"On est partis sans rien": chaque jour, des centaines de Libanais trouvent refuge à Saïda pour fuir les bombardements israéliens

  • il y a 1 heure
Les bombardements israéliens forcent des milliers de Libanais à fuir vers la ville de Saïda. Abdu, touché à la tête, a perdu plus de 80% de sa mémoire, laissant sa famille dans l'incertitude. Les déplacements massifs de population ont entraîné la mort de plus de mille personnes et le déplacement de plus d'un millions de Libanais.

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Transcription
00:00Le choc a été si fort qu'à son réveil, il ne reconnaît ni sa famille, ni ses amis.
00:06Tu te souviens de moi ?
00:08Non.
00:09Abdou a perdu plus de 80% de sa mémoire après avoir été touché à la tête par une frappe israélienne dans le sud du Liban.
00:16J'ai entendu une grosse détonation et je suis tombé.
00:20Barra, son épouse, est enceinte de 6 mois. Le couple attend son tout premier enfant.
00:25C'est vraiment très dur.
00:31Ça devrait être le plus beau moment de notre vie, mais parfois il ne se souvient pas de moi, ni qu'on attend un bébé.
00:42Depuis le début des hostilités, la ville de Saïda est devenue la seule porte de sortie du sud du pays.
00:46Résultat, une grande partie des blessés est soignée ici dans les hôpitaux.
00:50Et puis chaque jour, des centaines de personnes trouvent refuge ici dans la ville pour fuir les bombardements israéliens.
00:56Ahmad est arrivé la semaine dernière avec sa femme, ses enfants, dont un nourrisson de 3 mois.
01:00Pas d'autre choix que de vivre sur ce parking.
01:03On est partis sans rien. Même les couvertures, on nous les a données pour dormir dehors.
01:08La famille a quitté son village à la frontière avec Israël, où les frappes étaient devenues incessantes.
01:14On ne peut pas retourner chez nous dans le sud, ça bombarde tous les jours.
01:18À Beyrouth, c'est la même chose. Alors on reste ici, même si ça tape.
01:23En deux semaines, le gouvernement libanais estime que plus d'un million d'habitants ont dû se déplacer dans le pays
01:28et plus de 1000 personnes ont été tuées. Le Liban, qui craint devenir le nouveau Gaza.

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