Dans les coulisses des analyses ADN de la gendarmerie scientifique

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Pour gagner des heures précieuses sur le terrain, la gendarmerie scientifique a développé des innovations technologiques fondamentales. À l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Cergy-Pontoise, le colonel Sylvain Hubac a inventé le GendSAG, une méthode de prélèvement de l’ADN permettant une analyse et une exploitation rapide. « On obtient un résultat en moins de 3 heures, alors qu'il fallait 6 à 7 heures pour un résultat équivalent à partir de traces de sang ou de salive », explique le colonel. Il présentera ce dispositif au Futurapolis, organisé par « Le Point »,  le 11 et 12 octobre à Montpellier.
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Transcription
00:00Dans le cas d'attentats, si on arrive à identifier les auteurs des attentats
00:03en quelques heures plutôt qu'en quelques jours,
00:05ça peut éviter la réitération aussi de nouveaux attentats, identifier les cellules.
00:09À l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale de Sergie-Pontoise,
00:13le colonel Hubach et son équipe utilisent des innovations technologiques.
00:17Des outils qui permettent d'analyser l'ADN en des temps records,
00:21au plus proche de la scène de crime.
00:22La première innovation a été de vouloir réduire le temps d'analyse au maximum,
00:27tout en simplifiant la collecte du prélèvement
00:29et permettre que ce prélèvement puisse être réalisé en dehors d'un laboratoire conventionnel.
00:35Et donc on a développé ce produit, la trace biologique, on l'a frottée
00:39et l'extraction d'ADN va se passer directement in situ à l'extrémité de l'écoulillon.
00:45Et on utilise donc des plaques de ce type-là à 96 positions.
00:50Et en fait, chaque échantillon est placé dans un puits différent.
00:54Donc on distribue les liquides nécessaires à l'amplification d'ADN,
00:57mais l'ADN, il reste piégé à l'extrémité.
01:00Et pour mettre l'ADN dans l'échantillon, en fait, on a juste une étape simple à faire.
01:05On n'a qu'à insérer l'écoulillon dedans.
01:08De manière simple, on casse.
01:11Et là, l'échantillon d'ADN est directement dans son puits d'intérêt
01:15et l'amplification d'ADN va se passer à partir de l'extrémité de l'écoulillon qui est restée dans la plaque.
01:20Vous voyez, c'est un geste simple qui fait qu'on peut faire ça dans un laboratoire mobile à l'extérieur
01:26et dans les mêmes conditions de sécurité finales que si on le faisait avec des pipettes,
01:29comme vous voyez ici, dans un laboratoire classique.
01:31Avec ce procédé, on obtient un résultat à moins de 3 heures,
01:34alors qu'il est nécessaire 6 à 7 heures pour avoir un résultat équivalent
01:39à partir de traces de sang, de traces de salive,
01:42pour identifier notamment des personnes décédées, des cadavres.
01:45La deuxième innovation qu'on a développée, c'est notre laboratoire mobile.
01:48Nous sommes les seuls à disposer de ce dispositif
01:52et qui permet de faire des analyses ADN dans les mêmes conditions qu'un laboratoire conventionnel,
01:56mais au plus près de la scène de crime.
01:58Il a été officiellement employé pour les attentats de Nice,
02:02où on a fait l'identification des victimes à moins de 48 heures,
02:04où les analyses ADN ont été effectuées sur place.
02:06On l'utilise une dizaine de fois par an sur des scènes de crime ou des catastrophes plus ou moins importantes.
02:11Et il a également été envoyé en 2022 en Ukraine
02:14pour pouvoir aider les autorités ukrainiennes à identifier les victimes du charnier à Boucha.
02:19La division du colonel Hubach traite entre 200 et 210 000 analyses à l'année.
02:24Les résultats sont ensuite répertoriés dans la base de données nationale
02:28qui permettent de comparer les ADN non-identifiés à ceux déjà identifiés.

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