interview estivale 2024 (partie  1) "MF CONFIDENTIEL" - Vidéo Dailymotion

chanson et cinéma

interview estivale 2024 (partie  1) "MF CONFIDENTIEL" tournage entre mai et juillet 2024 chansons (manuel ferré)   réalisation seb distrib, avec notamment vurban gytan   à mentionner pour la totalité de l'interview :   "je ne suis bien que quand ça tourne" sortie mars 2017  "des larmes de réveil" sortie novembre 2018  "je fais des phrases à la imbécile" sortie juillet 2019  "convalescence" sortie mars 2021  "capitalo-sexo hypocrisie"  sortie juin 2021  "8 heures de garde à vue pour une petite sotte"  sortie octobre 2019  "le bonheur d'avant" sortie février 2016   "quand ça va méfie-toi"   sortie mai 2019  "j'aime quand t'es comme ça" sortie janvier 2022  "comment c'est génial"  sortie décembre 2023  "je ne suis la star que de mon monde" sortie juin 2020  "j'ai des principes"  sortie août 2023  "je suis l'seul à être comme tout l'monde" sortie janvier 2019  "seul face à la foule"   sortie septembre 2021   "moi j'aime l'amour pour les autres"  sortie août 2009  "ni trop ni pas trop" sortie octobre 2018

Transcript

01:00Générique

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06:17...

06:30Alors bonjour Manuel.

06:32Salut Seb, Sébastien.

06:34J'ai eu plaisir de te faire tourner dans ce très joli cadre,

06:40qui est le parc Balzac.

06:42Deux chansons de ta composition,

06:45les larmes de réveil et les phrases à l'imbécile,

06:47et dis-moi d'entrée si tu avais déjà tourné dans ce fabuleux parc.

06:51Auparavant ?

06:52Oui.

06:53Euh... Je ne crois pas.

06:56Non non.

06:57Ben non non non, pas loin, mais non non, pas dans ce parc là.

07:00Et au moment où je t'ai fait tourner,

07:02qu'est-ce que ce parc t'a évoqué, t'a suggéré comme émotion ?

07:10Ben euh...

07:13Je ne sais pas, j'étais tellement pris dans mes chansons que...

07:19Ben non non, je ne sais pas, comme émotion particulière.

07:25Voilà.

07:27Non non, sauf que c'est épuré disons.

07:30C'est ce qu'on peut dire encore aujourd'hui d'ailleurs.

07:33C'est pour cette raison que nous sommes tranquilles.

07:35Mais voilà, ça se prête bien à notre exercice,

07:39notamment celui d'aujourd'hui également.

07:41Alors style épuré, j'ai remarqué que dans tes derniers longs-métrages,

07:45le dernier qui va donc...

07:47Tu peux me redire le titre.

07:48Celui qui est en cours ?

07:49Oui.

07:50Le débutant était bien dans la régie.

07:52On voit que tu es justement revenu à un style plus épuré, plus sobre,

07:58et qui correspond justement à ce que je voulais faire retranscrire

08:01en faisant tourner dans ce parc.

08:03Et pourquoi justement ce retour à la sobriété ?

08:07Eh bien, c'est très en accord avec mon état d'esprit actuel

08:12qu'on pourrait également relever sur le plan technique.

08:15Car d'une part, je me reprochais dans les longs-métrages précédents

08:23de m'égarer dans des éléments annexes,

08:28parce que j'avais voulu absolument placer tel ou tel message philosophique,

08:32telle ou telle phrase, etc.,

08:34que j'avais notée sur ma table de nuit,

08:36pour que ça devienne un jour un titre ou une idée.

08:39D'autre part, je voulais donc rester dans l'histoire, plus qu'auparavant.

08:47Et d'autre part, je voulais aussi revenir à un procédé technique beaucoup plus physique.

08:54Et d'ailleurs, là, je ne fais plus de montage logiciel,

09:00et je vais de plus en plus retourner vers le physique,

09:03c'est-à-dire, comme je faisais à l'adolescence, à l'époque de la VHS,

09:06j'étais encore chez ma mère,

09:08du montage en enregistrement, c'est-à-dire lecture-pose-enregistre.

09:12Avant de rentrer dans le détail de cette chanson,

09:15pourquoi n'en existe qu'une version,

09:19contrairement à les phrases à l'imbécile,

09:21dont on a entendu la deuxième version, une deuxième orchestration ?

09:25Tout simplement parce que « Des larmes de réveil », comme d'autres chansons,

09:28je considérais qu'elle était aboutie dès la première version.

09:32Et en ce qui concerne l'autre,

09:35oui, j'ai voulu faire deux versions,

09:41et ça m'est arrivé d'aller jusqu'à trois, voire quatre,

09:45notamment les jours de fin de mois,

09:47tant que je n'avais pas ressenti l'aboutissement sur le plan de l'orchestration.

09:54Mais il y a des chansons, comme celle-là, effectivement,

09:57dont je n'ai pas du tout envie d'aller plus loin,

10:01et que je considère, oui, aboutie.

10:05Pour en revenir au contenu de la chanson,

10:09j'ai retenu les images qui reviennent,

10:12les images assemblées dans ton sommeil,

10:15un mélange de journée, un mélange de gens dans ton histoire,

10:19ta propre histoire,

10:21une adaptation de cette histoire signée de mon sommeil,

10:25en coproduction avec toutes mes pensées,

10:28en me faisant marcher.

10:30Et là, on revient à ce côté un peu brut, physique,

10:34où tu es en fin de compte dans ton sommeil,

10:37et au moment où tu te réveilles, tu as des larmes,

10:40tu cites une minute de larmes,

10:42comme si tu voulais capturer ces images pures

10:46et les retranscrire directement,

10:49matérialiser dans ta chanson,

10:52que tu veux retranscrire à l'écran.

10:54Comment tu réalises justement cette prouesse

10:57de redonner corps à tes rêves ?

11:00Alors là, c'est une chanson qui ne dépeint pas...

11:04Ah oui !

11:06J'allais dire un rêve en particulier.

11:09C'est général sur les rêves

11:12qui font qu'au réveil tu y es tellement pris

11:15que ça m'est arrivé d'avoir des larmes

11:18pour une tragédie à laquelle j'avais vraiment cru

11:21lors de... en vivant ce rêve.

11:24Bon, alors...

11:27J'ai écrit cette chanson

11:30en faisant ressortir ce que je ressentais en général

11:34au sortir de ces rêves.

11:37Bon, et...

11:39Ben non, non, je ne sais pas.

11:42Moi, ça m'est paru évident,

11:45de façon brute,

11:47ce qui est vraiment significatif,

11:50c'est qu'à ce qu'on tourne,

11:53il y a toujours le cine de mon sommeil en coproduction,

11:56il y a toujours le côté cinéma qui revient,

11:59même dans ton sommeil.

12:01C'est comme si en fin de compte,

12:04tu visualises toujours les choses

12:07et on voit que les images sont très parlantes dans tes films

12:10et on retrouve les images assemblées.

12:13Et pour toi, qu'est-ce que l'image a de plus

12:16pour transmettre quelque chose que le simple mot ?

12:19Je me souviens quand j'étais tout jeune,

12:22pour l'anecdote, j'avais l'habitude de rentrer du collège

12:25en goûtant sur la table de la cuisine,

12:28mais en feuilletant un album photo,

12:31donc il y avait déjà les images,

12:34et puis surtout de nostalgie,

12:37parce que même adolescent, je regardais déjà en arrière.

12:40Comme ça a vieilli, alors ça prend de la valeur.

12:43Et d'autre part, je mettais un disque en même temps,

12:46parce que je le faisais à chaque fois,

12:49parce que j'avais remarqué que ça faisait naître

12:52une émotion particulière,

12:55le mariage des images et de la musique,

12:58donc une autre dimension encore

13:01que l'un seulement ou l'autre seulement.

13:04Et donc cette notion de l'émotion par l'image,

13:07elle rentre à loin.

13:10Et d'autre part, moi, de par ma nature

13:13de pouvoir tout contrôler, on va dire,

13:16malheureusement...

13:19Justement, ça donne aussi des vertus créatives.

13:22Quand nous sommes dans un groupe en train de discuter,

13:25il faut que je regarde chaque réaction

13:28de celui qui parle, mais aussi celui qui écoute,

13:31et celui qui écoute, celui qui écoute.

13:34Je trouve ça passionnant.

13:37C'est normal, mais moi, ça me fascine.

13:40Dans la classe du film Il faut être gentil,

13:43on voit plein d'élèves qui te ressemblent,

13:46qui t'écoutent, en fait.

13:49Oui, c'est vrai.

13:52Mais ça peut aussi être un défaut,

13:55parce que tout vouloir placer,

13:58le spectateur peut s'y perdre.

14:01Il y en a qui ont décroché depuis longtemps

14:04et qui se focalisent sur les chansons, par exemple.

14:08Je suis revenu sur les rails de l'histoire,

14:11comme à l'époque de l'enfant de la grande retrouvaille,

14:14depuis lequel je n'ai fait que décliner,

14:17qu'être en déclin par rapport au sens,

14:20et mettre en lumière les choses annexes.

14:23Message, délire...

14:26D'accord.

14:29On va continuer à rester dans ce parc balzac.

14:32Je vais t'emmener un peu plus loin

14:35et continuer à évoquer,

14:38à rappeler des émotions,

14:41comme tu l'as rappelé aussi,

14:44au travers de ce fabuleux parc

14:47qui génère des réponses,

14:50des questions en direct.

14:53Ça donne lieu à de très belles histoires et anecdotes.

14:56Peut-être que dans un autre lieu,

14:59j'aurais dit autrement.

15:03Tout ce que je vais dire, c'est avec le cœur.

15:06Même que je sois tout seul, je n'ai rien à dire

15:09à mes détracteurs.

15:12À part peut-être ta gueule,

15:15je n'ai pas vocation à être heureux.

15:18Ou alors c'est vraiment que je n'ai pas fait attention.

15:21Mais pour changer, parlons plutôt de moi.

15:24À chacun son élie et le mien et de tous ses vertes.

15:27Je ne sais pas ce que je vais faire

15:30et je ne sais même pas si je vais le faire.

15:33Alors pour ne pas me complaire

15:36dans ce climat austère,

15:39comme pour me dédommager

15:42de tout ce qui me fait râler.

15:45Alors pour ne pas me complaire

15:48dans ce climat austère,

15:51alors pour me dégager

15:55de tout ce qui me fait râler.

16:03Me dégager de cet état hostile,

16:06je fais des phrases à l'imbécile.

16:13Râle bol de l'été, j'ai un caillou dans la grolle

16:16et je dois rentrer habillé puisque je n'ai pas de bol.

16:19De chez le coiffeur à qui j'ai demandé

16:22comme je n'ai pas de bol une coupe au verre à pied.

16:25Comment toi tu te prénommes ? Aimes-tu la virilité ?

16:28Car si tu aimes les filles manquées, alors moi je suis tout homme.

16:31D'ailleurs je ne sais pas ce qu'on va faire

16:34mais là je vois bien qu'on va le faire.

16:37Alors pour ne pas me complaire

16:40dans ce climat austère,

16:43comme pour me dédommager

16:46de tout ce qui me fait râler.

16:53Je fais des phrases à l'imbécile.

17:13Ce n'est pas forcément la faute des parents

17:16si l'on prend des bonnes habitudes, même s'ils furent rudes.

17:19Il faudrait en fin s'accepter

17:22enfin et enfin comme on était.

17:25Moi j'arrive désormais à accepter

17:28qu'il n'y a pas mieux, pas mieux que moi pour leur prouver

17:31que c'est eux, que c'est eux qui avaient raison.

17:34C'est vraiment n'importe quoi.

17:37Alors pour ne pas me complaire

17:40dans ce climat austère,

17:43comme pour me dédommager

17:46de tout ce qui me fait râler.

17:56Je fais des phrases à l'imbécile.

18:10Alors pour ne pas me complaire

18:13dans ce climat austère.

18:35Je fais des phrases à l'imbécile.

18:43Je fais des phrases à l'imbécile.

19:13Je fais des phrases à l'imbécile.

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