Perte de parts de marché, recul de la demande et baisse de la demande des voitures électrique...Le marché de l'automobile en pleine crise

  • il y a 2 heures
Entre perte des parts de marché en Asie, recul de la demande en Europe et baisse de la demande des voitures électriques, le marché mondial de l'automobile est en mauvaise posture.

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00:00Nicolas, ce matin, on évoque avec toi le 90e mondial de l'auto qui commence aujourd'hui à Paris. Que la fête commence, mais pas vraiment en fait, parce que l'ambiance est un peu morose derrière les cotillons en vrai.
00:12Oui, il faut reconnaître qu'on vit une triple peine dans l'industrie automobile aujourd'hui. D'abord, vous avez des pertes très fortes de parts de marché en Asie comme on n'en avait jamais vu.
00:19Enfin, c'est ces phénomènes qui sont là, mais qui sont un peu neufs et assez violents. Donc, les pertes de parts de marché en Asie, c'est assez violent.
00:26Le recul de la demande en Europe est quand même très marqué. Et également, les baisses de ventes de voitures électriques. Et là, il y a un vrai sujet pour les Européens.
00:33Parce que l'an prochain, 1er janvier, il y a une nouvelle contrainte verte en Europe. Une marque doit réduire l'intégralité de son empreinte carbone de 15 %.
00:48Et pour réduire cette empreinte carbone de 15 %, ça veut dire qu'il faut vendre plus d'électriques. Cette voiture thermique, elle a son empreinte carbone.
00:54Pour que la moyenne baisse de 15 %, il faut que dans l'ensemble des ventes, il y ait plus d'électriques. Minimum, une électrique sur cinq. Si ce n'est pas le cas, l'objectif n'est pas atteint.
01:03Et les sanctions financières seront très lourdes. Alors, la liste des difficultés des constructeurs européens, elle ne cesse de s'allonger depuis le début de l'année.
01:10La dernière en date, c'est Stellantis, avec l'annonce du départ anticipé en 2026 de son directeur général. C'est un élément supplémentaire.
01:17Il dit aux Echos ce matin, Carlos Tavares, qu'une fermeture ou des fermetures d'usines, ça pourrait intervenir, sans donner de détails.
01:24Je ne vous refais pas Volkswagen, qui a secoué toute l'Allemagne en annonçant pour la première fois des fermetures d'usines en Allemagne, ce qui n'est jamais arrivé depuis la naissance du groupe, il y a près de 90 ans.
01:34Tous les gérants en bourse prennent le bouillon. Stellantis en six mois a perdu 53 %, Volkswagen 34 %, Renault 21 %, ce ne sont pas des petits de baisse tout de même.
01:44Et depuis 2019, le secteur en Europe, enfin le secteur a perdu en France l'équivalent d'une année de vente. Donc on est sur des reculs très violents.
01:53Et en face arrivent les constructeurs chinois hyper en avance sur l'électrique, comme d'ailleurs on n'en avait pas conscience en encore quelques années, et qui tranquillement ouvrent des usines sur le sol d'Europe,
02:03de manière à être plus proche des consommateurs, mais surtout de contourner les contraintes douanières qui ont été confirmées par les Européens il y a quelques jours.
02:11Le fait de produire en Europe, ils ne seront pas surtaxés.
02:13Mais Nicolas, on n'avait jamais connu une telle crise pour le marché de l'automobile.
02:18Je ne pense pas, effectivement. Et là, l'abandon du thermique, c'est un virage industriel, le plus radical virage industriel que cette industrie existe depuis plus de 100 ans.
02:28Et l'autre choc, c'est l'incroyable montée en puissance du concurrent chinois, qui est absolument...
02:32Mais comment on n'a pas anticipé tout ça ?
02:34Eh bien, on n'a pas anticipé tout ça.
02:36Eh oui, mais on se pose la question.
02:38Et on sait que toutes les difficultés des différents constructeurs, qu'on a pu... Volkswagen, comment se fait-il que cette extraordinaire entreprise puisse se retrouver à ce point-là, acculée ?
02:46C'est un fait. On en est là aujourd'hui.
02:49La difficulté, c'est qu'on parle d'un secteur qui emploie 14 millions de personnes en Europe.
02:53Ce n'est donc pas à l'épaisseur du trait. L'automobile, ce n'est pas vraiment un univers comme les autres.
02:57On ne peut pas imaginer que les ventes vont baisser, que la production va baisser et qu'il n'y aura pas de casse sociale à l'arrivée.
03:03Le truc, c'est que pour l'instant, cette casse sociale, on ne l'a pas encore vue.
03:06Probablement qu'elle arrivera plus tard.
03:08Et les dernières annonces budgétaires, elles ne vont pas rassurer le secteur automobile français, non ?
03:13Ça va encore tomber l'histoire.
03:15Il n'y a que des mauvaises nouvelles. On sait que le malus écolo pour l'émission de CO2 est alourdi.
03:20On sait que la taxe au poids sera alourdie en 2026.
03:23Et on ne sait même pas si le bonus pour acheter sa voiture de 4 000 euros restera à 4 000 euros au terme de l'examen parlementaire.

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