi,
01:10:39les gens,
01:10:41« Le curé,
01:10:42quand tu le fais,
01:10:43tu… »
01:10:52Et c'est important
01:10:53de conserver cette proximité
01:10:54pour avoir toujours
01:10:55des petites anecdotes
01:10:56de tous les jours
01:10:57à vous raconter.
01:10:58Tiens, l'autre jour,
01:10:59par exemple,
01:11:00je rends une voiture
01:11:01de location
01:11:02à Gare du Nord.
01:11:03Vous voyez,
01:11:04la Gare du Nord,
01:11:05globalement à Paris,
01:11:06c'est la gare la plus pourrie.
01:11:07Il suffit de voir les destinations,
01:11:08t'as compris,
01:11:10et je…
01:11:16Et je rends la voiture
01:11:17au parking de location,
01:11:19je me gare,
01:11:20je vais pour prendre l'ascenseur,
01:11:22contre actuellement,
01:11:23à Gare du Nord,
01:11:24il est en panne,
01:11:25donc je prends
01:11:26les escaliers de service
01:11:27et là,
01:11:28je tombe sur deux jeunes femmes.
01:11:29Une,
01:11:30affalée sur la rampe
01:11:31comme ça,
01:11:32l'autre,
01:11:33assise dans les escaliers,
01:11:34le froc baissé,
01:11:35une seringue dans la cuisse.
01:11:38Oh là, je dis,
01:11:39putain,
01:11:40elle est vachement efficace,
01:11:41cette campagne de vaccination.
01:11:47Et là,
01:11:48t'as pas l'autre qui dit,
01:11:49oh, Pascal Héboué,
01:11:51je vous adore.
01:11:52Et elle commence
01:11:53à descendre pour un câlin.
01:11:54Moi, je suis là,
01:11:55j'ai le mur qui est derrière,
01:11:56j'ose pas prendre les escaliers,
01:11:58t'as l'autre qui est là
01:11:59avec sa seringue,
01:12:00j'ai pas envie de jouer à Chassida,
01:12:01Chassida, non.
01:12:08Mais vous voyez,
01:12:09conserver cette proximité
01:12:10pour pouvoir encore vous raconter
01:12:12des petites histoires,
01:12:13parce qu'il y a un truc
01:12:14qui nous guette
01:12:15et qui est le pire ennemi
01:12:16dans notre métier,
01:12:17c'est l'embourgeoisement.
01:12:18Et évidemment,
01:12:19c'est super,
01:12:20par exemple,
01:12:21quand tu prends l'avion,
01:12:22tu prends de la classe à faire,
01:12:23il y a de la place,
01:12:24il y a un mannequin à côté,
01:12:25mais il se passe rien.
01:12:28Alors que quand t'es assis derrière,
01:12:33entre un obèse
01:12:34et un enfant autiste,
01:12:36là, tu crées,
01:12:37là, t'es inspiré.
01:12:41Et évidemment,
01:12:42parfois je m'inspire
01:12:43d'anecdotes sordides,
01:12:44mais j'y peux rien,
01:12:45ça me vient tout seul.
01:12:46Je vais vous dire un truc,
01:12:47vous allez dire que je suis
01:12:48un ignoble personnage,
01:12:49mais je l'ai pensé,
01:12:50je vous le dis.
01:12:51J'étais cet été
01:12:52à la plage en famille
01:12:53et deux, trois mètres
01:12:54à côté de moi,
01:12:55je vois un pauvre monsieur,
01:12:56vous savez,
01:12:57à la place de ses intestins,
01:12:58ils lui ont mis une poche,
01:12:59je crois que ça s'appelle
01:13:00une stomie en médecine,
01:13:01il a sa poche,
01:13:02je crois que ça s'appelle
01:13:03une stomie en médecine,
01:13:04il a sa poche,
01:13:05je crois que c'est
01:13:06sa grosse poche
01:13:07et je le regardais.
01:13:10Je me disais,
01:13:11s'il m'arrivait
01:13:12la même chose,
01:13:13le spectacle incroyable
01:13:14que j'écrirais,
01:13:17j'irais tous les jours
01:13:18dans le métro
01:13:19pour être victime
01:13:20d'un pickpocket
01:13:24et je lui dirais alors,
01:13:25l'argent n'a pas d'odeur ?
01:13:35Mais je vous dis,
01:13:36se battre pour conserver le réel,
01:13:38parce qu'évidemment
01:13:39qu'on a des privilèges
01:13:40dans ce métier,
01:13:41combien de fois
01:13:42j'ai pris l'avion
01:13:43à l'étranger,
01:13:44sur Air France
01:13:45et au décollage,
01:13:46on vient me voir,
01:13:47Monsieur Eboué,
01:13:48vous voulez assister au décollage
01:13:49avec le pilote dans le cockpit ?
01:13:50Ils sont complètement inconscients,
01:13:51ces gens-là.
01:13:53Je suis un vrai gamin,
01:13:54je suis là comme ça,
01:13:55tu sais,
01:13:56le commandant Oussama Ben Laden
01:13:57vous souhaite un bon vol.
01:14:04Et c'est vrai que moi,
01:14:05sur ma dernière tournée,
01:14:06qui a duré presque 3 ans,
01:14:07j'avais commencé
01:14:08à m'embourgeoiser,
01:14:09je voyageais même plus
01:14:10avec mes techniciens,
01:14:11j'avais pris un chauffeur
01:14:12avec berline,
01:14:13un chauffeur blanc
01:14:14pour Marvin,
01:14:15sur l'histoire,
01:14:16je suis derrière,
01:14:17avance !
01:14:21Et c'est pour ça,
01:14:22pour revenir à la base,
01:14:23pour revenir à la proximité,
01:14:25toute la tournée de rodage
01:14:26de ce spectacle,
01:14:27je l'ai faite seule,
01:14:28en autostop.
01:14:30Vous m'avez peut-être aperçu
01:14:31sur le bord de la 86,
01:14:34la 6,
01:14:35la 13,
01:14:36la 4,
01:14:37sous la pluie,
01:14:38comme ça,
01:14:39en mode routard du crime,
01:14:40personne ne me prenait
01:14:41à part les vieux routiers
01:14:42aguerris qui étaient là
01:14:43« Allez, monte !
01:14:44Monte ! »
01:14:45« Allez ! »
01:14:53« Ah bah putain ! »
01:14:56« Je croyais que c'était
01:14:57un migrant qui faisait le tapin,
01:14:58mais... »
01:15:00« T'es l'autre,
01:15:01le comique,
01:15:02le Patrice Éoué,
01:15:05le fœtus
01:15:06qu'on tue le curé ! »
01:15:34« Youhou ! »
01:16:05C'est la fin du spectacle,
01:16:06c'est la fin du spectacle,
01:16:07c'est la fin du spectacle,
01:16:08c'est la fin du spectacle,
01:16:09c'est la fin du spectacle,
01:16:10c'est la fin du spectacle,
01:16:11c'est la fin du spectacle,
01:16:12c'est la fin du spectacle,
01:16:13c'est la fin du spectacle,
01:16:14c'est la fin du spectacle,
01:16:15c'est la fin du spectacle,
01:16:16c'est la fin du spectacle,
01:16:17c'est la fin du spectacle,
01:16:18c'est la fin du spectacle,
01:16:19c'est la fin du spectacle,
01:16:20c'est la fin du spectacle,
01:16:21c'est la fin du spectacle,
01:16:22c'est la fin du spectacle,
01:16:23c'est la fin du spectacle,
01:16:24c'est la fin du spectacle,
01:16:25c'est la fin du spectacle,
01:16:26c'est la fin du spectacle,
01:16:27c'est la fin du spectacle,
01:16:28c'est la fin du spectacle,
01:16:29c'est la fin du spectacle,
01:16:30c'est la fin du spectacle,
01:16:31c'est la fin du spectacle,
01:16:32c'est la fin du spectacle,
01:16:33c'est la fin du spectacle,
01:16:34c'est la fin du spectacle,
01:16:35c'est la fin du spectacle,
01:16:36c'est la fin du spectacle,
01:16:37c'est la fin du spectacle,
01:16:38c'est la fin du spectacle,
01:16:39c'est la fin du spectacle,
01:16:40c'est la fin du spectacle,
01:16:41c'est la fin du spectacle,
01:16:42c'est la fin du spectacle,
01:16:43c'est la fin du spectacle,
01:16:44c'est la fin du spectacle,
01:16:45c'est la fin du spectacle,
01:16:46c'est la fin du spectacle,
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