Un QQtram d’octobre 2023 qui cueille (à la pelle) les belles feuilles ! Un Rhino Jazz Festival déjà en pleine course, emballant et emballé ! La Fête du Livre et ses deux fées penchées sur 200 auteurs, événements, animations. Les 10 ans des Mots en scène, avec notamment la Cie LalalaChamade, et une parenthèse sur son théâtre bravache et très clown devant le monde d’aujourd’hui. Et Deloupy, illustrateur et même chroniqueur du passé. La 7ème édition de Positive Education, le festival techno qui comme à ses premières heures, fait du quasi non stop jour et nuit cette année. Enfin en live, Louis Mezzasoma, un trentenaire à qui le blues ne fait pas peur du tout ! Du dirty blues entre les bad et good days… un très très juste équilibre. Consolant et apaisant ! Réalisation Chantale Joassard
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00:00 (Musique)
00:17 Bonjour à toutes et à tous, quel plaisir de vous retrouver sur ce mois d'octobre dans "Qu'est-ce qui se trame ?"
00:22 Vous la connaissez, la seule émission au monde qui a lieu dans un transport en commun.
00:26 Un tramway nommé désir, un tramway nommé culture et événements.
00:29 Je vous propose tout de suite de découvrir ensemble le sommaire.
00:33 Et au sommaire de ce mois d'octobre 2023, nos rendez-vous ce sont les sons du Rhino.
00:37 Pas des barrissements, du jazz, tout simplement.
00:41 Notre Rhino avec 42 concerts en 3 semaines.
00:44 On a sous le pied le détail avec le programmeateur Ludovic Chazalon.
00:48 Un autre événement incontournable, la fête du livre à Saint-Etienne.
00:51 200 auteurs sur 3 jours et des nouveautés.
00:54 Il y aura Rocheteau, Eric Emmanuel Schmitt pour les figures invitées.
00:58 Les 10 ans des mots en scène.
01:00 Et on invite aussi Nostéphanois Serge Prudhomme alias Déloupi.
01:03 Qui outre l'affiche de la fête du livre a une énorme actualité.
01:08 Notamment une affaire Chalon.
01:10 On retrouvera également la compagnie La La La Chamade qui outre les mots en scène reprend Sequoia.
01:14 Et autres Oliphant un théâtre hors fèvre à la fête du livre mais pas seulement.
01:19 Un évité surprise aussi, Positive Education qui s'est calé pile à la Toussaint.
01:24 Qui parle de leur nouvelle version du festival électro, c'est jour et nuit.
01:28 Et au musée des transports une belle signature blues avec Louis Metsasoma.
01:32 Il a à peine 30 ans, 3 albums déjà.
01:35 Et il épouse à merveille le Dirty Blues qui ne cache pas ses joies, ses peines.
01:39 Allez, vous montez c'est parti.
01:41 Alors aujourd'hui pour ouvrir le bal de ce casque histrame.
01:45 J'ai le plaisir, vous le connaissez, d'accueillir le directeur artistique du Rhino Jazz Festival 45 émissions.
01:51 Ludopole Chazalon, bonjour Ludovic.
01:54 Bonjour, merci pour l'invitation.
01:56 Je suis toujours heureux de te recevoir.
01:58 45ème édition du Rhino, quel brontosaure.
02:01 A 50 ans comment on fait pour rester aussi jeune, aussi alerte à 45 ans ?
02:06 Il faut ouvrir les yeux, les oreilles, il faut être proche des jeunes artistes.
02:09 Et des anciens qui sont des têtes d'affiche et des découvertes évidemment.
02:13 C'est un melting pot ce festival.
02:15 Savoir se renouveler sans être expandueux, sans être hors normes.
02:20 On est sur 29 villes, 23 jours de concerts, 41 concerts.
02:26 Sur 3 départements, Rhône, Loire, Haute-Loire.
02:30 Oui c'est ça, on a la Haute-Loire qui est venue se raccrocher au Rhino Jazz Festival cette année.
02:35 C'est plus un rhino, c'est une pieuvre.
02:37 Un mammouth peut-être, un mammouth.
02:39 Frégant.
02:41 Mais le territoire c'est l'aventure du Rhino Jazz Festival, c'est cette itinérance de territoire que l'on aime.
02:45 Être dans une chapelle de 100 places, à l'Opéra de Saint-Étienne, dans une usine.
02:50 A Oulin, sur Lyon.
02:52 C'est ça, c'est ce déploiement de territoire et ces familles musicales.
02:56 Les grandes familles de jazz, le gospel, la soul music, le blues.
03:00 L'expérimental, les concerts pour enfants, petits pas de côté.
03:05 Alors le Rhino c'est ce que vient de dire Ludo, c'est des salles émérites de l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sur les 3 départements.
03:12 Des petits lieux, Farney, Tarare.
03:15 Hier il y avait Tchoucho Valdès à l'Opéra. Alors quelle soirée.
03:18 Très belle soirée, très belle soirée.
03:20 Tchoucho Valdès.
03:21 Immense musicien, accompagné d'artistes qui l'accompagnent depuis des années.
03:26 C'était un rêve, un rêve magnifique.
03:29 Magnifique.
03:30 Alors on va parler quelques têtes d'affiches encore.
03:32 Stefano Di Battista, donc qui reprend Ennio Morricone.
03:35 Oui c'est ça, c'est cette immersion musicale qu'a créé Stefano Di Battista autour de l'immensité créative d'Ennio Morricone.
03:43 A calvire.
03:44 A calvire et cuir au Radion.
03:45 Le 11 octobre, vous qui l'organisez, si vous êtes fan, moi c'est mon cas particulièrement.
03:48 Un truc à ne pas rater.
03:50 Oui à ne pas rater, effectivement.
03:51 Et le tribut de tout Gainsbourg là aussi, énorme.
03:54 C'est un écueil autour des compositions magistrales de Serge Gainsbourg.
03:58 Ça a été imaginé par Daniel Zimmermann, grand musicien français, qui a œuvré autour d'une sélection d'œuvres de Gainsbourg.
04:06 Magnifique.
04:07 Le 12 octobre à Oulin.
04:09 Et puis bien évidemment, alors là c'est impressionnant.
04:12 Salle Aristide Briand à Saint-Chamond, Ibrahim Malouf en duo.
04:17 Oui c'est ça, c'est-à-dire accueillir...
04:19 Comment tu as fait pour les avoir en duo ?
04:20 Tu sais, c'est des volontés aussi artistiques et d'organisation.
04:24 Mais ce duo est très très beau.
04:25 C'est une boîte à musique.
04:27 Ibrahim en duo avec François Delporte, son compagnon de scène et de jeu depuis très longtemps.
04:33 Ils ont créé cette immersion musicale, cette petite magie.
04:36 C'est d'une beauté absolue.
04:38 Vous qui êtes fan de blues d'ailleurs, je vous conseille de rester jusqu'à la fin de l'émission
04:41 parce que vous allez découvrir un artiste vraiment en devenir du territoire.
04:44 La fameuse Nuit du Blues, traditionnelle, qui est avec des légendes, qui est avec du dur.
04:49 Oui c'est ça.
04:50 Emmanuel Anvin qui est un bluesman français mais qui est sur les scènes internationales depuis très très longtemps.
04:57 Donc voilà, qui va être un petit peu, peut-être un peu cette tête d'affiche de cette Nuit du Blues.
05:03 À Saint-Chamond, c'est traditionnel chez nous.
05:05 Donc on attend le public.
05:07 Les réservations sont bonnes mais il faut encore remplir la salle.
05:09 Vous qui regardez Nuit du Blues à ne pas rater.
05:11 Bien sûr.
05:12 Et puis on va passer sur trois petites formules.
05:13 Alors je me suis permis de faire un choix, parce que quand même qu'il y a 41 concerts, on ne peut pas tous les citer.
05:17 Le fils Bauer, qu'est-ce qu'il fait là ?
05:21 Alors Jim Bauer, qu'est-ce qu'il fait là ?
05:23 Jim Bauer, le fils d'Axel Bauer.
05:24 Voilà, c'est ça en fait les grandes familles musicales.
05:26 Le Rhino fait des pas de côté comme tu le sais.
05:28 Exactement.
05:29 Et Jim Bauer est un musicien, un jeune musicien mais qui a déjà une belle assise artistique, un beau cheminement.
05:35 C'est un passionné de musique, de jazz aussi.
05:39 Et là il sera sur un trio où il va chanter à la fois ses propres compositions
05:44 et puis des reprises d'artistes anglo-saxons.
05:47 Donc c'est ça le Rhino, c'est laisser la place à ces musiques-là et à ces artistes-là.
05:50 À Saint-Martin-la-Pleine, encore une fois, il y a des gros lieux, des petits lieux, il y en a pour tout le monde.
05:55 Comment faire un maillage territorial à la fois pour les formes artistiques et à la fois pour le public.
06:00 D'ailleurs, on parle rapidement, il y a Mario Forte qui sera, etc.
06:03 Mais ce que je viens de dire là, c'est une des clés des réussites du Rhino.
06:06 Comment on continue à avoir la pêche, l'engouement, ce lifting de jeunesse à 45 ans.
06:11 On s'occupe de ces publics-là ?
06:14 Oui, mais c'est ça. Notre métier, c'est amener un public de l'inédit.
06:20 Et l'inédit, dans les musiques de jazz, il est présent.
06:24 Donc c'est cette manière de travailler en proximité, d'avoir ces musiques-là sur les genoux des spectateurs
06:31 avec des artistes qui font des grandes scènes, qui sont sur les plus grandes scènes internationales.
06:36 Les avoir en format.
06:37 Ils se prêtent au jeu de la proximité.
06:39 Voilà, cette aventure, c'est ça le Rhino.
06:41 Et les publics du Rhino vous sont fidèles.
06:43 Évidemment, on remercie le public pour cette fidélité, pour cette curiosité.
06:48 C'est fabuleux, c'est fabuleux.
06:50 Voilà, que dire de plus ?
06:51 Eh bien rien, le Rhino Jazz Festival du 1er au 22 octobre.
06:55 Cours-y vite, cours-y vite, il va filer.
06:58 Merci, merci à toi.
07:00 Merci beaucoup.
07:01 Bon vent, on se revoit bientôt et franc succès.
07:04 Merci.
07:05 Maintenant, on va rester toujours bien évidemment dans la culture.
07:08 Oh la culture !
07:09 Avec la fête du Livre de Saint-Etienne avec différents regards.
07:13 Tout de suite.
07:14 Alors voilà, grand plaisir d'accueillir Axelle Rodon.
07:20 Axelle, bonjour.
07:21 Bonjour.
07:22 Tu es la commissaire générale de la fête du Livre, 37e édition s'il vous plaît.
07:26 Oui, c'est ça.
07:27 C'est énorme d'être à la barre de ce navire, de ce beau bateau.
07:31 C'est énorme et c'est merveilleux.
07:33 Et ce qui est assez fascinant quand on travaille pour la fête du Livre,
07:36 c'est qu'elle a vraiment su garder ce qui a été le principe de sa fondation,
07:40 cette ambiance hyper festive en cœur de ville.
07:42 Exactement.
07:43 Et en même temps, on la renouvelle fortement et c'est une grande joie.
07:46 C'était exactement cela.
07:47 Fondée par Jacques Penne et là, depuis deux ans, un renouveau,
07:50 une âme qui revient, un engouement des publics mais aussi des auteurs.
07:53 D'ailleurs, à propos d'auteurs, vous en attendez combien là ?
07:56 200 auteurs cette année.
07:57 200 auteurs.
07:58 Là aussi, retombée économique, hôtel, etc.
08:00 Bref, la culture sert également à ça, à Dignes-Numédiens, un territoire.
08:04 J'arrête là.
08:05 Cette année, 4 invités émérites, 4 cartes blanches, 4 seigneurs.
08:12 Le premier d'entre eux, le parrain, et pas des moindres.
08:14 Le parrain, Éric-Emmanuel Schmitt.
08:16 On est ravis qu'il ait accepté de parrainer cette édition de la fête du Livre.
08:20 Alors, Éric-Emmanuel Schmitt, c'est un grand homme de littérature.
08:23 Exactement.
08:24 Et pas que.
08:25 Et pas que.
08:26 Et c'est ça qui est intéressant.
08:27 C'est ce qu'il rouge finalement de tous ces auteurs à l'honneur cette année.
08:31 C'est vraiment qu'ils ont tous une manière de faire résonner la littérature avec d'autres expériences artistiques
08:37 ou avec d'autres passions qui les animent vraiment tous les jours.
08:40 Et d'autres supports.
08:41 De la BG, du théâtre, de la mise en scène, etc.
08:43 Oui, il est jury du Prix Goncourt, il est directeur artistique du Festival de Grignan.
08:49 Et surtout, il est extrêmement généreux et il a vraiment à cœur de partager avec le public.
08:53 Et ça, c'est très important pour nous d'avoir un parrain, bien sûr, qui soit connu, qui soit un grand nom de la littérature, évidemment.
08:59 Mais qui a à cœur de venir à Saint-Étienne et de venir raconter quelque chose aux visiteurs.
09:03 Un activiste.
09:04 Oui.
09:05 Vous avez également le parrain, parce que cette année, c'est les 10 ans des mots en scène.
09:09 On va en parler tout à l'heure.
09:10 Là aussi, vous avez un sacré personnage qui arrive, slameur, poète, écrivain.
09:15 Oui, Marc-Alexandre Obambé, qu'on connaît aussi sous le nom de scène de Capitaine Alexandre.
09:21 Et en effet, il a lui vraiment ce rapport à la scène, à l'oralité, aux mots dits, avec énormément de rythme et une écriture extrêmement percutante.
09:30 Et on est ravi qu'il soit parrain des mots en scène.
09:33 Il va nous proposer une lecture musicale de clôture du Festival des mots en scène, le dimanche en fin d'après-midi.
09:38 Exactement.
09:39 Sous le Magic Mirror.
09:40 Léonor de Reycondo, qui est l'invité mystère, non, c'est pas vrai, mais l'invité carte blanche, carte blanche littéraire, artistique.
09:46 Oui, on voulait faire un focus cette année encore plus que l'année dernière, renforcer ça sur la rentrée,
09:51 parce que la fête du livre a lieu du 13 au 15 octobre, en pleine rentrée littéraire.
09:55 On est juste au moment où tous les livres attendus paraissent.
09:58 On est au moment aussi des annonces, des sélections des grands prix littéraires.
10:02 Et Léonor de Reycondo, elle sort cette année pour la rentrée un livre qui s'appelle Le Grand Feu, publié chez Grasset.
10:09 C'est un des grands romans de la rentrée.
10:12 Elle est dans la première sélection de la liste Goncourt et elle aussi est musicienne, elle est violoniste.
10:18 Et elle nous raconte dans ce livre, en fait, comment justement son expérience de musicienne vient entrer en résonance avec son travail d'écrivaine.
10:25 Et petite digression, ce sera donc le clou de la soirée d'inauguration le 13 octobre à la Comète.
10:31 C'est ça.
10:32 Avec une lecture musicale.
10:33 Oui, une soirée d'inauguration vraiment ouverte au grand public.
10:36 On tient à le dire cette année.
10:38 C'est une soirée d'inauguration et de remise de prix.
10:41 Elle débutera avec un mot du parrain.
10:43 Ce sera l'occasion de rencontrer Eric Emmanuel Schmitt.
10:45 Marc-Alexandre Aubambé sera présent également.
10:47 Et Léonor de Reycondo proposera une lecture musicale avec une violoncelliste qui s'appelle Elisa Joglar.
10:53 Très bien.
10:54 Et puis le dernier et ô combien émérite sur le territoire stéphanois, vous accueillez un invité de marque parmi tant d'autres.
11:00 Il y en a 200.
11:01 On peut le citer quand même.
11:03 C'est l'invité qu'on ne présente pas à Saint-Etienne, je crois.
11:06 Dominique Rocheteau qui vient présenter son livre.
11:09 Voilà, qui vient présenter son nouveau livre qui s'appelle "Foot sentimental".
11:13 Après Langevers qui retracé il y a quelques années vraiment son expérience de joueur de foot.
11:18 Là, il nous raconte son rapport toujours à ce sport, mais la façon dont il a évolué dans cette sphère-là.
11:24 La dimension aussi éthique.
11:26 Qu'est-ce que représente le foot et le sport plus généralement dans la vie de quelqu'un ?
11:30 Alors bien évidemment, vous imaginez bien 200 auteurs, bédéistes, romanciers, scénaristes, essayistes, à foison,
11:37 que ce soit pour les adultes, pour le jeune public, on en parlera tout à l'heure.
11:41 On ne peut pas tous les citer.
11:42 Par contre, ce qui est important que vous sachiez, c'est que depuis deux ans, il y a des formes usitées très intéressantes,
11:50 des formes de rencontre.
11:51 Vous avez un programme, vous avez plusieurs formes de rencontre, comme par exemple le polaroïd.
11:56 Oui, exactement.
11:57 On a mis en place ça l'année dernière et ça fonctionne très bien.
12:00 Et c'est le vrai délice de travailler cette programmation en imaginant des formes qui vont correspondre au travail des auteurs
12:05 et qui vont permettre au public de les rencontrer de la meilleure manière.
12:08 Alors le polaroïd, c'est un format court.
12:11 30 minutes.
12:12 L'auteur présente son livre dans l'espace débat.
12:15 C'est tout près du grand chapiteau de la grande librairie à Hôtel de Ville.
12:18 Il a 30 minutes pour présenter le roman de la rentrée.
12:21 Alors vous avez également un autre format beaucoup plus court, la lecture.
12:23 Un auteur vient lire pendant 15 minutes devant un public un extrait de son oeuvre.
12:28 Les Masterclass Flash.
12:30 C'est bien pour les gens qui sont dyslexiques.
12:32 Les Masterclass Flash.
12:34 C'est une nouveauté cette année, la Masterclass Flash.
12:36 C'est une conférence.
12:37 Exactement.
12:38 Et on a des auteurs de sciences humaines et on tient beaucoup à ça.
12:40 Ils sont place d'Orient.
12:41 L'objectif, c'est de permettre au public de rencontrer aussi des textes qui parlent de l'actualité,
12:47 qui se confrontent à des sujets de société.
12:49 Et le format de la Masterclass Flash, on l'a voulu aussi court, mais resserré,
12:53 pour que l'auteur puisse vraiment, de façon assez incisive, présenter sa pensée.
12:57 Et puis le grand entretien.
12:59 Le grand entretien.
13:00 Alors là, ce sont pour les auteurs pour lesquels on a envie de revenir vraiment,
13:03 bien sûr sur le dernier livre présenté à la fête, mais sur l'immensité de l'oeuvre.
13:08 Et on va les faire parler de ce qui les a inspirés,
13:11 de la façon dont ils travaillent, des différentes thématiques qu'ils ont traitées,
13:14 de la façon dont ils déploient leur imaginaire.
13:16 Donc on a vraiment une heure. C'est assez long.
13:19 On passe de façon extrêmement...
13:21 On va aller au fond des choses.
13:22 Voilà, tout à fait.
13:23 Voilà, vous voyez un peu toute cette énergie, ce fourmillement,
13:26 cette créativité pour donner une âme à cette fête du livre
13:29 qui est en train de reprendre une bouffée d'oxygène.
13:32 En tout cas, merci Axelle d'être là.
13:34 Maintenant, on va donner la parole à Anna Jouchou,
13:37 qui est la commissaire littérature jeunesse, mais pas que,
13:40 de cette 37e édition de la fête du livre.
13:42 Axelle, merci, bon vent.
13:44 Merci beaucoup.
13:46 A l'occasion de cette 37e fête du livre, bien évidemment,
13:52 un volet très important.
13:54 Les minots, les enfants, le jeune public.
13:57 Anna Jouchou, je suis ravi de t'accueillir encore une fois.
14:00 Bonjour.
14:01 Tu es la commissaire littéraire sur, justement, tout ce penchant des enfants.
14:05 Tout à fait.
14:06 Sacré boulot, une programmation de malade encore.
14:08 Ah ben oui, en jeunesse, c'est sûr qu'on a du foisonnement.
14:10 Je m'occupe aussi de la bande dessinée.
14:12 Ça fait du travail en illustration.
14:14 On va parler tout de suite de deux bouquins avec lesquels tu es venue,
14:16 notamment celui-là, "Un autre jardin".
14:18 Oui.
14:19 À la recherche d'objets, d'objets de fond et de forme.
14:25 On sait en effet que la forme, dans un livre,
14:27 c'est quelque chose d'important pour l'accès à la lecture.
14:29 Pour les enfants.
14:30 Pour les enfants, en effet.
14:31 Et notamment dans le cadre du dispositif du livre à soi,
14:33 qui est un dispositif qui a été mis en place
14:35 par le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.
14:37 L'idée, c'est de donner accès à la lecture pour tous, à nouveau.
14:41 C'est vrai que des objets qui ont une forme bien particulière,
14:44 comme celui d'Emmanuel Giuliani qu'on voit ici, avec ses pops,
14:47 mais c'est aussi un lepporello, donc on peut déplier intégralement,
14:49 et qui ramène cette notion de jeu.
14:51 On retrouve cet aspect de dire qu'on n'a pas besoin d'être lecteur pour lire.
14:55 C'est vraiment l'idée de ce dispositif,
14:57 de parler aussi de l'accès gratuit au livre,
14:59 notamment avec le travail des médiathèques en emprunt.
15:02 Sans livre, la raison s'appauvrit.
15:04 C'est vraiment ça.
15:05 On a besoin de l'ouverture d'esprit.
15:07 Et les livres, malgré les tablettes, c'est le meilleur vecteur.
15:10 La programmation, on va parler de la programmation.
15:12 Avant de parler de la programmation, on va parler de...
15:15 Qu'est-ce que c'est que ce papier peint ?
15:17 Disons qu'on a l'immense plaisir cette année de recevoir une autrice,
15:21 Rebecca d'Outremer.
15:22 Souvent, on ne connaît pas les noms des auteurs en jeunesse.
15:25 Pourtant, vous connaissez forcément son travail.
15:27 Elle est notamment connue pour son célèbre "Princesse oubliée ou inconnue",
15:31 mais aussi pour son personnage qui s'appelle Giacominus,
15:33 un lapin aux éditions Sarbacane.
15:35 Rebecca d'Outremer a la particularité de dessiner en immense format,
15:39 ce qui permet le foisonnement dans ses images.
15:41 Cet exemple de "Une toute petite seconde", c'est aussi un leporello.
15:44 On déplie intégralement une seule image sur 2 m de long.
15:47 C'est aussi une forme de chercher-trouve,
15:49 puisqu'il y a des numérotations.
15:51 On s'amuse à chercher les scénettes de l'histoire au milieu de cette image.
15:54 En deux-trente termes, le papa ou la maman qui lit
15:56 va broder autour d'une histoire réelle ou imaginaire
16:00 en se basant sur ces visuels-là.
16:01 C'est ça. On cherche les petites scènes.
16:03 Il y a plein de petites histoires différentes.
16:05 L'idée d'une toute petite seconde, c'est que c'est ça.
16:07 Chaque personnage vit quelque chose de différent.
16:09 C'est ce qu'on retrouve dans ce livre.
16:10 Littérature jeunesse, bande dessinée, parce que tu es en charge de ça.
16:13 Tout à l'heure, on rencontrera De Loupy, l'homme de l'ombre du territoire.
16:17 C'est fondamental, un des hommes de l'ombre du territoire.
16:19 On ne va pas aborder ce sujet.
16:20 Parlons maintenant de programmation culturelle, artistique, des ateliers.
16:24 La Place Chavanel est dédiée aux enfants.
16:26 En effet. Il y a toujours, à Place Chavanel, la zone d'animation
16:28 sur laquelle on va retrouver des lectures, des contes, des spectacles
16:31 de compagnies locales stéphanoises.
16:33 On a aussi notre partenariat avec Boris Vian,
16:35 dans lequel auront lieu des ateliers d'auteurs.
16:37 Ça va être du dessin, de la fresque, des pochoirs,
16:40 de l'initiation de la typographie.
16:42 Dessine, tu as Calamity Jane, par exemple.
16:44 Ce n'est pas mal, ça, non ?
16:45 Ça pourrait être pas mal, puisque tout à fait, nous avons l'auteur
16:47 de Calamity Jane qui sera présente.
16:49 Et Place Chavanel, on a aussi, sous le chapiteau jeunesse,
16:52 un corner qui sera dédié à Chien Pourri de Colas Guttmann et Marc Boutavant,
16:56 qui est un célèbre personnage maintenant, puisqu'il passe aussi à la télévision.
16:59 Et on pourra jouer avec Chien Pourri et son ami Chaplapla.
17:02 Parallèlement à ça, une série de spectacles programmés à La Comète,
17:06 à Boris Vian, le samedi 14, le dimanche 15.
17:09 Vous avez un programme riche et dense, 60 pages quand même,
17:13 pour donner un ordre d'idée.
17:14 Tu as un petit coup de cœur, là, vite fait ?
17:16 Oui, alors vite fait, j'avais bien envie de parler personnellement,
17:19 mais là, c'est vraiment parce que ça rejoint mes goûts en termes de lecture,
17:21 du Furieuse de Geoffroi Monde et Mathieu Burgnat.
17:23 Donc là, on va dire que c'est une revisite de la légende d'Arthur,
17:26 mais avec un aspect féministe et vraiment un humour complètement décapant.
17:29 L'épée devient presque le personnage principal de cette histoire.
17:33 Une épée qui a un sens de la justice bien à elle,
17:36 et un petit peu dans la violence, voilà.
17:38 Mais c'est vraiment à découvrir, à mourir de rire, un scénario vraiment inédit.
17:41 Et au milieu de tout ce foisonnement, on a également une expo Spirou.
17:45 On a également, sous les arcades, des interventions, des créations.
17:48 C'est ça, donc déjà l'exposition qui a lieu à l'Hôtel de Ville,
17:50 autour d'Émile Bravo, qui est maintenant un auteur très connu autour de sa série Spirou,
17:54 mais qui était déjà un auteur remarquable de par ses séries jeunesses,
17:56 qui sont vraiment à découvrir, toujours pleins d'humour, pleins d'ironie,
17:58 et qui traitent de sujets de société, d'altruisme.
18:01 Spirou, donc Émile Bravo est parti du constat.
18:04 On connaît Spirou le groom, et puis après on connaît Spirou le héros.
18:06 Qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ?
18:08 Donc, il place Spirou pendant la Seconde Guerre mondiale,
18:10 en Belgique, sous l'occupation.
18:12 Et donc ça, c'est une exposition inédite qui aura lieu à l'Hôtel de Ville.
18:17 Pour ce qui est du happening vitrine, donc ça c'est une nouveauté cette année.
18:20 On a un éditeur partenaire, qui sont les éditions Sarbacane,
18:22 qui ont vraiment à cœur l'illustration.
18:24 Qui fêtent leur 20 ans.
18:25 C'est ça, qui fêtent leur 20 ans.
18:26 Et on a eu envie avec eux de montrer vraiment le dessin en live,
18:29 donc en lien avec l'Office du Commerce.
18:31 Il y aura trois dessinateurs de chez Sarbacane,
18:33 qui viendront peindre en direct sur les arcades de l'Hôtel de Ville,
18:36 le vendredi 13 octobre, entre 12h et 14h,
18:39 et entre 17h et 19h,
18:41 et en direct, comme ça, sur les vitrines.
18:43 On aura ces trois dessinateurs avec des styles graphiques très différents,
18:46 qui vont nous régaler. Il faut vraiment venir voir ça.
18:48 Il y en aura pour tout le monde,
18:50 mais on dépasse le simple cadre de la file d'attente
18:53 pour avoir un autographe.
18:54 C'est mon avis personnel, ça n'engage que moi.
18:56 En tout cas, cette 37e.
18:57 Alors maintenant, la fête du livre, c'est les 10 ans des mots en scène.
19:01 Alors, pour parler des mots en scène, qu'est-ce que c'est ?
19:03 Eh bien, on va accueillir une des compagnies
19:05 qui justement reprend les textes et propos d'auteurs
19:08 pour les jouer devant vous.
19:09 Vous allez voir tout de suite la compagnie La La La Chamade.
19:11 Alors, l'occasion de cette 37e fête du livre,
19:18 eh bien, c'est les 10 ans des mots en scène.
19:20 J'ai le plaisir de vous présenter
19:22 Alistair, Sylvain Delcourt. Bonjour.
19:25 Bonjour.
19:26 Tous deux comédiens, metteurs en scène,
19:28 créateurs, défenseurs de la compagnie La La La Chamade.
19:32 Ça fait 6 ans que vous participez aux mots en scène.
19:35 Alors très rapidement, on va parler du fond,
19:37 on va parler de la forme.
19:38 Qu'est-ce que c'est que les mots en scène ?
19:39 Alors, les mots en scène, c'est des commandes
19:41 passées par la fête du livre de Saint-Étienne
19:44 qui s'adressent aux compagnies du territoire.
19:47 Du territoire, il y en a 18 exactement, 18 compagnies.
19:49 Et on nous propose des textes à mettre en lecture
19:53 sous le Magic Mirror, donc Place Jean Jaurès.
19:55 Devant un public. Autrement dit, traduction,
19:58 un auteur a écrit un petit bouquin
20:00 et pof, il est mis en scène, il est mis en mots,
20:02 il est mis en espace par vous, entre autres.
20:05 Voilà, 10 minutes de préparation, 20 minutes de jeu,
20:08 20 minutes de retour avec le public.
20:10 Donc, chaque séquence dure 50 minutes.
20:12 Vous avez pas mal de compagnies,
20:14 Aoi, Collectif 7, Electrochoc, etc. qui jouent
20:17 et La La La Chamade, qui existait depuis 2005.
20:20 On parlera de vous après.
20:22 Quel est votre crédo, votre champ d'action cette année ?
20:26 Attention, il faut s'accrocher.
20:28 Notre champ d'action cette année ?
20:30 Déplacer, je crois, déplacer ce qu'on est,
20:32 nos humains.
20:34 Faire des spectacles, raconter des histoires
20:36 pour être dans l'émotion, ce qui nous meut,
20:39 ce qui nous déplace.
20:41 Et en l'occurrence là, pour les mots en scène ?
20:43 Là, on est sur 4, 5 BD.
20:47 4 tomes plus un préquel,
20:50 d'Emile Bravo, où il reprend Spirou,
20:54 il re-questionne Spirou,
20:56 il nous fait redécouvrir d'où vient Spirou.
20:59 La rencontre entre Spirou et Fantasio.
21:01 En 1939.
21:02 C'est ça, pendant la Deuxième Guerre mondiale en Belgique.
21:05 Et donc, Spirou, qui commence par être un jeune,
21:09 ingénu, groume, très, très enfantin,
21:11 va découvrir la guerre,
21:13 va se confronter à tous les problèmes que la guerre lui met dans la gueule,
21:17 et va se politiser.
21:21 Exactement.
21:22 Se créer une conscience politique,
21:24 une conscience militante,
21:26 mais tout ça dans cette chose toujours très bienveillante qu'a Emile Bravo,
21:31 très enfantine, innocente.
21:33 Spirou n'est pas un héros.
21:35 Il ne veut pas être un héros,
21:37 il fait juste ce qu'il a à faire.
21:38 C'est ça.
21:39 Mais là, il sort de l'ordinaire.
21:40 Nos deux invités reprennent des planches de BD
21:43 pour les mettre en scène.
21:45 C'est ça.
21:46 Cinq albums d'Emile Bravo.
21:48 Dessins magnifiques, fidèles à Spirou,
21:50 mais je n'aurais pas le droit de le dire,
21:52 un peu plus travaillé, moi, je trouve.
21:53 Bon, bref, ça c'est mon avis.
21:54 C'est un sacré pari quand même de mettre en scène une bande dessinée.
21:57 Oui.
21:58 Vous l'avez rencontré ou pas ?
21:59 Non, pas encore.
22:00 Il va se prendre une claque, j'en suis persuadé.
22:02 Quand il va assister à cette remise en espace,
22:05 ça va être magnifique.
22:06 Alors, la hauteur de la claque qu'il va prendre,
22:08 j'espère pour lui qu'elle ne sera pas aussi grande
22:10 que celle que j'ai prise.
22:11 Moi, c'est une des meilleures BD que j'ai lues
22:13 de toute ma vie et j'adore la BD.
22:15 Et vraiment, je connaissais un petit peu Emile Bravo,
22:18 mais là, ce rapport à cette,
22:20 c'est ce que je disais, cette innocence,
22:22 cette facilité, Deuxième Guerre mondiale,
22:24 Spirou, c'est très ambitieux
22:26 et ça fonctionne, ça se lit comme...
22:28 Donc cette scénette, cette piécette,
22:30 l'espoir malgré tout,
22:31 allez sur le site parce que c'est One Shot.
22:33 One Shot, il me semble que c'est le samedi que vous jouez ?
22:35 Samedi à 11 heures.
22:36 Samedi à 11 heures, voilà.
22:38 L'Âle à la Chama, depuis 2005, c'est une quinzaine de créations.
22:41 En ce moment, vous avez pas mal de pain sur la planche.
22:44 L'Arène et l'Olifant magique.
22:46 L'Arène et l'Olifant magique qu'on a créé le 30 juin à Saint-Etienne
22:48 et que cette année, on va tourner.
22:50 Spectacle pour enfants, mais pas que.
22:52 Tout public.
22:53 Tout public, forain, burlesque.
22:55 Oui, à partir de 7 ans et jusqu'à 97 ans.
22:58 Exactement. Et là, dans les cartons, un nouveau projet,
23:00 on peut en parler très rapidement.
23:02 La mare à sorcières.
23:04 Simon Grandjacq, un auteur stéphanois.
23:06 Tout à fait.
23:07 On retourne à l'écologie,
23:09 on retourne aux questions de comment on doit transformer notre humanité
23:13 pour ne pas mourir.
23:16 Exactement.
23:17 Ça, ce spectacle va sortir en 2025, c'est ça ?
23:19 Vous êtes en phase de production, là.
23:20 C'est ça.
23:21 C'est un jeune public et pareil, c'est encore la vue du monde
23:24 à travers les yeux d'enfants qui nous apprennent, nous, adultes,
23:28 à nous amuser un peu plus et à être un peu plus...
23:31 On en a peut-être un peu besoin.
23:33 Franck, bienveillant.
23:35 La compagnie de la Chamade a retrouvé, sous le Magic Mirror,
23:37 dans le cadre des dixièmes,
23:39 mots en scène.
23:40 Alice, Sylvain, merci. Bon vent.
23:42 Merci à toi.
23:43 On va prendre maintenant un autre regard, un gars de synthé,
23:45 un mec de l'ombre.
23:46 Tout de suite, j'aurais le grand plaisir de vous présenter De Loupy.
23:49 Serge, De Loupy, bonjour.
23:51 Je suis ravi de t'accueillir ici.
23:53 Tu es illustrateur, dessinateur,
23:55 mais pas que.
23:57 Conscientiseur à travers tes oeuvres.
23:59 Tu es là parce que tu vas défendre un album,
24:01 deux albums même, pendant la fête du Livre,
24:03 mais surtout parce que tu es l'auteur de cette affiche
24:06 que vous pouvez voir à l'écran.
24:08 Qu'est-ce que c'est, la révolution des livres ?
24:10 C'est le boomerang dans ta tête ?
24:12 J'ai eu carte blanche pour raconter ce que je voulais
24:14 autour de cette fête du Livre.
24:16 Il y avait l'idée d'une rupture et d'une révolution,
24:18 de changer les choses.
24:20 Et le livre est un bon vecteur de révolution.
24:22 Ça rentre dans les têtes.
24:24 Ça rentre dans les têtes au sens figuré.
24:26 Tout à fait.
24:28 Depuis 2004, tu es cofondateur de l'édition Jargi,
24:30 de Synthé, tienne 80 ans d'heure,
24:32 made in Synthé,
24:34 mais pas que.
24:36 Tu es illustrateur, bédéiste pour Fugue Glacial,
24:38 pour Ciné Mensuel.
24:40 Bref, on va dire des références de pointure
24:42 dans le milieu au niveau national.
24:44 Tu as créé tellement de choses,
24:46 des illustrations, des bandes dessinées.
24:48 Non mais je m'amuse en fait.
24:50 On me propose des territoires.
24:52 On me propose le territoire d'une affiche,
24:54 on me propose le territoire d'une couverture de ciné,
24:56 on me propose une histoire courte
24:58 dans Fugue Glacial.
25:00 Je m'amuse en fait. C'est le jeu qui me motive aujourd'hui.
25:02 Un des premiers essais,
25:04 un premier album,
25:06 qui t'a fait vraiment sortir du lot,
25:08 c'est Algérienne,
25:10 sortie en 2018, avec un pari quand même assez osé.
25:12 Le regard sur la guerre d'Algérie
25:14 à travers des histoires de femmes.
25:16 C'est Swan Meralli, le scénariste,
25:18 qui m'apporte ça. L'idée de parler de la guerre d'Algérie,
25:20 ça me paraissait évident,
25:22 mais de prendre le contre-pied et de parler des femmes
25:24 harkies, pieds noirs,
25:26 combattantes, victimes,
25:28 c'était aussi de parler de cette guerre d'Algérie
25:30 autrement. - Et t'as eu un focus
25:32 vraiment à la fois
25:34 des sensibles, à la fois
25:36 la presse nationale, à la fois
25:38 des géopoliticiens
25:40 sur ce sujet ? - Oui, il fallait qu'on soit aussi
25:42 validés par les historiens, par exemple
25:44 Pascal Horry,
25:46 aujourd'hui éminent académicien,
25:48 a lu le bouquin
25:50 pour le valider aussi. C'était important pour nous
25:52 tout ça, de ne pas raconter
25:54 n'importe quoi sur un sujet aussi complexe.
25:56 - Alors t'as dessiné sur le Covid, t'as dessiné sur beaucoup de choses,
25:58 on va en reparler très rapidement. Tu fais le
26:00 deuxième opus en 2022,
26:02 "Appelé d'Algérie", où là c'est le regard sur les
26:04 hommes ce coup-ci. - Oui, alors en fait ce livre
26:06 il naît aussi, quand on se balade
26:08 avec Algériennes, on rencontre en face de nous
26:10 des fils d'Appelé, ou des petits-fils
26:12 d'Appelé, ou des gens dans les cousins.
26:14 Et en tout cas, ça renvoie à quelque chose
26:16 tout de suite, où on se dit avec Swan,
26:18 il y a un deuxième livre à faire.
26:20 Ça racontera la même chose
26:22 qu'Algériennes, la guerre d'Algérie,
26:24 mais avec un point de vue purement masculin,
26:26 et de jeunes gens, ils avaient 20 ans en moyenne.
26:28 - Tout à fait. - On envoie des gens
26:30 dans un pays, on leur dit que c'est la guerre,
26:32 on leur dit pas que c'est la guerre justement,
26:34 mais on les envoie dans un pays en guerre. C'était intéressant de raconter
26:36 ces deux dualités là.
26:38 - Vous avez écrit un bouquin magnifique qui s'appelle justement
26:40 "Femmes, vie, liberté".
26:42 - Là aussi c'est une invitation,
26:44 j'avais fait ce lointain bouquin qui s'appelle
26:46 "Love Story à l'Iranienne", où je parlais d'un Iran
26:48 qui n'existe presque plus
26:50 de cette manière dont on l'a raconté.
26:52 C'était intéressant d'aujourd'hui
26:54 d'aller dire qu'est-ce qui s'est passé
26:56 depuis 2016,
26:58 et comment l'Iran réagit,
27:00 comment on est dans la rue,
27:02 comment on vit quand on est une femme
27:04 dans ce pays-là, et avec 17 auteurs
27:06 on s'est partagé là aussi des territoires
27:08 et on a raconté ce que c'était
27:10 ce quotidien.
27:12 - Et toujours dans cette même veine, à venir 2024,
27:14 un album qui s'appelle "Sexe, Amour
27:16 et Terre Promise"
27:18 qui fait la croisée,
27:20 qui met en exergue les relations amoureuses
27:22 en Israël et en Palestine, c'est osé ça quand même,
27:24 c'est un regard particulier.
27:26 - Là aussi je pense que tu l'as compris,
27:28 l'idée c'est toujours d'avoir un regard,
27:30 c'est-à-dire de regarder les choses
27:32 sous un angle un peu différent.
27:34 Et là tout à coup j'ai quelqu'un, une journaliste
27:36 qui s'appelle Salomé Parent, qui me propose de raconter
27:38 les relations amoureuses, intercommunautaires,
27:40 israélo-palestinienne,
27:42 palestino-chrétienne, etc.
27:44 Autant de complexités,
27:46 l'histoire d'un jeune homo à Gaza par exemple.
27:48 Qu'est-ce que c'est que de vivre à Gaza
27:50 et quand on est homo ? Donc ça raconte
27:52 à la fois ce conflit et ça raconte à la fois ces deux pays,
27:54 mais d'une manière périphérique.
27:56 - Alors, De Loupy est à la fête du Livre pour notamment
27:58 défendre son dernier album
28:00 qui s'appelle "L'Affaire Chaland".
28:02 - Oui, qui est une sorte de récréation,
28:04 de temps en temps, entre deux sujets
28:06 compliqués, je m'accorde
28:08 des petites respirations.
28:10 - Magnifique. Où là c'est encore une fois
28:12 une espèce de petit polar.
28:14 - Oui, c'est un petit polar. Nos héros sont des libraires.
28:16 Ça fait quelques albums avec Alep qu'on les promène.
28:18 - La librairie "l'Introuvable".
28:20 - Voilà, c'est la librairie "l'Introuvable". Alep c'est le cofondateur
28:22 de Georgie avec moi il y a 20 ans bientôt.
28:24 Et nos héros sont toujours
28:26 confrontés à des choses et Chaland c'est pas un inconnu
28:28 pour Saint-Etienne. Il est venu faire ses études
28:30 au Beaux-Arts. En 96
28:32 il y a une exposition de planches et pendant la nuit,
28:34 là je te fais pas l'histoire du livre, je te fais la vraie
28:36 histoire. En 96,
28:38 les planches sont volées en pleine nuit,
28:40 elles ne réappartueront jamais.
28:42 Et dans notre histoire à nous,
28:44 2 ou 3 planches réapparaissent. - Elles sont là-haut.
28:46 - Où elles sont ? - Au-dessus des ursules.
28:48 - Exactement. - Dans le château des Beaux-Arts. - Peut-être bien.
28:50 - Derrière les poubelles. - Je vais y aller tout de suite.
28:52 - On va y aller.
28:54 Voilà en tout cas à découvrir encore une fois une perle
28:56 de notre territoire de Saint-Etienne, de Loupy.
28:58 Et qu'on sorte, ils sont 80 chez Georgie.
29:00 C'est un vrai plaisir de t'accueillir.
29:02 La fête du livre, donc du 13 au
29:04 15 octobre, il y en a pour tous les goûts.
29:06 Merci Serge, merci de Loupy.
29:08 Bon vent et continue.
29:10 [Musique]
29:12 Alors comme à chaque émission,
29:14 Eric,
29:16 bonjour. - Bonjour Thierry. - Tu vas nous présenter
29:18 un petit sujet stas. - Un petit sujet stas,
29:20 exactement, sur l'accueil
29:22 des grands événements internationaux.
29:24 On en a eu un récemment,
29:26 la Coupe du monde de rugby.
29:28 Et en fait, ça nous oblige à nous
29:30 organiser spécifiquement pour ces
29:32 grands événements. On va en retrouver un dans une année.
29:34 L'Egio. - L'Egio, exactement.
29:36 - Et donc c'est un petit coup de projecteur
29:38 sur l'organisation spécifique qu'on met en place
29:40 dans ces cas-là. - Parfait, tout de suite, le
29:42 sujet stas. - C'est l'aboutissement d'un long travail
29:44 d'organisation. Un an de préparation
29:46 pour la stas et la ville de Saint-Etienne.
29:48 Pour l'accueil des 4
29:50 matchs de la Coupe du monde de rugby 2023.
29:52 Un véritable enjeu pour la stas, c'est
29:54 les flux de supporters. Tram,
29:56 bus et orientation, même une voie
29:58 de transport spécial rugby
30:00 est mise en place 4h avant chaque match
30:02 pour satisfaire les 17500
30:04 trajets liés aux fans
30:06 de ballon. - On sait que le
30:08 stade est à guichet fermé, qu'il y a
30:10 42000 personnes. On sait
30:12 le nombre de personnes qui viennent
30:14 en train, qui viennent
30:16 avec leur véhicule personnel. On a une répartition
30:18 en tout cas de ces différents flux
30:20 ce qui nous permet de nous dimensionner
30:22 et au niveau du tramway
30:24 on a une fréquence de 7 minutes
30:26 en tram sur la ligne spéciale rugby.
30:28 On a également une fréquence de
30:30 7 minutes sur la ligne T1,
30:32 donc notre ligne historique qui va de l'hôpital
30:34 Nord à Solor.
30:36 Du coup avec ces données là, on sait
30:38 qu'on peut absorber le flux
30:40 et en plus du retour d'expérience
30:42 du premier match, on a mis
30:44 en place des bus
30:46 articulés en parallèle
30:48 de la ligne de tram rugby qui partent
30:50 de Château-Cru et suivant les arrivées
30:52 de trains qui nous permettent de soulager le tram.
30:54 Gros dispositif terrain en termes d'accueil
30:56 de supporters, d'information et de gestion.
30:58 Plus de 80 personnes employées
31:00 à la stas sont réparties
31:02 sur les principaux points chauds du réseau
31:04 pour que la fête autour
31:06 du sport se passe à merveille.
31:08 Et juste un temps pour les autres événements,
31:10 l'ouverture du premier FIL Comedy Club
31:12 en collaboration avec
31:14 le Festival d'Humour Arts Comiques.
31:16 Ce sera un beau plateau stand-up
31:18 et 4 artistes de la scène régionale
31:20 qui sont comme dans un
31:22 Comedy Club de future signature
31:24 de la scène d'humour, un Michael
31:26 Beiche en rodage et
31:28 Morgan Berling, une petite graine d'humoriste
31:30 à la Florence Foresti.
31:32 Toujours au fil ne raté,
31:34 surtout pas le 14 octobre Bagarre Générale,
31:36 un ring au milieu de la grande salle,
31:38 12 musiciens catcheurs, ils sont époustouflants
31:40 et ils décrivent
31:42 sans retenir leur cou, les luttes
31:44 sociales, c'est drôle, mordant,
31:46 avec un retour du catch interdit pendant
31:48 la première guerre mondiale,
31:50 on chute libre depuis les années 80, alors le fil
31:52 chante-foire, ben pourquoi pas.
31:54 Un mois d'octobre chargé, allez,
31:56 on reprend la rame.
31:58 [Musique]
32:00 [Musique]
32:02 [Musique]
32:04 [Musique]
32:06 Maintenant, et bien on se retrouve
32:08 avec le PEF,
32:10 qu'est-ce que c'est que le PEF ? Le Positif Éducation
32:12 Festival, 7ème édition
32:14 du 31 octobre au 5 novembre.
32:16 Charles Antoine, bienvenue dans l'émission,
32:18 7ème édition du
32:20 Positif,
32:22 on est dans la dernière ligne droite.
32:24 Oui, c'est ça, plus que quelques semaines à peine.
32:26 Vous attendez combien de personnes cette année ?
32:28 Alors 20 000 cette année. 20 000, pourquoi 20 000 ?
32:30 Alors parce que c'est la capacité qui fait
32:32 qu'on a 20 000 places, du coup on a
32:34 préparé un programme pour 20 000 personnes.
32:36 Exactement, donc on est sur les couleurs habituelles ?
32:38 Un peu plus, donc pour les nuits
32:40 toujours pareil, donc techno,
32:42 house, basse musique, jungle, expérimental,
32:44 et on lance un festival de jour aussi qui va
32:46 être un peu plus large en termes
32:48 d'esthétique, on va avoir une journée hip-hop, une journée
32:50 trip-hop, une journée rock,
32:52 et une journée dub, en gros.
32:54 Les 2, 3, 4 novembre,
32:56 alors le lieu, c'est pas sur la Manifeste d'Armes,
32:58 côté la Cité du Design, c'est juste
33:00 à 5 minutes à pied ? Même pas, c'est au bout de la rue,
33:02 rue Barouin,
33:04 derrière le casino de Bergson.
33:06 Donc les 2, 3, 4, de 13h
33:08 à 21h à peu près, conférences, workshops ?
33:10 On commence le 31, le 31 octobre, il y a un concert
33:12 gratuit, d'ailleurs, à la Cité du Design.
33:14 Non, à la Halle Barouin justement, des 18h à
33:16 21h, où on reçoit Abdoulah
33:18 Minyawi, donc c'est une basse musique orientale,
33:20 très très beau, donc on commence à gratuit,
33:22 et après donc le mercredi, on commence le programme
33:24 de jour, jusqu'au samedi.
33:26 Alors une série de conférences, de workshops,
33:28 à partir de 16h, ce que tu disais,
33:30 des formes pas usitées dans le
33:32 festival, ça correspond à quoi ce
33:34 développement ? Un besoin ?
33:36 C'est une envie, déjà l'édition Zéro qu'on avait organisée
33:38 en 2015, ressemblait beaucoup
33:40 à cette édition-là, donc avec un programme de jour,
33:42 donc des conférenciers
33:44 qui viennent de toute l'Europe,
33:46 et donc du coup des musiques qu'on peut pas écouter non plus
33:48 en nuit, donc une musique un peu plus conceptuelle,
33:50 moins dansante,
33:52 et donc on avait envie de proposer ça, parce qu'on aime la musique,
33:54 on aime tous les styles de musique, et c'était l'occasion
33:56 de pouvoir présenter ça. Et de vraies rencontres
33:58 entre les publics et les professionnels ?
34:00 Totalement, c'est vrai qu'on a la chance d'avoir
34:02 beaucoup de représentants de l'industrie
34:04 musicale européenne qui seront sur le festival
34:06 tous les ans, donc là on les fait participer
34:08 aussi, et ça permet
34:10 aussi d'avoir moins de partage
34:12 avec tous ces gens-là. Très bien.
34:14 Antoine, je vais te donner la parole,
34:16 on va plus parler couleur musicale. Allez, tête d'affiche,
34:18 vas-y, balance quelques noms. Qu'est-ce qu'on peut dire en tête d'affiche ?
34:20 Le mardi, King,
34:22 King Fiak, qui est une pseudo-techno house
34:24 à ses gros noms, qui tourne
34:26 partout dans le monde, et
34:28 vendredi, Anetta, qu'on invite depuis 3 ans maintenant.
34:30 Exactement.
34:32 Et Partyboy 16N le samedi, je pense qu'il est aussi
34:34 bien attendu. Oui, le tuer à gage.
34:36 On a vraiment des artistes qui viennent du monde entier.
34:38 Oui, vraiment du
34:40 tout le globe. Ça veut dire quoi ? On le sait
34:42 très bien, le positif, nous qui sommes dans le
34:44 giron, il y a un regain, il y a un regard,
34:46 il y a une écoute sur vous. On parlera après médiatisation.
34:48 Mais ça veut dire quoi ?
34:50 Que ces artistes-là vous ont repéré,
34:52 ils vous ont redav', on va venir sur
34:54 le positif, sur le pep ? Je pense qu'au
34:56 début du pep, c'était pas le cas. Maintenant,
34:58 je pense que les agences, quand elles reçoivent
35:00 notre offre, parce qu'en fait c'est nous qui demandons aux artistes
35:02 de venir jouer, je pense qu'il y a ce truc où
35:04 ils sont chauds parce qu'ils connaissent, mais non,
35:06 le radio-festival. Alors vraiment, vous qui nous regardez,
35:08 le festival, on parle d'artistes, mais on parle
35:10 de public all over the world,
35:12 encore une fois. Vous avez vendu des billets un peu de partout
35:14 dans le monde, c'est ça ? - Oui, vraiment de
35:16 tous les continents. La plupart du temps, c'est les pays
35:18 frontaliers et France, mais on vend quand même
35:20 des tickets aux Etats-Unis, Amérique du Sud,
35:22 Asie. - Et ça, c'est à Synthé,
35:24 encore une fois, des énergies,
35:26 des activistes du territoire de Synthé.
35:28 Et vraiment, c'est encore un programme de fou.
35:30 Comprenez bien, le pep, le positif
35:32 éducation festival, ça va être trois scènes
35:34 totalement différentes. Elles sont
35:36 complémentaires ? - Elles sont très différentes.
35:38 En fait, on a vraiment des publics différents
35:40 qui viennent pour chaque scène. Donc la scène
35:42 une est généralement main stage,
35:44 house, techno, ce qui ramène le plus de monde.
35:46 Donc avec Unéta, les partyboys 69
35:48 sont sur la scène une. Après, on a une scène
35:50 deux qui est plutôt de basse musique, donc c'est une influence anglaise
35:52 qui est très très moderne, puisque
35:54 ça prend des racines dans le hip-hop, dans le
35:56 reggaeton même parfois, un peu sous ces styles-là.
35:58 Et la scène trois est plus expérimentale.
36:00 - On va parler... Donc l'année dernière, 2022, c'était
36:02 la dernière fois, c'était le design, etc.,
36:04 la manif d'Armes de Saint-Etienne. Cette année,
36:06 vous revenez, vous étendez un peu
36:08 l'extérieur. C'est dû à quoi, en fait ?
36:10 Pas d'autres lieux ? - Pas d'autres lieux.
36:12 Donc les travaux de la stage design devaient démarrer
36:14 en début d'année, donc ça n'a pas été le cas.
36:16 Donc on a pu bénéficier une dernière fois
36:18 de ce joli lieu.
36:20 Et on n'avait rien d'autre,
36:22 en fait, on n'a rien trouvé d'autre. A notre taille,
36:24 en tout cas, on a eu plusieurs... On a essayé
36:26 de travailler sur trois ou quatre lieux différents,
36:28 mais trop compliqués. - Vous mettez encore
36:30 en place des navettes ? - Ah oui, oui. - Vous allez jusque-là, quoi ?
36:32 - Bah oui, on a dû. Puis en plus, c'est une grosse course
36:34 logistique, puisque ça représente à peu près 240 bus.
36:36 - Ouais. - Parce que donc,
36:38 c'est le maximum. Mais oui, on est obligés,
36:40 bien sûr. - Énorme. Et en termes de retombées
36:42 économiques, qu'est-ce que ça dit, le PEF ?
36:44 - Eh bien, on a environ 7500 personnes qui viennent passer
36:46 entre 3 et 5 jours sur Saint-Etienne, et ça représente
36:48 entre 2 millions et demi d'euros et 3 millions d'euros
36:50 de retombées économiques sur le territoire chaque année. - Retombées économiques
36:52 directes, indirectes, c'est-à-dire des taxis, des restos...
36:54 Alors pour 2024,
36:56 c'est un peu incertain...
36:58 - Plein d'incertitudes. Et donc là, on va
37:00 certainement rien pouvoir annoncer. On ne sait pas du tout
37:02 ce qui va se passer encore. - Bon, ça va se débloquer.
37:04 D'une manière ou d'une autre, ça va se débloquer. - On espère. Dans tous les cas, oui.
37:06 On ne pourra pas faire une année blanche, donc... - C'est pas possible.
37:08 - On est déjà sur des options, mais par contre en dehors du territoire.
37:10 - Oui. - Parce qu'on ne peut pas
37:12 faire une année sans édition. - Exactement.
37:14 - Et donc, oui, on attend encore un petit peu.
37:16 On espère que ça va se débloquer quand même. - Gardons le sourire
37:18 pour cette prochaine édition, la 7e,
37:20 le Positive Education Festival du 31 octobre
37:22 au 5 novembre.
37:24 Vous qui êtes un peu chevelu, vous qui
37:26 avez les yeux qui brillent, eh bien allez-y,
37:28 allez. Merci les gars. - Merci beaucoup.
37:30 - Concentrez-vous. - Merci. - Et tout se passera
37:32 super bien. - Merci.
37:34 - Maintenant, nous allons, comme à l'accoutumé,
37:36 aller au Musée des Transports Urbains
37:38 de l'agglomération Stéphanoire pour découvrir
37:40 un artiste en couleur. Vous allez voir, une couleur de
37:42 blouse.
37:44 Alors, comme à l'accoutumé, vous le savez,
37:48 en fin d'émission de "Qu'est-ce qui se trame",
37:50 on se retrouve ici au Musée des Transports
37:52 Urbains de l'agglomération Stéphanoise
37:54 pour vous présenter une pépite musicale.
37:56 Un petit gars du coin,
37:58 un homme de l'ombre, un créateur.
38:00 Et en l'occurrence, aujourd'hui, j'ai le plaisir
38:02 d'accueillir et de vous présenter
38:04 Louis Mezasoma. Louis, bonjour.
38:06 - Bonjour. - Tu es de Montbrison,
38:08 tu gravites sur Saint-Etienne depuis quelques années.
38:10 Ce chapeau,
38:12 cette barbe, cette chevelure,
38:14 on est sur le
38:16 "Dirty Old Blues", c'est ça ta couleur ?
38:18 - Oui, on est sur le "Dirty Old Blues",
38:20 un son
38:22 bien vieillot, mais à la fois
38:24 d'aujourd'hui, avec, comme tu dis,
38:26 le chapeau, mais "Made in Saint-Etienne".
38:28 - Exactement. Donc tu existes, on va dire,
38:30 tu existes, c'est un grand mot, bien évidemment,
38:32 mais depuis 2015, tu as commencé en solo,
38:34 du haut, maintenant tu es en trio, même si
38:36 aujourd'hui, nous allons devoir évoluer, on va
38:38 devoir chanter, créer, seul.
38:40 Tu es, avec le label,
38:42 le Cri du Charbon ? - Tout à fait,
38:44 le Cri du Charbon à Saint-Etienne-Terre Noire.
38:46 - Exactement. Tu es à peu près, aujourd'hui,
38:48 à 200, 250 dates ?
38:50 - J'ai arrêté de compter. - Oui, c'est ça.
38:52 Tu as une trentaine d'années, comment on fait
38:54 pour s'inscrire à 30 ans,
38:56 dans cette veine du blues, dans cette
38:58 couleur musicale, voire même un tantinet country,
39:00 on le verra tout à l'heure, d'ailleurs.
39:02 - Et bien, comment on fait ? Il faut aimer
39:04 ça. En fait, moi, j'ai eu toujours le plaisir
39:06 de jouer de la guitare, d'aller approfondir ça,
39:08 et, en fait, c'est le blues
39:10 qui m'a parlé. Le blues, c'est une musique qui parle
39:12 de soi, de ce qui ne va pas,
39:14 et à la fois, c'est peut-être même
39:16 une forme de thérapie, en quelque sorte,
39:18 et donc, du coup, je me suis lancé
39:20 dans cette musique qui évolue
39:22 au fur et à mesure
39:24 des années, et de ce que j'écoute
39:26 aussi, ou pas. - Tu parles
39:28 de thérapie, mais on parle donc d'introspection.
39:30 T'écris en anglais. T'écris sur quoi ?
39:32 Les thématiques, c'est quoi ? C'est le
39:34 goût du jour, la société, c'est toi ?
39:36 Les tracas, les envies, les plaisirs ?
39:38 - Alors, moi, j'ai beaucoup écrit
39:40 plus sur moi, sur, alors, soit
39:42 des sujets profonds, des histoires
39:44 d'amour qui ne marchent pas.
39:46 Alors, quand ça marche, j'écris pas de chansons, parce que je me dis
39:48 que ça peut porter la poisse, voilà.
39:50 Mais,
39:52 ça, des histoires,
39:54 des anecdotes qui me sont arrivées, des trucs
39:56 rigolos, sur le moment
39:58 ou pas, en fait, ça va être une anecdote,
40:00 et je pars sur le texte, et puis
40:02 ça vient quand
40:04 ça vient, donc des fois, je vais écrire trois chansons
40:06 dans une journée, puis des fois, rien pendant
40:08 un an, ça... - Alors, t'es parti en
40:10 Écosse, tu t'es frotté au pub écossais,
40:12 t'as pris ta guitare sous le bras, comment t'as été
40:14 reçu là-bas, il y a quelques années, déjà, hein ?
40:16 - Oui, oui, ben en fait, en 2014-2015,
40:18 j'ai fait un Erasmus de
40:20 Master 2 en musicologie
40:22 à l'université
40:24 de Haer, une petite ville au sud-ouest
40:26 de Glasgow, en Écosse,
40:28 et à ce moment-là, je me suis retrouvé
40:30 aller... Alors déjà, j'y suis allé
40:32 sans guitare, j'en ai acheté une sur place,
40:34 que j'ai toujours, d'ailleurs, et puis
40:36 je suis allé jouer dans des pubs,
40:38 et c'était un sacré challenge, parce qu'il fallait chanter
40:40 dans leur langue et pas la mienne, et au
40:42 final, j'ai rencontré plein de gens, et
40:44 j'y ai joué toutes les semaines, pendant toute cette
40:46 année d'Erasmus, qui était un petit peu le
40:48 tremplin pour la suite.
40:50 - Donc tu as déjà à ton actif trois albums,
40:52 2017, 2018 et 2020,
40:54 il me semble.
40:56 Si je regarde mes notes, on va dire oui.
40:58 Made Blues en 2017,
41:00 Introspection en 2018 et 2021,
41:02 Mercenary. - Voilà, c'était le studio en 2020,
41:04 mais oui, trois albums pour l'instant.
41:06 - Depuis, tu enchaînes les dates. On va te retrouver
41:08 donc ce soir,
41:10 Téléportation, ce soir, vendredi 6 octobre,
41:12 à Charlieu. - Tout à fait.
41:14 - Pof, la magie du direct.
41:16 Et puis, bien évidemment, la date,
41:18 le 26 novembre au Phil,
41:20 puisque le Phil relance les programmations Blues,
41:22 avec première partie
41:24 de, s'il te plaît ? - Première partie de
41:26 Robert Finley. - Exactement.
41:28 Le dimanche, 26 novembre.
41:30 - Oui, donc venez nombreux.
41:32 - Tu vas réserver une surprise à cette occasion,
41:34 il me semble. - Oui, alors,
41:36 pour cette occasion, on va justement
41:38 profiter pour annoncer
41:40 et puis surtout mettre en pré-vente
41:42 le nouvel album qui sortira
41:44 que le 26 janvier. - Quatrième
41:46 du nom. - Quatrième album,
41:48 qui s'appelle Good or Bad Time, et du coup,
41:50 j'en ai amené un.
41:52 - Good or Bad Time,
41:54 janvier 2024, 4 ému opus à 30 ans,
41:56 c'est pas mal, disons. - Oui, ben,
41:58 il faut bien s'occuper. - C'est bien ça.
42:00 Alors, encore une fois, on va pouvoir
42:02 savourer Louis et Mesasoma,
42:04 qu'on retrouve le 26 novembre au Phil,
42:06 mais là, ils jouent seuls. Normalement, ils sont
42:08 trois. - Tout à fait. - Exactement.
42:10 - La formule a évolué. Au début, j'étais tout seul,
42:12 guitare-voix, et puis ensuite,
42:14 on a été en duo avec mon batteur.
42:16 Et là, depuis cette année,
42:18 en fait, on est
42:20 trois sur scène.
42:22 Donc, on a un guitariste-chanteur qui nous a
42:24 rejoint aussi, enfin, un guitariste-choriste.
42:26 Et voilà, donc là,
42:28 il y a une formule un peu plus étoffée. Donc,
42:30 ce blues qui était très rural à l'ancienne,
42:32 il, petit à petit, se modernise aussi.
42:34 Et ça vise aussi
42:36 à élargir le style,
42:38 mais aussi le public, et sur quelque chose
42:40 de plus en plus ouvert. - A découvrir,
42:42 donc, le 26 novembre au Phil,
42:44 Louis et Mesasoma, maintenant.
42:46 A découvrir tout de suite.
42:48 [Musique]
42:50 [Musique]
42:52 It's a rainy day, it's a cold day I'm taking time for myself
42:59 The sun is showing itself for a moment And then it goes away
43:07 Hiding behind those clouds
43:12 It's a sunny day, it's a cloudy day Have to enjoy that moment
43:18 You never know what's coming up
43:23 I'm thinking about getting out, the sky is blue By the time I'm ready for that
43:31 The rain is back
43:35 I'm looking for the sun, I'm looking for a warm feeling
43:40 I need courage, I need to be strong To go to the frozen water
43:47 It's a sunny day, it's a cloudy day Have to enjoy that moment
43:53 You never know what's coming up
43:58 It's a sunny day, it's a cloudy day Have to enjoy that moment
44:04 You never know what's coming up
44:10 [Guitar]
44:23 Going for a walk with that funny dog, a patch of spatula
44:27 Whatever you call him, I'm having a breath in the forest
44:35 Trees are big and lands are flat, muddy waters in the path
44:41 I need sensible shoes
44:45 It's a sunny day, it's a cloudy day Have to enjoy that moment
44:52 You never know what's coming up
44:57 It's a sunny day, it's a cloudy day Have to enjoy that moment
45:03 You never know what's coming up
45:08 You never know what's coming up
45:14 [Applaudissements]
45:19 [Guitar]
45:27 Once daddy came home with a lovely tiny dog
45:33 She was so beautiful, everybody loved her
45:41 Even if every morning we had to clean up her room
45:52 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
45:57 [Guitar]
46:08 That dog used to run away, bringing back all the things she had found
46:17 And back from the door we had dozens of beaten shoes, slippers and hard potatoes
46:22 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
46:30 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
46:39 [Guitar]
46:50 She seemed so lovely and pure, but one day the house was empty
46:55 Maybe the chickens learned how to fly, or folks had a break for lunch
47:06 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
47:11 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
47:19 Alright
47:21 [Guitar]
47:37 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
47:42 [Guitar]
47:54 It was so hard to accept the criminal was home
48:00 That lovely dog was the best hen-kidder in town
48:09 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
48:14 My dog used to eat all the chickens in the neighborhood
48:22 [Guitar]
48:31 [Applause]
48:33 So, another exceptional show, the Rhino Jazz Festival, from October 1st to 22nd
48:39 Of course, the book festival, from October 13th to 15th
48:43 You will find the Alhachamad with the stage play of Loupi
48:47 And a multitude of authors to live, there is a soul in this book festival
48:52 And of course, the 7th edition of the Positive Education Festival
48:57 Which takes place from October 31st to November 5th
49:01 And you will find Mesa Soma, of course, on the 26th of November
49:05 In the meantime, go out, cheer up, our country is rich
49:08 There are plenty of events, plenty of things to do
49:10 We need it, especially right now
49:12 As for me, and with the technical team, we give you an appointment
49:16 The next month for new adventures
49:18 [Applause]
49:22 [Music]
49:26 [Music]