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Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l’invitée du Face-à-Face sur RMC et BFMTV de ce mercredi 9 octobre. Elle a notamment évoqué les prix de l'électricité, le gel des pensions des retraites ou encore la hausse d'impôts.

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Transcription
00:00BFM TV face à face. Apolline de Malherbe.
00:08Il est 8h32 et vous êtes bien sûr RMC et BFM TV. Bonjour Maude Bréjon.
00:12Bonjour.
00:13Merci d'être dans ce studio pour répondre à mes questions.
00:15Vous êtes porte-parole du gouvernement. Il y a beaucoup de questions à vous poser
00:19et notamment sur les questions des impôts, du budget, mais d'abord quand même
00:23cette première épreuve traversée hier à l'Assemblée, la motion de censure
00:28traversée et surmontée puisque le gouvernement ne tombera pas, vous n'avez pas eu peur ?
00:33C'est moins une motion de censure qu'une motion de posture et heureusement
00:37tant mieux pour la France, elle n'a pas trouvé de majorité hier.
00:40Maintenant je vais vous dire, de la part de la France insoumise,
00:43qui ne veut pas beaucoup de bien au pays, ça n'étonne personne.
00:46De la part du Parti Socialiste, c'est désolant parce que cette motion de censure
00:50était présentée par le Parti Socialiste et le Parti Socialiste,
00:54qui a été un grand parti dans l'histoire de notre pays,
00:57est en train de basculer d'une culture de gouvernement à une culture de la censure.
01:02Alors même que Michel Barnier met sur la table des questions qui devraient les intéresser.
01:06La justice fiscale, l'écologie, l'amélioration de la réforme des retraites.
01:10Est-ce que ce n'est pas des sujets, des revendications historiques du Parti Socialiste
01:14qui nécessiteraient qu'il vienne autour de la table ?
01:16François Hollande lui-même a voté cette motion de censure.
01:18Je l'écoutais d'ailleurs sur votre plateau, vous l'avez reçu la semaine dernière.
01:23Il disait au fond, on vote une motion de censure non pas à cause de Michel Barnier,
01:27non pas du fait de sa déclaration de politique générale,
01:30et on la vote tout en sachant bien que de toute façon elle ne sera pas adoptée.
01:34Enfin, quelle est la cohérence ?
01:35Quelle est la cohérence de la part d'un ancien président de la République ?
01:38Alors attendez, parce qu'il y a ceux qui ont voté cette motion,
01:40puis il y a ceux qui ne l'ont pas votée,
01:42mais dont l'explication n'est pas forcément meilleure pour vous.
01:45Je voudrais que vous écoutiez Guillaume Bigot, il est député RN,
01:48et c'est lui qui s'exprimait au nom du Rassemblement National à l'Assemblée.
01:51On ne censure pas car un seul tweet de Marine Le Pen
01:53suffit à infléchir la position du Premier ministre sur la désindexation des salaires.
01:57Et il aura suffi d'un simple rappel à l'ordre
01:59pour que le chef du gouvernement fasse comprendre,
02:01merci vous l'avez fait, à votre ministre de l'Economie
02:04que sa porte devait rester ouverte à tous.
02:07Nous préférons exercer une pression que de voter la censure,
02:11est-ce que ce n'est pas pire en fait ?
02:13Nous nous dépendons de 577 députés,
02:16et à travers eux, de 67 millions de Français.
02:19La voix d'un député vaut la voix d'un autre député,
02:21et c'est bien normal en démocratie.
02:23La seule question qui se posera dans les semaines et dans les mois à venir,
02:26si d'autres motions de censure sont déposées est ce qui est possible,
02:29c'est y a-t-il une convergence des luttes
02:32entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ?
02:34Si la réponse est oui,
02:35la France peut tomber dans l'immobilisme et dans l'instabilité,
02:38avec les conséquences économiques et sociales qu'il y aura derrière.
02:42C'est la seule question qu'il y a à se poser.
02:43Tant qu'il n'y a pas cette convergence des luttes,
02:45comme vous dites, entre l'ERN et l'FI, vous tenez ?
02:48Nous, on écoutera l'ensemble des députés.
02:49On l'a toujours dit.
02:51Tous les élus sont des élus de la République.
02:53On veut s'adresser à l'ensemble des Français,
02:54et s'adresser à l'ensemble des Français,
02:56ça signifie prendre en compte l'ensemble du Parlement,
02:59de l'FI au Rassemblement national,
03:01avec une méthode qui est celle de Michel Barnier,
03:03de l'écoute, du respect, de la considération,
03:06et je pense que ça fait du bien aux Français.
03:08Maude Bréjon, vous êtes porte-parole de Michel Barnier ou des macronistes ?
03:12Je suis porte-parole de Michel Barnier et du gouvernement de Michel Barnier.
03:16Il faut revenir un petit peu en arrière.
03:18Ma famille politique n'a pas gagné les élections.
03:21Vous êtes vous-même un député macroniste.
03:23Les Français n'ont pas fait le choix d'une assemblée uniforme.
03:28Les Français n'ont pas fait le choix de la pensée unique.
03:30Ils ont élu une assemblée nationale plurielle.
03:32D'aucuns diraient une assemblée nationale divisée.
03:35Et c'est pour ça que le président de la République a nommé
03:38le premier ministre qui était le plus à même de rassembler
03:41le plus largement possible.
03:42Nous n'avons pas de majorité absolue,
03:44mais nous avons le bloc le plus large possible aujourd'hui
03:47au sein de l'assemblée nationale.
03:49Et Michel Barnier a composé un gouvernement
03:51qu'il a aussi voulu le plus large possible,
03:53en tendant la main à la gauche, en tendant la main à la droite.
03:55Certains l'ont accepté, comme Didier Migaud.
03:59D'autres ne l'ont pas fait et je le déplore.
04:01Maintenant, les Français nous demandent de nous accorder.
04:03Après, ce que j'aimerais comprendre, c'est le rapport au macronisme.
04:05C'est-à-dire que vous, Maude Bréjon,
04:07je me dis que ça doit être compliqué dans une situation comme celle d'hier matin.
04:11Hier, Michel Barnier, le premier ministre,
04:14vient rencontrer les députés macronistes.
04:17Ça se passe dans une des salles de l'Assemblée nationale.
04:19Ils sont tous là.
04:20C'est censé se passer plutôt bien,
04:21puisque vous êtes le plus gros constituant
04:24des forces de Michel Barnier désormais à l'Assemblée.
04:29Sauf que ça se tend, ça se tend de plus en plus,
04:31et notamment des pics de Michel Barnier
04:33à l'endroit de ceux qui ne lui font pas la vie facile,
04:36que ce soit Gérald Darmanin ou Gabriel Attal,
04:38dont on ne comprend pas très bien s'ils veulent qu'ils réussissent
04:40ou s'ils ne veulent pas qu'ils réussissent.
04:41Et vous, Maude Bréjon, vous vous retrouvez au milieu.
04:43Vous faites comment ?
04:44D'abord, moi, je suis intimement convaincue
04:46que l'intérêt du pays, encore une fois pour éviter l'instabilité,
04:49c'est que Michel Barnier réussisse.
04:51Ensuite, on va...
04:52Mais quand vous avez un Gérald Darmanin qui dit
04:55que le budget en l'état est inacceptable,
04:57vous vous sentez plutôt Darmanin ou plutôt Barnier ?
04:59On ne va pas se raconter des histoires.
05:01On ne vient pas tous de la même famille politique.
05:02On n'a pas tous la même histoire politique.
05:04On n'a pas tous la même culture politique.
05:06Mais je crois qu'on a un intérêt commun.
05:08Et cet intérêt commun, c'est de permettre au pays d'avancer.
05:11Et c'est de permettre au gouvernement
05:13de présenter un budget de redressement.
05:16Maintenant, est-ce qu'on est toujours tous d'accord
05:18au sein du gouvernement ?
05:19Je ne vais pas vous dire que oui.
05:20Chacun voit bien que ce n'est pas le cas.
05:22Parce qu'encore une fois, on vient d'horizons différents.
05:24Est-ce qu'on est toujours tous d'accord
05:25au sein même de Renaissance ?
05:27Pas toujours non plus.
05:29Mais c'est normal qu'il y ait des débats.
05:30Et moi, je trouve ça sain.
05:31Et Michel Barnier est là pour écouter tout le monde
05:33avec, encore une fois, un objectif.
05:35Comment vous l'avez vécu hier ?
05:36Parce qu'il y a quelque chose du front d'or.
05:39Il y a quelque chose du front d'or chez Gérald Darmanin,
05:41chez Gabriel Attal.
05:43Comment vous le vivez, vous ?
05:44C'est normal et c'est légitime qu'il y ait du débat.
05:47Michel Barnier ne vient pas de notre famille politique.
05:49On est dans un contexte qui est extrêmement difficile.
05:52Et j'entends que les uns et les autres
05:54ont des propositions, ont des idées.
05:56Et on écoutera l'ensemble des abonnements
05:58qui seront présentés pendant l'objet.
06:00Et au fond, les Français, sans doute aussi,
06:02qu'un ancien ministre du budget, Gérald Darmanin,
06:05qu'un ancien premier ministre, Gabriel Attal,
06:07fassent des leçons dans la situation budgétaire
06:09dans laquelle est la France.
06:10Je crois que personne ne fait de leçons.
06:12Il y a du débat sur un budget qui est, encore une fois,
06:14je le dis, un budget d'urgence,
06:15qui est extrêmement difficile.
06:16On va rentrer dans les détails.
06:1760 milliards d'économies, c'est difficile.
06:19Mais qu'il y ait du débat, au fond,
06:20au sein d'une famille politique.
06:22Et qu'on ne pense pas toujours tous pareil.
06:24Qu'on ne soit pas dans cette logique de la pensée unique.
06:27Ça me semble plutôt sain.
06:29Alors justement, rentrons dans le détail du budget.
06:32Il est présenté cette semaine.
06:33C'est la prochaine épreuve pour le premier ministre.
06:35Ce matin, le gouverneur de la Banque de France,
06:37François Villeroy de Gallo,
06:38alerte, il dit, chacun doit arrêter de jouer au chamboule-tout
06:42avec les pistes d'économies.
06:44Il y a 60 milliards à trouver,
06:46dont 25 milliards probablement de hausse d'impôt.
06:49C'est le chiffre avancé par les échos.
06:51C'est beaucoup plus que prévu.
06:53D'abord, on est dans une situation qui est grave.
06:55Je pense qu'il faut poser les termes.
06:57Il faut qu'on arrive à partager le constat.
06:58On est dans une situation qui est grave,
07:00avec un déficit qui va dépasser les 6% cette année
07:03et qui arriverait à 7% l'année prochaine si on ne fait rien.
07:06On a quelques semaines pour constituer un budget d'urgence
07:09avec 60 milliards d'euros d'économies.
07:11C'est absolument colossal.
07:13On a mis, et le premier ministre l'a fait,
07:15une proposition sur la table, une équation qui marche,
07:17avec, je le redis, 40 milliards d'euros de réduction de dépenses,
07:21ce qui est énorme,
07:22et 20 milliards d'euros environ de contributions exceptionnelles,
07:26ciblées et temporaires.
07:27Ça nous semble être un équilibre qui est juste.
07:30Encore une fois, parce que si on n'arrive pas à passer cette marche
07:33qui est extrêmement haute,
07:34à la fin, c'est l'économie française qui sera mise en péril.
07:37Et ce qu'il faut bien comprendre, c'est que, moi, vous savez,
07:39j'ai conscience d'être porte-parole d'un budget extrêmement difficile
07:42et d'être porte-parole d'un budget de combat.
07:45C'est probablement le job le plus dur en ce moment.
07:47Parce que pour pouvoir honnêtement l'assumer,
07:49c'est vrai que c'est quand même pas évident,
07:51et de slalomer entre les macronistes,
07:54Emmanuel Macron et Michel Barnier,
07:56pas forcément facile.
07:57C'est difficile.
07:58Michel Barnier dit, je préfère être un populaire qui est responsable.
08:02Mais je crois que l'intérêt du pays
08:04et que l'intérêt des Français,
08:06c'est qu'on maintienne cette trajectoire de redressement des finances publiques.
08:09Comment est-ce que vous allez pouvoir tenir ?
08:10Vous m'avez dit, c'est ciblé.
08:11C'est difficile à court terme.
08:12C'est difficile à court terme.
08:13Mais à moyen terme.
08:14Je ne peux pas dire que tu entends n'importe quoi.
08:15C'est ciblé et temporaire.
08:18Quand on écoute Michel Barnier,
08:20lorsqu'il a annoncé les premières mesures,
08:22il a dit que ce seraient les foyers les plus riches
08:25qui seraient mis à contribution
08:27et les entreprises qui ont les plus gros chiffres d'affaires.
08:30Sauf qu'entre-temps,
08:32on découvre qu'il va y avoir le gel temporaire des pensions de retraite.
08:35On découvre qu'il va y avoir la remontée des taxes sur l'électricité.
08:39Qu'il va y avoir un effort supplémentaire pour les collectivités locales.
08:43Ce n'est pas les Français les plus riches.
08:46Ce n'est pas ultra ciblé, ça.
08:48C'est tous les Français.
08:49Prenons par exemple le cas de l'électricité.
08:52Et regardons deux petites secondes en arrière.
08:55On a traversé des crises.
08:56Chacun s'en rappelle.
08:57La crise du coronavirus,
08:58la crise de l'énergie,
08:59la crise de l'inflation.
09:00Et tout le monde s'est accordé à dire à ce moment-là
09:03qu'il fallait multiplier les dépenses
09:05pour aider les Français et les entreprises.
09:06Nous l'avons fait.
09:07Et je pense qu'il ne faut pas le regretter.
09:09Mais nous sommes aujourd'hui en sortie de crise.
09:11Ces crises sont derrière nous.
09:12Et donc il est normal que ce qui était des dépenses exceptionnelles de crise,
09:16et c'est le cas du bouclier tarifaire sur l'électricité,
09:18ne deviennent pas des dépenses pérennes.
09:20Parce que si, et c'est une manie française,
09:23on passe systématiquement des dépenses exceptionnelles
09:27en dépenses pérennes,
09:28on augmente petit à petit
09:30et significativement le déficit français.
09:33Oui, mais moi de Bréjon, il y a une question
09:34qui est de savoir si,
09:35alors on va rentrer un peu dans la technicité,
09:36mais en effet cette taxe,
09:38elle a été baissée,
09:39cette taxe sur les factures d'électricité,
09:41elle a été baissée,
09:42c'était le fameux bouclier tarifaire.
09:44Il y a une chose qui serait de la remonter
09:46au même niveau qu'avant crise,
09:48mais il y en a une autre qui serait
09:49de la faire remonter plus haut qu'avant crise.
09:51C'est le scénario.
09:53Alors, on discutera,
09:54on discutera de l'atterrissage.
09:55Exact.
09:56Mais est-ce que vous accepteriez vous,
09:58Maud Bréjon,
09:59d'ailleurs vous êtes vous-même ingénieur
10:00dans les questions d'énergie,
10:01donc vous comprenez sans doute ça mieux que moi,
10:04mais de manière tout à fait basique,
10:06vous accepteriez que ça remonte
10:07au-dessus du niveau d'avant ?
10:09La première chose,
10:10pardonnez-moi,
10:11d'abord les prix du marché,
10:13de l'électricité,
10:14ayant considérablement baissé.
10:16Du fait que la crise énergétique est derrière nous,
10:18les factures des Français,
10:19de tous ceux qui sont aux tarifs réglementés,
10:21ça représente 80% des Français baisseront,
10:24quoi qu'il arrive,
10:25en janvier prochain,
10:27d'environ une dizaine de pourcents.
10:29Cette fameuse taxe dont on parle,
10:30c'est un peu technique,
10:31c'est la TICFE.
10:32Mais allez-y, prenez le temps,
10:33il y en a besoin de comprendre.
10:34Elle est d'environ,
10:35elle est en temps normal
10:37d'environ 32 euros le mégawatt-heure.
10:40Durant la crise,
10:41on l'avait baissée au minimum
10:42à 0,5 euro,
10:4450 centimes d'euro.
10:46On l'a déjà remontée
10:47en début d'année dernière,
10:48en janvier dernier,
10:49autour de 22 euros.
10:50Et donc il s'agit
10:51de passer la marge d'après
10:53pour revenir à ce qu'était...
10:54Pardon, je vous demande,
10:55la marge d'après,
10:56c'est quoi ?
10:57Est-ce que les 32 euros d'avant,
10:58c'est un plafond pour vous ?
11:00Pour revenir à ce qu'était
11:01le niveau initial,
11:03est-ce que ce sera
11:04un tout petit peu au-dessus,
11:05un tout petit peu en dessous ?
11:06On en discutera,
11:07le budget sera présenté jeudi prochain.
11:08Mais je le redis,
11:09l'objectif,
11:10c'est évidemment de préserver
11:11le pouvoir d'achat des Français.
11:12Vous ne nous dites pas ce matin.
11:13Et je le redis parce que je pense
11:14que c'est ce qui intéresse les gens.
11:1580% des Français verront
11:17leur facture d'électricité baissée
11:19en janvier prochain.
11:20Et pour les 20% restants,
11:22ils ont déjà vu
11:23cette facture d'électricité baissée
11:24parce qu'ils sont
11:25au prix de marché
11:26et que le marché de l'électricité
11:27a déjà baissé depuis quelques mois.
11:28Pardon Maude Bréjean,
11:29mais je voudrais juste comprendre,
11:30ce matin,
11:31vous n'êtes pas en mesure
11:32de nous promettre
11:33que cette taxe
11:35restera au niveau avant crise.
11:38Il y a toujours un scénario
11:40au moment où on se parle
11:41pour que cette taxe monte plus haut.
11:43Je suis en mesure de promettre
11:44que les factures d'électricité
11:46baisseront pour 80% des Français
11:48et que nous serons
11:49d'une grande vigilance
11:50à faire en sorte que,
11:51encore une fois,
11:52les classes moyennes
11:53qui travaillent,
11:54et c'est une ligne rouge
11:55et un axe absolu
11:56du Premier ministre,
11:57ne paient pas davantage
11:59qu'ils le devraient.
12:00Le gel temporaire
12:01des pensions de retraite,
12:02est-ce que c'est toujours sur la table ?
12:04C'est toujours sur la table.
12:06Et ce n'est pas une décision
12:07qui est une décision facile.
12:08Je voudrais d'abord dire une chose.
12:09Les retraites resteront indexées
12:12sur l'inflation.
12:13C'est une promesse de campagne
12:15que j'ai portée moi-même
12:16dans ma circonscription
12:17à Antony, à Châtenay-Malabry,
12:18à Bourg-la-Reine, à Sceau,
12:20parce que c'est juste.
12:22Néanmoins, les retraites
12:24ont été revalorisées cette année
12:26de plus de 5%.
12:27Elles l'ont été l'année précédente
12:29et l'année encore d'avant.
12:30Point très important,
12:32les retraites ont augmenté
12:33davantage que l'inflation.
12:35Et donc, on a massivement soutenu
12:37le pouvoir d'achat.
12:38On a massivement soutenu
12:39le pouvoir d'achat des retraités.
12:40Là, on est dans une période,
12:41je le redis, qui est très difficile,
12:43avec un budget d'urgence
12:44qui nécessite de demander
12:46parfois des efforts aux gens.
12:47Et donc, on proposera
12:49et ce sera soumis au débat
12:53un décalage de six mois
12:55en maintenant l'indexation
12:56des retraites de l'inflation,
12:57mais un décalage de six mois.
12:59Maintenant, le Premier ministre
13:00a ouvert une porte.
13:01Ça peut être discuté.
13:03On pourra évidemment discuter.
13:04Nous, on met sur la table...
13:06En fait, c'est dans la négo, quoi.
13:07C'est-à-dire, vous dites,
13:08on va mettre...
13:09Et c'est normal.
13:10Et c'est ça, la méthode Barnier.
13:11On met sur la table
13:12une équation qui marche.
13:13On met sur la table
13:14une équation qui marche.
13:15Maintenant, si les parlementaires
13:16ont des idées de réduction,
13:18de dépense supplémentaire
13:19par rapport à ce qu'on proposera
13:21pour permettre de rééquilibrer
13:22certains efforts
13:23qui seraient demandés aux entreprises,
13:26qui seraient demandés
13:27aux Français les plus aisés,
13:29qui seraient demandés aux retraités,
13:30mais on écoutera l'intégralité
13:32de ces propositions.
13:33Sauf qu'il y en a pour tout le monde, là.
13:35C'est-à-dire qu'on a quand même
13:37les retraités, les malades,
13:383 euros de plus
13:40pour les consultations chez le médecin.
13:42Est-ce que c'est sur la santé
13:43qu'il faut faire des économies ?
13:45Là, je vous renverrai
13:46à la présentation du budget
13:47qu'on fera jeudi prochain,
13:49demain, jeudi soir,
13:51avec mes collègues Antoine Armand
13:55et Laurence Amartin.
13:56On sera extrêmement vigilants,
13:58je le redis,
13:59à protéger les Français.
14:00Et en même temps,
14:01c'est très difficile.
14:02On est dans une situation...
14:05Mais ça ne correspond pas
14:07au deal de départ.
14:08C'est-à-dire que quand Michel Barnier
14:09dit qu'on va cibler
14:11les foyers les plus riches,
14:13les entreprises qui font le plus d'argent
14:15et qu'on se retrouve finalement
14:16à payer 3 euros de plus
14:17pour aller chez le médecin,
14:18ce n'est pas exactement
14:19ce qui était prévu.
14:20D'abord, je ne confirme pas
14:21cette information ce matin.
14:23Il est bien prévu,
14:24et c'est l'objectif de faire contribuer
14:26d'abord ceux qui le peuvent le plus.
14:28On en parle un peu moins,
14:29mais la contribution est exceptionnelle.
14:31RMC a vu noir sur blanc
14:33que c'était une des pistes
14:34évoquées par le gouvernement.
14:36D'abord,
14:37les contributions exceptionnelles
14:38et ciblées,
14:39elles concernent les Français
14:40qui gagnent plus d'eux.
14:41Pour un couple,
14:42500 000 euros net par an.
14:44Je pense qu'on peut s'accorder
14:45toutes les deux pour dire
14:46que 500 000 euros net par an,
14:47ce n'est pas tout à fait
14:48la classe moyenne.
14:49Bien sûr.
14:50Mais l'Assemblée,
14:51c'est tout le monde.
14:52Les entreprises dans le sud-africain
14:53dépassent 1 milliard d'euros.
14:54On parle aussi des grosses entreprises
14:55qui le peuvent le plus.
14:56Maintenant, il y aura un débat.
14:58Il y aura un débat
14:59à l'Assemblée nationale.
15:00Nous, on assume d'arriver
15:02avec des propositions
15:03qui ne sont pas figées,
15:04qui ne sont pas fixées,
15:05sur lesquelles on peut discuter.
15:06Parce qu'on respecte le Parlement
15:08et qu'au fond,
15:09c'est ça le parlementarisme.
15:10La question qui viendra ensuite,
15:12c'est est-ce qu'on partage un constat ?
15:14Il faut peut-être en revenir là.
15:15Mais est-ce que ça veut dire
15:16que si tout cela évolue,
15:17est-ce qu'il faudrait dire
15:18que Michel Barnier
15:19pourrait ensuite dire
15:20que ce budget tel qu'il ressort
15:21des débats avec les parlementaires
15:23ne me convient pas ?
15:25C'est possible, ça ?
15:26D'abord, je reviens
15:27sur l'histoire du constat.
15:28Parce qu'il y a
15:29beaucoup de discussions ici ou là.
15:31Est-ce qu'on est d'accord ou pas
15:33pour dire que plus de 6 %
15:35de déficit cette année,
15:36ce n'est pas acceptable ?
15:37Que 7 % l'année prochaine,
15:39si on ne fait rien,
15:40ça ne l'est pas non plus ?
15:41Et donc, il y a une nécessité
15:42de faire un effort colossal.
15:44Oui ou non ?
15:45Ça, j'ai l'impression
15:46que là-dessus, vous êtes d'accord.
15:47Mais simplement, certains disent
15:48que ce n'était pas tant que ça.
15:50C'est une vraie question.
15:51Est-ce que d'abord,
15:52on partage le constat ?
15:54Avec qui, vous voulez dire ?
15:55À qui vous posez la question ?
15:56Nous, parce que
15:57c'est à l'intégralité des groupes,
15:58à l'Assemblée nationale et au Sénat.
16:00Et si la réponse est oui,
16:01il faut apporter des solutions.
16:03Moi, je vous repose la question.
16:04Nous, on fait des propositions.
16:05Depuis tout à l'heure, vous me dites
16:07que ce sont des propositions
16:08qui seront discutées, amendées,
16:10votées au Parlement.
16:12Si ça ne vous convient pas,
16:14est-ce que Michel Barnier
16:15ressortira le budget initial
16:16et passera par le 49-3 ?
16:18Notre objectif, c'est que...
16:19Parce que tout ça,
16:20c'est un peu théorique.
16:21Le débat, puisqu'on sait
16:22qu'à la fin, c'est 49-3
16:24qui gagne quand même.
16:25Non, parce que notre objectif
16:26et notre engagement,
16:28c'est de laisser se faire le débat
16:30autant que possible
16:31pour permettre aux parlementaires,
16:32comme on le souhaite,
16:33de proposer,
16:34de se positionner aussi
16:35sur les pistes du gouvernement,
16:37de faire évoluer ce budget,
16:39je cite,
16:40« inacceptable ».
16:42Ce budget, c'est un budget d'urgence.
16:43On a quelques semaines,
16:45quelques semaines.
16:47C'est historique
16:48pour présenter un budget
16:49qui intègre 60 milliards d'euros
16:51de déficit.
16:52Notre responsabilité,
16:53c'est de redresser les finances publiques.
16:55Parce qu'encore une fois,
16:56redresser les finances publiques
16:57à long terme,
16:58c'est l'intérêt du pays.
16:59Et je le disais,
17:00parfois c'est difficile pour vous
17:01parce que vous êtes...
17:02Ne pas le faire,
17:03c'est envoyer le pays dans le mur.
17:04Vous êtes ministre,
17:05non seulement du...
17:06Enfin, vous êtes la porte-parole
17:07du Premier ministre,
17:08mais aussi de ce gouvernement
17:09et dans ce gouvernement,
17:10il y en a qui disent
17:11que les comptes n'y sont pas.
17:12Je voudrais que vous écoutiez
17:13Didier Migaud,
17:14le ministre de la Justice.
17:15Le budget qui vous sera présenté
17:17ne sera pas satisfaisant pour nous.
17:19Je souhaite bien évidemment
17:20qu'un réajustement puisse intervenir.
17:23Nous sommes mobilisés
17:24pour que ces réajustements
17:26soient le plus haut possible
17:27pour faire en sorte
17:28que la plus grande partie
17:29des engagements qui ont été pris
17:31puissent être tenus.
17:33Notre pays n'a jamais eu
17:35autant besoin de justice.
17:37On ne pourra pas faire plus de justice
17:39avec moins de moyens pour la justice.
17:42Il est numéro 2 du gouvernement.
17:44Vous verrez que dans le budget
17:46présenté demain,
17:48il y aura une attention particulière
17:50sur trois sujets,
17:52qui sont les sujets régaliens.
17:53Sur la justice,
17:54sur l'intérieur
17:55et sur la défense.
17:56Parce que c'est une demande...
17:58Il faudrait peut-être lui dire quoi.
18:00C'est une demande
18:01qui est une demande majeure des Français.
18:03Et on a parfaitement conscience
18:04et le Premier ministre
18:05a parfaitement conscience
18:06des moyens supplémentaires
18:07nécessaires dans la justice.
18:08Normalement, il y a 1 800 greffiers
18:09qui doivent être embauchés,
18:101 500 magistrats supplémentaires.
18:12Si le budget n'est pas à la hauteur,
18:14la justice ne sera pas à la hauteur.
18:15Notre engagement,
18:16ce sera de maintenir
18:17une hausse des effectifs
18:19sur la justice,
18:20sur l'intérieur
18:21et sur la défense.
18:22Parce que ça correspond,
18:23d'une part à des besoins,
18:25mais aux attentes des Français.
18:27On a tous entendu
18:28durant nos campagnes législatives.
18:30J'étais moi-même candidate
18:31dans ma circonscription.
18:32Les gens nous demandent
18:34plus de justice,
18:35plus d'ordre.
18:36Et on mettra un budget
18:37en conséquence face à ça.
18:38Maintenant, je le redis,
18:40il va falloir que chacun
18:42accepte aussi de faire des efforts
18:44et ne reste pas dans son couloir.
18:46Je crois que notre responsabilité
18:49collective au sein du gouvernement,
18:53à l'Assemblée nationale,
18:55avec les collectivités territoriales,
18:57dont j'entends qu'elles réagissent déjà.
18:59Et je le comprends.
19:00D'ailleurs, nous,
19:01et je tiens à le dire ce matin...
19:02Ils disent que c'est inacceptable.
19:04Les 5 milliards demandés aux collectivités,
19:07nous n'accepterons aucune
19:08de ces mesures d'économie
19:09présentées dans le budget.
19:10Ça, c'est ce que disent
19:11l'Association des maires de France.
19:13Je répondrai à deux choses.
19:15La première,
19:16et je cite là ce que m'a dit
19:19le Premier ministre il y a quelques jours,
19:20nous ne ferons pas
19:21contre les collectivités territoriales,
19:23nous ne ferons pas sans
19:24les collectivités territoriales,
19:25nous ferons avec
19:26les collectivités territoriales.
19:27Nous avons un respect infini
19:29pour l'ensemble des élus locaux
19:31et pour les associations
19:32qui nous représentent.
19:33C'est une drôle manière
19:34de les respecter,
19:35de leur demander 5 milliards.
19:36La deuxième chose, c'est rappeler
19:37que les collectivités territoriales
19:38ont été largement aidées
19:40durant les crises
19:41que j'ai déjà citées.
19:42Donc, on discutera avec elles
19:44sur comment est-ce qu'on peut
19:45ensemble faire des efforts.
19:46Mais moi, je crois que
19:47les Français comprennent
19:48que face à ce budget,
19:51encore une fois de crise,
19:52extrêmement difficile,
19:54on a besoin d'avoir des efforts
19:56qui soient des efforts équilibrés
19:57et qui soient des efforts partagés.
19:59Donc, ne sur-réagissons pas
20:02et moi, j'invite chacun
20:03à venir autour de la table,
20:04que ce soit au sein du Parlement,
20:05avec les collectivités
20:07et tous ceux qui seront
20:08partie prenante de ce budget.
20:10Ça tombe très bien
20:11parce que le ministre de la Justice
20:12qu'on entendait tout à l'heure
20:13demander plus d'argent
20:15est justement à ce micro
20:16demain matin.
20:17On verra si vous arrivez
20:18à convaincre les ministres
20:19eux-mêmes que les moyens
20:20seront là pour eux.
20:21Moi, je connais mes collègues
20:22du gouvernement
20:23et je pense qu'on partage
20:24tous un objectif commun,
20:25c'est de faire avancer le pays,
20:26d'avancer ensemble
20:27et de trouver des chemins
20:28de compromis
20:29dans une période
20:30qui n'est pas facile
20:31mais qui est, je crois,
20:32cruciale pour le pays.
20:33Merci, Maude Bréjon,
20:34d'être venue ce matin
20:35répondre à mes questions.
20:36Vous êtes porte-parole
20:37du gouvernement.

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