Autrice de l'œuvre «Victimes françaises du Hamas», Rachel Binhas est revenue sur l'antisémitisme dans les établissements scolaires : «C'est devenu compliqué dans certains coins».
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00:00Alors, on pourrait parler de l'antisémitisme de rue.
00:02Je distingue entre l'antisémitisme presque universitaire, entre guillemets,
00:06qui se maquille derrière des catégories, justement, de sionisme et tout ça.
00:09Mais les Juifs, aujourd'hui, en France, savent que s'ils se dévoilent comme Juifs,
00:14ils peuvent en payer le prix de leur vie.
00:17Est-ce qu'on peut dire que l'originalité tragique des temps présents,
00:19c'est cet antisémitisme de rue qui, de ce point de vue,
00:22est non seulement peut-être marqué à gauche, mais surtout islamiste ?
00:25Je ne sais pas si c'est réellement de notre époque,
00:28parce qu'en fait, ça a déjà quelques années.
00:32C'est pour ça que la qualification de nouveau n'est pas tout à fait exacte.
00:36C'est devenu plus aigu, c'est sûr.
00:39Mais en réalité, si on regarde, par exemple, la scolarisation des enfants juifs
00:43ou d'origine juive ou supposés juifs, depuis la fin des années 90,
00:47avec un boom dans les années 2000, on a vu l'incapacité, l'impossibilité
00:52dans un certain nombre d'établissements publics de les scolariser.
00:55Et on a dû, en effet, et on continue encore de les sortir des établissements publics.
00:59Et quand l'enfant juif était persécuté, plutôt que de punir les persécuteurs,
01:02on éjectait l'enfant juif de l'école ?
01:05C'est ça, on l'éjecte.
01:07En tout cas, on le trouvait à un autre établissement,
01:08parce que dans certains coins, de toute façon, c'est devenu extrêmement compliqué.
01:13Il faudrait parfois sortir quasiment les trois quarts de la classe.
01:17C'est le cas dans des établissements de Marseille, de Roubaix, de Tourcoing, du 93.
01:23Et le nombre d'établissements tend aujourd'hui à devenir plus important.